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Nîmes : menacé de mort dans son pays, Moussa,un homosexuel guinéen, a failli être expulsé dimanche

Publié le par justin

Nîmes : menacé de mort dans son pays, Moussa,un homosexuel guinéen, a failli être expulsé dimanche

Le jeune Guinéen, menacé de mort dans son pays, est retenu à Nîmes au centre de rétention administrative depuis plus d'un mois.

Après la manifestation de ce jeudi 26 avril , qui avait permis à des militants de plaider la cause de Moussa auprès d'un représentant de la préfecture, c'est un mélange de colère et de tristesse qui régnait dimanche, au même endroit.

 

Il faut dire que dans la nuit de samedi à dimanche, le jeune Guinéen de 28 ans, arrivé en 2015 à Nîmes avec une autorisation de travail, et retenu au centre de rétention administrative depuis plus d'un mois, a failli être embarqué de force vers son pays... où il est menacé de mort !

La honte absolue

Moussa a 28 ans. Il a fui la Guinée Conakry où son compagnon a été brûlé sous ses yeux. Il est arrivé à Nîmes en 2015, muni d’une autorisation de travail. Il y a fait sa vie, a été bénévole à l’association Aides, a été un des animateurs de la Pégoulade 2017. Mais s’il s’est produit sur de nombreuses scènes, il n’a pas de papiers.

 

Et dans la France de 2018, c’est synonyme d’enfermement dans un centre de rétention administrative (celui de Nîmes), avant le renvoi dans son pays d’origine. Jeudi dernier, un rassemblement a eu lieu devant la préfecture pour demander au préfet de lui accorder un titre de séjour.

Parce que Moussa est intégré, et parce qu’il risque la mort dans son pays en raison de sa notoriété et de son homosexualité. La réponse de l’État a été brutale. Moussa a failli être expulsé ce dimanche. "Un geste d’une totale inhumanité", a déploré RESF, lors d’un nouveau rassemblement de soutien. 

“Ils sont venus le chercher dans son lit à 3 heures du matin et l'ont conduit à Marseille, raconte Yves Carel, de RESF. Ils étaient huit et ils lui ont entravé les pieds pour le conduire à l'avion, mais le commandant leur a signifié qu'il n'y avait pas de place à bord. Des passagers se sont aussi manifestés. Et Moussa a été ramené à Nîmes.”

Si les manifestants ont applaudi cet heureux épilogue, ils sont aussi préoccupés. “D'ici samedi et la fin de sa rétention, il peut être expulsé à tout moment ! On va demander à rencontrer le préfet”, souligne Yves Carel. Elodie Attia, de l'association Aides (où Moussa était bénévole) a parlé avec le Guinéen ce dimanche. “Il était choqué et dans un état psychologique préoccupant. Ils ont encore menacé de l'emmener de force ce dimanche. Ce qu'il vit est inhumain”.

.midilibre.fr

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Israël s’apprête à déporter les demandeurs d’asile gays en Ouganda

Publié le par justin

Israël s’apprête à déporter les demandeurs d’asile gays en Ouganda

« Si vous déportez des réfugiés LGBT dans l’un de ces pays, vous les mettez en danger, dans leur vie. »
 
Israël se prépare à déporter les demandeurs d’asile LGBT en Ouganda et au Rwanda, deux pays ayant des antécédents de violence homophobe.

 Selon le Jerusalem Post , l’Autorité de la population, de l’immigration et des frontières ne considère pas les réfugiés LGBT comme une classe protégée, comme les femmes et les enfants, qui sont généralement à l’abri de la déportation. « Les personnes LGBT ne font pas partie des groupes exclus », a déclaré un porte-parole de l’Autorité frontalière. « Chaque cas sera examiné sur ses mérites. »

Le pays a connu un afflux important d’immigrants venus d’Afrique ces dernières années, bien que les critiques affirment qu’ils ne sont pas vraiment des réfugiés mais simplement des migrants économiques. (Israël accepte environ 1% des demandes d’asile, comparé à la plupart des pays d’Europe, qui acceptent environ la moitié de ces demandes.) Le gouvernement a récemment annoncé son intention d’expulser une majorité des 40 000 migrants du Soudan et de l’Érythrée vers d’autres pays. Selon le post, beaucoup seront envoyés au Rwanda et en Ouganda, qui ont tous les deux des antécédents d’abus d’anti-LGBT.

En Ouganda, les relations homosexuelles sont contraires à la loi et «l’homosexualité aggravée» est punissable jusqu’à la prison à vie. La violence brutale contre les personnes LGBT est courante, car les autorités ferment souvent les yeux ou même y participent. Il n’y a pas de loi contre l’homosexualité au Rwanda, mais le harcèlement, l’extorsion et les arrestations arbitraires ne sont pas rares. L’archevêque épiscopal du Rwanda a qualifié l’homosexualité de «génocide moral».

«Si vous déportez des réfugiés LGBT dans l’un de ces pays, vous les mettez en danger, dans leur vie», a déclaré Shira Kupfer, qui dirige un programme pour les réfugiés LGBT à Haïfa. Kupfer a ajouté que si elle était réfugiée, «je préférerais de loin entrer en prison ici plutôt que d’aller dans un pays où je pourrais finir par mourir».

En 2016, un demandeur d’asile africain a déclaré avoir été violé et battu dans son pays d’origine parce qu’il était gay. Mais malgré une recommandation du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, le ministère de l’Intérieur a refusé de le reconnaître en tant que réfugié.

Le mois dernier , des représentants du groupe de défense des droits des personnes LGBT, Aguda, ont demandé au ministère de la Justice de protéger les personnes LGBT de l’expulsion si elles devaient affronter le danger dans leur pays d’origine. Mais le ministère a affirmé que le processus existant « fournit une solution appropriée dans les circonstances aux craintes qui ont été soulevées. »

« Notre position est que l’orientation sexuelle n’est pas protégée par la [Convention des Nations Unies sur les réfugiés], et il s’agit d’une expansion injustifiée de la convention », a déclaré un représentant.

Les groupes d’aide indique qu’il est difficile d’estimer le nombre de réfugiés LGBT en Israël, car beaucoup craignent l’exposition même dans le pays, où ils peuvent faire face à des représailles de leurs compatriotes.

 

/sturb.com

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A Melilla, une trentaine d'homosexuels marocains demandent l'asile à l'Espagne

Publié le par justin

A Melilla, une trentaine d'homosexuels marocains demandent l'asile à l'Espagne

Les autorités espagnoles ont placé une trentaine d'homosexuels marocains, hommes et femmes, dans des centres d'accueil des migrants clandestins à Mellila, en attendant que ces derniers complètent les démarches d'octroi de l'asile politique.

D'après la parution du mercredi 18 janvier du quotidien Assabah, environ 30 homosexuels, pour la plupart des étudiants, ont demandé l'asile et la protection subsidiaire à l'Espagne et ce, vu les dangers qui pèsent sur leurs vie dans leur pays d'origine à cause de leur orientation sexuelle.

D'après la même source, les autorités espagnoles de Mellila reçoivent ,depuis cinq ans maintenant, de plus en plus de demandes d'asile liées à l'orientation sexuelle et ce depuis qu'un Marocain homosexuel avait annoncé, pour la première fois en 2013, qu'il comptait demander l'asile à l'Espagne.La majorité de ces demandeurs d'asile fuient la maltraitance et les agressions subies au Maroc ainsi que les risques de poursuite en justice. Rappelons que selon l'article 489 du code pénal du Maroc, les relations homosexuelles sont punies d’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 200 à 1.000 dirhams.

 
 

.h24info.ma

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Une réfugiée gay échappe de justesse à l’expulsion

Publié le par justin

Une réfugiée gay échappe de justesse à l’expulsion

Elle risquait sa vie en retournant dans son pays en raison de son homosexualité

À quelques heures de son expulsion au Cameroun, où elle risquait sa vie en raison de son homosexualité, une réfugiée a appris qu’elle pourrait rester six mois de plus au Canada pour y déposer une nouvelle demande de résidence.

« C’est le plus beau jour de ma vie », lance Clarisse Noutchemi Lah, 42 ans, des trémolos dans la voix.

Une heure plus tôt, la femme rentrait chez elle pour faire ses bagages en prévision de son expulsion vers son pays d’origine, le Cameroun, où elle risque sa vie à cause de son homosexualité.

Encore l’an dernier, les personnes homosexuelles étaient toujours victimes de discrimination, de manœuvres d’intimidation, de harcèlement et de violences dans ce pays d’Afrique centrale, selon l’organisme Amnistie internationale.

Clarisse Noutchemi Lah est arrivée en mars 2016 au Canada, car elle fuyait la persécution.

Drame humain

Plusieurs délais provoqués par des changements d’avocats dans son dossier ont toutefois retardé sa demande d’asile. À un tel point que la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) a finalement refusé d’entendre son appel pour infirmer une première décision négative à son endroit, affirme-t-elle.

Devant ce drame humain, l’équipe du député et ancien chef néo-démocrate

Thomas Mulcair a lancé une offensive pour lui venir en aide.

« Dès qu’elle est venue nous voir, on a su qu’il fallait l’aider. C’était une question de vie humaine », explique le député d’Outremont.

Plusieurs démarches auprès du ministre de l’Immigration du Canada, Ahmed D. Hussen, et de la Sécurité publique, Ralph Goodale, sont toutefois restées lettre morte au début.

Thomas Mulcair raconte que c’était seulement la deuxième fois en 10 ans de politique qu’on expulsait un réfugié qui courait un danger de mort dans son pays d’origine malgré son intervention.

« Lyncher, brutaliser... »

Pourtant, les preuves que la vie de Clarisse Noutchemi Lah était en jeu étaient évidentes, rappelle-t-il.

Dans un échange de textos que Le Journal a pu consulter, l’ex-mari de Clarisse Noutchemi Lah admet lui-même qu’il ne sait pas où elle pourrait se réfugier au Cameroun sans se faire « lyncher, brutaliser, violer ou même [...] tuer ».

« La dernière fois, c’était sous Stephen Harper et à ce moment, on s’était simplement fait répondre “C’est Harper, c’est comme ça” », se souvient M. Mulcair.

Mais à peine trois heures avant l’expulsion de Clarisse Noutchemi Lah, le ministre de l’Immigration du Canada a finalement appelé Thomas Mulcair pour accorder un sursis de six mois à la réfugiée.

« Je suis très reconnaissant qu’il ait pris la peine de m’appeler. C’est un geste très humain », a-t-il reconnu après avoir critiqué l’attitude des libéraux avant l’appel.

Le ministère de l’Immigration et le cabinet du ministre Hussen n’ont pas répondu aux questions du Journal par courrier hier.

journaldemontreal.com

 

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GALÈRE EN CALABRE

Publié le par justin

GALÈRE EN CALABRE

L’orientation sexuelle est un motif important d’exil. elle est cependant rarement prise en compte lors de l’étude d’une demande d’asile en Europe. Reportage auprès de nouveaux arrivants sur les côtes italiennes.

«T’es demandeur d’asile, noir et en plus gay!!! En Calabre, c’est vraiment pas de bol!» La phrase moqueuse, lâchée dans un éclat de rire par un jeune Calabrais travaillant dans un centre pour migrants témoigne d’une réalité crue. Souvent persécutés dans leur pays, voire légalement menacés de la peine de mort, les migrants homosexuels subissent ici la double peine. Celle de la condition difficile de l’exil, doublée d’une stigmatisation violente dans une région catholique conservatrice.

Nasser a 20 ans, un visage doux et le regard rieur. Il fait partie des premiers migrants hébergés dans un centre de premier accueil près de Lamezia Terme en Calabre. «J’ai été embarqué, contre ma volonté, sur un bateau pneumatique, une nuit», détaille-t-il avec précision. «Nous étions enfermés depuis des mois près de Sabratha, en Libye et contraints de travailler pour obtenir à manger. J’étais très fatigué, je ne supportais plus les coups et les remarques sur ma différence.» C’est à dire ? «On se moquait de moi parfois, j’étais très jeune, je n’avais pas 17 ans lorsque je suis arrivé en Libye», ajoute-t-il, gêné d’évoquer cette féminité exprimée dans sa gestuelle. «J’avais fui le Ghana parce que je ne trouvais pas de travail, j’étais raillé, menacé pour ma différence, il n’y avait pas d’avenir pour moi là-bas. Et avec ma famille, c’était compliqué. Mais je ne voulais pas forcément venir en Europe, je voulais juste vivre en paix.»

D’AFRIQUE
En Calabre, Nasser a trouvé la paix, mais pas encore la sécurité. Dans le centre où il loge avec trois autres Africains, il assure n’être pas rejeté. Si la pudeur et les craintes de Nasser l’empêchent encore aujourd’hui de prononcer le mot homosexuel, ici tout le monde sait et ça ne pose pas, en apparence, de problème. «Plusieurs gays vivent ici, sans difficulté», assure Giovanni Carino, responsable du centre d’accueil situé au bord de la mer Thyrénienne. «Le problème pour lui, comme pour d’autres, c’est la difficulté à faire accepter sa demande d’asile sur cet unique motif. C’est regrettable mais pour obtenir le statut de réfugié, il faut venir d’un pays où l’homosexualité est passible de peine de mort, voire de prison à vie. Les persécutions dont sont victimes ces personnes dans leur société ne rentrent souvent pas en ligne de compte.» D’autres sources confirment sur place que «sans preuves tangibles», telles menaces écrites, articles de journaux ou condamnations lourdes dans leur pays, les persécutions ne sont pas reconnues et la demande d’asile n’aboutit pas.

Venant du Ghana, où l’homosexualité n’est pas pénalisée, Nasser n’obtiendra certainement pas le droit d’asile. Dès lors, les perspectives d’avenir du jeune homme sont floues. «L’Italie ne renvoie pas les migrants lorsque leur demande d’asile est rejetée», explique un élu local sous couvert d’anonymat. «Comme beaucoup d’autres, il finira dans la clandestinité et devra se débrouiller pour ne pas tomber dans des réseaux de traite d’êtres humains, très actifs dans cette région.» Mais Nasser ne baisse pas les bras, il veut s’en sortir. «J’aimerais travailler légalement, être accepté pour ce que je suis et ce que je sais faire.» Pour cela, il s’active déjà au centre proposant son aide aux arrivants et en se positionnant toujours pour travailler. «Je découvre les métiers de l’agriculture», raconte-t-il. «En ce moment c’est la saison des olives, j’apprends à les préparer avec une famille calabraise formidable. Ils m’ont beaucoup aidé à apprendre l’italien et à m’intégrer ici.» Des moments de répit chaleureux qui ne lui font pas oublier la situation critique dans laquelle il se trouve.

GALÈRE EN CALABRE

DU CAMEROUN

Landry, 33 ans est hébergé à Riace, un village réparti en deux hameaux l’un au bord de la Méditerranée, l’autre sur les collines à une dizaine de kilomètres. Une commune mondialement connue depuis que son maire, Domenico Lucano, a été nommé parmi les 50 personnes les plus influentes au monde par le magazine économique américain «Fortune» en 2016. «Ici, je me sens bien, libre et respecté», souligne d’emblée celui qui reste marqué par ses mois de captivité en Libye. «Je ne suis pas gay, mais j’ai dû fuir le Cameroun pour avoir milité des années pour les droits des personnes LGBTI, encore discriminées. Lorsque mon frère, gay, a été assassiné, ma famille m’a demandé de partir. La situation devenait vraiment dangereuse pour moi et pour eux.»

Poursuivi, menacé, le jeune homme franchit les frontières et survit quelques années de petits boulots en Côte d’Ivoire, au Bénin, en Algérie et au Niger, jusqu’à son arrivée en Libye. «Là, c’est l’enfer, une fois que tu as mis le pied dans ce pays, tu n’en sors que mort ou par la mer, impossible de faire marche arrière», se souvient-il. «Et les personnes LGBT, si elles sont démasquées sont souvent froidement tuées. On ne peut pas imaginer ça, c’est de la boucherie.» Capturé et enfermé dans un poste de police, il reconstruira à mains nues, avec un autre jeune Africain, les murs du bâtiment. «Je savais crépir et mes quelques notions de menuiserie m’ont aidé», explique l’ancien étudiant de Douala. «Après plusieurs mois, ils nous ont libérés, mais sans argent ni papiers d’identité.» Landry comprend alors que son salut passe par la mer, mais il a peur. «Toutes les nuits je voyais des gens partir sur des bateaux surchargés et, comme je n’avais pas d’argent, je restais sur la plage, la peur au ventre», se souvient-t-il. «Et tous les matins, on voyait revenir des corps qu’on enterrait sans pelle dans le sable. Jusqu’au jour où j’ai pu partir aussi, en priant.»

GALÈRE EN CALABRE

DU PAKISTAN
Arrivés en 2015 sur des barques de fortune parties de Grèce, Wallei et Al Ahrman ont accosté directement sur les côtes calabraises. Les deux jeunes gays pakistanais se sont rencontrés à Gizzeria, au bord de la mer Tyrrhénienne et vivent vivent «ouvertement» leur relation. «On loge dans un hangar avec les asiatiques et on nous laisse tranquilles», assure Wallei. «Hormis quelques petites vannes homophobes parfois, on n’est pas ennuyés ici.» Persécuté et menacé de mort au Pakistan, Al Ahrman a fui son pays en compagnie de son compagnon. Mais la route de l’exil a séparé le couple. «C’était très dur, au début j’étais parti pour lui, pour vivre avec lui», confiet-il. «Aujourd’hui je suis heureux avec Wallei, mais je veux quitter la Calabre. Il n’y a pas d’avenir ici pour moi. Je parle anglais, j’ai fait des études en informatique et je veux vivre libre dans une région où les gays ne sont pas rejetés.» Son compagnon tient le même discours. «J’ai parfois l’impression qu’on fait l’effort de nous accepter au centre parce que nous sommes des migrants et que nous allons repartir», avoue-t-il. «Mais vivre en Calabre en étant gay doit être difficile.» Tout comme Landry, Wallei et Al Ahrman obtiendront probablement leurs papiers pour rester en Europe. L’homosexualité est toujours passible de la peine de mort au Pakistan et le jeune Camerounais a pu apporter suffisamment de preuves des persécutions dont il a été officiellement victime.

EN CALABRE
Mais la Calabre n’est certainement pas la région la plus appropriée pour se reconstruire une vie pour un migrant LGBTI. Une réalité confirmée par la plupart de nos intervenants, très souvent gênés d’aborder le sujet. «C’est vrai qu’afficher son homosexualité pose plus de problème qu’autre chose», reconnaît un trentenaire très impliqué dans la société civile. «Pourtant, il faut accepter ces gens et les intégrer, ils n’en peuvent rien, ce n’est pas de leur faute.» Face à notre étonnement, il poursuit. «Ce n’est pas normal d’être homosexuel.» Un autre Calabrais, issu d’une famille plutôt progressiste, nous confiait pourtant. «Un ami dont j’étais très proche m’a annoncé un jour être gay», confiet-il. «J’ai mis du temps à l’accepter et je m’en suis éloigné. C’est idiot, peut-être, mais quelque part je me sentais trahi et j’étais mal à l’aise en sa présence.»

«A Lamezia Terme, l’esprit catholique conservateur a la dent dure. Un ancien élu de la région avait choisi d’afficher publiquement son homosexualité», explique notre interlocuteur. «Mais à partir de ce moment-là, il n’était plus crédible et a fini par arrêter la politique.» Des préjugés et des stigmatisations, plus virulents que dans le nord de l’Italie, mais qui restent bien ancrés dans un pays qui a pourtant légalisé les relations homosexuelles en 1890 et adopté l’union homosexuelle en 2016. Difficile dès lors pour les migrants gays d’espérer une véritable intégration dans cette région. Futurs clandestins, pour la plupart, il leur est d’autant plus difficile de quitter cette terre d’accueil peu bienveillante à leur égard. Et rentrer au pays? «Pas question», répondent Wallei, Nasser et Al Ahrman à l’unisson. «Ce serait pire pour nous là-bas, notre avenir est en Europe.» Seul Landry envisage de rentrer au Cameroun. «Je veux essayer d’aller en France, apprendre la pâtisserie pour retourner un jour librement dans mon pays», assure le dandy de Riace, soulignant que ses amis et sa famille lui manquent ici. «Si Dieu le veut et surtout si Boko Haram se retire, parce que je ne renoncerai jamais à militer pour les Droits humains dans mon pays.»

» Ce reportage a été réalisé grâce à la Bourse Jordi décernée au printemps 2017 à la photographe Magali Girardin et à la journaliste Isabel Jan-Hess

http://360.ch

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Le rêve d’une «vie normale» du premier gay tchétchène accueilli en France

Publié le par justin

Le rêve d’une «vie normale» du premier gay tchétchène accueilli en France

«Je me suis toujours demandé ce que c’était que d’être heureux». Après des années de peur, et des derniers mois de terreur, Azmad, premier homosexuel tchétchène accueilli en France suite aux persécutions subies dans son pays, aspire à enfin démarrer «une vie normale».

«Chez moi, je ne savais pas ce qu’était le calme, la tranquillité», raconte ce jeune homme de 26 ans, le regard dissimulé derrière des lunettes de soleil, lors d’un entretien avec l’AFP. En Tchétchénie, où l’homosexualité est totalement taboue, le coming-out est inconcevable, la dissimulation forcée.

«Si ça devient connu, tu es en danger, mais aussi tes proches. Là-bas, on tue les gens pour des rumeurs», glisse Azmad, un prénom d’emprunt.

A Grozny, la communauté gay vit donc en «sous-culture fermée», nécessairement paranoïaque. Toute nouvelle rencontre doit être validée par un maximum d’amis communs. «Mais bien peu prennent le risque» de se voir, soupire-t-il.

Ce quotidien des homosexuels tchétchènes se mue en véritable enfer l’hiver dernier. Le corps de l’un d’entre eux est retrouvé «ligoté et nu». L’homme a été «violé et tué», se souvient cet étudiant, qui travaillait en parallèle dans le commerce. L’ère des persécutions vient de commencer.

«Progressivement, les gays ont commencé à disparaître», affirme-t-il. «C’était systématique». La police tchétchène, se servant des photos découvertes dans le téléphone de l’un ou l’ordinateur de l’autre, retrouve aisément nombre de membres de la minuscule communauté LGBT locale, où «tout le monde se connaît», accuse Azmad.

Selon le journal russe Novaïa Gazeta, plus de cent homosexuels ont été arrêtés ces derniers mois dans cette république russe du Caucase, où les autorités ont incité leurs familles à les tuer pour «laver leur honneur». Toujours selon le journal, au moins deux personnes ont été assassinées par leurs proches et une troisième est décédée des suites d’actes de torture. Malgré des protestations internationales, les autorités russes et tchétchènes nient.

- Jihadiste plutôt qu’homosexuel -

Azmad, lui, se voulait «très discret». Il se refusait à sortir avec des Tchétchènes, pour davantage de discrétion. Mais une photo de lui est retrouvée dans un portable, ce qui lui vaut une première interpellation, brève et non violente. Une chance quand d’autres gays tchétchènes ont affirmé avoir été suppliciés ces derniers mois.

Quelques jours plus tard, des policiers viennent le trouver dans son quartier. Ils s’emparent de son téléphone, où «toute sa vie» est stockée, l’obligent à le déverrouiller. Azmad parvient à s’échapper. «J’ai fui car j’ai compris que je n’arriverais pas à m’en sortir. (...) Tout allait apparaître de manière évidente, qui je suis».

Il se réfugie chez une connaissance de longue date, à qui il prétend être inquiété pour des vidéos «à caractère islamiste extrémiste, des appels au jihad», préférables à toute révélation sur sa sexualité. Cette connaissance le conduit dans le Nord-Caucase, une province voisine, d’où il prend le bus pour Moscou. Il s’y cachera deux mois durant.

«Il est parti sans rien d’autre que ce qu’il portait sur lui. Il n’a jamais regardé en arrière», observe Guillaume Méline, un réalisateur ayant récemment créé l’association Urgence Tchétchénie, qui a accueilli Azmad à son arrivée en France. Pour éviter d’éventuelles représailles, «même sa mère ne sait pas pourquoi il est parti, et s’il est en vie».

Un «visa humanitaire d’urgence» lui a été délivré la semaine dernière, selon Joël Deumier, le président de l’association SOS homophobie, qui fait le relais entre les associations LGBT russes et françaises. D’autres dossiers d’homosexuels tchétchènes sont en cours de traitement, ajoute-t-il. Azmad est arrivé lundi en France, où il compte demander l’asile.

«Je vais essayer d’oublier», dit-il, et «devenir un homme normal, c’est-à-dire commencer à vivre une vie normale, celle que vivent les gens normaux».

Lorsqu’il s’est entretenu avec l’AFP, dans une chambre d’hôtel anonyme, Azmad a accepté que ne soit filmé qu’un bout de son épaule. Par crainte que la diaspora tchétchène en France ne le retrouve.

AFP

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La France a accueilli un premier réfugié tchétchène homosexuel, le jour même de la visite de Vladimir Poutine

Publié le par justin

La France a accueilli un premier réfugié tchétchène homosexuel, le jour même de la visite de Vladimir Poutine
Alors que Vladimir Poutine, le président russe, est reçu à Versailles lundi par Emmanuel Macron, le premier réfugié tchétchène homosexuel a été accueilli sur le sol français.
 
"Le premier réfugié tchéchène homosexuel est arrivé sur le sol français" lundi 29 mai, selon l'association SOS Homophobie. Une information confirmée à franceinfo de source proche du dossier. Joël Deumier, président de SOS Homophobie, souligne qu'il est arrivé "au même moment que M. Poutine", en visite de travail à Versailles.
 
En avril 2017, le journal d'investigation russe Novaïa Gazeta a mis au jour les arrestations et les persécutions dont sont victimes les homosexuels en Tchétchénie, de la part des autorités. Un mois après ces révélations, trois associations françaises LGBTIQ ont déposé plainte pour génocide auprès de la Cour pénale internationale.
 
"Discours de négation"
 
Ce réfugié tchétchène homosexuel accueilli en France serait le premier d'une longue série, selon Joël Deumier : "Ça va continuer", a-t-il prédit. Il a dénoncé les démentis russes : "On entend M. Poutine qui dit qu'il a lancé une enquête, que ce n'est pas vrai, qu'il n'y a pas d'exactions ni de crime contre les homosexuels. C'est totalement faux ! Nous ne pouvons plus accepter ce discours de négation par la Russie contre les homosexuels."
 
SOS Homophobie a "appuyé [le] dossier" de ce réfugié "auprès des autorités françaises", et "attesté le fait que c'est bien un persécuté homosexuel", selon Joël Deumier, tandis que des associations de défense des Droits humains ont appelé Emmanuel Macron à aborder avec Vladimir Poutine la question des crimes commis en Tchétchénie contre les homosexuels. Le président français a reçu lundi le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine au château de Versailles. Un rassemblement a été organisé à l’appel d’Amnesty International sur l'esplanade des Droits de l'Homme au Trocadéro, à Paris.
 
francetvinfo.fr

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Europe. Des migrants se prétendraient homosexuels pour obtenir le statut de réfugiés

Publié le par justin

Europe. Des migrants se prétendraient homosexuels pour obtenir le statut de réfugiés

Un arrêt de la Cour de justice de l’Union Européenne du 7 novembre 2013 reconnaît l’homosexualité comme étant un motif valable pour obtenir le droit d’asile. Depuis, les demandes ont explosé et les clandestins semblent s’en servir comme prétexte.

Car l’homosexualité est une condition sine qua none qui a permis à plusieurs milliers d’étrangers d’entrer sur le territoire européen. L’Ofpra, l’office français de protection des réfugiés et apatrides a profité de la journée mondiale contre l’homophobie pour s’auto congratuler quant à son implication.

Et l’Ofpra a du boulot car depuis cet arrêt, les demandes de ce type se sont multipliées. 85 726 demandes d’asile ont été étudiées en 2016 pour des réfugiés venant de 133 pays. Et surprise… le motif de l’orientation sexuelle concerne un nombre élevé des demandes.

Pas étonnant lorsque l’on sait qu’aucune vérification n’est possible. En effet, le test de phallométrie, qui consiste à analyser les réactions physiques des candidats devant un film pornographique, et la preuve matérielle, vidéo ou photo, de leur activité sexuelle ont été interdits par la cour de justice de l’union européenne invoquant le respect de la dignité humaine et de la vie privée et familiale.

Ainsi, les agents de l’Ofpra ne peuvent se fier qu’à la bonne parole et l’honnêteté des candidats. Des petits malins semblent donc profiter de ce laxisme. Au fil des années, le nombre de demandes fondées sur une appartenance à la communauté LGBTI est en hausse, en particulier en Afrique Noir. Le Cameroun, le Sénégal, la Gambie, le Nigeria, l’Ouganda et la Tanzanie sont en pole position quant à ces demandes.

Mais afin de démasquer les candidats dont la sexualité est trompeuse, l’Ofpra a décidé d’agir. Ainsi, une section spéciale – le groupe « orientation sexuelle et identité du genre – a vu le jour. Elle sera composée d’une vingtaine de membres, épaulée par l’Ardhis, l’association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l’immigration et au séjour.

Avec un tel intitulé, pas de doute, ils sauront être objectif et contenir les migrations injustifiées…


Breizh-info.com,

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