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Articles avec #homophobie tag

Douala: 2 femmes arrêtées et torturées pour une balade

Publié le par justin

Douala: 2 femmes arrêtées et torturées pour une balade

Les Gendarmes de la ville de Douala au Cameroun arrêtent et torturent deux membres de la communauté LGBTI  pour motif de balade commune dans un jardin public le 8 décembre 2017.

Coco, jolie fille de 19 ans, et Vivi, âgée de 20 ans très hommasse, toutes deux élèves dans la ville de Douala, ont été victimes d’une arrestation arbitraire par les éléments de la brigade de Gendarmerie de Ndogbong alors qu’elles faisaient une balade au jardin public de Bonamoussadi le vendredi 8 décembre 2017 aux environs de 21 heures.
 
Après rencontre et échange avec les deux victimes (pour qui les pseudonymes sont utilisés dans cet article, pour la securité), celles-ci résument leur déclaration
faite aux gendarmes:
 
« Nous ne sommes pas en couple mais juste de bonnes amies. L’amitié entre fille est-elle criminelle ? Nous ne cesserons sans doute de nous questionner sur ce fait. Nous nous sommes fixées une rencontre au jardin public de Bonamoussadi afin de discuter de nos problèmes respectifs. Notons que ce jardin est d’ailleurs très fréquenté dans la ville. C’est un lieu ouvert » .
 
Dans les faits, Coco serait arrivée la première au lieu de la rencontre aux environs de 21 heures. D’une beauté angélique et d’un charme incontournable, elle aurait vite fait de repousser les multiples avances des hommes présents sur les lieux. Ces derniers très déçus de leur échec, remarquant la compagnie de Coco aux cotés de Vivi très hommasse étant arrivée à son tour sur les lieux, n’ont cessé de balancer des paroles désobligeantes: « lesbiennes », « suceuses » et autres. Très vite l’attroupement a fait scène dans un combiné de regards scandaleux et de paroles blessantes. Vers minuit, les gendarmes alertés, les deux amies comme elles l’affirment ont été brutalisées, arrêtées et conduites à la gendarmerie sur le motif de « lesbianisme ».
Douala: 2 femmes arrêtées et torturées pour une balade

Après interviews poussés et torture physique (bastonnade inhumain à coups de machette, visages amochés à coups de chaussures militaires), les deux victimes n’ont pas eu le choix que de passer aux aveux attendus (accepter qu’elles sont lesbiennes et en couple) par lesdits gendarmes sur procès-verbal.

Durant trois jours de sévices intenses, tortures et traitements cruels inhumains et dégradants (les deux filles étaient menottées et suspendues à la fenêtre d’où une position debout), les parents des victimes les ont assistées sans toutefois pouvoir leur faire gagner leur liberté. Apres plusieurs pressions exercées par les points focaux de la plateforme UNITY présents dans la ville de Douala avec le concours desdits parents, une somme de 100.000 CFA (environ 152 euros) a été demandée par lesdits gendarmes en contrepartie de la liberté des filles.

À cet effet, maintes quêtes et démarches aux fins de recouvrir ledit montant ont été entreprises. La somme collectée et versée en deux tranches entre les mains des gendarmes le 11 décembre, les deux filles ont été libérées l’une après l’autre et exemptées de toute poursuite.

Voilà la justice camerounaise, celle qui condamne sur de simples suspicions et allégations. Celle qui s’inspire des revendications et ressentis homophobes. Devrait-on être condamné sur un simple délit de facies ? Nina Bouraoui dira à cet effet :

« Si on est homosexuel, ce n’est pas pour mimer les autres! L’homosexualité n’est pas une alternative à l’hétérosexualité. C’est autre chose, une autre forme d’amour ».

Jacks Oke, l’auteur de cet article, est un militant pour les droits LGBTI au Cameroun qui écrit sous un pseudonyme.

/76crimesfr.com

Douala: 2 femmes arrêtées et torturées pour une balade

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Les censeurs chinois devant les tribunaux pour avoir qualifié les relations homosexuelles d '"anormales"

Publié le par justin

Addicted est une série web sur un couple de lycéens homosexuels qui a disparu d'internet après l'introduction d'une interdiction des «comportements anormaux».

Addicted est une série web sur un couple de lycéens homosexuels qui a disparu d'internet après l'introduction d'une interdiction des «comportements anormaux».

L'homme veut des censeurs pour expliquer la législation qui permet l'interdiction d'exister

Un homme chinois a attaqué les régulateurs des médias du pays pour avoir interdit les relations homosexuelles entre le cinéma et la télévision.

Le tribunal populaire intermédiaire n ° 1 de Beijing a accepté mercredi le cas du plaignant Fan Chunlin. Selon un rapport publié dans le Global Times, il est probable qu'il se prononce dans les six mois .

À la fin de l'année 2015, l'Administration d'État de la presse, de la publication, de la radio, du cinéma et de la télévision (SAPPRFT) a interdit les «relations sexuelles anormales et le comportement sexuel», y compris l'homosexualité.

Cette interdiction a été étendue au contenu en ligne en juin dernier par la China Netcasting Services Association (CNSA) , une filiale non gouvernementale de SAPPRFT.

La réglementation de la CNSA a empêché les fournisseurs de services tels que les services de diffusion en continu et les services de câblodistribution de diffuser du contenu présentant des «comportements anormaux».

Où est la loi?

C'est cette interdiction de la CNSA que Fan, 30 ans, veut clarifier. Il a déposé une requête auprès du tribunal pour que le gouvernement explique clairement la base légale et / ou politique de l'interdiction.

L'avocat de Fan, Tang Xiangqian, a déclaré que les chances de son client de gagner l'affaire n'étaient pas bonnes. Mais M. Tang a indiqué que le procès aiderait à sensibiliser les gens sur les personnes LGBTI en Chine.

Au moment de la décision du SCNC l'année dernière, Gay Voice, un magazine sans but lucratif LGBTI en langue chinoise, a déclaré que l'homosexualité était normale et ne devrait pas être traitée différemment.

"Les fausses informations contenues dans ces règlements ont déjà causé des dommages à la communauté LGBT chinoise - qui sont déjà soumis à des préjugés et à la discrimination", a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.

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Le père de l'assassin de Xavier Jugelé, policier gay tué sur les Champs-Élysées, jugé pour avoir glorifié l'acte de son fils

Publié le par justin

Le père de l'assassin de Xavier Jugelé, policier gay tué sur les Champs-Élysées, jugé pour avoir glorifié l'acte de son fils

Le père de Karim Cheurfi, l'assassin du policier gay Xavier Jugelé, assassiné sur les Champs-Élysées le 20 avril 2017, a été placé en garde à vue mercredi pour avoir "glorifié" et "justifié" l'acte de son fils, selon une information du site du Poin

C'est la deuxième fois en moins d'un an que cet homme fait l'objet d'une garde à vue pour les mêmes faits.

Selon Le Point, il aurait argué de problèmes liés à l'alcool qui lui feraient perdre son discernement.

La première fois, en avril 2017, il avait tenu des propos relèvant de l'apologie d'acte de terrorisme et menacé de mort les policiers de permanence au commissariat où il était entendu suite à un état alcoolique.

Mercredi, il "a donné raison à son fils d'avoir tué un policier" alors qu'il faisait l'objet d'un contrôle routier. 

Le mari de Xavier Jugelé souhaitait se constituer partie civile lors de l'audience en comparution immédiate qui devait avoir lieu à Bobigny ce jeudi.  

 

 

.e-llico.com

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L'enfer des prisons égyptiennes pour les détenus gays et trans

Publié le par justin

L'enfer des prisons égyptiennes pour les détenus gays et trans

Derrière les murs des prisons égyptiennes, l'humanité des personnes LGBT est bafouée. Elles sont victimes d’humiliations permanentes, de torture et de viol.

 

«Il est gay, baisez-le.» Un policier s’adresse aux détenus. Mohamed est violé par trois hommes dès le premier soir de sa détention dans un commissariat d’Alexandrie. Pour dire l’horreur des conditions de détention des personnes LGBTQ en Égypte, l’avocat Ahmed Hossam, spécialisé dans la défense de ces cas, est catégorique: «Trois mots seulement: humiliation, cruauté, torture.» Les arrestations à la suite du concert du groupe de rock libanais Mashrou’ Leila au Caire le 22 septembre constituent le dernier épisode d’une série de vagues de répression, peut-être celle de la plus grande ampleur. Selon Ahmed Hossam, au moins 200 personnes auraient été arrêtées, «mais cela pourrait être 500 ou 1000, c’est impossible de connaître le nombre exact. Un jour où je me rendais au palais, il devait y avoir en tout trois prévenus. Une fois là-bas, j’en ai trouvé neuf. Et c’était seulement dans un tribunal.»

Mohamed a été incarcéré pendant plus de deux ans. Son crime: avoir été victime de viol, menacé à l’arme blanche par un ex-amant. Une fois au commissariat, c’est une tout autre affaire qui intéresse les enquêteurs, ils s’acharnent sur lui pour qu’il avoue son homosexualité.

«Ils m’ont infligé des décharges électriques dès mon arrivée au poste. Ils voulaient que je reconnaisse que j’étais gay, j’ai refusé alors ils ont utilisé des shockers électriques pour me forcer à signer.»

Il reste enfermé au commissariat pendant deux mois, avant d’être transféré en prison. Son enfermement illustre le long parcours de solitude auquel font face les homosexuels et les transsexuels dans les geôles égyptiennes, pris en étau entre la haine de leurs codétenus et celle des agents de sécurité. Il affronte la terrible complicité qui naît de ces haines conjuguées.

«Des officiers ont ordonné aux prisonniers de retirer mes sous-vêtements pour que tout le monde dans la prison me crache dessus.»

Trois ans dans «la tombe»

Pendant ses quarante-cinq jours de détention dans un commissariat du Caire, Mahmoud, lui aussi, est acculé: «“Sale pédé”, “sale pute”, je ne veux pas me souvenir davantage, c’était trop violent. Il y a avait toujours un policier ou l’un des prisonniers pour nous insulter ou nous taper.» Une soixantaine de détenus en moyenne occupent cette cellule de 20m2 au cours de son mois et demi d’emprisonnement. Parmi eux, treize gays incarcérés pour débauche dont Mahmoud, une vingtaine supplémentaire selon lui dans la cellule adjacente à la sienne. «La police ne nous protège pas des autres détenus parce que nous venons pour des cas de débauche.» Pendant le mois saint de Ramadan, Mahmoud est violé dans sa cellule alors qu’il dormait:

«J’étais fatigué par le jeûne et je me suis assoupi après la prière du matin. Je me suis réveillé terrifié en voyant quelqu’un qui insérait une tige en moi.»

En plus d'inciter ses codétenus à des actes de violence, Mohamed atteste que des policiers l'ont violé à plusieurs reprises. Des actes barbares auxquels s’ajoute une série d’abus qui revêtent presque toujours un caractère sexuel.

«Un officier m’a sorti dans le couloir et m’a déshabillé, se rappelle le jeune trentenaire. Il m’a bandé les yeux et m’a forcé à rester nu les mains en l’air pendant 30 minutes. Je ne sentais plus mes bras et quand je lui ai demandé de me laisser, il m’a roué de coups.»

«La violence sexuelle est employée contre les prisonniers, explique Dalia Abdel Hamid, activiste au sein de l’ONG égyptienne EIPR. Elle peut viser des prisonniers politiques ou n’importe quel prisonnier. Mais bien sûr, lorsque des personnes sont identifiées comme homosexuelles en prison, le risque de subir de telles violations augmente.»

«Ils m’ont dit: “Tu es dans une prison pour hommes, on te traite comme un homme.” Alors ils inspectaient mon corps comme s’il s’agissait du corps d’un homme, en touchant mes parties sensibles pour voir si je ne cachais pas quelque chose après les visites. Ils me touchaient partout.»

Amina

Amina a passé presque trois ans dans une prison située en périphérie du Caire. Comme elle, entre trois et vingt transsexuelles sont enfermées dans une aile dédiée de cette prison au cours de cette période. Condamnée pour prostitution, la jeune femme est maintenue pendant l’intégralité de sa détention en cellule d’isolement, une pièce d’un mètre sur un mètre qu’elle appelle «la tombe». Elle n’est autorisée à en sortir qu’une heure par jour pour les activités sportives, à condition de «satisfaire» les gardiens. «Les autres filles se pliaient à leurs demandes, raconte Amina. Elles avaient besoin de passer du temps à l’extérieur de ces cellules minuscules parce qu’elles ne recevaient aucune visite. Mais moi j’ai refusé, je me suis dit que je ne préférais pas sortir.» La jeune femme n’échappe toutefois pas aux attouchements répétés de certains policiers. «Ils m’ont dit: “Tu es dans une prison pour hommes, on te traite comme un homme.” Alors ils inspectaient mon corps comme s’il s’agissait du corps d’un homme, en touchant mes parties sensibles pour voir si je ne cachais pas quelque chose après les visites. Ils me touchaient partout.»

Torture «systématique et étendue»

Dans un rapport intitulé «Nous ne sommes pas raisonnables ici: Torture et sécurité nationale dans l’Égypte d’al-Sissi» publié en septembre, l’ONG Human Rights Watch dénonce un usage «systématique et étendu» de la torture, qui pourrait constituer selon elle un crime contre l’humanité. Si ces méthodes concernent en premier lieu les prisonniers politiques, «le président al-Sissi a donné aux policiers et aux agents de la sécurité nationale un blanc-seing pour se livrer à la torture quand bon leur semble», déclarait alors Joe Stork, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. Parmi les techniques employées par les services de sécurité égyptiens –passages à tabac, électrocution, positions douloureuses– figure également le viol ou la menace de viol, selon deux témoignages cités dans le rapport.

L'enfer des prisons égyptiennes pour les détenus gays et trans

Les membres de la communauté LGBTQ risquent tout particulièrement d’être soumis au cours de l’enquête à un examen rectal, censé prouver qu’une personne a eu des rapports sexuels anaux. «Nous avons recensés une multitude de cas d’examens rectaux forcés menés par l’Autorité médicolégale», confirme Dalia Abdel Hamid. Le 30 septembre, alors que six prévenus étaient sur le point de subir ce type d’examen, Najia Bounaim, directrice du travail de campagne pour l'Afrique du Nord à Amnesty International, lançait un cri d’alarme :

«Les examens rectaux forcés sont abominables et constituent un acte de torture. Les autorités égyptiennes recourent de façon consternante à des examens physiques invasifs constituant des actes de torture contre les personnes qu'elles placent en détention.»

Au cours de son interrogatoire, c’est au moment où Mohamed refuse de se soumettre à un examen rectal que les policiers lui infligent une série de décharges électriques.

«Dans les rangs de la police, ils détestent profondément quiconque est différent, en particulier la minorité LGBTQ qui représente une menace pour leur virilité.»

Ahmed Hossam, avocat

«Personne ne supervise véritablement l’usage de la force à l’intérieur des commissariats et des prisons, explique l’avocat Ahmed Hossam. Et dans les rangs de la police, ils détestent profondément quiconque est différent, en particulier la minorité LGBTQ qui représente une menace pour leur virilité.» En prison, le tabou de l’homosexualité éclate. Et soudain à découvert, les gays et les transsexuels sont traités en sous-hommes. Amina s’est vu refuser l’accès aux sanitaires durant son séjour au poste de police, huit mois en tout avant son transfert en prison: «Tu veux utiliser nos toilettes? Bien sûr que non, pour toi ce sera du papier journal ou une bouteille en plastique», lui rétorquent ses gardiens. Pour décrire la détresse de leurs conditions, la jeune femme évoque le cas d’une autre transsexuelle qui a tenté de se suicider dans sa cellule en utilisant le couvercle d’une boîte de thon. Mohamed a lutté pour ne pas en arriver là:

«Je comptais les jours qui me séparaient de ma famille, pour combattre ce sentiment de n’être plus un homme. Je n’étais même pas un animal, j’étais rien.»

Perçus «comme un virus», pris dans l’engrenage répressif

«Pour les policiers, pour la loi et pour la religion de ce pays, nous représentons quelque chose qu’ils refusent, développe Mahmoud. Ils nous traitent comme des criminels qui essaieraient de détruire la société. Ils me disaient tout le temps: “Tu ne mérites pas d’être en Égypte et de faire partie de la communauté musulmane.”»

«Nous sommes comme un virus dont il faudrait venir à bout», soutient Mohamed. Selon Dalia Abdel Hamid, cette mise au ban des personnes LGBTQ se retrouve également à l’origine des vagues de répressions qui «capitalisent sur un rejet massif de l’homosexualité par la société, et plus particulièrement de ceux qui sont pénétrés.» Car la stigmatisation est plus forte contre les hommes «passifs» sexuellement. Des arrestations en cascade, rendues possible par l’usage des applications de rencontres, jusqu’aux dossiers montés de toutes pièces et aux procès expéditifs, l’engrenage qui mène à la cellule est implacable. Depuis qu’il a entrepris de l’enrayer, Ahmed Hossam est raillé par certains de ses pairs comme «l’avocat des pédés», défenseur de cas trop souvent perdus d’avance: «Certains juges me disent parfois: “Pourquoi tu les défends, ils iront en enfer dans tous les cas.”»

Puisqu’aucune loi ne pénalise l’homosexualité en Égypte, les juges ont dans la grande majorité des cas recours à deux chefs d’accusation, «débauche» et «prostitution». Mais un projet de loi déposé au Parlement en novembre incrimine directement l’homosexualité et prévoit des peines alourdies allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement. «C’est seulement de la propagande», estime Ahmed Hossam, avant d’ajouter: «Mais si cette loi est votée, ce sera un désastre.»

«Il y a toujours un besoin d’attirer l’attention sur la moralité des citoyens, sur leur respect de la religion, analyse Dalia Abdel Hamid. C’est en grande partie instrumentalisé, quelqu’en soit la raison.» À chaque fois, un scandale est relayé par les médias proches du pouvoir et s’ouvre ainsi une campagne de répressions. La méthode a fait ses preuves, inchangée depuis l’affaire du Queen Boat, une boîte de nuit sur le Nil où 52 hommes sont arrêtés au cours d’une descente en 2001.

«La peur a le contrôle sur moi»

Le docteur Magda Adly, cofondatrice du centre Al Nadeem pour la réhabilitation des victimes de violences et de torture, a suivi certaines des personnes interpelées lors de cette rafle à leur sortie de prison. «N’importe quel hôpital ou clinique ne portera pas forcément d’attention particulière à la manière de traiter les victimes de torture, explique Magda Adly. C’est une question extrêmement sensible et de nombreuses personnes pourraient également avoir peur d’aller à l’hôpital.» Seule structure à apporter un soutien psychologique et psychiatrique spécialisé, le centre a été fermé par les autorités égyptiennes en février. Depuis leur remise en liberté, aucun des témoins cités dans cet article n’a consulté de médecin pour tenter de surmonter le traumatisme, l’un d’eux ne peut désormais plus dormir sans somnifères.

«Maintenant, j’ai peur de faire des rencontres, livre Mahmoud. J’ai peur quand je marche dans la rue, j’ai peur d’être arrêté à un checkpoint de la police, qu’ils contrôlent mon identité, découvrent que j’ai été condamné pour débauche et me renvoient en prison. J’ai peur tout le temps et cette peur a le contrôle sur moi, je ne me sens pas en sécurité.»

Amina et Mohamed vivent désormais reclus, dans l’opprobre. «Tout le monde est au courant, sauf ma mère.» Mohamed pense qu’elle ne le supporterait pas.

«Toute ma famille sait et ne veut plus entendre parler de moi. Je n’ai plus d’amis non plus. Maintenant je suis à la maison mais je suis toujours seul. Personne ne peut trouver du travail après la prison, mais pour moi c’est pire, je suis gay donc personne ne voudra de moi. Ma seule chance c’est de partir dans n’importe quel pays et de prendre un nouveau départ. Ici, je meurs à petit feu.»

Le jeune homme doit encore effectuer la seconde moitié de sa peine, trois ans en détention de jour dans un commissariat qu’il espère faire annuler. Mahmoud est lui en attente d’un procès en appel au cours duquel il risque un an d’emprisonnement. «Si je suis condamné pour un an, je ne resterai pas en Égypte, affirme-t-il. J’irai voir des passeurs ou j’utiliserai n’importe quel moyen illégal pour quitter l’Égypte et m’enfuir.» Son audience doit se tenir cette semaine.

slate.fr

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Chili : L'homme a dit qu'il était armé d'une arme à feu et qu'il avait «cassé» de nombreux homosexuels dans le passé

Publié le par justin

Chili : L'homme a dit qu'il était armé d'une arme à feu et qu'il avait «cassé» de nombreux homosexuels dans le passé

Les défenseurs LGBTI au Chili font appel à l'aide pour localiser un homme qui aurait attaqué un couple gay.

Un jeune couple est devenu la cible de l'homophobie d'un homme à Park Araucano, dans la banlieue de Las Condes, dans la capitale chilienne, Santiago.

Connu sous NG, 20 et PV, 19, le couple s'embrassait dans le parc. L'homme les vit et commença sa violente tirade à leur égard.

L'homme, âgé d'environ 60 ans, a appelé les «fagots» du couple et leur a dit «allez être sale ailleurs». Il leur aurait donné des coups de pied en l'avertissant qu'il avait une arme à feu et qu'il agirait comme «avocat et lieutenant» dans ses relations avec le couple.

L'agresseur a également dit au couple qu'il avait «cassé» des homosexuels aux États-Unis.

"Il a exigé que nous arrêtions de faire" ces barbaries "et que nous quittions le parc", a déclaré NG.

«Quand nous avons commencé à nous éloigner, il nous a poursuivis, répétant que nous étions des« putains de fagots », que nous étions« sales ».

L'homme les a appelés anormaux et a dit qu'il rentrerait chez lui pour se laver au chlore «pour se désinfecter d'avoir touché les hommes».

Quand l'un des deux a commencé à filmer l'abus de l'homme, il a donné un coup de pied à PV dans la jambe et l'a attrapé autour du cou.

"Je suis armé, ne me provoquez pas", dit l'homme à PV. «Je te défie de crier, pédé, la chatte de ta mère (sic).

Le couple a dit qu'ils ont réussi à s'échapper. Mais quand ils ont demandé de l'aide à plusieurs personnes dans le parc, personne ne leur est venu en aide.

"Nous avons rencontré un couple âgé, nous avons expliqué la situation et ils nous ont aidés. L'homme a réussi à calmer l'agresseur, mais il a eu la même pensée, que nous devrions quitter l'endroit le plus tôt possible. Il nous a dit que s'il nous revoyait dans le parc, il nous tuerait », dit le couple.

Le couple a dit à un garde de sécurité du parc qui leur a semblé sympathique mais n'a pas retiré l'information de l'homme. L'homme a également informé le gardien de sécurité qu'il était armé.

Ils ont aussi attendu plus de deux heures que la police se présente, mais ils sont partis quand ils ont découvert que la police ne venait pas.

Trouvez l'homme

Le Mouvement pour l'intégration et la libération homosexuelles (Movilh) est le principal groupe de défense des droits LGBTI du Chili. Il a appelé à ce que l'homme soit trouvé et inculpé.

Movilh a déclaré à Gay Star News que le couple avait déposé une plainte officielle auprès de la police au sujet de l'incident. Mais l'organisation n'était pas sûre que la police enquêterait.

Movilh a également appelé le parc à introduire une formation pour ses gardes afin de mieux gérer les cas d'homophobie ou de transphobie.

Regardez l'homme se plaindre à la garde du parc (en espagnol)

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Creusot - Un jeune homosexuel embarqué de force dans un fourgon et victime de violences sexuelles

Publié le par justin

	 Creusot - Un jeune homosexuel embarqué de force dans un fourgon et victime de violences sexuelles

C'est au pied de la Montée Noire au Breuil, que le jeune mineur, venant à pieds du Creusot, a été embarqué. 

C'est son compagnon qui témoigne. Il est étudiant en alternance. Il suit ses études dans une ville de la Région Rhône Alpes Auvergne et travaille dans un grand groupe industriel du Creusot.
Gilles (*) demeure dans le quartier de la rue Wilson au Creusot. Ce week-end, comme souvent, il l'a passé avec Bastien (*) son ami, avec qui il a une relation depuis un an.
Dimanche après-midi, ils étaient avec des amis. Et puis, le soir venu, tout le monde s'est séparé. Les amis sont partis. Gilles a pris la direction du Sud Bourgogne pour rejoindre la ville où il étudie en Rhône Alpes Auvergne. Bastien, qui est un mineur de moins de 18 ans, âgé d'un peu plus de 16 ans et lycéen en Côte-d'Or, est reparti à pieds en direction du Breuil et de la route de Couches, pour rentrer chez lui entre Beaune et Autun.
Il a donc pris le CD1, puis la rue Marceau, la rue Maréchal Foch, puis la route de Couches au Breuil. «Il comptait ensuite faire du stop en direction de Couches et de Nolay», témoigne Gilles.


Forcé à des violences sexuelles sous la menace

Il n'a pas eu le temps. Quand il est arrivé au pied de la Montée Noire au Breuil, «un fourgon blanc s'est arrêté. A son bord, il y avait trois individus qui l'ont forcé à monter». Le fourgon a alors pris la direction non pas de Couches, mais de la vallée de la Dheune, pour rejoindre la route du Canal. «C'est là, à Perreuil, que le fourgon s'est arrêté. Mon ami a fait l'objet de violences sexuelles. Il a été forcé, sous la menace, à pratiquer des fellations à deux des trois individus qui, pour l'humilier, n'ont pas hésité à l'asperger de vodka. C'est un viol en bande organisée», se désole Gilles.
Son jeune compagnon a été emmené jusqu'à Nolay. «Ils l'ont relâché et laissé juste à côté du terrain de foot et de pétanque». C'est de là que Bastien a donné l'alerte auprès de sa maman et de Gilles son compagnon».


Repéré à la Croix Menée au Creusot

Le garçon très choqué a été conduit à l'hôpital. Avant d'être interrogé par les gendarmes de Côte-d'Or, il a fait l'objet de soins, «avec un traitement de tri thérapie», confie Gilles. «Il n'a pas pu relever la plaque du fourgon qui était blanc. Par contre il a bien noté qu'à l'avant du fourgon, il y avait des kebabs chauds qui avaient été entamés. Ce qui donne à penser que les occupants du fourgon l'ont repéré au Creusot, sans doute à la Croix Menée, quand ils étaient en train d'acheter leurs kebabs».
Lundi et mardi, Bastien la victime a été longuement entendu par les gendarmes qui, selon Gilles, ont également auditionné les connaissances avec qui le jeune couple homosexuel se trouvait dimanche. 


«C'est bien parce qu'il est gay.»

«Je ne peux pas être affirmatif, mais je pense que c'est bien parce qu'il est gay qu'il a d'abord repéré et qu'ensuite il a fait l'objet de violences sexuelles», assure Gilles, très choqué par cette douloureuse agression sexuelle dont son compagnon a été victime.
Si ce sont les gendarmes de Côte-d'Or qui enquêtent, le dossier après avoir été examiné par le parquet de Dijon a été transmis au parquet de Chalon, puisque les violences sexuelles ont eu lieu en Saône-et-Loire.
«J'espère que l'enquête va permettre de remonter jusqu'aux occupants du fourgon. Car ce qui s'est passé est ignoble, c'est dégueulasse».


(*) Les prénoms ont été changés


Source : 
Creusot Infos

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Hérault : à La Salvetat, il y a de l'eau dans le gaz à cause des "Brigandes", un groupuscule d'extrême droite

Publié le par justin

Hérault : à La Salvetat, il y a de l'eau dans le gaz à cause des "Brigandes", un groupuscule d'extrême droite

"Le Parisien" s'est rendu dans cette petite commune, troublée depuis l'installation d'une communauté antisémite et homophobe.

La Salvetat est un village de l'Hérault connu pour son eau pétillante. Mais il fait également parler de lui depuis l'installation, en 2015, d'une petite communauté autour d'un groupe musical baptisé Les Brigandes, rapporte Le Parisien dans son édition du mardi 2 janvier. Selon le quotidien francilien, qui s'est rendu sur place, une trentaine de personnes appartiennent à ce groupuscule.

Les Brigandes "émoustillent l'extrême droite", rapportait déjà Le Point, en février 2016. "Si je bronche, si je résiste, je me retrouve sur la liste, j’suis un fasciste", chante par exemple le groupe, composé de trentenaires masquées, dans la chanson Antifa, qui condamne les militants antifascistes. Accompagnés de mélodies pop, les textes des Brigandes visent également les juifs, les journalistes, les francs-maçons, les homosexuels ou encore le diable.

Ambiance délétère dans le village

Dans le village, "l'ambiance est détestable", raconte au Parisien un "Salvétois désabusé""Les habitants se regardent en chiens de faïence. On ne sait plus qui est pro-Brigandes, qui est anti... Ça a ruiné des amitiés", observe-t-il. Une pétition a été lancée pour demander aux pouvoirs publics d'agir contre le clan, précise Le Parisien, auquel le maire de La Salvetat n'a pas souhaité répondre.

Derrière Les Brigandes, se cache en fait la société Barka Productions, dirigée par Joël Labruyère, "gourou ésotérique connu comme le loup blanc des associations de lutte anti sectes", écrit le quotidien. "Cette communauté montre des signes d'emprise chez ses membres", note dans les colonnes du journal Serge Blisko, directeur de la Miviludes, la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.

.francetvinfo.fr

Hérault : à La Salvetat, il y a de l'eau dans le gaz à cause des "Brigandes", un groupuscule d'extrême droite

Thierry est « entré en résistance ». Objet du trouble : l'installation au village d'une communauté d'une trentaine de personnes gravitant autour du groupe musical des Brigandes. Contrairement à ce que leur nom indique, ses membres présentent bien. Elles sont jeunes, souriantes et masquées. Sur fond de mélodies folk, ces mères de famille chantent des textes complotistes et identitaires. Le groupe cartonne auprès de la « fachosphère », l'extrême droite sur le Net, et cumule plus de quatre millions de vues sur YouTube.

Leurs cibles ? L'islam, les homosexuels, les juifs, les jésuites, les journalistes, les politiques et les francs-maçons. Les multiples billets de Thierry dénonçant les paroles réactionnaires des Brigandes sur son blog lui ont valu la visite de trois membres du clan chez lui en juillet, suivie d'une vive altercation sur la place du village en novembre. Il a déposé plainte pour injures et menaces physiques.

Une boutique lugubre, six enfants déscolarisés

Avant de mettre La Salvetat dans tous ses états, les Brigandes s'y sont discrètement implantées. En 2015, le groupe reprend des classiques de la chanson française sous le nom d'Ultra Sixties. Il multiplie les concerts gratuits, des maisons de retraite aux bals populaires, en passant par le bistrot du village, le Balcon. « C'était la phase de séduction », note Arnaud*, un Salvetois désabusé

Petit à petit, les Ultra Sixties infiltrent les associations. Une aubaine pour le maire, Thibault Estadieu (DVD), qui se réjouit de la venue de trentenaires dynamiques censés relancer une économie en berne. En 2016, les Sixties accouchent d'un autre groupe : les Brigandes. Les tenues sont toujours colorées. Le style toujours pop. Mais les textes, eux, ont changé. Les chansons de Brel ont été remplacées par des « Je suis un fasciste » aux refrains scandés le bras tendu. En plein centre-ville, le clan ouvre une boutique lugubre mettant en vitrine des rituels présentés comme maçonniques, symbolisés par des candélabres et un petit crâne.

A l'école, la communauté ne cesse de remettre en cause le programme pédagogique. Un jour, le fils d'une Brigande arrive en classe sans son manuel scolaire. Sa justification ? « Maman l'a brûlé. » A la rentrée 2017, les Brigandes finissent par déscolariser leurs six enfants.

«On ne sait plus qui est pro-Brigandes, qui est anti»

Dans le village occitan, le ton monte. Au petit matin, un tag « Les Brigandes : barrez-vous » est découvert sur un pont. Comme la fameuse eau pétillante qu'on agite, La Salvetat menace d'exploser. « Les habitants se regardent en chiens de faïence. On ne sait plus qui est pro-Brigandes, qui est anti... ça a ruiné des amitiés », observe Arnaud. « Je boycotte les commerçants qui ont vendu leurs disques. Et je ne vais plus au volley, ils ont investi le club. L'ambiance est détestable. »

Christophe Pourprix, unique voisin des « maisons vertes » des Brigandes, a également déposé plainte pour menaces. Sa pétition demandant aux pouvoirs publics d'agir contre le clan a recueilli plus de 800 signatures. Pour l'instant, aucune procédure judiciaire de dissolution ne vise la communauté, qui fait quand même l'objet d'une surveillance.

Contacté, le maire de La Salvetat, Thibault Estadieu, n'a pas souhaité répondre à nos questions. Le maire est ulcéré des proportions prises par cette situation. Beaucoup craignent que cette polémique ne se poursuive désormais sur le plan politique : le Front national a atteint ici les 45 % au second tour de la présidentielle.

* Le prénom a été changé.

Une dérive sectaire ?

 

Derrière les Brigandes se cache la nébuleuse société Barka Productions. A sa tête, Joël Labruyère, gourou ésotérique connu comme le loup blanc des associations de lutte antisectes. Ce « penseur » a notamment créé en 1996 l'Omnium des libertés, un collectif de défense des « minorités spiritualistes ». Jointe, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) affirme avoir reçu une « bonne dizaine » de signalements à propos des Brigandes. Au moins une plainte a été déposée contre Joël Labruyère par un ancien adepte et le clan reste sous la surveillance de la Direction centrale du renseignement intérieur. « Cette communauté montre des signes d'emprise chez ses membres », note Serge Blisko, directeur de la Miviludes. « Labruyère a déjà créé plusieurs sectes sous des pseudos, comme le Nouvel Ordre mondial ou l'Ile blanche. » Le gourou se fait très rare au village. Ses deux seules apparitions publiques remontent aux voeux du maire en 2016 et 2017.

Pas facile de les approcher

Contactées par mail, les Brigandes étaient restées évasives quant à notre demande de rencontre, nous invitant à faire notre « boulot » comme on l'entend. A La Salvetat-sur-Agout, sous une pluie battante, nous décidons donc de grimper le chemin boueux menant à la propriété du clan. Nous sonnons à l'interphone. Surprise : deux Brigands, le guitariste et le secrétaire général du groupe, s'avancent en chemise blanche et chaussures vernies jusqu'au portail vert pâle. En guise de réponse à nos questions, les jeunes hommes, goguenards, nous somment de « contacter les autorités et le maire ». Ce dernier a décliné notre demande d'interview. « Tu sais combien d'albums on a fait ? » lance le plus grand. La réponse se trouve sur les cinq doigts de sa main tendue à travers le portail, à deux centimètres de notre nez. L'échange de dix minutes s'achèvera par un repli des deux gaillards sur leurs bases, sourire jusqu'aux oreilles.

 

.leparisien.fr

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Un couple lesbien gagne son procès après avoir été traité d'"abomination"

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Un couple lesbien gagne son procès après avoir été traité d'"abomination"

Après qu'une boulangerie de l'Oregon aux Etats-Unis ait refusé de servir un couple lesbien, le juge a statué contre les boulangers chrétiens.

En 2013, Rachel Cryer et Laurel Bowman, un couple lesbien, ont été victimes de discrimination quand elles se sont vues refuser leur demande pour un gâteau de mariage par les propriétaires de la boulangerie Sweet Cakes, Melissa et Aaron Klein, qui n’ont pas manqué de qualifier les deux femmesd'"abominations".

Le couple n’a pas tardé à déposer une plainte contre l'entreprise pour discrimination de l'orientation sexuelle et les Klein ont été condamnés à payer 135 000 de dollars de dommages et intérêts. Cependant, les boulangers chrétiens ont fait appel et ont soutenu que leur liberté d'expression était violée. Finalement, la cour d'appel a officiellement statué contre les Klein. "Leurs gâteaux, même conçus sur mesure pour une cérémonie, sont toujours des gâteaux faits pour être mangés. Ce sont des produits d'un processus collaboratif dans lequel l'exécution artistique de Melissa est soumise aux souhaits et aux préférences d'un client.", a déclaré le juge Chris Garrett.

 

L'argument principal contre la cour d'appel était que les gâteaux de mariage de la boulangerie sont une forme d'expression créative parce qu'ils sont conçus sur mesure et être obligés de créer un "message de célébration" pour un mariage qu'ils ne veulent pas célébrer viole leurs droits du Premier amendement.

Depuis que la plainte a été déposée contre eux en 2013, les Klein ont fermé leur établissement et ont lancé un commerce en ligne. De leur côté, Rachel Cryer et Laurel Bowman ont été victimes de messages homophobes, misogynes et violents de la part des conservateurs pendant des années. Les deux femmesélèvent leurs deux enfants ayant des besoins spéciaux tandis que Laurel combat un cancer du col de l'utérus. Le couple s’est vu refuser une aide alimentaire l’année dernière parce que les 135 000 dollars qu'il n'avait toujours pas reçus étaient comptabilisés dans leurs revenus.

Cependant, les deux femmes soutiennent toujours qu'il était important de s'exprimer"Chaque famille mérite le respect, la dignité et une vie sans discrimination et harcèlement.", ont-elles écrit dans The Advocate. Rachel Cryer et Laurel Bowman ont finalement obtenu gain de cause et terminent l’année avec une bonne nouvelle.

 

.aufeminin.com

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Le monde de Marie. Au Brésil, un championnat de foot gay et trans déjoue les clichés homophobes

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Le monde de Marie. Au Brésil, un championnat de foot gay et trans déjoue les clichés homophobes

Tous les jours, Marie Colmant revient sur un sujet passé (presque) inaperçu. Mardi, la Champions LiGay, au Brésil, qui voit s’affronter des équipes de football dont tous les joueurs sont gay ou transexuel.

Au Brésil, un nouveau championnat de football est né il y a un mois, la Champions LiGay do Brasil. La LiGay est la première ligue brésilienne qui voit s’affronter des équipes de football dont tous les joueurs sont gay ou trans. Et ça se passe à Rio de Janeiro, au Brésil, pays sacré du foot où ce sport est aussi synonyme de virilité. Mais aussi d’hétérosexualité.

En 2013, par exemple, le joueur professionnel Emerson Sheik postait sur Instagram une photo de lui embrassant un autre homme, ce qui lui valait une bordée d’insultes homophobes sur les réseaux. Avant ça, en 2007, un autre joueur professionnel qui avait porté plainte contre son entraîneur pour avoir insinué lors d’une interview télévisée qu’il était gay, s’est vu débouté par un juge qui a considéré que "le football était masculin, viril et donc hétérosexuel".

Une attitude pas tellement gay friendly qui avait suffi à freiner les vocations chez les joueurs gays. Jusqu’en mai dernier où, à l’initiative d’une association LGBT fan de foot, le premier club gay est créé à Rio, il s’appelle le BeesCats Soccer Boys. Le premier jour d’entraînement, quinze spectateurs ont fait le déplacement. Au quatrième jour, ils sont 150 à assister à l’entraînement.

Des équipes qui manquent de soutien

Six mois, après la naissance de ce premier club, on compte aujourd’hui 16 clubs de foot gay au Brésil, tous composés de joueurs gay ou trans. Mieux encore, les BeesCats de Rio ont rejoint le championnat amateur de Rio. Fait marquant, ils ont été très bien accueillis par les organisateurs. Sur Facebook en revanche, la nouvelle de leur participation a soulevé quelques commentaires hostiles voire même des menaces de mort. Ce qui n’intimide pas plus que ça les joueurs gays, qui se voient comme les joueuses de foot qui, elles aussi, ont mis du temps à se faire accepter.

Le seul vrai problème de la LiGay, c’est l’absence de ses supporters. Il y a quelques mois, en effet, une banderole arc-en-ciel déployée dans un stade avait suscité des bagarres. Difficile dans ces conditions de venir soutenir une équipe gay sans prendre le risque de se faire casser la figure. Pour le moment.

 

 

.francetvinfo.fr

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Mike Pence accueilli par un drapeau LGBT dans sa maison de vacances

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Mike Pence accueilli par un drapeau LGBT dans sa maison de vacances

En arrivant dans sa résidence secondaire, le vice-président des Etats-Unis, conservateur et républicain, a reçu un message assez particulier de la part de ses voisins…

Pas sûr qu’il ait apprécié. Pour les fêtes de fin d’année, Mike Pence s’est rendu dans sa maison de vacances à Aspen, dans le Colorado. En arrivant, le vice-président des Etats-Unis a eu la mauvaise surprise de découvrir qu’un drapeau avait été accroché sur le bloc en granit dans l’allée conduisant à sa demeure. Sur celui-ci, l’arc-en-ciel LGBT et l’inscription « MAGA » pour « Make America Gay Again », un détournement du slogan de Donald Trump « Make America Great Again ».

Un trait d’humour assez piquant pour ce conservateur républicain fermement opposé à la communauté LGBT. Selon le journal local The Aspen Times, ce serait les filles du couple de voisins qui auraient réalisé la petite blague avec leurs petites amies respectives.

Mike Pence est connu pour ses positions anti-LGBT. Lors de son mandat de gouverneur de l’Indiana en 2015, il avait signé une loi autorisant les entreprises à discriminer leurs clients LGBT.

20minutes.fr

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Voici le couple de lesbiennes et deux enfants qui ont été tués à New York

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Voici le couple de lesbiennes et deux enfants qui ont été tués à New York

Plus tôt cette semaine, une mère, sa partenaire et deux enfants ont été tués à Troy, New York.

La police a trouvé la famille ligotée et la gorge tranchée. Le chef de la police de Troie, John Tedesco, l'a qualifié d'acte de «sauvagerie» lors d'une conférence de presse.

Maintenant, le département de police promet de résoudre le crime. «Nous allons aller au fond des choses», a déclaré le capitaine de la police de Troy, Daniel DeWolf, à NBC News .

Les victimes ont également été identifiées. Shanta Myers, 36 ans, son fils Jeremiah, âgé de 11 ans, sa fille Shanise, âgée de 5 ans, et son partenaire, Brandi Mells, 22 ans, ont été retrouvés au sous-sol le lendemain de Noël.

Myers avait un autre fils qui était hors de la maison au moment de l'incident.

DeWolf a ajouté que la police croyait que la famille était ciblée. «Nous ne pensons pas qu'il y ait un fou en train de tuer quelqu'un d'autre.

"Son cœur était plus grand qu'elle ne l'était"

La famille de Myers se souvenait d'elle quand les nouvelles sont arrivées.

Elle se met en quatre pour vouloir être aimée. Elle ne serait pas impliquée dans quelque chose qui serait digne de le mériter », a déclaré sa sœur, Shakera Symes.

Symes a ajouté que l'une des plus grandes joies de Myers était de cuisiner pour sa famille. "Elle a toujours eu l'un des plus grands plats."

Dria Hector, une amie de Mells, a aussi parlé d'elle. «Elle était une petite personne, mais son cœur était plus grand qu'elle ne l'était», a-t-elle dit. Mells avait le nanisme et a vécu à Troie avec sa mère quand elle a rencontré Myers.

Symes a ajouté: "C'est un mystère complet à ce stade, mais j'invite quiconque et quiconque a la moindre information à se faire connaître."

 

C L

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La Haica dénonce l’appel au meurtre des homosexuels

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La Haica dénonce l’appel au meurtre des homosexuels

Le spot publicitaire de l’émission “Face à Face” diffusée sur la chaîne privée Tunisna TV est désormais interdit de diffusion sur la page Facebook de ladite chaîne.

Dans un communiqué publié hier, jeudi 28 décembre 2017, la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) a indiqué que cette décision vient suite aux messages de haine et à l’appel au meurtre lancés par l’agitateur islamiste Adel Almi contre le directeur de l’association Shams de défense des droits LGBTQI (lesbiennes, gays, bisexuels, transexuels, queers et intersexuels), Nidhal Zidi et les homosexuels tunisiens, dans cette émission.

La chaîne privée devra donc supprimer le spot publicitaire de l’émission de sa page Facebook, de son site internet et des réseaux sociaux, précise le communiqué.

Cependant, l’émission a été diffusée hier soir et l’appel au meurtre des personnes LGBTQI tunisiennes a été lancé par l’islamiste Almi qui, rappelons-le, était un ancien marchand de légumes proche de l’ancien régime devenu prédicateur religieux après la révolution de 2011.

Contacté par Kapitalis, aujourd’hui, Hichem Snoussi, membre de la Haica, a expliqué que la chaîne Tunisna a légalement le droit de diffuser l’émission étant donné que l’instance de régulation audiovisuelle ne l’a pas interdite.

«Les membres de la Haica se réuniront pour étudier la situation et des mesures seront prises à l’encontre de la chaîne», a-t-il indiqué.

http://kapitalis.com

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Homophobie: les sans-abri gay sont brûlés vifs à Mongaguá

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Homophobie: les sans-abri gay sont brûlés vifs à Mongaguá

La police civile de Mongaguá, sur la côte de São Paulo, enquête sur la mort d'un habitant de la rue bien connu dans la ville. Son corps a été retrouvé carbonisé dimanche dernier (24), dans un parking abandonné où il passait ses nuits.

Selon le G1 , les amis de la victime ont déclaré que la motivation du crime était l'homophobie.

Selon la publication, la police a signalé qu'Alexandre [nom de famille inconnu] dormait dans un hangar situé dans le quartier de la marina de Jardim lorsque le site a été incendié. Le service d'incendie et le service mobile d'intervention d'urgence (SAMU) sont allés sur les lieux pour répondre à l'incident et ont trouvé la victime morte.

Des témoins ont déclaré qu'Alexandre avait vendu des lave-vaisselle à la foire artisanale du quartier Vera Cruz et qu'il était très apprécié des locaux.

Cependant, un habitant de la ville a raconté que le garçon avait déjà souffert d'autres agressions et qu'il y avait environ deux mois, il avait déjà mis le feu à son fils.

Bien qu'étant toujours en train d'enquêter, l'expert a évalué le site et un bulletin d'incendie et un décès suspect ont été enregistrés au poste de police. Cependant, il n'a pas encore été confirmé si le crime était motivé par un incendie criminel ou une homophobie.

 

C L

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Un médecin gay empêché d'adopter son fils biologique

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Un médecin gay empêché d'adopter son fils biologique

Un tribunal de Singapour a rejeté la demande d'un médecin homosexuel d'adopter son fils biologique né d'une mère porteuse aux Etats-Unis.

L'homme, qui avait appris qu'il ne lui serait sans doute pas possible d'adopter un enfant à Singapour en raison de son homosexualité, avait payé 200.000 dollars à une mère porteuse après une fécondation in vitro aux Etats-Unis.

Le tribunal singapourien a rejeté sa demande en considérant que les démarches lui ayant permis d'avoir un enfant aux Etats-Unis n'auraient pas été possibles dans l'île-Etat qui n'autorise pas les couples non mariés à recourir à une mère porteuse.

 

"Il ne peut pas ensuite venir devant les tribunaux de cette même juridiction pour que ces démarches soient approuvées" a dit le tribunal.
"La requête est en réalité une tentative pour obtenir le résultat désiré (...) en passant par la fenêtre alors que la porte était résolument fermée", ont ajouté les juges.

L'enfant, âgé de près de quatre ans et citoyen américain, restera sous la garde de son père.
Ce dernier, dont l'identité n'a pas été révélée, l'affaire impliquant un mineur, va étudier ses éventuelles voies de recours, ont dit ses avocats.

.lorientlejour.com

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Russie : pour un sénateur, défendre les animaux c’est défendre les droits LGBT

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Russie : pour un sénateur, défendre les animaux c’est défendre les droits LGBT

Le sénateur Sergei Kalashnikov a mis en garde ses collègues législateurs contre l’adoption de « modes occidentales » comme les droits des animaux et l’égalité des LGBT.


«L’approbation d’une loi sur la cruauté envers les animaux est une pente glissante pour donner aux homosexuels des droits »explique t’il .


Mardi, le Conseil de la Fédération  a aboli une mesure visant à interdire la cruauté envers les animaux utilisés dans l’entraînement des chiens de chasse. Avant le vote, le sénateur Sergei Kalashnikov a déclaré aux législateurs que la protection des animaux est une « mode occidentale ».


«Nous traitons beaucoup de modes occidentales avec humour, y compris le politiquement correct, les droits des minorités sexuelles et d’autres», a-t-il expliqué. «[Mais] toute pensée, même humanitaire, devient absurde lorsqu’elle est portée à sa conclusion logique.»


Autoriser cette loi, a-t-il dit, c’est «suivre la même voie, pour ainsi dire, pour défendre les droits des minorités sexuelles».
Stepan Zhiryakov, vice-président du Comité agraire, a fait remarquer que les chiens «ne devraient pas être assimilés à des minorités sexuelles».


Le Conseil de la Fédération est la chambre haute de l’Assemblée fédérale de Russie, équivalente au Sénat américain. Le projet de loi va maintenant revenir à la Douma d’Etat, la Chambre basse du Parlement de Russie.

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La définition du viol en Suisse ne doit plus se limiter au sexe de la victime

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La définition du viol en Suisse ne doit plus se limiter au sexe de la victime
Dans une motion récemment déposée au Parlement, la conseillère nationale Laurence Fehlmann Rielle demande que la définition du viol en Suisse soit élargie et ne se limite plus au sexe de la victime.
Actuellement, le code pénal suisse définit le viol de manière beaucoup plus restrictive et ne tient pas compte des victimes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transexuels).
 
Est considéré comme auteur d'un viol "celui qui aura contraint une personne de sexe féminin à subir l'acte sexuel". En clair, selon le code pénal, le viol est le seul fait d'un homme contre une femme. Tandis que l'on retient la charge de contrainte sexuelle si les victimes sont homosexuelles, avec des peines moins sévères.
 
La conseillère nationale socialiste genevoise Laurence Fehlmann Rielle a ainsi déposé une motion pour que la définition du viol ne fasse plus référence au sexe de la victime.
 
Entre le viol et les contraintes sexuelles, les peines sont différentes. En général pour les contraintes sexuelles les peines sont plus basses que pour le viol. Il faut mettre sur un pied d'égalité les personnes hétérosexuelles, homosexuelles ou quelle que soit leur orientation sexuelle.
 
Laurence Fehlmann Rielle, conseillère nationale socialiste

S'il y a bien eu quelques tentatives pour modifier le code pénal, toutes ont échoué pour le moment. Mais au printemps dernier, le Parlement a ratifié la convention d'Istanbul - un traité international contre les violences domestiques. Un texte qui définit le viol de manière plus progressive.

"Lors d'une précédente démarche, le Conseil fédéral avait dit qu'il n'y avait pas urgence à agir et qu'il fallait attendre la ratification de cette convention. Maintenant c'est chose faite, il me semble que c'est le moment d'agir pour adapter le droit à notre réalité", a précisé Laurence Fehlmann Rielle à la RTS.

En attendant cette évolution du code pénal et des peines plus lourdes contre les auteurs de viol homosexuel, les associations de défense des LGBT invitent les victimes à toujours signaler tout acte de violence.

.rts.ch

 

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Deux retraités cannois victimes d'insultes homophobes de la part de leur voisin

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Deux retraités cannois victimes d'insultes homophobes de la part de leur voisin

Un couple de retraités cannois, régulièrement insulté par un voisin irascible et homophobe, espérait une condamnation en correctionnelle à Grasse. En vain

Un simple problème de stationnement dans une copropriété de Cannes a tout déclenché. Deux jeunes retraités, en couple depuis des décennies, venus couler des jours heureux après une carrière bien remplie, se faisaient pourrir la vie par un voisin.

Ils subissaient régulièrement des jets de détritus sur leur terrasse, du vandalisme mais surtout des insultes homophobes répétées.

Epaulés par l’avocate niçoise Me Christelle Hallot et le centre LGBT de Nice (association des Lesbiens, gays, bi et trans), les deux Cannois ont fini par déposer plainte au commissariat.

Dans le sas d’une agence bancaire, ils venaient d’enregistrer sur leur smartphone les propos insultants de leurs interlocuteurs:  "Salut les filles! Je vous enc... toutes les deux salo.... ça répond pas là, espèce de trouillards. Tu veux m’arracher les c... T’as l’habitude d’arracher les c..."

Exemple d’un florilège de propos orduriers qui a débuté en avril 2016 et s’est poursuivi jusqu’en en juin dernier.

STUPEUR ET DÉCEPTION

Le jugement vient de tomber: l’individu, un commerçant de 45 ans, a été relaxé et le parquet ne fera pas appel. Stupeur et déception du couple d’autant que le procureur de la République avait, lors du procès, appuyé les conclusions de son avocate.

"C’était la première fois en quatre ans que je parvenais à mener une telle procédure jusqu’au bout", confie Me Hallot. "On a rarement des preuves d’un comportement homophobe qui se banalise, souligne l’avocate niçoise. Et cette fois, nous avions une vidéo."

L’enquête n’étant pas assez rapide à son goût et redoutant une prescription des faits, l’avocate a cité directement le voisin de ses clients devant le tribunal correctionnel pour "injures publiques envers une personne en raison de son orientation sexuelle". Et ce malgré une consignation de 1.500 euros.

"Une somme très élevée au regard de leurs 24.000 euros de revenus annuels", note Me Hallot. Les plaignants sont arrivés forts de plusieurs attestations de voisins qui démontrent que "ces insultes s’inscrivent dans un contexte", précise l’avocate.

UNE PROCÉDURE SEMÉE D’EMBÛCHES

Sauf que la plainte visait une diffamation et des injures publiques. Or juridiquement, ces deux délits ne sont pas démontrés, selon le tribunal. "Le sas d’une agence bancaire, qui plus est fermée le jour des faits, ne peut être considéré comme le lieu d’injures publiques", explique un magistrat qui s’appuie sur "une jurisprudence stricte".

Même analyse du côté de la défense du voisin homophobe, Me Ricord. Les injures non publiques ne constituent plus un délit mais se transforment en simple contravention.

Et les premières insultes, les plus anciennes, étaient prescrites puisqu’elles remontaient à plus d’un an. Le parquet de Grasse, lui, regrette pour sa part que les plaignants et leur avocate n’aient pas laissé la police enquêter en choisissant la procédure de la citation directe.

L’association LGTB reste circonspecte tant la procédure pénale pour réprimer l’homophobie lui paraît semée d’embûches.

"Je ne comprends pas pourquoi le tribunal a estimé que les propos du voisin étaient simplement grossiers et non homophobes. Je ne vois pas dans le jugement que les juges aient statué sur le caractère public ou non des insultes", s’insurge Me Hallot.

"Encore récemment, un gamin à l’apparence très androgyne a été agressé dans un bus en raison de son physique. Nous n’avons aucune nouvelle du parquet de Nice", regrette l’avocate.

nicematin.com

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QUANTITÉ DÉLAISSÉE

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QUANTITÉ DÉLAISSÉE

La question de la migration des personnes LGBT souffre du manque de statistiques. Cela se ressent dans leur prise en charge dans le pays d'accueil. En Suisse, Amnesty International ou le projet Asile LGBT cherchent à sensibiliser les intervenants.

Impossible de connaître le nombre de demandeurs d’asile LGBTI en Calabre, tout comme en Italie ou ailleurs. L’organisation internationale Refuge asile et migration (ORAM) estime toutefois que 4% à 6% de la totalité des demandes d’asile internationales émanent de personnes LGBTIQ persécutées. «Aucune statistique ne recense ces personnes, confirme Denise Graf, de la section suisse d’Amnesty International. En Suisse, le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) n’a pas non plus de données sur les personnes LGBTI cherchant protection chez nous en raison de leur orientation et/ou identité sexuelle. En 2010, Amnesty International avait lancé une pétition réclamant l’introduction d’une phrase semblable à celle visant la protection des femmes, mais le Parlement suisse n’est pas entré en matière.»

PAS DE POLITIQUE UNIQUE
Il n’y a, en conséquence, pas de véritable politique unique d’intégration des migrants gays en Europe et en Suisse. Certains pays, comme la Hollande ou l’Allemagne, sont à l’avant-garde et proposent des structures protégées, préservant des stigmatisations tout en favorisant l’intégration dans la société civile. Un centre de ce type devait ouvrir prochainement à Zurich.

«Trop souvent encore ces personnes vivent une double vie et ne peuvent pas faire leur coming out, par peur d’être rejetées, raillé voire frappées par d’autres requérants», regrette Denise Graf, pointant aussi la rigidité du SEM dans certains dossiers. «Nous défendons une Sénégalaise de 36 ans, persécutée par sa famille et condamnée à 3 ans de prison dans son pays pour avoir eu des relations avec une femme. Mais toutes ses demandes ont été refusées, nous sommes en dernier recours. Il m’est arrivé parfois de renvoyer des personnes dans un autre pays européen pour que leur demande d’asile ait plus de chances d’aboutir.» Elle soulève aussi un non respect flagrant des droits des personnes LGBT en évoquant deux lesbiennes russes, séparées. «L’une est dans un centre à Zurich, l’autre à Berne, alors qu’elles sont arrivées ensemble en précisant clairement être en couple.»

«Beaucoup ont appris à se cacher pour se protéger et ne mettront jamais spontanément leur orientation sexuelle ou leur identité de genre en avant»

Pour Anne Arvy, coordinatrice du projet Asile LGBT Genève, l’urgence est à la formation et à la sensibilisation des professionnels en charge de l’évaluation des demandes d’asile et de l’accompagnement des réfugiés. «Même si les conditions d’accueil en Suisse sont meilleures que dans d’autres pays, il reste encore beaucoup à faire pour permettre aux réfugiés LGBTI de vivre ouvertement leur identité», explique celle qui intervient régulièrement dans les structures d’accueil genevoises. «Le premier problème reste leur visibilité. Beaucoup ont appris à se cacher pour se protéger et ne mettront jamais spontanément leur orientation sexuelle ou leur identité de genre en avant. D’autant plus s’ils se retrouvent logés avec des personnes de la communauté qu’ils ont fuie.» Une invisibilité reproduite dans les prises en charge, proposées par les professionnels, souvent non inclusives des personnes LGBTI, dénoncent les associations.

Afin de lutter contre la marginalisation et l’invisibilité des réfugiés LGBTI, la coordination asile.ge a publié en novembre une brochure très complète pour un accueil inclusif et égalitaire. «Ce guide s’adresse principalement aux professionnels de l’asile et aux personnes engagées auprès de réfugiés LGBTI», explique Anne Arvy. «Il propose des pistes théoriques et des outils pratiques permettant de sortir de l’hétéronormativité afin de veiller à respecter les droits de ces personnes et combattre la vulnérabilité liée à leur marginalisation.»

QUANTITÉ DÉLAISSÉE

» Brochure Réfugié.es lGBTI – Guide pratique pour un accueil inclusif et égalitaire disponible sur: lgbt.asile.ch
» Pétition Queer Amnesty pour l’amélioration de la protection des personnes migrantes LGBTIQ en Suisse: queeramnesty.ch

 

 

http://360.ch

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L’Égypte envisage d’interdire l’athéisme car une telle absence de religion rendrait les gens homosexuels

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L’Égypte envisage d’interdire l’athéisme car une telle absence de religion rendrait les gens homosexuels

Cette nouvelle à l’apparence de gag est très sérieuse dans ce pays d’Afrique du Nord : l’Égypte a annoncé sa proposition d’éradiquer toute forme d’athéisme dans l’espoir que cela empêche les gens de devenir gay.

L’Égypte envisage d’interdire l’athéisme car une telle absence de religion rendrait les gens homosexuels

C’est la commission parlementaire sur la religion qui propose et soutiendra tant qu’il faudra cette loi qui interdirait toute “promotion de l’athéisme”. La raison est simple, voire simpliste : l’athéisme, selon cette commission, serait la cause directe de “déséquilibres mentaux” qui amèneraient à l’homosexualité.

Cette proposition n’est que la suite logique de ce qui se passe en Égypte depuis des mois, à savoir une lutte incessante pour bannir toute forme d’homosexualité publique ou visible.

Le pays a déjà emprisonné une trentaine d’hommes pour cause d’homosexualité sous couvert de “débauche”.

Cette loi proposée par la commission parlementaire sur la religion serait là pour faire poids dans la balance. En effet, ce n’est pas la seule loi qui viserait la communauté LGBT égyptienne. Une seconde loi en pourparlers proposerait de punir les relations homosexuelles (publiques ou privées) par une peine de prison allant de un à trois ans et menace aussi directement les journalistes et militants qui couvriraient des évènements LGBT.

Cette mesure a été introduite par le parlementaire Riyad Abdel Sattar, un homme politique qui soutien la “théorie” selon laquelle les personnes s’identifiant comme LGBT auraient en réalité une “maladie”, selon ses propres termes.

Cette loi est si stricte que même une personne en possession d’un drapeau arc-en-ciel pourrait être emprisonnée.

L’Égypte envisage d’interdire l’athéisme car une telle absence de religion rendrait les gens homosexuels

Cette probable future loi déclare : “Les individus qui incitent les relations entre personnes du même sexe, soit par l’incitation, la facilitation, l’hébergement ou l’appel – même s’ils n’accomplissent pas l’acte eux-mêmes – seront punis par une peine de prison.”

Plus loin, le texte explique aussi qu’il est “strictement interdit de porter des symboles ou signes de la communauté homosexuelle, tout comme il est interdit de produire, vendre ou promouvoir de tels produits.”.

“Les personnes entravant la loi seront condamnés à une peine de prison d’une période de pas moins d’un an et pas plus de trois ans.”

Les mesures répressives prises à l’encontre de la communauté LGBT en Égypte ont été condamnées de part le monde.

Des militants de l’association Human Rights Watch se sont exprimés en expliquant que la répression ne changerait pas les gays en hétérosexuels et n’ont eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme, en vain.

.codesdegay.com

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A Tunis : Taxi interdit aux homosexuels…

Publié le par justin

A Tunis : Taxi interdit aux homosexuels…
Après le sexisme et l’intégrisme, bienvenue à l’homophobie ! Un taxi de Tunis affiche, en toute illégalité, ce gros autocollant indiquant que le véhicule est interdit aux homosexuels. En théorie, si l’on applique le code de la route, ce véhicule devrait se faire retirer immédiatement son certificat de visite technique vu qu’il est strictement interdit de coller quoi que soit sur la vitre arrière des taxis. Mais là, au vu de ce qui est inscrit, le propriétaire affiche clairement son homophobie et assume publiquement sa discrimination, ce qui devrait lui coûter (théoriquement si l’on applique la loi) le retrait immédiat de sa licence d’exploitation. Sauf que le drame dans ce pays n’est pas dans ses lois, mais dans l’application de la loi. Certains Tunisiens pensent, depuis 2011, que la liberté accordée par la révolution est synonyme d’anarchie et d’impunité. Les autorités laissent faire et le laisser-aller ne cesse de gagner des galons… 
 
Le pire est que ce genre de comportement homophobe trouve beaucoup de répondant et de sympathie chez une belle frange de la société dont la priorité dans la vie est de s’occuper du cul des autres. Il y a quelques jours à peine, un humoriste et un animateur ont défrayé la chronique après une émission à grande écoute diffusée sur une radio de la place durant laquelle ils ont longuement dénigré les homosexuels les qualifiant, entre autres, de malades devant se soigner. S’il y a bien eu des voix pour dénoncer ce comportement, il y a également eu des appels au meurtre de cette « caste » et, bien sûr, en toute impunité toujours.

 

 

businessnews.com

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