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La cérémonie Jean Moulin perturbée par la Manif...

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La cérémonie Jean Moulin perturbée par la Manif pour tous

Une vingtaine d'éléments radicaux ont tenté de gâcher la commémoration de la Résistance. L'un d'eux, infiltré parmi les journalistes, a même tenté d'interrompre le Premier ministre. Images.

Ils sont décidément prêts à tout, même à perturber une cérémonie honorant la Résistance. Une vingtaine de militants contre le mariage pour tous, certains arborant les fameux T-shirts aux motifs naïfs, ont perturbé ce vendredi matin la commémoration des 70 ans de l'arrestation de Jean Moulin. Selon notre journaliste sur place, ils ont hurlé des slogans anti-Hollande et sifflé durant le Chant des marais, composé par les premiers déportés allemands.

Ces éléments radicaux ont été maintenus à l'écart par un cordon de sécurité. L'un d'eux a cependant réussi à intégrer incognito le banc de la presse. Et lorsque le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a commencé son discours, il lui a lancé : "Regardez comme ils sont beaux, ces enfants ! [...] eux, ils ont un père et une mère." Le préfet s'est avancé vers lui en personne pour l'arrêter et la sécurité a procédé à son évacuation.

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Quand Taubira prive 11 nationalités de mariage...

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Quand Taubira prive 11 nationalités de mariage...

Quand Taubira prive 11 nationalités de mariage pour tous
Ils veulent se dire oui, elle leur dit non

Algériens, Serbes, Tunisiens… Comme les ressortissants de 8 autres pays, ils n'ont pas le droit au mariage homosexuel, bien qu'ils vivent en France. C'est la ministre de la justice, Christiane Taubira qui le précise dans une circulaire



« Mariage pour tous » : just voted ! Le 23 avril dernier, la loi promettant « le mariage pour tous » est définitivement adoptée par l’Assemblée Nationale. Depuis son entrée en vigueur, ça se bouscule dans les mairies. Pourtant, de nombreux couples se font recaler. En cause, une circulaire, signée de la main de la ministre de la justice, Christiane Taubira, informant les maires qu’ils ne peuvent pas marier les homosexuels français aux citoyens de onze autres pays. WTF ?

Sont concernés les ressortissants venant de Pologne, du Maroc, de Bosnie-Herzégovine, du Monténégro, de Serbie, du Kosovo, de Slovénie, de Tunisie, d’Algérie, du Laos et du Cambodge. Pour eux donc, pas de mariage. Ils seraient « des milliers » dans ce cas, selon Thomas Fouquet-Lapar, de l’Association pour la reconnaissance des Droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l’immigration et au séjour (Ardhis).


Why Selon la loi, le mariage peut être célébré dès lors que l’un des futurs époux est Français ou réside dans l’hexagone. Exception faite des ressortissants de ces 11 pays, donc. En cause des accords bilatéraux indiquant que la loi relative au mariage applicable est celle du pays d’origine. Une explication confirmée par le ministère de la justice, qui renvoie la balle au quai d’Orsay : « La révision de ces accords relève du ministère des affaires étrangères »

Dans les bureaux de Fabius, visiblement, la question dérange. « Nous luttons contre les discriminations et sommes en contact avec les pays amis mais ce n’est pas à nous de leur dicter la conduite à avoir », tente Jacques De Noray, porte-parole adjoint au ministère. Mais concrètement « à [sa] connaissance aucune procédure de modification de ces traités n’est en cours ».

Scandalous Les associations de défense des droits LGBT crient au scandale. « Cette circulaire est déplorable », s’insurge Elisabeth Ronzier, présidente de SOS Homophobie. Pour Thomas Fouquet-Lapar de l’Ardhis, on est clairement face à « une nouvelle discrimination», « on parle du mariage entre personnes de même sexe. Hors, il n’existe qu’un seul mariage, le mariage pour tous », enfin en théorie…

Selon l’Ardhis, les autorités seraient moins à cheval sur le respect de ces mêmes conventions internationales pour les couples hétéros. Ainsi le droit algérien interdit le mariage entre une femme musulmane et un homme d’une autre religion ( Article 30, modifié ). Une règle qui devrait aussi s’appliquer en France puisque, comme nous l’apprend cette circulaire, lorsque l’un des époux est Algérien, il doit se conformer aux règles de son pays d’origine. Pourtant, « il n’y a pas toujours de conversion et ça n’empêche pas de voir des mariages mixtes partout, seulement, ce sont des couples hétéros », commente Thomas Fouquet-Lapar.

Riposte Les associations ne comptent pas en rester là. « Nous avons été contactés par un couple franco-cambodgien, après qu’une mairie ait refusé de les marier. Ils sont bien décidés à porter l’affaire devant le juge. » Pour Guillaume Tusseau, professeur de droit public à Sciences Po, la procédure n’est pas gagnée d’avance : « si la loi française viole une autre convention internationale, notamment la Convention européenne des Droits de l’Homme, on peut alors considérer que cette restriction créée une discrimination. » Sauf que « le problème, c’est la manière dont le juge considère la supériorité ou non de la Convention des Droits de l’Homme par rapport aux accords internationaux. C’est compliqué car ces traités ont la même valeur. » Impasse.

En juillet prochain, les responsables d’Ardhis se rendront au Ministère de la justice afin de chercher une solution pour un vrai mariage pour tous. Par ailleurs, trois parlementaires ont d’ores et déjà déposés des « questions au gouvernement » sur le sujet. Sans réponse, pour le moment

source:http://www.streetpress.com

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"Il ne fait pas bon être hostile au mariage homosexuel" : le dérapage de Pernaut sur TF1

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"Il ne fait pas bon être hostile au mariage homosexuel" : le dérapage de Pernaut sur TF1

Le 20 juin pendant son inamovible journal télévisé, Jean-Pierre Pernaut a fait un lien assez osé entre l'expulsion de Frigide Barjot de son logement et l'emprisonnement ferme d'un militant anti-mariage pour tous. Pas une première pour le présentateur, connu pour ses positions conservatrices.

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Mariage pour tous : Les opposants perturbent un...

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Mariage pour tous : Les opposants perturbent un...

Mariage pour tous : Les opposants perturbent un discours de Jean-Marc Ayrault

MANIFESTATION - Ca s'est passé à Lyon...

«Regardez comme ils sont beaux, ces enfants! Eux, ils ont un père et une mère». C’est ainsi qu’un opposant au mariage pour tous a interpellé Jean-Marc Ayrault, lors de son déplacement à Lyon. Le Premier ministre était en train de prononcer un discours en hommage au résistant Jean Moulin, dont on célèbre cette année les 70 ans de la disparition.

Ils ont sifflé durant le Chant des marais

Mais ce militant, qui s’est infiltré parmi les journalistes, n’était pas seul. Comme le décrit le journal Lyon Capitale, «une vingtaine d'éléments radicaux ont tenté de gâcher la commémoration de la Résistance». «Selon notre journaliste sur place, ils ont hurlé des slogans anti-Hollande et sifflé durant le Chant des marais, composé par les premiers déportés allemands», poursuit le magazine sur son site.

Source : 20minutes.fr

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Jean-Pierre Pernaud est-il encore un journaliste ?...

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Jean-Pierre Pernaud est-il encore un journaliste ? On peut en douter en visionnant cette vidéo !

Journal de 13H de tf1 du 20 Juin 2013: Nicolas, manifestant pacifique condamné à 2 mois de prison ferme. Frigide Barjot expulsée de son appartement à Paris.

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Jean-Pierre Pernaud est-il encore un journaliste ?...

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Jean-Pierre Pernaud est-il encore un journaliste ? On peut en douter en visionnant cette vidéo !

Journal de 13H de tf1 du 20 Juin 2013: Nicolas, manifestant pacifique condamné à 2 mois de prison ferme. Frigide Barjot expulsée de son appartement à Paris.

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Mariage gay : les maires récalcitrants marieront,...

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Mariage gay : les maires récalcitrants marieront,...

Mariage gay : les maires récalcitrants marieront, par peur des sanctions

Deux maires qui avaient annoncé leur refus - et celui de leurs adjoints - de marier des couples gays, ont reconsidéré leur position au vu des sanctions promises par le gouvernement.

Il appliquera la loi. Le maire UMP de Mésanger (Loire-Atlantique), Jean-Yves Clouet, qui avait indiqué mercredi au Figaro son refus de célébrer des mariages homosexuels a finalement déclaré qu'il se plierait à la loi du fait des menaces de sanctions, dans un entretien diffusé vendredi par Fidélité, radio chrétienne de Loire-Atlantique.

"Les pénalités qui sont mises aux maires qui refusent me paraissent disproportionnées par rapport à leur refus: s'il faut marier, on mariera, on sera obligés, on le fera mais, dans mes convictions, je ne suis pas d'accord pour marier des personnes de même sexe", a déclaré Jean-Yves Clouet.

"C'est la loi qui est mal faite"

"Ce qui fait peur à tous les maires qui sont dans le même cas que moi, c'est les sanctions qui sont prises par l'Etat et je trouve ça scandaleux: là, c'est la dictature", a-t-il ajouté.

"On est un Etat libre jusqu'au jour d'aujourd'hui, chacun a le droit de penser ce qu'il veut, je respecte les gens qui pensent pas comme moi mais c'est la loi qui est mal faite: on n'a pas à sanctionner un maire qui refuse de faire ce genre de mariage", a-t-il estimé.

Concernant le couple de deux hommes de sa commune qui lui ont demandé à pouvoir se marier fin juillet, le maire a souligné que ce couple venait "d'arriver sur la commune". Il a précisé que le cas échéant, il "dirait au début de la cérémonie" son opposition à ce mariage.

"Des sanctions importantes"

Alors que le maire avait aussi indiqué, selon l'article du site internet du Figaro, que ses huit adjoints refuseraient tout comme lui de procéder à des mariages gays, l'un d'entre eux, Nadine You, sans étiquette, avait fermement démenti cette information.

"La loi Taubira a été votée, quand on est élu, pour n'importe quelle chose, on essaye d'être neutre. Les lois sont là, quand elles sont votées il faut les respecter", avait insisté Mme You, se disant prête à procéder elle-même au mariage du couple demandeur, si besoin.

Cette polémique fait écho au cas du maire du village basque d'Arcangues (Pyrénées-Atlantiques) qui, soutenu par ses adjoints, refusait de marier un couple d'homosexuels, mais qui a annoncé le 15 juin qu'il pourrait "reconsidérer sa position".

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a rappelé début juin que les maires qui refuseraient de marier des couples homosexuels s'exposaient à des "sanctions importantes".

Source : lexpress.fr

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Brésil: une mesure pour "soigner"...

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Brésil: une mesure pour "soigner"...

Brésil: une mesure pour "soigner" l'homosexualité approuvée

La Commission des droits de l'homme de la Chambre des députés du Brésil, présidée par le pasteur évangélique Marco Feliciano, accusé de racisme et d'homophobie, a approuvé mardi une mesure prévoyant un traitement psychologique pour "soigner" l'homosexualité, a indiqué l'Agence Camara (publique).

La Commission a suspendu les articles d'une résolution du Conseil fédéral de psychologie qui empêchaient les psychologues de proposer à leurs patients des traitements contre l'homosexualité. Cela faisait plusieurs semaines que le pasteur controversé tentait d'imposer cette mesure.

"Il n'y a pas de traitement pour ce qui n'est pas une maladie", a protesté le député socialiste Simplicio Araujo, unique membre de la Commission à s'élever contre cette décision. Sur son compte Twitter, la ministre des Droits de l'homme, Maria do Rosario, a qualifié la mesure de "retour en arrière". "Ce dont le Brésil a besoin, c'est de lois criminalisant l'homophobie", a-t-elle ajouté.

Elu député en 2010 avec 211.000 voix pour le petit Parti social chrétien (PSC, droite), Marco Feliciano, 40 ans, chanteur de gospel, a été élu à la tête de la Commission des droits de l'homme et des minorités le 7 mars dernier.

Source : bfmtv.com

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Pirmil. Les élus soutiennent le maire, victime...

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Pirmil. Les élus soutiennent le maire, victime...

Pirmil. Les élus soutiennent le maire, victime d'une agression homophobe

Le président de l’association des maires et adjoints de la Sarthe, Marc Joulaud, apporte "son soutien et son amitié à Gaël Lagneau, maire de Pirmil, suite à l’agression dont il a été victime. L’ensemble des maires de la Sarthe, au-delà de toute sensibilité, souhaite rappeler son attachement au respect de la fonction de l’ensemble des élus locaux, et au-delà au respect des libertés individuelles qui sont au cœur de notre pacte républicain", écrit Marc Joulaud dans un communiqué.

Samedi dernier, lors d'une soirée du comité des fêtes de sa commune, le maire de Pirmil avait été victime d’une agression à caractère ouvertement homophobe. L’auteur des faits, une habitante de Noyen-sur-Sarthe, avait été interpellée par les gendarmes. Gaël Lagneau se dit aujourd’hui déterminé à aller « s’il le faut » devant la cour européenne des Droits de l’Homme, « dans le cas où le tribunal correctionnel ne prononcerait pas une sentence sévère ». L’auteur de l’agression, une femme d’une quarantaine d’années, comparaîtra en effet le 10 septembre prochain devant le tribunal correctionnel du Mans, comme l’a décidé ce week-end le Parquet à l’issue de la garde à vue.

À Pirmil, samedi soir, la soirée entrecôte frites organisée par le comité des fêtes était déjà bien avancée lorsque le maire est arrivé, accompagné de son ami. « J’avais bien remarqué quelques moqueries discrètes de la part de quelques-uns, raconte Gaël Lagneau, mais j’ai préféré ne pas relever. C’est au moment où je me trouvais dans la seconde salle où je saluais des personnes que j’ai été pris à partie par cette femme qui m’a lancé, entre autres injures « ah, c’est toi le pédé ! » en m’attrapant par ma chemise. Elle s’est levée et m’a poursuivi alors que je m’éloignais et a voulu me frapper. Plusieurs personnes sont intervenues pour la calmer, elle était comme folle furieuse, elle disait qu’elle allait m’emmerder toute la soirée ».

Gaël Lagneau a appelé les gendarmes qui ont emmené la femme. « Devant eux, elle a continué ses insultes, avec doigts en l’air, et je passe les détails ». « J’ai le soutien de beaucoup de maires du canton » dit l’élu, précisant que ce n’est pas la première fois que la même personne manifeste un comportement hostile à son égard, et précisément lors de cette soirée du comité des fêtes. « Je ne la connais pas spécialement, en tout cas, je ne laisserai pas passer de tels comportements ». Gaël Lagneau ajoute par ailleurs n’avoir jamais de problème avec ses administrés.

source:lemainelibre.fr

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Le réalisateur Alain Guiraudie : « Il y a assez...

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Le réalisateur Alain Guiraudie : « Il y a assez...

Le réalisateur Alain Guiraudie : « Il y a assez peu de films qui montrent les gens faire l’amour »

Doublement récompensé au Festival de Cannes pour son quatrième long-métrage L’Inconnu du Lac, Alain Guiraudie, 49 ans en juillet, était de passage mardi 18 juin pour présenter son dernier film, à l’Utopia Toulouse. Le cinéaste à l’accent chantant, houppette grisonnante, originaire de l’Aveyron, a accepté de répondre aux questions de Carré d’Info pour discuter de cinéma, de sexe et de la réception de son film. Rencontre.

Alain Guiraudie est peut-être le genre de cinéaste qu’on apprécie bien : sympathique et discret, toujours modeste après plus de vingt ans derrière une caméra. Au cœur de ses films: la ruralité, les classes populaires et l’homosexualité. L’Inconnu du Lac, quatre ans après le Roi de l’Evasion, est au confluent de ces trois thèmes, et fait le récit d’un polar avec pour décor un lieu de drague gay au bord d’un lac du Midi de la France. L’histoire de la passion, du désir, et de la mort également. Le film est sorti en salle le 12 juin.


Pourquoi avez-vous choisi la drague homosexuelle comme toile de fond ?

L’Inconnu du Lac est né du lieu que je connaissais et des trois personnages, d’une affaire très sexuée, et en contre point d’une affaire de cœur moins sexuée. Je voulais montrer ce côté un peu hédoniste de la drague, qui a même été un peu utopiste. Je n’aime pas trop le terme d’utopiste parce que ça existe encore : c’est-à-dire ce côté direct, très libéré, très émancipé, etc. Dans les années soixante-dix, le Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR) avait pour slogan : « Prolétaires de tous les pays, caressez-vous ! », et aujourd’hui on manifeste pour le mariage homosexuel. Pour rentrer dans le vif du sujet, pour moi, il y a quand même un truc qui s’est perdu. Je suis toujours un peu resté attaché à cette espèce de drague sauvage, même à ces lieux qui sont finalement des vrais espaces démocratiques. Quand on voit comment le business a repris les choses en main…



J’aime bien ces histoires de huis-clos à ciel ouvert.



Je pense que c’est aussi par rapport à une normalisation de l’homosexualité, qui a tendance à ne pas me plaire, mais en même temps, je m’en fous un peu. C’est plus l’idée de cette course effrénée au plaisir. Je n’ai pas forcément la nostalgie de ces endroits-là dans la mesure où je sais les retrouver, mais je ne sais pas jusqu’à quand effectivement. Et puis, c’est au grand air, je ne voulais pas enfermer mon film dans une vision glauque de l’homosexualité.


Souvent dans vos précédents films comme le Roi de l’évasion, l’action se passe en milieu rural. Pourquoi ?

C’est mon monde, c’est aussi simple que ça. On se rend compte qu’il n’y a pas tant de cinéastes qui vont dans les paysages, qui vont dans la nature, et ça me paraît important. Et puis, je voulais vraiment faire un film sensuel. La sensualité ça a aussi à voir avec ce lac, avec le vent dans les arbres, le ciel, la terre, l’eau, les éléments, etc. J’aime bien ces histoires de huis-clos à ciel ouvert. D’un point de vue esthétique, les intérieurs ça me pèse. Même d’un point de vue pratique, je ne suis pas très heureux quand je tourne en intérieur, ça me fait vite chier.

Vous avez déclaré ne pas vouloir « abandonner le sexe à la pornographie ». Pourquoi ?

On a tendance à ranger le sexe du côté de la pornographie, parce que ce serait quelque chose de sale. Il faut l’en sortir parce que ça fait partie intégrante de l’amour, de la passion, etc. Le sexe, ce n’est pas une mince affaire dans toutes ces choses-là, c’est important de réunir les deux. Quand je dis sortir le sexe de la pornographie, c’est évidemment sortir le sexe explicite et non simulé pour le rendre au cinéma. Ça reste toujours la grande énigme au cinéma, la grande ellipse. Il y a assez peu de films qui montrent les gens faire l’amour. On est souvent dans les grands clichés.

Ça me désole beaucoup qu’on puisse éventuellement penser qu’on peut protéger ses enfants de l’homosexualité et qu’il soit souhaitable des les en protéger.


D’ailleurs, par rapport à L’Inconnu du Lac, comment vous avez tourné ces scènes de sexe et comment avez-vous travaillé avec les acteurs ?

Déjà, on a beaucoup discuté de savoir comment j’envisageais les choses, jusqu’où je voulais emmener les comédiens, jusqu’où eux voulaient bien aller. On s’est mis au clair par rapport à ça. Il y avait des comédiens qui incarnent les vrais protagonistes, et il y avait des doublures pour les scènes de sexe non-simulées. L’idée, c’était de mélanger les deux, et puis les comédiens, ça les rassurait de savoir qu’il y avait des doublures, c’est-à-dire que ce soit pris en charge par quelqu’un d’autre. On a beaucoup répété aussi : je les dirigeais, c’était des questions de positions, d’enchaînement de positions. On a mis ça au point comme on met au point une chorégraphie.


Avez-vous été surpris de la réception, du succès, du fait d’avoir reçu la Queer Palm à Cannes, par exemple ?

La Queer Palm, c’est un truc qui me gêne un peu aux entournures. Ça réenferme l’homosexualité dans sa marginalité ; alors que j’ai cherché à faire le contraire dans le film, à l’en sortir. J’ai quand même un peu rappelé au moment de la réception de la palme que « queer », ça veut dire « étrange », « bizarre », même si ce n’est plus vraiment utilisé dans ce sens-là aux Etats-Unis. Dans l’Inconnu du Lac, j’ai voulu sortir l’homosexualité de son étrangeté, de sa marginalité.

L’idée, c’était aussi de parler de choses qui concernent tout le monde : homosexuels, hétérosexuels, jeunes, vieux, noirs, blancs, comme la grosse énigme du désir et de la mort. Et puis, parler d’un microcosme, d’un petit monde très singulier, très particulier, mais que ça puisse parler à tout le monde, pour qu’on oublie que c’est un petit monde. J’ai été surpris par la réception. Je m’attendais à quelque chose de plus mitigé, des avis plus tranchés, y compris en défaveur du film : c’est-à-dire des gens qui refusent le film, des gens qui le trouvent vachement bien. En ce sens-là, j’ai été surpris par l’unanimité.


Quelle est votre réaction suite à la censure de vos affiches à Versailles et à Saint-Cloud ?


>> Lire aussi : L’affiche du film d’Alain Guiraudie censurée dans deux villes

Ils ont l’air cons et ça a optimisé la campagne d’affichage : ça m’a fait une bonne pub. Passé ça, c’est vrai que ça m’a quand même saoulé qu’on retire une affiche même si c’est une municipalité de droite de l’Ouest parisien. Je le sens clairement comme une rancœur post-bataille pour le mariage pour tous. Ça me saoule qu’on enlève une affiche pour ça. Ce sont des plaintes de familles qui veulent protéger leurs enfants de l’homosexualité en cachant à leur vue des images d’hommes qui s’embrassent entre eux. Ça me désole beaucoup qu’on puisse éventuellement penser qu’on peut protéger ses enfants de l’homosexualité et qu’il soit souhaitable des les en protéger.

source:http://carredinfo.fr

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L'élu FN, Richard Jacob, inéligible pendant deux...

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L'élu FN, Richard Jacob, inéligible pendant deux...

L'élu FN, Richard Jacob, inéligible pendant deux ans

Le tribunal correctionnel d'Auxerre a rendu son délibéré, ce jeudi 20 juin, dans l'affaire Richard Jacob, qui comparaissait le 7 juin dernier pour violences et provocation à la haine en raison de l'orientation sexuelle, vraie ou supposée, des victimes.

Le conseiller municipal frontiste d'Auxerre a été condamné à deux ans d'inéligibilité, six mois de prison avec sursis et 2.000 euros d'amende. Richard Jacob a précisé qu'il ferait appel de cette décision.

source:http://www.lyonne.fr

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Kinshasa – Mécontent de l’homosexualité de...

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Kinshasa – Mécontent de l’homosexualité de...

Kinshasa – Mécontent de l’homosexualité de son fils, il le brule avec de l’eau chaude

cinquante ans a renversé de l’eau chaude sur le corps de son fils d’une vingtaine d’année le dimanche 16 Juin 2013 au quartier Yolo Sud dans la commune de Kalamu. Tout a commencé lorsque le père a constaté que son enfant s’est féminisé avec des comportements et des actes propres aux femmes.

Et cela a provoqué la colère de ce dernier, jusqu’à l’amener à jeter de l’eau chaude sur le corps de son garçon. Le jet de cette eau a provoqué des brûlures intenses sur le corps de la victime. Sa figure a même été déformée avec des plaies liées aux brûlures. “J’étais dans un état que je pourrais qualifier d’envoutement car ce que j’ai fait est inhumain voir même diabolique.

Quelque soit le problème, je ne devais pas le faire“, a regretté le père de la victime. Face à cette situation qualifiée de criminelle, le père a été arrêté et conduit au sous commissariat de Police de Yolo. Il est détenu et entendu sur le PV avant qu’une décision tombe. Entre temps, la victime a été conduite dans un centre de santé pour un suivi médical approprié et une administration d’un bon traitement. Selon des informations en notre possession, son cas demeure inquiétant.

Les habitants du quartier n’ont pas condamné l’agissement du père de la victime car, disent-ils, la victime a été à plusieurs reprises conseillée pour qu’elle arrête avec son comportement lié à sa métamorphose. Son père n’ayant pas digéré cela, est passé à l’action sans tenir compte du sens de l’humanisme. Aucun voisin n’a condamné l’action du père contre son enfant. D’ailleurs, beaucoup des gens ont apprécié la réaction du père car ce comportement est fustigé par plusieurs personnes qui estiment que ce n’est pas la culture Rd- Congolaise.
JENNY MBEMBA MAVUNGU
In Congo News

source:http://direct.cd/

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L'Association Idaho se demande si l'homophobie...

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L'Association Idaho se demande si l'homophobie...

L'Association Idaho se demande si l'homophobie n'est pas le mobile du meurtre de Laurent Julien, un jeune gay de Nîmes dont le corps avait été retrouvé enterré.

Le corps du jeune gay de Nîmes avait été retrouvé enterré dans la garrigue le 3 juillet 2011. Le comité de défense des droits pour les homosexuels s'interroge.

Tandis que dix personnes entendues dans le cadre d'une enquête liée au meurtre d'un jeune gay de Nîmes voilà deux ans, l'Idaho, par l'intermédiaire de son président, le Gardois Alexandre Marcel, fait part de son étonnement autour du "traitement médiatique de l'affaire du meurtre de Laurent Julien ".

S'il avait été hétérosexuel ?

"Le comité Idaho France juge malvenue toute allégation ou interprétation concernant les 7 ou 10 arrestations qui ont eu lieu hier sur Nimes, annonce Alexandre Marcel. En référence à une source selon laquelle "l’homicide n’avait a priori ni connotation religieuse ni connotation homophobe. Et selon une autre source non confirmée officiellement, les personnes entendues dans le cadre de ce dossier appartiendraient à une mouvance pouvant relever d'un courant traditionaliste voire radical de l'islam."

Un appel à la vigilance

Le comité Idaho France qui rappelle être intervenu quelques heures après la disparition de Laurent Julien en 2011 en soutien aux proches de la victime appelle "au respect de la procédure et reste vigilant à la tournure de ce dossier". Tout en posant la question : "Si Laurent Julien avait été hétérosexuel serait il encore en vie aujourd'hui ou non ?"


Source : midilibre.fr

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Un anti-mariage gay emprisonné : je suis pro-mariage, pour moi cette peine est trop lourde

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Cheb Khaled s’établirait définitivement au Maroc

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Cheb Khaled s’établirait définitivement au Maroc

Cheb Khaled s’établirait définitivement au Maroc

Le ‘King’ algérien du Raï, Cheb Khaled Hadj Brahim, aurait décidé avec sa manager et épouse marocaine, Samira, de s’établir définitivement au Maroc.

Cheb Khaled, résidant actuellement entre la France et le Luxembourg, aurait, selon ce qu’a rapporté un média arabophone de la place, décidé ainsi, de peur pour l’éducation de ses filles et de son fils Daii, qui vient de naitre.

Cheb Khaled aurait déclaré que son épouse Samira est très rigide pour l’éducation de leur enfants, au point de surveiller strictement, jusqu’à leur connexion sur Internet.

Le couple maghrébin, aurait été heurté de voir légalisé, le mariage des homosexuels en France, ce qui leur a fait prendre peur pour l'avenir de ses enfants, préférant les élever dans un pays, libre socialement comme le Maroc, mais où il existe un contrepoids conservateur, rassurant et protecteur.

Source : lemag.ma

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Frigide Barjot expulsée de son HLM ?

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Frigide Barjot expulsée de son HLM ?

Frigide Barjot expulsée de son HLM ?

L'égérie de la "Manif pour tous" a fait de son appartement le siège de sa société et se paie un loyer... en toute illégalité.

La Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP) a été patiente. Bertrand Delanoë aussi. Les époux Tellenne, plus connus sous les noms de Frigide Barjot et Basile de Koch doivent se mettre en conformité avec le bail de leur HLM du XVe arrondissement, révèle "L'Express".

Le couple utilise une partie du logement comme siège de leur société, Jalons, alors que le bail interdit toute activité commerciale. De plus, l'entreprise leur verse un loyer. Une sous-location parfaitement illégale selon la RIVP.

Les époux habitent dans le logement depuis 20 ans et l'assignation était prête depuis un moment. Mais hors de question de donner des arguments à Frigide Barjot en plein conflit sur le mariage des couples homosexuels, ce qui lui aurait permis de passer pour une victime.

La loi est sur le mariage pour tous est votée, la trêve est finie, Frigide Barjot doit se mettre en règle si elle ne veut pas battre de nouveau le pavé.

Source : nouvelobs.com

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Tanzanie : tortures policières contre les...

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Tanzanie : tortures policières contre les...

Tanzanie : tortures policières contre les homosexuels, transexuels, prostituées...

Tanzanie, les violences policières sont systématiques contre les personnes exposées au virus du sida. Plus encore lorsque l’on est homosexuel, prostituée ou encore transsexuel, selon un rapport de Human Rights Watch publié mardi. L’ONG appelle les autorités à mener une enquête contre les forces de l’ordre à l’origine de ces exactions.

Il ne fait pas bon vivre pour les personnes exposées au virus du sida en Tanzanie. Surtout lorsque ces personnes sont homosexuels, travailleuses du sexe, transsexuels... Elles sont fréquemment victimes de violences et discriminations policières dans le pays, selon Human Rights Watch, qui a publié un rapport en ce sens mardi. L’organisation de défense des droits de l’Homme a recueilli plusieurs témoignages de personnes ayant été victimes de tortures policières.

Le témoignage de Saidi, un jeune homosexuel arrêté en décembre 2011 par la police, est particulièrement poignant. Les policiers qui ont menacé de le tuer, avec des mitraillettes braqués sur lui, l’ont contraint à appeler « ses amis homosexuels à les rejoindre dans un bar ». Une fois que ces derniers les ont rejoint, « ils nous ont tous copieusement passés à tabac dans le bar (…) Les policiers nous ont déshabillés et ont commencé à nous frapper à coups de bâton. Ils nous ont frappés partout sur le corps. Ils nous ont mis dans une cellule au commissariat central de police. Ils nous traitaient de mashoga (terme insultant désignant les homosexuels) pendant qu’ils nous battaient », raconte Saidi.

Violés par des policiers et détenus

« Nous sommes restés quatre jours au commissariat de police, raconte le jeune homme. Les autres détenus nous ont posé des problèmes. Le quatrième jour, ces types-là ont décidé de nous violer. Ils n’ont pas utilisé de préservatifs. Nous avons refusé mais ils étaient plus forts et plus âgés que nous et ont utilisé la force. Nous avons appelé les policiers et crié à l’aide, disant : "Ces types veulent nous forcer à avoir des rapports sexuels avec eux". Mais les policiers ont dit : "C’est bien, c’est ce que vous aimez". J’ai été moi-même violé par trois d’entre eux. J’ai beaucoup souffert ». C’est finalement la mère du jeune homme qui a été obligée à verser « un pot de vin de 400.000 TZS (environ 244 dollars) en échange de leur libération. Une somme qu’elle a mis beaucoup de temps à rembourser ».

Jessie, une travailleuse du sexe transgenre qui a été interpellée plus de dix fois par les forces de l’ordre a également confié son calvaire : « Les policiers ne m’ont jamais forcée à avoir des relations sexuelles avec eux pour me libérer. Mais ils m’ont touchée, en se moquant de moi et en pinçant mes faux seins. Ils m’ont dit : "Montre-nous comment tu touches ton partenaire, quand tu as des relations sexuelles, comment c’est ? ". J’ai refusé. Mais ils continuaient de me toucher : "Es-tu vraiment une femme ?" Ils m’ont demandé : "As-tu un vagin ?" et ont touché mes parties génitales." »

Ils m’ont brûlé les yeux avec de l’acide

Jonh Elias qui consomme des drogues par injection a lui été puni par les policiers qui lui ont brûlé des yeux avec de l’acide : « Ils m’ont attaché les bras et les jambes avec des chaînes et m’ont fait allonger par terre. J’ai vu une seringue remplie d’un liquide. C’est James qui la tenait. Il a dit : "Aujourd’hui est le dernier jour où vous pourrez voir, Monsieur John". Il m’a injecté le liquide d’abord dans l’oeil droit, puis dans le gauche. J’étais étendu sur le sol. Il y avait environ cinq policiers. Ils m’empoignaient, me tenaient, me piétinaient avec leurs bottes … J’avais l’impression que mes yeux brûlaient. »

Violé en présence de mon bébé

Mwanahamisi aussi consomme régulièrement des drogues par injection. Un jour alors qu’il rentrait chez lui vers 1 heure du matin, des policiers l’ont arrêté et violé en présence de son enfant : « Six d’entre eux m’ont forcé à avoir des rapports sexuels avec eux. Tous les six m’ont violé et m’ont laissé là. Ils n’ont pas mis de préservatifs. Le viol a duré une ou deux heures. J’étais avec mon enfant. Le bébé était étendu sur le sol à côté pendant qu’on me violait (…) Après m’avoir violé, ils m’ont dit : "Ne sors pas le soir" ».

Collins a quant lui été arrêté par la police alors qu’il donnait des informations lors d’un atelier sur les dangers qu’encouraient les personnes ayant des relations sexuelles avec des personnes de même sexe : « Ils m’ont dit : "Nous vous arrêtons car vous êtes homosexuel". Ils ne m’ont pas lu mes droits. Ils m’insultaient pendant qu’ils m’interrogeaient et disaient : "On n’a pas besoin de gens comme vous, pas besoin de vous pour survivre, c’est pourquoi nous vous combattons". Ils ont déchiré mes vêtements. Ils m’ont frappé aux jambes avec un bâton. J’avais du mal à marcher après cela. »

Toutes ces personnes étant particulièrement exposées au virus du sida ne sont pas seulement victime de violences engendrées par la police, ils subissent aussi régulièrement des discriminations dans les hôpitaux par le personnel médical qui refuse de leur apporter des soins.

Discrimination à l’hôpital

Jamal, un homosexuel, s’est vu refuser des soins médicaux : « Le médecin m’a examiné et m’a dit que c’était une gonorrhée mais il a refusé de me soigner. Il a dit : "Vous avez des rapports sexuels avec des hommes et maintenant vous venez ici nous poser des problèmes – allez-vous en". Il m’a dit qu’il ne me soignerait pas parce que j’étais un HSH (un homme ayant des rapports sexuels avec des hommes). Je suis rentré chez moi et ma mère m’a emmené dans un hôpital privé. »

Son compatriote Peter, un homosexuel qui est allé à l’hôpital après avoir été passé à tabac à cause de son orientation sexuelle, a été victime du même sort : « Quand j’ai informé avec franchise un médecin sur mon orientation sexuelle, il a appelé des collègues et a dit : "Hé docteur, venez voir !", en leur disant que j’étais homosexuel (…) Vous vous sentez moins qu’un être humain dans un tel endroit. »

De même pour cette travailleuse du sexe conduite à l’hôpital après avoir attrapé une infection sexuellement transmissible. L’infirmière a refusé de la soigner après qu’elle ait dit la vérité sur son métier : « Elle a dit : "Je ne peux pas vous soigner sans voir votre partenaire". Je suis partie et je suis allée dans un hôpital privé. »

Face à cette situation, Human Rights Watch a réclamé une enquête aux autorités tanzaniennes. Selon l’organisation de défense des droits de l’Homme, les tortures policières que subissent régulièrement les personnes exposées au virus du sida nuisent à la lutte contre la maladie, puisqu’elles rencontrent aussi des difficultés pour accéder aux soins médicaux.

Source : afrik.com

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Manif pour tous : 150 interpellés reçus à...

Publié le par Gays,clips,infos

Manif pour tous : 150 interpellés reçus à...

Manif pour tous : 150 interpellés reçus à l'Assemblée

De multiples actions judiciaires ont été engagées contre les «arrestations arbitraires» et les «contrôles d'identité abusifs».

Un groupe d'amis arrêtés quatre fois, le même après-midi, pour port de sweat-shirt de la Manif pour tous près des Champs-Élysées. Une lycéenne de 16 ans embarquée dans un fourgon sans pouvoir prévenir ses parents, puis relâchée loin de chez elle à 1 heure du matin. Le directeur financier d'un groupe industriel, qui a passé 44 heures en garde à vue pour avoir dit «Bon courage!» à un manifestant blessé… Quelque 150 sympathisants anti-mariage gay, tous victimes d'arrestations qu'ils estiment arbitraires, ont été reçus mercredi soir à l'Assemblée nationale. Histoire de «leur montrer notre solidarité, témoigne Jean-Frédéric Poisson, député UMP des Yvelines, et de leur expliquer ce que nous faisons pour eux».

Sollicité par M. Poisson, qui souhaitait obtenir les chiffres exacts, le ministère de la Justice n'a pas encore répondu. Mais le collectif de la Manif pour tous estime à plus d'un millier le nombre d'«arrestations arbitraires» ou autres «contrôles d'identité abusifs» d'opposants à la loi Taubira. «En ce qui concerne les gardes à vue, on approche des 500, précise Ludovine de la Rochère, sa présidente. Et cela continue: dimanche dernier, après l'“accueil” de François Hollande près de M6, il y a encore eu 25 arrestations.»

De multiples actions judiciaires ont été engagées afin de faire cesser «les dérives des forces de l'ordre et de l'institution judiciaire», utilisées, selon la Manif pour tous, «à des fins politiques». Lancée il y a quinze jours, la sextuple saisine -du bâtonnier de Paris, des syndicats de magistrats, du procureur de la République, du Conseil supérieur de la magistrature, du défenseur des droits et du contrôleur général des lieux de privations de liberté- a déjà porté ses fruits: le défenseur des droits, Dominique Baudis, qui «veille au respect de la déontologie par les personnes exerçant des activités de sécurité», a reconnu sa compétence: une délégation de la Manif pour tous sera reçue prochainement.

De nombreuses plaintes au pénal ont aussi été déposées pour «entrave à la liberté d'expression, de réunion ou de manifestation». Ainsi qu'une action civile pour l'ensemble des gardés à vue sans suite. «La faute lourde de l'État, explique Me Henri de Beauregard, résulte de la disproportion entre le nombre d'interpellations et le nombre de déférés. Pour l'instant, seules six personnes ont été jugées, dont la moitié relaxée! Ce qui atteste d'une utilisation de la garde à vue à des fins étrangères à la justice.»

Une double action en justice a également été lancée contre le préfet de police de Paris: pour récupérer les vidéos de la manifestation du 24 mars, et pour «l'ensemble de son œuvre», raille un organisateur, évoquant notamment quatre arrêtés d'interdiction de manifestation délivrés «à la dernière minute». Un «échange de correspondance», à propos des incidents du 24 mars (utilisation de gaz lacrymogène), entre Jean-Frédéric Poisson et le ministère de l'Intérieur, «n'a rien donné». «Nous sommes dans une forme de déni quand on s'adresse aux autorités compétentes, commente le député. Soit nous n'obtenons pas de réponse, soit on nous fait comprendre qu'on ment. Pourtant on a énormément de preuves matérielles!»

C'est pour cela qu'avec 48 autres parlementaires de droite, il a décidé de «s'adresser au plus haut niveau de l'État». Dans une lettre à François Hollande, ils demandent au chef de l'État de «faire cesser ces agissements arbitraires, que rien ne fonde en droit, et qui donnent de notre pays une image détestable». La répression policière a d'ailleurs récemment été dénoncée par un élu italien auprès du Conseil de l'Europe, ainsi que par un juriste au Conseil des droits de l'homme des Nations unies. «C'est quand même invraisemblable que l'on soit obligé de passer par des instances internationales pour faire respecter des droits fondamentaux dans notre pays! s'indigne Jean-Frédéric Poisson. On est loin de la République apaisée souhaitée par le chef de l'État.»

source:lefigaro.fr

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