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L’application gay Grindr accusée d’avoir permis l’accès aux données de ses clients, dont leur statut VIH

Publié le par justin

L’application gay Grindr accusée d’avoir permis l’accès aux données de ses clients, dont leur statut VIH

L entreprise née en Californie, aujourd’hui sous pavillon chinois, a autorisé des entreprises tierces accéder aux données personnelles de ses clients, y compris leur statut VIH

 Seulement, deux semaines après le scandale Cambridge Analytica, c’est une nouvelle qui ne va pas contribuer à restaurer la confiance des internautes envers les applications et autres plateformes de ce genre.

Grindr, l’application de rencontres géolocalisées pour hommes a laissé des entreprises tierces accéder aux données personnelles des utilisateurs de la plateforme, parmi lesquelles de données très sensibles, comme leur statut sérologique ou la date de leur dernier dépistage.

 

« En tant qu’entreprise au service de la communauté LGBT (Lesbiennes, gay, bi, trans et queer), nous comprenons le côté sensible de telle divulgation sur le statut VIH, précise Scott Chen dans un tweet. Notre objectif est et a toujours été de promouvoir la santé et la sécurité de nos utilisateurs à travers le monde ».

3,6 millions d’utilisateurs exposés

Passons le fait qu’une telle application puisse détenir ce type d’information, Tinder procède-t-il de même avec ses utilisateurs ? Comment un tel accès a-t-il été autorisé ?

Grindr, qui compte 3,6 millions d’utilisateurs actifs par jour, travaille avec des entreprises tierces comme Apptimize et Localytics, pour tester l’application afin de l’optimiser. A cette fin, elle peut recevoir des données utilisateurs : coordonnées GPS, positions sexuelles préférées, type de relation souhaitée, adresse e-mail, etc.

Dans un communiqué, la société assure comprendre les « inquiétudes » soulevées par de telles révélations, mais précise que ces tierces parties sont soumises à des « clauses contractuelles strictes ».

« Grindr ne vend et ne vendra jamais, des informations personnelles susceptibles d’identifier les utilisateurs -spécifiquement les informations relatives au statut VIH ou au dernier dépistage, à des tiers ou à des annonceurs.»

Des informations déjà publiques

Les vendre non, les partager en revanche… L’entreprise prend néanmoins soin de préciser que Grindr permet aux utilisateurs d’afficher eux-mêmes ces informations sur leur profil, les rendant ainsi publiques. Par conséquent, il revient aux utilisateurs d’être vigilants.

Si la firme chinoise affirme limiter les informations partagées au strict nécessaire, « ces données peuvent parfois inclure les données de localisation ou le statut VIH ». Elle précise aussitôt qu’elles sont transmises de manière « sécurisée, avec chiffrement ».

Anonyme, vraiment ?

D’après Axios, le chef de sécurité de Grindr, Bryce Case, affirme que l’application ne partage plus le statut sérologique des utilisateurs. Néanmoins, un simple croisement de données (ID du téléphone, géolocalisation, email) permettrait d’identifier les utilisateurs de l’application, selon un chercheur de l’organisation norvégienne Sintef dont Buzzfeed rapporte les propos.

Certaines données étant partagées en format « texte brut », elles peuvent être facilement piratées. De telles informations pourraient se révéler dangereuses dans certains pays où l’homosexualité est réprimée, voire interdite, ou limiter l’accès des utilisateurs à certains services au regard de leur préférence sexuelle.

Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas faites attendre… L’association de protection des libertés sur Internet, l’EFF (Electronic Frontier Foundation) juge quant à elle « décevante » la réponse apportée par la firme.

 
 
 
 
 
 .journaldugeek.com

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LES GAYS ET LE VIH EN RUSSIE: LE SILENCE ET L’IGNORANCE

Publié le par justin

LES GAYS ET LE VIH EN RUSSIE: LE SILENCE ET L’IGNORANCE

La stigmatisation d'Etat affectant les homosexuels et bisexuels de Russie pèse lourd dans le bilan catastrophique de l'épidémie de sida, comme le souligne un reportage d'«Attitude».

«Les capotes, ça ne protège pas du VIH», assène Vladislav. A 34 ans, cet employé d’hôtel à Rostov-sur-le-Don fait partie des 1,5 million de séropositifs qui vivent en Russie. Le témoignage, plutôt glaçant, ouvre le reportage du magazine britannique «Attitude» (publié également par le site de «The Guardian»), sur la propagation du virus du sida en Russie et les ravages de l’ignorance, de la désinformation et de répression des LGBT dans ce pays. Vladislav dit avoir négligé le préservatif avec ses partenaires masculins par conviction que le sida n’existe pas vraiment: «J’avais vu une émission à la télé qui démentait l’existence du VIH». Après avoir été diagnostiqué en mars, il s’est davantage renseigné, et il confie être aujourd’hui «dans un état de confusion».

L’Onusida rapporte que 103’000 nouveaux cas ont été diagnostiqués en Russie en 2016, +5% en un an. Et l’organisation estime à un demi-million le nombre de cas non dépistés. Sans parler des morts: 14’631 sur les six premiers mois de l’année: +13% par rapport au semestre précédent.

PEUR DE SE DÉCLARER
Le journaliste Matt Cain s’est rendu à Moscou, auprès des militants du centre LGBT de la ville. Dans le métro, le groupe attire les regards réprobateurs et hostiles. Ils passent devant une boulangerie dont la vitrine arbore une pancarte «Pas de pédés ici». Les bureaux de l’association, eux, ne sont signalés par aucun panneau, dans un immeuble anonyme de banlieue. Ils y retrouvent Alexander, du projet LaSky. Il explique la réticence des gays russes à se faire tester: «Quand un homme se rend dans une clinique et qu’il est diagnostiqué positif, la première personne qu’il voit arriver est un épidémiologiste qui demande comment il a contracté le virus.» Si l’on répond que c’est lors d’un rapport sexuel avec un homme, on se retrouve enregistré sous le «code 103» – une information accessible par la police et le Ministère de l’intérieur. D’après les chiffres officiels seules 2% des infections au VIH apparaissent sous cette catégorie. Bien loin des taux d’infection des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) dans les autres pays industrialisés, ce qui suggère qu’une large majorité des HSH russes craint de se déclarer. Dans ces conditions, le gouvernement russe a beau jeu de ne rien faire pour la prévention du VIH auprès des LGBT.

Phoenix Plus est un groupe d’information et de soutien aux séropositifs qui existe depuis 2006 avec l’aide de la fondation Elton John. Une aide mal vue par les autorités, qui ont limité drastiquement les activités des ONG occidentales. Le groupe distribue des autotests VIH, notamment sur des lieux de drague. Au sauna gay Voda, les clients sont peu réceptifs. Plusieurs de ceux qui sont approchés par les bénévoles de l’association refusent le dispositif en évoquant la thèse de la «conspiration» des firmes pharmaceutiques étrangères.

LE POIDS DE LA LOI
Sans médias gay, ni représentation des gays dans les médias, difficile de balayer les préjugés. La trop fameuse loi «contre la promotion» de l’homosexualité signée par Vladimir Poutine en 2013 pèse lourd dans cette situation. «On a besoin de journalistes ouverts pour faire passer le message, mais ils ont peur d’écrire sur les questions gay. Le problème est que la loi est tellement vague qu’on peut vous accuser de l’enfreindre seulement pour avoir diffusé une information. En fin de compte, cela établit un silence complet sur la question», explique Boris Konakov, ancien journaliste qui a fait son coming-out en tant que gay séropositif l’an dernier. Depuis, il est sans travail.

En attendant, l’épidémie de VIH parmi les Russes homosexuels et bisexuels reste invisible. «Pour la stopper, les docteurs disent que nous avons besoin de médicaments et de préservatifs, mais selon moi ce n’est pas le plus important, ajoute Pisemskiy, un militant. On arrêtera l’épidémie seulement quand on aura éradiqué la stigmatisation des gays.»

 

 

http://360.ch

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Un médicament anti-cancer pour lutter contre le sida ? Une découverte surprise à confirmer

Publié le par justin

Un médicament anti-cancer pour lutter contre le sida ? Une découverte surprise à confirmer

La bonne nouvelle pour cette journée mondiale de lutte contre le sida.

 

SIDA - Le hasard est une chance, en science. Pour cette journée mondiale de lutte contre le sida, une équipe de chercheurs français annonce avoir trouvé la piste d'un possible traitement contre le sida alors qu'elle travaillait sur un protocole anti-cancer.

 

Le professeur Jean-Philippe Spano et son équipe de la Pitié-Salpêtrière viennent de publier des observations dans le journal scientifique Annals of Oncology, la référence des publications sur le cancer. Ils s'étaient penchés sur le nivolumab, un anti-cancéreux efficace dans le traitement du cancer du poumon. Leur patient était infecté par le virus du sida.

 

Ils ont ainsi découvert un phénomène imprévu: la "décroissance drastique et persistante" des réservoirs de cellules dans lesquels le virus du sida se cache lors des attaques des médicaments antirétroviraux. Pour l'instant, ce résultat encourageant n'a été observé que sur une personne.

 

Eradiquer complètement le virus?

Ces cellules réservoirs se trouvent dans le système immunitaire, le cerveau, la moelle épinière et les gamètes. Elles sont dormantes et ne peuvent être éliminées ni par les antirétroviraux ni par des traitements immuno-suppresseurs. D'ailleurs, si le traitement s'arrête, le virus se réactive et contamine d'autres cellules.

 

Dès lors, si les scientifiques trouvent un moyen de nettoyer ces réservoirs de cellules infectées par le virus du sida, cela devrait permettre d'éradiquer complètement le virus, donc de guérir les patients.

Le professeur Spano explique: "les cellules dormantes infectées ne produisent pas activement le virus: elles sont infectées de manière latente. Elles se cachent dans des réservoirs dès le début de la propagation du virus. Problème: les traitements immuno-suppresseurs réactivent les cellules dormantes. Le plus souvent, cette réactivation est bloquée par des check-points, mais ces derniers ont l'indélicatesse de bloquer aussi les fonctions de défense des cellules."

Or, si l'on empêche les check-points d'agir, les cellules dormantes réactivées apparaissent au grand jour et le système immunitaire peut alors les repérer et les éradiquer.

Première démonstration du phénomène

L'équipe du professeur Spano a procédé à 31 injections de nivolumab, un inhibiteur de check-points, sur un homme de 51 ans, tous les 14 jours depuis décembre 2016. Il avait été diagnostiqué séropositif en 1995 et touché par un cancer du poumon en 2015.

Juste après les injections, le virus du sida n'était pas visible, puis il a gagné en activité, pour finalement décroître 45 jours après. Ainsi de suite pendant 120 jours.

Un seul cas, d'autres études à venir

"Nous avons mis au jour la première démonstration de ce mécanisme, continue le professeur Spano. Il peut être efficace sur les patients atteints du virus du sida, avec ou sans cancer et semble ne pas produire d'effet secondaire."

Bien sûr, il ne s'agit que d'un seul cas. D'ailleurs, "chez un autre patient, il n'y a eu aucune diminution", précise Jean-Philippe Spano à FranceInfo. Il faut donc rester prudent

L'expérience doit être vérifiée sur de nombreux autres patients afin d'attester de sa véritable efficacité. Les auteurs précisent justement qu'un test est en cours sur un plus grand nombre de patients. "Mais cette découverte s'avère prometteuse", atteste le rédacteur en chef de la revue, qui officie au saint des saints de l'oncologie, l'Institut Gustave Roussy à Villejuif.

 

huffingtonpost.fr

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Leur VIH est devenu indétectable : voilà comment cela a changé leurs vies

Publié le par justin

Leur VIH est devenu indétectable : voilà comment cela a changé leurs vies

Vous avez peut-être vu apparaître cette option sur les applis de rencontres, il est désormais possible de mentionner son statut VIH : positif, sous PrEP, négatif et aussi… indétectable.

C’est ce que permet le «Traitement comme Prévention» (le TasP). On le sait scientifiquement depuis huit ans maintenant : une personne vivant avec le VIH bien traité et ayant une charge virale indétectable ne transmet plus le virus. Nous avons demandé à quelques séropositifs de nous raconter ce que le fait de devenir «indétectables» a changé dans leur vie.
 
Karl
Je me souviens que d’un seul coup je n’étais plus le méchant séropositif, que l’éventuelle responsabilité d’une contamination m’était moins pesante. J’en étais arrivé, comme beaucoup, à ne rechercher que des partenaires séropos en me disant que c’était plus simple, mais d’un seul coup, ça n’avait plus la même importance…
 
Tim
Mon virus est très ancien, j’ai un lourd passé sida. Rendre ma charge virale indétectable a été un processus long et difficile. Ça n’a pas été un moment mais une longue adaptation. Au début d’ailleurs, c’est mon médecin qui voulait, moi je m’en foutais, je préférais avoir moins de médocs. J’ai eu pendant 3 ans un cocktail de sept molécules, soit cinquante cachets par jour, entre 1999 et 2003. En comptant les anti-nauséeux, les anti-diarrhées, les vitamins B ou D, je suis même monté à une soixantaine dans les années 90 ! Je me souviens particulièrement d’un week-end super cool avec un mec rencontré au sauna, qui est devenu un ami ensuite. On avait baisé safe. En 2004. Trois mois plus tard, il m’appelle, et me dit avec beaucoup de réticence qu’il est devenu séropositif. J’ai eu tellement peur que ce soit moi la cause. Alors que j’étais indétectable, qu’on avait mis des capotes, mais la culpabilité de transmettre était si forte…
 
Patrik
Le jour où j’ai su que j’étais devenu indétectable, j’ai pu dire à mes ami-e-s que j’étais séropo. C’était synonyme d’apaisement pour moi. J’ai eu la chance que cela arrive très vite, quelques semaines après le début du traitement. Dès la découverte de ma séropositivité, ça a été mon but à atteindre, et je dirais même que je ne me suis senti vraiment séropo qu’une fois indétectable – bizarrement. Tous les trois ou quatre mois à la clinique pour mon suivi, je me rends compte que j’ai de la chance.
 
Gio
C’était après deux mois de traitement et j’étais ravi. Quand on commence les trithérapies, on n’est jamais certain que ça va marcher. Mais quand j’ai vu « indétectable » sur le papier, j’ai eu l’impression que je n’étais plus malade. Depuis, je ne pense même plus à ma séropositivité. C’est un détail dans ma vie, comme des hémorroïdes. Mais même moins dérangeant quand on s’y arrête.
 
COMMENT GARDER UNE CHARGE VIRALE INDÉTECTABLE ?
  • Il faut éviter d’être infecté par une IST, ou s’en dépister et se traiter rapidement.
  • Il faut vérifier l’efficacité du traitement avec le temps, car le virus peut devenir résistant au traitement et cela fera remonter la charge virale.
  • Faire attention à la régularité des prises, ce qui peut être difficile parfois dans la vie. Il peut y avoir des périodes où les oublis s’additionnent, ce qui fragilise le traitement et peut occasionner une remontée de la charge virale.
  • Être indétectable, c’est donc voir le risque de transmettre être allégé pour les personnes séropositives dont la charge virale est contrôlée. Mais le risque demeure. C’est la prévention adaptée à chacun qui permet de s’assurer une non-contamination : préservatifs et/ou PrEP, dépistage régulier du VIH et soins des IST. 

 


 

60%  

 
À l’heure où un traitement efficace réduit drastiquement les risques de transmission, ce sont les personnes qui ne connaissent pas leur statut sérologique qui alimentent l’épidémie de VIH et qui seraient à l’origine de plus de 60% des contaminations. Désormais, les traitements sont l’une des armes les plus importantes de la riposte face au VIH, pour les personnes atteintes, bien sûr, mais aussi pour la prévention de la transmission du VIH. C’est pourquoi le dépistage est l'un des outils majeurs de la prévention diversiée  
 

19%  

 
C’est le pourcentage de jeunes adultes qui croient encore - à tord - que le VIH peut se transmettre par une piqûre de moustique. Un chiffre grave, qui confirme l’importance de délivrer à tous les publics une information pertinente et renouvelée sur le VIH.
 

.fugues.com

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Homosexuel et séropositif au VIH, il risque l’expulsion au Maroc

Publié le par justin

Homosexuel et séropositif au VIH, il risque l’expulsion au Maroc
Exilé au Royaume-Uni depuis quelques mois, un activiste homosexuel risque d'être expulsé au Maroc, où il a été l'objet d'insultes et de menaces de mort.
 
Un homosexuel marocain du nom d'Abderrahim a récemment vu sa demande d’asile rejetée par le Royaume-Uni. Le jeune homme de 25 ans a fait sa demande en mai dernier après avoir fait l’objet d’insultes et de menaces de mort à cause de son orientation sexuelle. Après avoir essuyé un rejet de la part du Bureau de l’Intérieur (Home Office), il a fait appel. En vain: un tribunal a confirmé la décision du Home Office au début du mois.
 
Abderrahim, qui a été diagnostiqué séropositif au VIH en 2013, risque donc d’être expulsé au Maroc. Il a quitté le royaume après avoir tenté, avec d’autres activistes, de créer le collectif de défense des droits des homosexuels «Akaliyat» (Minorités). Mais les autorités se sont opposées à ce projet. Suite à quoi, de nombreux membres de ce qui allait être la première association pro-LGBT du Maroc ont suivi l’exemple d’Abderrahim.
 
Le jeune Marocain a d’abord cherché l’asile aux Pays-Bas, où il est arrivé en janvier dernier avec un visa Schengen valide. Mais les autorités néerlandaises l’ont envoyé au Royaume-Uni, car il avait un visa de ce pays qui avait été délivré plus récemment et avait une période de validité plus longue. Aujourd’hui, Abderrahim a peur de revenir au Maroc. «Pour moi, retourner au Maroc équivaut à retourner dans l’obscurité», a-t-il confié au Guardian.
 
L’homosexualité est punissable par la loi marocaine d’une peine de 6 mois à trois ans de prison et d’une amende. Ce qui n’est pas fait pour rassurer Abderrahim, un homosexuel «déclaré» et qui décrit sa vie à Casablanca, avant son départ du Maroc, comme un «cauchemar». Mais la décision judiciaire britannique indique que «les poursuites judiciaires contre les homosexuels [au Maroc] sont sporadiques» et que le requérant risque «au mieux» de subir le même type de harcèlement qu’il a déjà connu avant, rapporte The Guardian.
 
.h24info.ma

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Chez les homosexuels français, les jeunes sont les plus touchés par le VIH

Publié le par justin

Chez les homosexuels français, les jeunes sont les plus touchés par le VIH

153 000 personnes vivent avec le VIH en France, selon l’agence Santé publique France. Grâce aux traitements et à la prévention effectuée dans les années 90, l’épidémie est jugulée. Mais chez les jeunes homosexuels, le taux de contamination reste élevé. Partagés entre la crainte du virus et des pratiques à risques qui s’invitent dans leur vie sexuelle de plus en plus jeunes, ils n’ont pas bénéficié du même discours de prévention que leurs ainés.

Dans cette grande pièce noire aux lumières tamisées, certains sont encore un peu gênés. En retrait, ils observent d’autres hommes s’étreindre et s’embrasser, voire plus, à deux ou à plusieurs. Des couples d’un soir se forment dans la “backroom” du Gibus, un club du XIe arrondissement parisien. Vers 6h du matin, ils sont de plus en plus à se diriger vers l’extérieur, l’esprit embrumé par l’alcool et autres substances. À l’entrée, le pot de préservatifs gratuits est quelque peu délaissé.
 
Jad*, jeune homosexuel de 24 ans, hausse les épaules. “La moitié sont sous PrEP, ils n’en ont pas besoin.” Arrivée en France en 2016, la PrEP est un traitement préventif contre le VIH. Il consiste en la prise du médicament Truvada avant un rapport sexuel potentiellement à risque et la réalisation de dépistages réguliers. Une avancée saluée par les associations de lutte contre le VIH. Mais le virus reste un sujet d’inquiétude.
 
“J’étais en soirée à Bruxelles, je suis rentré chez lui totalement arraché. Sur le moment, je voulais faire sans capote, enfin ça ne me dérangeait pas. Mais après, lorsque j’ai fais le test, je n’ai jamais été aussi angoissé de ma vie”, raconte Jad*.
 
L’étudiant en journalisme parle de sa peur du VIH mais confie oublier le préservatif lorsqu’il est ivre. “Pour moi, la question est intimement liée aux soirées, donc au fait que je sois conscient ou pas“, résume-t-il.
 
La population jeune et homosexuelle est particulièrement touchée par le virus. La situation serait même “extrêmement préoccupante” d’après l’étude Prevagay 2015, réalisée par l’agence Santé publique France, liée au ministère de la Santé, dans cinq villes françaises (Paris, Montpellier, Lyon, Lille, Nice). Basée sur un questionnaire auquel ont répondu des hommes gays et une enquête sur les lieux qu’ils fréquentent, Prevagay révèle que la prévalence du VIH chez les jeunes gays de moins de 30 ans atteint les 6%, “un niveau plus élevé que dans les autres villes européennes“.
 
“Une culture de la sexualité différente”
 
Marc Dixneuf, directeur général de l’association Aides l’assure, “les gays utilisent beaucoup plus le préservatif.” Selon lui, la présence plus forte du VIH chez les homosexuels que chez les hétérosexuels s’explique davantage par le nombre de leurs relations sexuelles, plus important, et par “une culture de la sexualité différente“. Multipartenariat, “fist fucking”, polyconsommation… ces pratiques se répandent chez les jeunes gays de plus en plus précocement. “Ils ont 240 fois plus de chances d’être confrontés au VIH dans leurs relations sexuelles que les hétéros“, observe Aurélien Beaucamp, président de Aides.
 
“T’avales“, “j’ai envie de te défoncer now“. Des messages comme cela, Joseph*, jeune homosexuel de 22 ans en reçoit tout le temps lorsqu’il ouvre ses applications de rencontre. “Mes deux histoires d’amour ont commencé comme un vulgaire plan via Grindr donc je ne les diabolise pas“, explique-t-il. L’étude met en avant leur rôle. Elle sont plébiscitées par les jeunes homosexuels, 82% d’entre eux les utilisent. Ils délaissent les lieux de rencontre classiques où sont parfois présents des outils de dépistage, ou au moins, des préservatifs. Aurélien Beaucamp temporise : “ce n’est qu’un nouvel outil de rencontre, cela n’aggrave pas les choses“.
 
Il a beau écumer les bars et les boites de nuits tous les week-ends, Joseph se protège “religieusement“. “J’ai une sexualité plutôt active et il m’arrive de coucher avec plusieurs personnes différentes dans la même journée“, explique-t-il. En moyenne, il estime avoir une quinzaine de rapports sexuels par mois. Conscient des risques, cet étudiant en lettres se fait dépister tous les deux mois, “c’est de rigueur lorsqu’on fréquente plusieurs personnes à la fois“, pointe-t-il.
 
La prévention est délaissée
 
Très informé, Joseph n’est pas forcément le cas le plus courant. “Certains jeunes ignorent tout des IST (infections sexuellement transmissibles)”, alerte Marc Dixneuf. Aurélien Beaucamp acquiesce. Le président de Aides déplore un manque flagrant d’informations là où elle peut atteindre le plus grand nombre de jeunes. “Dans les années 90, la prévention vis à vis du VIH était faite à l’école, au collège. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas“, regrette-t-il.
 
.lesinrocks.com

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Traitement préventif contre le sida: Mylan lance un générique en France

Publié le par justin

Traitement préventif contre le sida: Mylan lance un générique en France

 Le laboratoire américain Mylan annonce avoir lancé mercredi en France un générique du traitement préventif contre le sida Truvada, après avoir obtenu l'autorisation de mise sur le marché de l'Agence Européenne des Médicaments (EMA).

Le médicament Emtricitabine/Tenofovir disoproxil Mylan, en boîtes de 30 comprimés est "indiqué en association avec d'autres antirétroviraux pour le traitement des adultes infectés par le VIH-1", précise un communiqué.

Il est également "indiqué en prévention, pour réduire le risque d'infection par le VIH-1 par voie sexuelle chez les adultes à haut risque de contamination".

Trois autres laboratoires ont obtenu, auprès de l'agence du médicament ANSM, l'autorisation de commercialisation d'un générique du Truvada: il s'agit de Biogaran (Servier), EG Pharma et Zentiva (Sanofi).

Selon Mylan, le Truvada, une combinaison d'antirétroviraux du laboratoire américain Gilead, est le traitement antirétroviral le plus utilisé en Europe aujourd'hui, puisque "plus d'un quart des patients" en bénéficient en Allemagne, au Royaume-Uni, en France, en Italie et en Espagne.

Destiné aux personnes à "haut risque" de contamination par le VIH, il est prescrit à l'hôpital mais également dans certains centres spécialisés, et n'est "pas efficace à 100% dans la prévention de l'acquisition du VIH", avertit l'ANSM.

Il est autorisé comme traitement préventif depuis 2012 aux États-Unis et depuis 2015 en France.

Pris en charge à 100% en France depuis janvier 2016, ce dispositif qui bénéficiait à plus de 3.000 personnes début 2017, est coûteux: plus de 400 euros le flacon de 30 comprimés.

 

AFP

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