Douala: 2 femmes arrêtées et torturées pour une balade
Les Gendarmes de la ville de Douala au Cameroun arrêtent et torturent deux membres de la communauté LGBTI pour motif de balade commune dans un jardin public le 8 décembre 2017.
Après interviews poussés et torture physique (bastonnade inhumain à coups de machette, visages amochés à coups de chaussures militaires), les deux victimes n’ont pas eu le choix que de passer aux aveux attendus (accepter qu’elles sont lesbiennes et en couple) par lesdits gendarmes sur procès-verbal.
Durant trois jours de sévices intenses, tortures et traitements cruels inhumains et dégradants (les deux filles étaient menottées et suspendues à la fenêtre d’où une position debout), les parents des victimes les ont assistées sans toutefois pouvoir leur faire gagner leur liberté. Apres plusieurs pressions exercées par les points focaux de la plateforme UNITY présents dans la ville de Douala avec le concours desdits parents, une somme de 100.000 CFA (environ 152 euros) a été demandée par lesdits gendarmes en contrepartie de la liberté des filles.
À cet effet, maintes quêtes et démarches aux fins de recouvrir ledit montant ont été entreprises. La somme collectée et versée en deux tranches entre les mains des gendarmes le 11 décembre, les deux filles ont été libérées l’une après l’autre et exemptées de toute poursuite.
Voilà la justice camerounaise, celle qui condamne sur de simples suspicions et allégations. Celle qui s’inspire des revendications et ressentis homophobes. Devrait-on être condamné sur un simple délit de facies ? Nina Bouraoui dira à cet effet :
« Si on est homosexuel, ce n’est pas pour mimer les autres! L’homosexualité n’est pas une alternative à l’hétérosexualité. C’est autre chose, une autre forme d’amour ».
Jacks Oke, l’auteur de cet article, est un militant pour les droits LGBTI au Cameroun qui écrit sous un pseudonyme.
/76crimesfr.com
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