Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mariage gay : les anti ont bloqué les Champs-Elysées à deux jours du vote

Publié le par STOP HOMOPHOBIE

Voir les commentaires

Suisse-états-Unis

Publié le par STOP HOMOPHOBIE

Suisse-états-Unis

Suisse-états-Unis
Quand l’échange linguistique tourne au outing forcé

Témoignage de la drôle de mésaventure vécue par un ado suisse découvrant son homosexualité dans la Californie profonde… au grand dam de sa famille d’accueil.

Un hold-up sur mon intimité. Ma mère apprend mon homosexualité par la bouche de quelqu’un qui n’est pas moi et qui est visiblement bien mieux renseigné. Parce que je suis à ce moment bien incapable de dire ce que je suis. Quelques jours plus tôt, je baignais dans un jacuzzi dans un trou paumé de la Californie. J’ai alors 15 ans et suis étudiant d’échange dans une famille ricaine. A côté de moi, un de mes camarades belges de trois ans mon aîné. On est aussi perdu l’un que l’autre mais notre attirance écrase les doutes. On s’embrasse passionnément. Comme dans une mauvaise série télé, on le fait sous le regard indiscret du voisin qui s’empressera de rapporter l’événement à ma famille d’accueil. Laquelle famille me dit qu’elle a soudainement réalisé que la maison était trop petite pour m’accueillir et que je devais partir le lendemain. Mais rien à voir avec ma sexualité, promis juré.

Allô maman
Je me retrouve alors chez une des responsables de l’organisation – l’American Field Service (AFS) – avec laquelle je suis parti. Totalement déboussolé, je lui demande de ne rien dire à personne sur cette histoire. Elle me le promet, main sur le cœur. Pourtant, un jour plus tard, je réalise la valeur de sa parole lors d’un téléphone avec ma mère. A plus de 9000 km, j’essaye d’expliquer ce que je n’arrive moi-même pas encore à comprendre.

En Suisse, on lui a raconté que j’avais dû changer de famille mais que la raison ne pouvait pas lui être communiquée. Devant son incompréhension puis sa fureur, ils finissent bien évidemment par tout lui dire. Et de pimenter au passage le récit en inventant que je suis dépressif, condition indissociable de l’homosexualité semblerait-il. On me place dans une nouvelle famille qui me fait comprendre qu’elle veut bien de moi pour autant que je dissimule mes errements, réputation oblige. Les bénévoles de l’association se montrent quant à eux bien plus proactifs. Débute alors une vaste opération consistant à me faire à nouveau voir la lumière. Ces adultes censés me protéger m’indiquent les filles avec qui je pourrais m’acoquiner, m’expliquent en long et en large combien je serai malheureux si je ne change pas. Il faut dire que l’association, dans cette région, a été cooptée par des chrétiens fondamentalistes. C’est de notoriété publique mais aucune mesure n’est engagée.

Inglorious bastards
Me sentant peu réceptif à leur approche et devant ma détermination à continuer à fréquenter le garçon belge, leur pression s’intensifie. Puisque je me montre indiscipliné, ils débutent le matraquage. Comme il est majeur, ils affirment ne pas hésiter à le dénoncer à la police et l’envoyer en prison. Quant à moi, je serai renvoyé en Suisse sur le champ. Ils vont même jusqu’à nous interdire de nous adresser la parole en public avant de ne plus m’inviter aux activités de groupe. Pas assez de place dans le car qu’on me dit. Durant l’année qu’a duré notre séjour, ils n’ont eu de cesse d’utiliser la menace et l’intimidation, la fausse compassion et la vraie manipulation. Sans que personne, en Suisse ou aux Etats-Unis, n’intervienne. Alors que notre situation est connue par de plus hauts responsables. A mon retour, il me faut deux ans pour avoir le courage de retourner au siège de l’organisation et raconter ma version de l’histoire. Pas pour m’apitoyer mais pour faire comprendre pourquoi une telle expérience peut déboucher sur des conséquences bien plus tragiques. Et plaider pour un meilleur suivi des bénévoles qui interagissent avec des adolescents et qui doivent dès lors être prêts à se trouver confrontés à des problématiques liées à la sexualité et au genre. Dix ans plus tard, le souvenir de cette année reste vivace car elle aura tout chamboulé. L’organisation m’avait assuré que des changements seraient entrepris pour éviter à l’avenir ce genre de mésaventure et, malgré le temps qui a passé, j’ai ressenti le besoin de voir ce qui avait été fait depuis.

Sex talk
Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’American Field Service envoie des jeunes de 15 à 18 ans pour des séjours dans des familles d’accueil dans plus d’une soixantaine de pays aux quatre coins du monde. L’organisation s’appuie principalement sur un très large réseau de bénévoles. Pour Stephan Winiker, directeur du développement organisationnel et des services pour AFS Suisse, «il est essentiel de [les] conscientiser par rapport à la multiplicité culturelle et sociale, ainsi qu’à la problématique de l’orientation sexuelle». Pour ce faire, l’organisation a initié des groupes de travail sur l’enseignement global de la diversité culturelle dont la participation est toutefois volontaire. Le directeur souligne la place «de plus en plus importante» qu’occupe aujourd’hui la question des minorités sexuelles dans ces processus.

Concernant les étudiants d’échange, un «sex talk» est organisé dans le cadre du week-end de préparation au départ durant lequel sont abordées les différences de perception de l’homosexualité au niveau international pour sensibiliser les jeunes aussi bien que les bénévoles. Afin de «représenter les familles suisses dans toute leur diversité», AFS place également des adolescents dans des familles mono et homoparentales en Suisse. En outre, en partenariat avec les antennes autrichiennes et allemandes, elle a depuis deux ans mis en place une plateforme Facebook – intitulée Queer Tausch – permettant aux «parents homosexuels, hôtes invités ou enfants, les personnes homosexuelles, bisexuelles, transgenres et les bénévoles actifs» de s’informer et d’interagir sur les questions liées au genre et à la sexualité.

Plus jamais ça?
De l’autre côté de l’Atlantique, AFS Etats-Unis a également fait sa mue vis-à-vis de cette question. Soucieuse de démontrer son attachement aux valeurs «d’équité et d’inclusion», l’organisation a intronisé une charte en 2010 qui condamne explicitement toute forme de discrimination basée sur l’orientation sexuelle. Dans ce cadre-là, les bénévoles doivent adhérer à un code de conduite correspondant à ces valeurs de respect et d’intégration. En parallèle, des «initiatives relatives à la diversité» sont mises en place afin «d’améliorer la participation des communautés sous-représentées». Parmi celles-ci, AFS a créé du matériel informatif afin de sensibiliser les étudiants et les familles d’accueil «aux attitudes vis-à-vis de l’homosexualité selon le contexte culturel et de fournir des ressources spécifiques dans des pays où les perceptions de l’homosexualité et du genre tendent à être différentes qu’aux Etats-Unis».

L’ensemble de ces projets est bien évidemment à saluer et démontre une vraie prise de conscience quant à l’importance de ces questions au moment de l’adolescence. Mais il reste difficile de déterminer si l’organisation a humainement les moyens de mieux superviser ses bénévoles afin d’éviter que des groupes ne la dévoient localement. Comme le souligne Stephan Winiker, «il est plus facile d’avoir une vue d’ensemble en Suisse qu’aux Etats-Unis compte tenu de la petite taille du pays». D’où l’importance pour les étudiants d’échange d’entreprendre les démarches nécessaires bien que difficiles lorsqu’ils sont confrontés au rejet et à la discrimination.

source:http://360.ch

Voir les commentaires

Antis

Publié le par STOP HOMOPHOBIE

Antis

Antis
Des anti-mariage gay organisent un happening sur les Champs Elysées

Concert de klaxons, drapeaux bleus, blancs, roses et voiture de mariés: plus de 200 opposants au mariage homosexuel ont organisé dimanche un "happening" sur les Champs Elysées.

Environ 250 personnes ont bloqué momentanément la célèbre avenue de la capitale, la figure de proue des opposants au texte sur le mariage homosexuel Frigide Barjot, évoquant de son côté la présence de "plus de 400 voitures".

Rendez-vous avait été donné à la presse au petit matin devant le Conseil d'Etat, près du Palais-Royal.

Frigide Barjot, vêtue de son désormais incontournable sweat-shirt rose, y a réclamé que le Conseil rende public son avis sur la question qu'elle juge "tenu secret" ce qui illustre, dit-elle, une "volonté de ne pas dire la vérité aux Français".

Selon elle, "la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire administratif a rendu un avis qui dit clairement les choses sur le fait que le mariage a été explosé par la volonté d'égaliser les couples de même sexe avec les couples de sexe différents".

Les membres de l'institution y "soulignent que cela crée une différenciation irréductible entre les mariages de personnes de sexe différent et les mariages de personnes de même sexe en faisant disparaître la présomption de paternité. C'est très grave", dit-elle.

"Il va falloir le dire aux Français, cette loi (...) institue que la filiation est changée et que donc la PMA (procréation médicalement assistée) et la GPA (gestation par autrui) se trouvent inévitables", estime l'humoriste catholique, bien que ces questions ne figurent pas dans le texte.

Après une escale au pied de l'obélisque de la place de la Concorde, où les militants ont notamment brandi devant ce symbole phallique une pancarte "Y a pas d'ovules dans les testicules", ils ont remonté la plus célèbre artère parisienne en chantant la Marseillaise ou des slogans comme "Les Français parlent au François" et "Hollande, ta loi, on n'en veut pas".

Un couple de mariés en tenue "Charlène et Etienne" a alors rejoint le cortège à bord d'une voiture décapotable, un jeune maire célébrant fictivement leur mariage en lisant les articles du code civil, qui sera amené à être modifié avec le projet.

Le débat-marathon sur le projet de loi s'est achevé samedi après environ 110 heures de discussions. Le texte doit être adopté mardi par l'Assemblée nationale mais il devra ensuite franchir l'étape du Sénat, à partir du 18 mars.

Malgré le cheminement du texte au Parlement, les anti-mariage gay assurent qu'ils ne baissent pas les bras, leur figure de proue soulignant que "la marche parlementaire n'empêche pas la marche du peuple".

Ils ont de nouveau réclamé dimanche la tenue d'un référendum et indiqué qu'ils comptaient "interpeller toutes les institutions" du pays contre le projet. Ils prévoient notamment de se rendre devant l'Assemblée mardi pour y tenir "un bureau de vote" de 9 heures à 18 heures, invitant aussi les Français à se prononcer contre le texte sur leur site internet (lamanifpourtous.fr). Ils prévoient également de déposer le 15 février une pétition ayant recueilli "plus de 500.000 signatures" au Conseil économique, social et environnemental(Cese).

Voir les commentaires

La Manif pour tous s’essouffle sous la neige...

Publié le par STOP HOMOPHOBIE

La Manif pour tous s’essouffle sous la neige...

La Manif pour tous s’essouffle sous la neige mendoise

Le rassemblement contre le mariage pour tous n'a rassemblé que 80 personnes malgré une forte communication et les appels de l'Eglise à participer.

On prend les mêmes et on recommence... C’est un peu la conclusion qu’on pouvait tirer hier, en arrivant au rassemblement contre le mariage pour tous. Sur le parvis de la cathédrale de Mende, les participants étaient en fait les mêmes que lors de la grande manifestation parisienne de janvier, à laquelle une centaine de Lozériens avaient pris part. Ils étaient même un peu moins nombreux, puisque sous la neige, le collectif la Manif pour tous n’a réussi à mobiliser que 80 personnes, enfants compris. Alors que plus de 300 étaient attendues. Pour la cheville ouvrière du rassemblement, le bâtonnier Luc-Étienne Gousseau, ils étaient quand même "200"...

"Une barbarie conduite par des loups"

Mais peu importent les chiffres, il y avait d’autres motifs de déception chez les participants, qui rejetaient la responsabilité de l’érosion des troupes sur la météo, il est vrai particulièrement rude. Ainsi, le matin même, les députés en avaient fini avec le projet de loi sur le mariage pour tous (lire en cahier 2, page 4). Et si à l’image de la première adjointe de Mende, Régine Bourgade, on expliquait qu’il restait encore le Sénat, on sentait bien que le calendrier était maintenant défavorable aux anti. Pourtant Luc-Étienne Gousseau veut y croire. Il a rempli un car vers Paris en janvier, il en promet trois le 24 mars pour crier son mécontentement contre "ce projet de loi funeste". Au micro, sur l’estrade, drapeau languedocien sur le dos, il s’est une fois de plus emporté contre "cette barbarie conduite par des loups en habits de démocrates".

Tranchant avec la diplomatie du maire de La Villedieu, Jean Bourgade, souhaitant une simple amélioration du Pacs et répétant : "On n’est contre personne", le bâtonnier s’en est pris à la "propagande des lobbys homosexualistes", prévenant que bientôt "toute référence dans le langage courant au père, à la mère, sera pourchassée pour être éradiquée".

Une mère a aussi pris la parole en retournant les arguments des partisans du mariage pour tous. Elle a mis en avant "l’acceptation de la différence". "La plus élémentaire, c’est celle des sexes", a-t-elle assuré après avoir interrogé : "Est-ce un hasard si c’est moi qui ai porté mon enfant pendant neuf mois ?"


source:midilibre.fr

Voir les commentaires

Mariage homo: Taubira demande à NKM de ne pas...

Publié le par STOP HOMOPHOBIE

Mariage homo: Taubira demande à NKM de ne pas...

Mariage homo: Taubira demande à NKM de ne pas s'abstenir

PARIS — La garde des Sceaux Christiane Taubira a rédigé sur son blog une "adresse à Nathalie" Kosciusko-Morizet (UMP) pour lui demander de ne pas s'abstenir lors du vote mardi sur le mariage gay à l'Assemblée nationale, comme celle-ci a annoncé en avoir l'intention.

"Dans l'immédiat et plus tard, chacun pourra expliquer un vote pour, un vote contre. Par le temps qui passe, l'abstention, sur un sujet de société majeur, s'obstine toujours à demeurer énigmatique ou se prête aux plus fantaisistes interprétations", écrit la ministre.

Expliquant ne pas s'adresser à la députée-maire de Longjumeau (Essonne) "intuitu personae", mais à travers elle à tous les élus de la majorité qui seraient tentés de s'abstenir, Christiane Taubira écrit: "vous le savez, je ne vous appelle pas à la rescousse", puisque le texte "sera voté".

"Je vous appelle à vous-même. Et ce faisant (...) je m'adresse à celles et ceux qui hésitent encore", argumente la ministre de la Justice.

L'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle a justifié son intention de s'abstenir en expliquant que ce n'était "pas un refus de choisir, mais une abstention militante et engagée. A la fois mon accord pour l'union de deux personnes du même sexe, et ma détermination contre la porte ouverte à la GPA (gestation pour autrui) et la PMA (procréation médicalement assistée)", avait-elle expliqué dans Libération.

Pour le moment, deux élus UMP ont annoncé qu'ils voteraient pour le texte lors du vote solennel de mardi à l'Assemblée, deux autres qu'ils s'abstiendraient. Trois députés UDI ont également fait savoir qu'ils voteraient en faveur du texte.

Voir les commentaires

Carla oubliée par Pierre Bergé

Publié le par STOP HOMOPHOBIE

Carla oubliée par Pierre Bergé

Carla oubliée par Pierre Bergé

Pour sa soirée de soutien au "mariage pour tous", Pierre Bergé a préféré ne pas inviter l'ex première dame.

Pour sa soirée de soutien au "mariage pour tous", dimanche soir au Théâtre du Rond-Point, Pierre Bergé a curieusement omis d’inviter Carla Bruni-Sarkozy qu’il sollicitait pourtant régulièrement pour le Sidaction au temps où Nicolas Sarkozy était président. Ce soir, Pierre Bergé a préféré solliciter Valérie Trierweiler ; deux premières dames, cela faisait peut-être trop.

Rédaction - Le Journal du Dimanche

Voir les commentaires

Rodez. Discriminations : le mariage pour tous...

Publié le par STOP HOMOPHOBIE

Rodez. Discriminations : le mariage pour tous...

Rodez. Discriminations : le mariage pour tous n'est qu'un premier combat

Une grosse centaine de personnes a participé, hier matin, à la manifestation organisée par l'association aveyronnaise de lutte contre l'homophobie, Alert(es). Un rassemblement pour soutenir le projet de loi autorisant le mariage pour tous.

La semaine dernière, la Manif pour tous, organisée pour protester contre le projet de loi visant à autoriser le mariage homosexuel, avait rassemblé 350 personnes carrefour Saint-Étienne. Hier matin, devant la préfecture, le rassemblement initié par Alert(es), l'association aveyronnaise de lutte contre l'homophobie, qui défend ce texte, a eu moins de succès avec une grosse centaine de participants.

Cette moindre affluence n'a pourtant pas démotivé les responsables de l'association qui, ont-ils expliqué, souhaitent, en soutenant le mariage pour tous - le débat parlementaire s'est achevé hier matin, le vote aura lieu mardi - obtenir «l'égalité des droits». Car Alert(es), ainsi que les dix-neuf autres organisations (partis politiques, syndicats et associations) qui soutenaient l'action d'hier matin, veut surtout lutter contre toutes les formes de discriminations.
Désormais, il faut débattre sur la PMA

D'où leur appel, lancé hier matin, aux parlementaires aveyronnais qu'ils se penchent désormais sur les questions de la procréation médicale assistée et de l'adoption. «La PMA est déjà autorisée pour les couples homosexuels. Dès, l'interdire aux femmes seules ou aux femmes homosexuelles est discriminatoire», estime Marie Puech, secrétaire d'Alert(es).

Un des autres débats que l'association souhaite voir instaurer est celui concernant ce que la militante appelle «le renforcement de l'éducation sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre, c'est-à-dire rappeler à tout le monde que les homosexuels et les transexuels sont des gens comme tout le monde alors qu'aujourd'hui, ils sont victimes de discriminations permanentes», explique Marie Puech.

Autant dire que pour Alert(es), le mariage pour tous n'est qu'un premier combat à mener pour obtenir une véritable égalité.

Denis Slagmulder

source:ladepeche.fr

Voir les commentaires

Adresse à Nathalie de Christiane Taubira

Publié le par STOP HOMOPHOBIE

Voir les commentaires

Paris : Les anti-mariage gay ont bloqué les...

Publié le par STOP HOMOPHOBIE

Paris : Les anti-mariage gay ont bloqué les...

Paris : Les anti-mariage gay ont bloqué les Champs-Elysées

Concert de klaxons, drapeaux bleus, blancs, roses et voiture de mariés: plus de 200 opposants au mariage homosexuel ont organisé dimanche un «happening» sur les Champs Elysées. Ils étaient environ 250 à bloquer momentanément la célèbre avenue de la capitale, de source policière. Frigide Barjot, la figure de proue des opposants au texte sur le mariage homosexuel, a évoqué de son côté la présence de «plus de 400 voitures».

Rendez-vous avait été donné à la presse au petit matin devant le Conseil d'Etat, près du Palais-Royal. Frigide Barjot y a réclamé que le Conseil rende public son avis sur la question qu'elle juge «tenu secret» et ce qui illustre, dit-elle, une «volonté de ne pas dire la vérité aux Français». Selon elle, «la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire administratif a rendu un avis qui dit clairement les choses sur le fait que le mariage a été explosé par la volonté d'égaliser les couples de même sexe avec les couples de sexe différents».

Les membres de l'institution y «soulignent que cela crée une différenciation irréductible entre les mariages de personnes de sexe différent et les mariages de personnes de même sexe en faisant disparaître la présomption de paternité. C'est très grave», dit-elle. «Il va falloir le dire aux Français, cette loi institue que la filiation est changée et que donc la PMA (procréation médicalement assistée) et la GPA (gestation par autrui) se trouvent inévitables», poursuit-elle, bien que ces questions ne figurent pas dans le texte.

Après une escale au pied de l'obélisque de la place de la Concorde, où les militants ont notamment brandi devant ce symbole phallique une pancarte «Y a pas d'ovules dans les testicules», ils ont remonté la plus célèbre artère parisienne en chantant la Marseillaise ou des slogans comme «Les Français parlent au François» et «Hollande, ta loi, on n'en veut pas».

Un couple de mariés a alors rejoint le cortège à bord d'une voiture décapotable, un jeune maire célébrant fictivement leur mariage en lisant les articles du code civil, qui sera amené à être modifié avec le projet. Le projet de loi doit être voté mardi en première lecture par les députés.

LeParisien.fr

Voir les commentaires

Christiane Taubira : Adresse à Nathalie

Publié le par STOP HOMOPHOBIE

Christiane Taubira : Adresse à Nathalie

Christiane Taubira : Adresse à Nathalie

Je le confesse, j’aime le chant dont les mots parent les idées. Cette adresse à Nathalie puise à la fois dans l’Ethique à Nicomaque, pour la ‘délibération sur ce qui est bon pour l’être humain’, et dans les ‘phrases sobres’ de la guide de Gilbert Bécaud. Les mots voyagent en grand arroi. Je les choisis donc ici avec soin. D’abord pour vous dire que cette adresse ne vous est pas dédiée intuitu personae. Tout en vous remerciant, en étant telle que vous êtes, de faire exister cette figure à laquelle je puis destiner la présente parole. Certes, vous n’êtes pas la seule, dans votre formation politique, à n’avoir pas dévié de vos convictions républicaines lorsque les stratégies équivoques et les arrière-pensées en emportaient plus d’un. D’autres femmes, d’autres hommes ont conservé leur cap.

J’entreprends cette conversation parce que vous avez fait savoir que vous alliez vous abstenir sur le projet de loi mariage et adoption pour les couples de même sexe. Dans le tourbillon des offensives, tant de griefs furent imputés à la circulaire qui, vous le savez, n’octroie aucunement la nationalité, mais rappelle à nos greffes que lorsque la nationalité a été formellement établie conformément aux dispositions des articles 18 et 47 du code civil, il n’existe pas de raison de droit de refuser de délivrer leur certificat de nationalité à ces enfants français.

Dans l’immédiat et plus tard, chacun pourra expliquer un vote pour, un vote contre. Par le temps qui passe, l’abstention, sur un sujet de société majeur, s’obstine toujours à demeurer énigmatique ou se prête aux plus fantaisistes interprétations. Et lorsque sera retombée l’effervescence artificielle autour de la circulaire, se sera dans le même temps évaporée cette entrave qui pendant deux semaines aura un peu fait leurre.

Vous le savez, ce projet de loi vise à reconnaître à deux adultes de même sexe de pouvoir organiser leur vie conjugale et leur vie familiale selon les mêmes choix que les couples hétérosexuels. Ils pouvaient le faire par l’union de fait, puis depuis quelques années par le contrat civil. Ils n’avaient pas accès au mariage. Contrat entre deux personnes, le mariage est aussi et d’abord une institution au titre des règles d’ordre public qui en découlent. Mais le mariage contient également une forte charge symbolique, du fait de la mémoire qu’il transporte et des marques qu’il porte des conquêtes de la laïcité sur l’état civil, des acquis d’égalité, pour les femmes, puis pour les enfants. C’est ce mariage-institution qui s’ouvre aux couples de même sexe. La maison commune, pas une cabane à part.

Vous le savez, je ne vous appelle pas à la rescousse. Ce texte sera voté. Je pourrais ajouter ‘si l’Assemblée y consent’. C’est devenu une politesse superflue. La forte et constante mobilisation des Députés des quatre groupes de la majorité, leur implication active depuis plusieurs mois sur ce texte ne laissent guère de doute sur l’issue du scrutin. Je ne vous appelle donc pas au secours. Je vous appelle à vous-même. Et ce faisant, en espérant que ni les mots ni le ton n’ont changé la nature de cette conversation, je m’adresse à celles et ceux qui hésitent encore,

‘Tiens vis-à-vis des autres ce que tu t’es promis à toi seul. Là est ton contrat.’ C’est René Char qui s’autorise ce tutoiement.

Christiane Taubira

Voir les commentaires

Kansas

Publié le par STOP HOMOPHOBIE

Kansas

Kansas
L’Eglise de la haine perd deux de ses enfants

Ras-le-bol du lavage de cerveau! Deux jeunes membres de la famille Phelps ont claqué la porte de la Westboro Baptist Church, célèbre pour ses pancartes «God Hates Fags».

L’infâme Westboro Baptist Church commencerait-elle enfin à se vider? Deux des petites-filles du révérend Phelps, leader de la communauté extrémiste du Kansas, ont annoncé leur défection. Filles d’une des militantes les plus fanatiques, Shirley Phelps, Megan Phelps-Roper, 27 ans, et sa sœur Grace, 19 ans, ont présenté cette semaine leurs excuses dans une lettre ouverte diffusée sur internet. L’Eglise, ouvertement homophobe, antisémite, anticatholique, antichinoise (entre autres…) manifeste régulièrement lors d’obsèques de soldats ou de vedettes du show-business. Elle considère Barack Obama comme l’Antéchrist. Parmi ses slogans les plus fameux: «God Hates Fags» (Dieu hait les pédés), décliné de multiples manières.

La défection des deux sœurs a été commentée sommairement par l’Eglise. Elles ont «rejeté le Seigneur», a indiqué un porte-parole. Megan occupait une fonction stratégique au sein de la congrégation: elle assurait sa présence sur les réseaux sociaux. Ce serait justement à la suite d’un débat avec un bloggeur que la jeune femme aurait entamé son virage à 180°. Megan et Grace ne sont pas les premières Phelps à quitter le navire. Nate Phelps, un de leur nombreux oncles avait claqué la porte en… 1976. Il est aujourd’hui activiste LGBT et militant athée.

Blesser les gens au nom de Dieu
Une autre ex-membre de la Westboro Baptist Church s’est illustrée cette semaine. «Traître à la cause» depuis 2009 (elle a d’ailleurs écrit un livre sur son expérience), Lauren DrainLauren Drain a posé pour la campagne «NoH8» pour les droits des LGBT. «Je voulais montrer que bien que j’ai grandi dans cette secte et que j’ai passé mon temps à blesser les gens au nom de Dieu, cette Eglise a tort et j’avais tort à l’époque. J’essaie maintenant de montrer l’exemple avec amour compassion et l’esprit ouvert.»

source:http://360.ch

Voir les commentaires

Mariage pour tous

Publié le par STOP HOMOPHOBIE

Mariage pour tous

Mariage pour tous
Maintenant le vote, mais la bataille des antis continue

Le projet de loi sur le mariage homosexuel sera adopté mardi par l'Assemblée nationale mais il doit ensuite franchir l'étape du Sénat, à partir du 18 mars, sur fond de mobilisation soutenue des opposants au texte, qui appellent de nouveau à descendre dans la rue le 24 mars.

"Les Français se sont réveillés avec une annonce: l'égalité a progressé dans le pays", s'est enthousiasmé auprès de l'AFP le président PS de l'Assemblée, Claude Bartolone, après 110 heures d'un débat-marathon qui s'est achevé samedi aux premières heures de la matinée.

L'adoption du texte mardi par un vote solennel à l'Assemblée est d'ores et déjà acquis pour la gauche, qui dispose d'une confortable majorité dans l'hémicycle. Deux élus UMP ont annoncé qu'ils voteraient avec elle, deux autres qu'ils s'abstiendraient, trois députés UDI qu'ils voteraient pour.

Mais une fois le texte voté à l'Assemblée, "le combat va continuer", a prévenu le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, qui s'est illustré jusqu'au bout par sa combativité dans les débats.

Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a semblé vouloir tempérer cette ardeur. "Il faut très vite maintenant revenir à ce qui préoccupe les Français, c'est-à-dire l'emploi, l'insécurité. Dans ces deux domaines, je m'inquiète beaucoup de voir que tous les indicateurs sont au rouge", a-t-il expliqué.

La suite du parcours législatif doit maintenant passer par le Sénat, à partir du 18 mars. Pour éviter de donner à nouveau à la droite de trop longues tribunes pour ferrailler contre le projet, les sénateurs de gauche pourraient être tentés de le voter de manière conforme, ce qui mettrait un terme à la navette parlementaire.

"C'est possible à condition de bien travailler ce dossier en amont. Il faut prendre un certain nombre de garanties", a déclaré le président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel.

Le chef de file des députés PS, Bruno Le Roux, a toutefois affirmé vendredi que l'objectif n'était "pas un vote conforme à tout prix".

In fine, l'adoption du texte par les sénateurs est probable, même si elle n'est pas totalement acquise, la gauche disposant d'une courte majorité à la chambre haute.

Premiers mariages mi-2013?

Une fois le texte adopté, la droite devrait faire un recours au Conseil constitutionnel. Mais son président, Jean-Louis Debré, a implicitement écarté une censure du texte.

Il a rappelé une "décision du 28 janvier 2011", qui stipulait que "le contour du mariage c'est au Parlement de le définir".

En comptant le temps de ce recours, les premiers mariages homosexuels pourraient être célébrés mi-2013.

Peu après le début des discussions au Sénat, les opposants au mariage gay, réunis au sein du collectif "La Manif pour Tous", vont de nouveau donner de la voix, avec une grande manifestation à Paris le 24 mars. Sauront-ils encore largement mobiliser leurs troupes? Le 13 janvier ils avaient rassemblé 340.000 personnes d'après la police, 800.000 à un million selon les organisateurs.

Du côté des partisans du texte, le porte-parole d'Inter-LGBT, Nicolas Gougain, s'est félicité samedi de la bonne tenue des débats au Palais Bourbon.

"On est dans une configuration différente de ce qui s'était passé au début des débats sur le PaCS, qui avait été initialement rejeté à cause d'une trop faible mobilisation des parlementaires PS de l'époque. Ca nous permet d'envisager la suite des débats parlementaires de manière très sereine".

La présidente du Front national Marine Le Pen a elle de nouveau exprimé son ras-le-bol devant un débat qui dure en longueur, alors que le mariage gay est à ses yeux "une préoccupation peut-être d'un millier de personnes en France" et que la situation économique et sociale "s'aggrave dans des conditions spectaculaires".

Voir les commentaires

Entretien

Publié le par STOP HOMOPHOBIE

Entretien

Entretien
Bartolone a eu la trouille que le débat parte en vrille

Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (PS) pense que le débat sur le mariage homosexuel a amélioré le climat au sein de la gauche, et avoue "avoir eu la trouille" un soir que le débat, passionné, "parte en vrille" dans l'hémicycle.

Quel bilan tirez vous de ce débat ?

Les Français se sont réveillés avec une annonce: l'égalité a progressé dans le pays. Nous avons rejoint des pays comme l'Espagne, le Portugal, la Suisse, la Belgique, et dans les jours qui viennent, l'Angleterre.

C'est un texte important pour la majorité. Ce qui va compter énormément, c'est le climat qui s'est installé au sein de la gauche sur ce texte. Marie-George Buffet (PCF) a été applaudie par les socialistes comme elle ne l'avait jamais été depuis 2002. Avec le groupe écologiste, il s'est passé quelque chose. Nous avons montré que quelles que soient les différences au niveau économique et social, nous avons la même volonté de changer la société. C'est particulièrement vrai pour les jeunes parlementaires : on a participé à l'apparition d'une génération politique.

C'est aussi un texte d'identification pour l'opposition. Même si quelquefois, j'entendais beaucoup de critiques sur le nombre d'amendements qu'elle avait déposés, ayant eu à participer à ce genre de débat dans le même rôle qui est le sien aujourd'hui, je ne la condamnerais pas... Mais je crois qu'elle n'a pas forcément choisi le bon débat. Parce qu'elle ne reviendra jamais sur ce texte.

Quand avez vous le plus craint un dérapage du débat ?

J'ai eu la trouille dans la nuit du 4 au 5 février après l'intervention d'Elie Aboud (ce député UMP avait parlé de "triangle noir", quelques jours après que le socialiste Christian Assaf avait évoqué "le triangle rose" des homosexuels dans les camps nazis, ndlr).

Là, la presse ne l'a pas vu parce que c'était de l'autre côté, pendant la suspension de la séance, j'ai passé une demi-heure d'un salon à l'autre pour essayer de négocier avec les uns et les autres. Et enfin, j'ai pu dire à la tribune à la reprise de la séance: "les textes des interventions ont été relus par les uns et les autres, j'estime que l'incident est clos". Ils étaient d'accord pour cette phrase... Mais là vraiment, cela aurait pu partir en vrille.

Quelle image de l'Assemblée ce débat a laissé ?

C'est beaucoup plus positif qu'on ne peut l'imaginer, j'en suis persuadé. S'il y avait un rejet comme celui qui a été évoqué à une ou deux reprises, on ne ferait pas sauter le site internet de l'Assemblée. J'ai réussi à démontrer que l'Assemblée est le lieu où se débat un certain nombre de sujets sociétaux. Sur Twitter, il y a même un club qui s'est crée: "Team Bartolone" !

Il y a des moments que je ne suis pas près d'oublier... Certains journalistes ont découvert Christiane Taubira parce que l'opposition avait tenté de la décrédibiliser. Et ils tombent sur une femme qui montre le sens de la justice qui est le sien, les bluffe et a un talent oratoire exceptionnel. Erwann Binet (rapporteur du texte), on l'a senti impressionné les deux premiers jours, mais après il s'est installé dans le personnage. La députée PS Corinne Narassiguin, c'est une révélation: c'est son premier mandat et elle a été incroyable.

Dans l'opposition, je connaissais Hervé Mariton: quand il tient un os, il le tient jusqu'au bout. Jean-Frédéric Poisson, ça a été une agréable révélation, à la fois sur la manière d'être, sur les arguments, sur sa technicité. Christian Jacob, quels que soient ses excès, il a fait le job, il a assuré une présence quasi-permanente.

(Propos recueillis par Isabelle CORTES et Vincent DROUIN - AFP)

Voir les commentaires