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Publié le par STOP HOMOPHOBIE

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Edie Windsor, 83 ans, héroïne de la lutte pour le mariage homosexuel

A 83 ans, Edie Windsor, veuve et homosexuelle, porte tous les espoirs de la communauté gay devant la Cour suprême des Etats-Unis, dans le débat qui s'ouvre mardi sur la légalisation du mariage des couples de même sexe.

Cheveux blancs et allure élégante, cette New-Yorkaise est au centre du recours "United States versus Windsor" qu'elle a intenté pour faire tomber la loi fédérale de Défense du mariage (DOMA).

Cette loi, dont Edith Windsor (à droite sur le photo, aux côtés de sa compagne) pourrait bien avoir raison au plus haut niveau, prédisent les experts, stipule que le mariage est réservé à "un homme et une femme" et refuse les droits fédéraux versés aux couples mariés, si les époux sont homosexuels.

Malgré sa fragilité et ses ennuis cardiaques, la vieille dame menue, que ses proches appellent affectueusement "Edie", a porté à bout de bras son histoire personnelle devant la justice des Etats-Unis, au service de la cause homosexuelle.

L'"histoire merveilleuse" d'une "rock star", d'une "héroïne" de la communauté gay qui "veut être mariée comme tout le monde", selon un de ses avocats James Esseks.

Dans son recours de 62 pages devant la Cour suprême, Edith Windsor confie comment elle est tombée amoureuse de Thea Spyer, au début des années 60, "quand les gays et les lesbiennes risquaient de perdre leurs familles, leurs amis et leur gagne-pain si leur orientation sexuelle venait à être connue".

Après une courte union à un homme, "car elle ne pensait pas possible de vivre ouvertement en tant que lesbienne", celle qui travaillait dans la programmation informatique à la commission américaine à l'énergie atomique puis chez IBM, a vécu cette "relation amoureuse jusqu'à la mort de Thea Spyer, 44 ans plus tard", raconte-t-elle dans le document.

"Vie personnelle sur la scène publique"

Le couple de New-Yorkaises s'était marié à Toronto, au Canada en 2007, "Edie" avait 77 ans, car le mariage homosexuel n'a été légalisé qu'en 2011 à New York.

Mais deux ans plus tard, à la mort de Thea d'une sclérose en plaques, Edith s'est vu réclamer 363.000 dollars de droits de succession pour hériter de l'appartement new-yorkais de la défunte. "Un impôt fédéral qu'elle n'aurait jamais eu à payer si elle avait été une veuve hétérosexuelle", explique Me Esseks.

"On a un couple qui a vécu ensemble pendant quatre décennies, qui s'est entraidé 'dans la santé comme dans la maladie', comme on dit dans l'échange des consentements", mais auquel le gouvernement fédéral décrète, à la mort de Thea, "qu'elles n'étaient pas mariées", ajoute l'avocat.

Avec sa "force de caractère" et son "courage", la veuve octogénaire a mis "chaque détail de sa vie personnelle sur la scène publique" dans sa croisade contre DOMA, dit le juriste de l'Union américaine pour la défense des libertés (ACLU).

Elle l'avait emportée devant les tribunaux new-yorkais, qui ont reconnu par deux fois la loi anticonstitutionnelle, car discriminatoire sur la base "de l'orientation sexuelle".

Une bataille qu'elle a menée contre le gouvernement Obama devant les tribunaux new-yorkais, mais qu'elle mènera à ses côtés mercredi devant la Cour suprême, le président américain réclamant désormais que la loi soit abrogée.

"Thea serait fière", lâchait l'octogénaire, en apprenant que son affaire avait été choisie par la plus haute juridiction du pays. "C'est l'aboutissement d'un engagement qui a démarré en 1967 quand nous n'osions pas rêver à notre mariage".

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Manif anti-mariage gay: six gardes à vue, 98...

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Manif anti-mariage gay: six gardes à vue, 98...

Manif anti-mariage gay: six gardes à vue, 98 interpellations

Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a annoncé lundi que six personnes avaient été placées en garde à vue dimanche soir à la suite de 98 interpellations effectuées en fin d’après-midi lors des incidents en marge de la manifestation anti-mariage gay et défendu le comportement «professionnel» des forces de l’ordre.

M. Valls a mis en cause sur RTL des militants d’extrême droite qui ont lancé des boulons sur les forces de l’ordre, dont le comportement a été «maîtrisé et professionnel», a-t-il assuré. Le ministre de l’Intérieur a ajouté qu’une trentaine de policiers et de gendarmes mobiles ont été «légèrement blessés».

«Il y avait une volonté de certains d’en découdre», a assuré le ministre de l’Intérieur «car des groupes ont essayé de forcer les barrages» tenus par les CRS et les gendarmes mobiles pour interdire aux manifestants l’accès des Champs-Elysées.

«Nous aurions pu avoir des accidents beaucoup plus graves sans le sang-froid des forces de l’ordre», a affirmé M. Valls, ajoutant qu’il n’y avait pas eu de tirs de grenades lacrymogènes sur les manifestants. Les forces de l’ordre ont utilisé, comme l’ont constaté les journalistes, des diffuseurs de gaz lacrymogène à main.

Le ministre de l’Intérieur a enfin refusé de présenter des excuses comme l’ont demandé des représentants de la droite, «alors que le comportement des forces de l’ordre a été maîtrisé et professionnel».

Source : liberation.fr

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Mariage gay : souhaitez-vous que le gouvernement fasse marche arrière ?

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Témoignage

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Témoignage

Témoignage

Je suis femme hétéro, vie maritale avec un français, deux fils de 13 et 10 ans. On peut qualifier mon récit celui d’un extérieur, je suis Néerlandaise, d’éducation protestante, mais mon expérience est fondée sur 18 ans de participation active à la société française. Vous en faites ce que vous voulez.

Depuis deux ou trois ans, bien avant ce débat sur le mariage gay, j’ai pris conscience du fait que le regard de la société française sur l’homosexualité diffère de celui que je pensais être du sens commun, sens commun fondé sur mon éducation aux Pays-Bas.

J’ai découvert la différence en premier dans le contexte de l’éducation de mes fils. Par exemple, je disais à mon fils ainé : « Plus tard, quand tu auras une copine ou un copain, tu comprendras les problèmes de couple ». Mon entourage me l’a reproché parce que je risquerais d’en faire un gay. Puis autre exemple, mon fils cadet aime les bijoux. Remarque de l’entourage : « tu ne devrais pas le laisser avec ça, imagine ce qu’il pourrait devenir. ».

Mes fils revenaient à la maison avec beaucoup de négativité sur les homosexuels. J’ai voulu contrecarrer en montrant la normalité des homosexuels, mais nous ne connaissons aucun couple de même sexe, mon compagnon n’en connait pas au boulot, et je ne connais qu’un ou deux couples de femmes à l’université, mais seulement de loin. On m’a alors expliqué qu’en France les homos se cachent sauf dans le Marais et chez les people (d’où le constat facile que les gays sont une minorité et tous extravagants). Alors, j’ai questionné mes enfants, j’ai montré des extraits de séries américaines sur Youtube (mais oui, j’en étais réduite à cela) avec des bisous gays (Kurt et Blaine dans Glee), des mariages gays (Kevin et Scotty dans Brothers et Sisters). Suite à nos discussions, mon fils cadet disait : « quand j’aurai 20 ans, j’espère que je ne serai pas gay ». Mon fils ainé disait : « si j’ai un copain gay, il sera toujours mon copain, mais je lui conseillerais de le cacher quand-même, sinon il sera embêté ». Alors que moi, j’étais effarée de l’homophobie déjà intériorisée à cet âge-là, d’autres parents trouvaient ces réponses très bien. Puis mon fils ainé a fini par me dire avec une certaine lucidité : « Mais maman, il n’y a que toi pour ne pas ne pas aimer les gays » (double négation véridique). En définitive, j’ai eu l’impression d’harceler mes fils avec l’homosexualité, on m’a même reproché de trop les brasser, mais je me suis défendue en disant qu’il fallait bien que je contrebalance l’effet de la société et de l’école.

En parlant avec d’autres parents, j’ai compris que non seulement l’hétérocentrisme règne, mais de surcroît il est associé à une fierté de l’acceptation et de la tolérance (sic) de l’homosexualité en France. On m’a expliqué qu’il ne faut pas s’en faire, que « les enfants aiment ce qui relève de la normalité », qu’il faut leur expliquer « que les homosexuels ne sont pas comme nous, mais qu’il faut les respecter », qu’en France, la situation a changé, parce que « même un homophobe ne changera pas de coiffeur ou de cuisinier, s’il le découvrait homosexuel ». On m’explique également que « c’est normal qu’aucun parent souhaite l’homosexualité pour son enfant, non pas parce qu’il ne l’accepterait pas, mais parce que l’enfant aura une vie plus difficile que s’il était hétéro ». J’étais perplexe, et je le suis encore aujourd’hui, d’une part, pour moi, c’est vraiment le niveau 0 de l’acceptation, d’autre part, cela n’est pas prêt à changer avec cette attitude-là. C’est bien la société qu’il faut changer pour que hétéros et homos aient les mêmes chances d’avoir une vie heureuse ou malheureuse. Nous le devons à nos enfants.
Après réflexion, dans ma pensée déjà avant ce débat, l’acceptation de l’homosexualité veut dire qu’elle relève justement de la normalité, et que par conséquent, c’en est fini avec la présomption d’hétérosexualité. Je pensais que, dans un monde où l’on se doit de laisser toutes les possibilités ouvertes à ses enfants, mes enfants n’auraient pas à faire de coming-out. Que l’on se doit de faire en sorte qu’ils n’aient pas non plus envie de se suicider pour raison d’homosexualité, simple principe de précaution. Or, dans les discussions, on m’a fait comprendre que j’avais tout faux. La norme dans la société française, c’est l’hétérosexualité, et si tu te découvres une attirance vers le même sexe, il faut mieux le cacher dans ta scolarité, surtout ne pas se montrer efféminé si tu es un garçon, puis tu pourras vivre ton homosexualité dans la sphère privée, cela se passera très bien, tu pourras même « l’avouer » au boulot (si tu veux, tu n’y es surtout pas obligé, mieux vaut le garder dans la sphère privée), il ne se passera rien de grave, et comme récompense de la part de la société, tu seras toléré ou même accepté ! Alors que moi, ce schéma m’horripile, il est tellement intériorisé que même un couple d’hommes de même pas trente ans m’ont parlé de leur parcours ainsi et avec fierté et satisfaction sur le niveau d’acceptation en France.

Alors, j’ai douté de moi, faut-il que j’accepte l’hétérocentrisme dans la société française comme immuable ? Est-ce que le coming-out fait partie intégrante du processus de la découverte de soi de l’homosexuel ? Est-ce qu’il y a droit ? Est-ce que je dois laisser baigner mes fils dans la « normalité » hétérosexuelle, pour qu’ils puissent se sentir virils en se moquant de copains gays ? Ou pour que, s’ils sont gays, ils puissent ressentir la haine de soi, le surmonter, et faire leur coming-out, comme tout gay, avec la crainte du rejet par leurs parents ? C’est l’ordre des choses ? Je me suis sentie profondément mal à l’aise.
Dans le monde professionnel, j’ai alors testé un peu à travers l’humour. Une fois, je parlais avec enthousiasme de la réussite professionnelle d’une collègue femme, j’ai alors blagué « j’aurai été gouine, je serai tombée pour elle ». C’est passé sans problèmes. Une autre fois, j’ai dit à des collègues homme, à propos d’un étudiant flatteur, s’ils s’étaient déjà « fait draguer » par l’étudiant en question. Pour pas mal de collègues, cela ne passait pas du tout. J’ai vu que l’homme hétéro français n’aime pas se faire « soupçonner » d’homosexualité à un point que même une blague, innocente à mon avis, le fait réagir de façon hostile : « Ah, que non, je ne suis pas du tout comme cela ! ». J’ai alors compris que, dans un monde où les blagues sexistes sont acceptées, il faut qu’elles respectent bien la norme hétérosexuelle.

Est venu donc le débat sur le mariage pour tous en France. J’ai pu profiter de l’actualité pour faire mon coming-out de straight ally (l’entrée wikipedia n’est pas disponible en français) en tout cas sur Facebook. Puis c’est devenu plus facile d’en parler au boulot, en famille, en général. Trois cas de figures se présentent alors. 1) Une partie des gens disent que bien sûr ils sont « pour », la France est en retard, mais que cela va passer sans problèmes, c’est acquis, l’homosexualité est acceptée. Ce sont ceux d’ailleurs qui ont des homos ou des lesbiennes dans la famille proche. 2) Une partie des gens disent qu’ils ne sont pas contre, mais qu’il y a des choses plus importantes, qu’il s’agit d’une minorité, que ce n’est pas la peine de se faire un sang d’encre. Ils en parlent d’ailleurs d’une façon détachée, ce n’est pas leur affaire et leurs enfants ont peu de chances d’y être confrontés. Je ne comprends pas vraiment cette attitude-là, ce sont pourtant des personnes qui peuvent beaucoup s’énerver sur des injustices sociales autre. A priori, les injustices envers les homos et leurs enfants ne nécessitent pas d’action selon eux ? 3) Une troisième partie des gens disent que bien sûr ils sont « contre », ce n’est pas naturel, c’est contre nature, ce n’est pas bon pour l’équilibre des enfants, et que ce sera la décadence (zoophilie, polygamie, pédophilie, etc). J’ai d’ailleurs pu constater que l’homophobie est moins taboue, en tout cas à l’université, que le vote FN.

Je m’intéresse plus particulièrement au troisième groupe. Je tente de comprendre. Comme je ne suis pas moi-même lesbienne (je ne suis donc pas « soupçonnée » d’homosexualité), ils m’en parlent sans gêne. C’est surtout les hommes, les gays, qui en prennent plein la gueule. Lorsqu’il est question de relation (sexuelle ou amoureuse ou les deux) entre personnes de même sexe se pose immédiatement la question à savoir quel partenaire joue le rôle du mâle dominant et noble, et celui de la femelle soumise et inférieure. L’idée de l’homme soumis est insupportable à l’homme hétéro, homophobe ou non d’ailleurs. J’apprends ainsi qu’apparemment se faire pénétrer est inférieur, dégradant même, pour un homme, mais non pas pour une femme ? Je découvre alors que cette homophobie va de pair avec la misogynie. Puis, on me dit que les homos font des choses pas nettes dans les « dark room ». Même des hommes hétéros gay friendly m’avouent qu’ils ne se sentent pas à l’aise lorsqu’ils se font mater par un homme (ce n’est pas très agréable de se faire mater, quelle découverte, je le sais depuis mes 16 ans !). A écouter les gens, les homos (ou certains homos ?) ont des pratiques sexuelles vraiment peu enviables. Mais alors, c’est tout de même une erreur de raisonnement grotesque que de disqualifier tous les homosexuels du même coup ? Puis quand bien même, les hétéros, dont une partie non négligeable sont obsédés sexuels, ont bien le droit de se marier et d’avoir des enfants, non ?

Et enfin, un mot sur la filiation. Pourquoi des couples de même sexe n’auraient pas le droit de faire de mauvais parents comme tout le monde ? Que le premier parent sans faille lève le doigt ! On ne peut obliger par la loi de ne procréer que dans le schéma traditionnel pour ne transmettre que celui-ci aux enfants. C’est l’insistance sur le schéma traditionnel qui, de façon cruelle pour ceux concernés, rend tous les autres schémas caducs (familles monoparentales, familles recomposées, enfants adoptés, enfants issus de la PMA, enfants de relations extraconjugales). Ce qu’un couple de même sexe aura à conter aux enfants au sujet de leur conception est une histoire humaine et émouvante. On pourra même dire que tous les enfants devraient avoir le droit à une telle histoire, l’histoire d’avoir été voulu par ces deux personnes précisément en dépit de l’impossibilité physiologique. A mon avis, on ne peut légiférer sur l’histoire que l’on aimerait conter à un enfant au sujet de sa conception. Même si l’on voudrait considérer l’homosexualité comme un tare, en quoi ce tare est-il disqualifiant pour avoir des enfants en comparaison avec d’autres tares (couples mixtes, couples binationaux, stérilité, infidélité, addiction, inceste, violence, célibat).

Je suis allée aux Pays-Bas pour les fêtes. J’ai discuté avec mes parents. Ils avaient déjà largement passé ce stade de la « tolérance », et ceci il y a 20 ans lorsque mon frère avait un groupe d’amis gays de surcroît plus âgés que lui. Mes parents lui avaient dit exactement la même chose qu’à moi lorsque je sortais en boîte jusqu’à tard dans la nuit : « respecte tes envies à toi, ne te laisse rien imposer par quiconque ». Puis ils l’ont soutenu dans les choix de vie qu’il a faits – aujourd’hui marié à une femme, délibérément sans enfants. Les Néerlandais ont tous des connaissances, des amis de même sexe qui vivent en couple. Si l’homophobie existe aussi aux Pays-Bas, les Néerlandais ne comprennent pas du tout cette envolée de l’homophobie aujourd’hui en France.

Alors voilà pourquoi j’ai chialé ces jours-ci. Même pas tant à cause des antis qui manifestent dans la rue, ils sont irrécupérables ceux-là. Mais à cause de toute cette fausse acceptation, cette notion idiote que l’on peut être fière de la « tolérance » de l’homosexualité en France, cette indifférence, cette mécompréhension, cet hétérocentrisme. C’est dans cette société que nous élevons nos enfants. Espérons que la prestation de Christiane Taubira, magnifique, contribuera à changer les mentalités.

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Anti-mariage gay : «On continuera même si la loi...

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Anti-mariage gay : «On continuera même si la loi...

Anti-mariage gay : «On continuera même si la loi passe»



«Gardez votre calme! Il faut reculer! On doit s’espacer!» ordonne une organisatrice au micro, depuis la scène installée sous l’Arc de Triomphe. Les organisateurs ont rapidement été débordés par l’affluence des opposants au projet de loi pour le mariage pour tous, venus de toute la France sur l'avenue de la Grande-Armée, à Paris, alors même que le projet a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale.


A l’appel, entre autres, du collectif Manif Pour Tous, ce rassemblement devait dans un premier temps avoir lieu sur la prestigieuse avenue des Champs-Elysées, parcours qui leur a été refusé par la préfecture de police de Paris.
«Il y a des limites»

La vingtaine, Claire est venue de Lyon rejoindre des amis parisiens pour montrer son opposition au projet de loi. «Tous les enfants doivent savoir d’où ils viennent!», clame la jeune femme pour couvrir les cris des manifestants. A l’évocation de l’entrée du projet de loi au Sénat le 4 avril, les jeunes n’en démordent pas: «Un million de personnes ne passera de toute façon pas inaperçu. On continuera même si la loi passe.»

Un peu plus loin, Louis, père de cinq enfants, est vindicatif. «Le projet de loi Taubira est une profonde remise en cause de la filiation». A l’instar de Frigide Barjot, meneuse du collectif Manif Pour Tous. Louis évoque «la théorie du gender» qui nous serait cachée.

Venus en couple d’Orléans, Guillaume et Marie «défendent la famille». Pancartes et banderoles en mains, c’est en grand comité que s’est déplacée la famille de Valérie et Michel. «On est venus à trente-six ! De Limoges, Nantes, Strasbourg, Paris, et même Manchester». L’important pour eux, «donner la même chance à tous les enfants de connaître leurs origines». L’entrée du projet de loi au Sénat ne les décourage pas : «Il y a bien des lois qui ont été abolies», déclare Michel en souriant. Ce qui motive leur présence c’est leur «richesse familiale». «On reconnaît qu’on peut être épanouis dans un couple homosexuel mais il y a des limites».

L’avenue est envahie par des petits drapeaux rose ou bleu «Manif Pour Tous», distribués gratuitement. Les plus grands, comme des bracelets, t-shirts, ou autres produits, peuvent être achetés. De nombreux organisateurs du collectif munis de sacs poubelle tentent de récolter des fonds. «Un geste pour l’organisation de la manifestation», scandent-ils.

Lyonnais, Marc, agitant fièrement son drapeau rose et bleu, est venu pour défendre le mariage entre un homme et une femme, «institution fondamentale de la société». Si le projet passe, ce père de famille proche de la soixantaine continuera à se battre «sans enfreindre la loi». En revanche, il n’intègre pas cette «lutte» dans un contexte politique. «Cela n’a rien à voir. J’ai un ami encarté au Parti Socialiste qui est venu. Ce n’est pas tourné contre le gouvernement mais contre le projet de loi».
«Manifester contre les socialistes»

Autre son de cloche chez Cédric et Florian, enveloppés dans un drapeau français. Les deux jeunes Picards sont eux venus «manifester contre les socialistes». Peine perdue? «On n’attend pas grand-chose parce qu’on se doute de l’issue. On est venus pour se faire entendre quand même».

Soudain la foule, de plus en plus dense, s’emporte. Au deuxième étage d’un immeuble, un couple vient de déplier une large banderole. «Papa + Maman : y a pas mieux pour un enfant». Venus de Tour avec leurs six enfants, Antoine et Isabelle la contemplent. «On est une famille, on est donc sensibles au bien-être et à l’épanouissement des enfants. Nous n’avons aucun grief contre les homosexuels. C’est vraiment dans un souhait de préservation du bien être que nous sommes là». Le projet de loi bientôt au Sénat ? C’est avec une citation de Guillaume d’Orange que répond le jeune père de famille : «Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer». En revanche, la politique n’est pas à l’ordre du jour. « Ce que j’exprime est partagé par bon nombre d’amis mais ce n’est absolument pas contre François Hollande, contrairement à d’autres gens présents aujourd’hui ».

source:liberation.fr

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"Au lendemain du rassemblement contre le projet de...

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"Au lendemain du rassemblement contre le projet de...

"Au lendemain du rassemblement contre le projet de loi sur le mariage pour tous, Dominique BAUDIS, Défenseur des Droits, annonce sa visite au Refuge, en soutien aux jeunes fragilisés.
Le Refuge a une pensée aujourd'hui pour les milliers d'enfants de manifestants qui découvriront dans la désespérance la plus totale les propos tenus par leurs parents. Les conséquences seront désastreuses. Le Refuge s'attend à une nouvelle croissance des appels à l'aide qui culminent déjà à un niveau historique.
La visite de Dominique BAUDIS est prévue demain lundi 25 mars à 10h30 dans les locaux du Refuge de Montpellier.
Accréditation : 06 31 59 69 50.

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