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Homophobie en Tchétchénie : « J’accueille deux réfugiés homosexuels chez moi (et j’ai enfin l’impression de faire quelque chose de concret dans ma vie) »

Publié le par justin

Homophobie en Tchétchénie : « J’accueille deux réfugiés homosexuels chez moi (et j’ai enfin l’impression de faire quelque chose de concret dans ma vie) »

Fabienne, 47 ans, et sa fille Alice, 20 ans, ont accueilli deux réfugiés du Daghestan qui ont fui l’homophobie de leur pays autant qu’une mort annoncée. Une rencontre qui a bouleversé quatre vies, et dont elles parlent pour alerter sur l’horreur d’une « épuration » toujours en cours.

 

NEON, magazine : Qu’est-ce qui vous a incité à vous engager dans ce combat ?
Fabienne :
 J’ai vu en avril-mai dernier ce qu’il se passait en Tchétchénie, les camps de concentration contre les gays, quelque chose qu’on n’imaginait plus entendre encore une fois, c’était insupportable. Un soir, j’ai regardé l’émission Quotidien, Vincent Dedienne et Hugo Clément en ont parlé, et j’ai contacté l’association 
Urgence Homophobie (anciennement Urgence Tchétchénie) dans la foulée. Je n’ai pas d’argent, je n’ai pas de temps, mais j’ai de la place, et ils cherchaient des hébergeurs. Face à quelque chose comme ça, est-ce qu’on reste à regarder, ou est-ce qu’on fait quelque chose avec ses moyens ? Moi, mes moyens, c’était une chambre. J’ai battu le pavé dans ma vie, mais là, j’ai eu l’impression de pouvoir servir vraiment à quelque chose, enfin une action concrète. J’étais en colère.

Le terme « camp de concentration » a beaucoup choqué. C’est ce qui vous a fait réagir ?  
J’ai déjà eu des engagements politiques, syndicaux… Mais là, j’ai 47 ans, je me suis battue longtemps, et rien ne bouge. A un moment, il fallait faire quelque chose de concret, au moins une fois dans sa vie. Et ça a été ça, je ne sais pas pourquoi : ça m’a paru insupportable d’avoir cette place chez moi alors que des gens en ont besoin.

Comment se déroule la procédure ?
J’ai envoyé un mail en mai, on m’a appelée un soir de septembre, parce qu’ils étaient vraiment en galère : ils avaient accueilli deux trentenaires, deux amis d’enfance. J’ai dit oui tout de suite, même si j’en ai discuté d’abord avec ma fille. Ils étaient déjà sur le territoire français, ils avaient été logés chez des amis, un peu à l’hôtel, et ils sont arrivés début septembre. Avant, l’association était passée nous rencontrer, pour créer de la confiance et voir où nous habitions.

Quel est leur statut ? 
Ils sont demandeurs d’asile. L’association fait tout ce qu’il faut pour que les démarches soient simplifiées, et ils ont été plutôt bien reçus en préfecture.

Une nouvelle vie à 4 a alors commencé… Ça a beaucoup changé la votre ?
Ils commencent à apprendre le français, et on essaye de leur parler français pour qu’ils puissent avancer plus vite, mais c’est vrai que quand on veut une conversation plus intime, Google Traduction est pratique. Ça restera des personnes importantes dans nos vies, quoi qu’il se passe après. Nous avons pris le temps d’aller vers eux, ils ont pris le temps de venir vers nous. 

Comment s’est passé leur départ ?
Ils viennent du Daghestan [République fédérale russe limitrophe de la Tchétchénie]. La situation est pratiquement la même, en tout cas la menace est identique, même s’il n’y a pas forcément de camp. Le magasin de l’un d’eux a été brûlé entièrement, il a reçu des menaces, et s’est fait éjecter de sa famille quand elle l’a appris, mis à la porte. Il a pris un visa de tourisme et il est parti. Le second, son ami d’enfance, l’a rejoint peu après. Il a décidé de partir quand son ex petit-ami a été tabassé à mort.

Vous saviez combien de temps cela allait durer ?
Pas du tout. L’un des deux vient de partir, car son amoureux l’a rejoint. Ils ont dormi ensemble quelques nuits à la maison, c’était vraiment la fête. Et ils ont trouvé un autre hébergement pour eux deux. Le second va sans doute rester encore plusieurs mois.

Et après ?
Ils ont plein de projets. En tant que demandeurs d’asile, ils ne peuvent pas travailler, mais ils avaient un boulot en Russie, et ils ont envie de faire plein de choses. De reprendre espoir. Ils ont heureusement un réseau d’amis russes, ils peuvent un peu sortir. Ça doit être extrêmement compliqué d’arriver dans un pays où on ne connaît personne, sachant qu’on ne rentrera jamais chez soi, qu’on ne reverra plus sa famille. Ils prennent ça de façon très pudique et optimiste.

Comment peut-on agir ?
Il y a des concerts de soutien qui sont organisés [le prochain en décembre]. Si on n’a pas de place, on peut aussi donner un peu d’argent, car ils n’ont droit à rien, et il faut les aider un minimum financièrement. Et en parler, beaucoup.

neonmag.fr

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Harcèlement sexuel : les langues se délient aussi chez les hommes

Publié le par justin

Harcèlement sexuel : les langues se délient aussi chez les hommes

Depuis la révélation du scandale Harvey Weinstein, la parole se libère à Hollywood. Et si la liste des femmes concernées ne cesse de s'allonger, de premiers témoignages masculins émergent également.

 

Ils sont deux : James Van Der Beek et Terry Crews.

Comédiens à Hollywood, les deux hommes ont révélé avoir été, eux aussi, victimes d'agression sexuelle.

"Il m'a tripoté les parties intimes"

Le premier à avoir parlé est Terry Crews, 49 ans, un ancien joueur de NFL devenu acteur.

Sur Twitter, celui qui est notamment apparu dans le deuxième volet de la saga "Expendables", a expliqué que "toute cette histoire autour de Harvey Weinstein réveille chez [lui] un trouble de stress post-traumatique".

Et de décrire : "Ma femme et moi étions à Hollywood l'année dernière. Un grand ponte de Hollywood est venu vers moi et m'a tripoté les parties intimes. J'ai bondi et je lui ai dit : "Mais qu'est-ce que tu fais ?" Ma femme a tout vu et nous avons regardé ce type comme s'il était dingue. Il nous a juste souri comme un crétin."

S'il affirme avoir été sur le point de "lui botter son cul", Terry Crews explique s'être retenu en imaginant "les titres [de la presse] du lendemain : "Un Noir de 120 kilos se défoule sur un patron de Hollywood" ".

"Des hommes plus vieux et plus puissants m'ont tripoté le cul"

James Van Der Beek, héros de la série Dawson entre 1998 et 2003, a lui aussi réagi sur Twitter, ce jeudi, au scandale sexuel qui agite Hollywood : "Ce dont Weinstein est accusé est de l'ordre du crime. Ce qu'il a fait est inacceptable, dans n'importe quel métier. J'applaudis ceux qui prennent la parole".

Le comédien de 40 ans a ensuite évoqué son cas personnel : "Moi aussi, des hommes plus vieux et puissants m'ont tripoté les fesses et m'ont coincé contre le mur pour me faire des allusions sexuelles inappropriées quand j'était plus jeune."

Si l'identité des personnes incriminées par les deux acteurs n'a pas été dévoilée, la parole semble néanmoins se libérer à Hollywood. Chez les femmes, comme chez les hommes.

ledauphine.com

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RUSSIE: UN MILITANT HOMOSEXUEL RACONTE LES VIOLENCES POLICIÈRES EN TCHÉTCHÉNIE

Publié le par justin

RUSSIE: UN MILITANT HOMOSEXUEL RACONTE LES VIOLENCES POLICIÈRES EN TCHÉTCHÉNIE

Tabassage, humiliations et menaces de mort: un militant homosexuel russe a raconté lundi, une première à visage découvert, l'enfer des violences policières en Tchétchénie, république du Caucase russe très conservatrice.

Si des victimes ont déjà parlé à des médias sous couvert d'anonymat ou après avoir fui la Russie, Maxime Lapounov est devenu le premier à s'exprimer publiquement et à déposer une plainte depuis les révélations en mars dans la presse russe sur les persécutions subies par les homosexuels dans cette région à majorité musulmane.

"L'accusation principale contre moi était d'être homosexuel", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse.

Originaire d'Omsk, en Sibérie, M. Lapounov, 30 ans, dit avoir travaillé en Tchétchénie depuis 2015, vendant notamment des ballons près d'un centre commercial à Grozny, la capitale tchétchène.

Il affirme avoir été arrêté le 16 mars par des personnes en civil et emmené vers un poste de police où il a passé 12 jours dans une cellule.

"Toutes les 10 ou 15 minutes, ils (policiers, ndlr) venaient dans ma cellule en me disant que j'étais gay et qu'il fallait tuer des gens comme moi", affirme M. Lapounov, qui dit avoir ensuite été "battu très longtemps avec des bâtons (...) sur les jambes, les cuisses, les fesses et le dos".

"Ils se comportaient de manière très agressive, cruelle, en m'humiliant et m'insultant", assure-t-il, en affirmant avoir entendu quotidiennement "les cris et les demandes de grâce" des autres homosexuels arrêtés et torturés selon lui par la police.

Maxime Lapounov affirme avoir été contraint de laisser ses empreintes sur une arme et admettre dans une vidéo qu'il était homosexuel, avant d'être libéré le 28 mars et de quitter la Tchétchénie.

"La seule chose que je souhaite maintenant, c'est que justice soit faite", dit M. Lapounov, dont la conférence de presse a eu lieu dans les locaux du journal indépendant Novaïa Gazeta.

Ce journal a été le premier en mars à affirmer que des homosexuels étaient la cible de persécutions de la part des autorités tchétchènes. Des témoignages similaires ont ensuite été recueillis par plusieurs médias dont l'AFP.

Une enquête a alors été ouverte par le parquet général russe, mais les enquêteurs ont dit n'avoir reçu "aucune plainte officielle" de victimes.

Vendredi, la déléguée russe pour les droits de l'Homme, Tatiana Moskalkova, a annoncé avoir reçu la première plainte -- celle de Maxime Lapounov -- et l'avoir remise au Comité d'enquête russe, chargé des principales investigations dans le pays.

 

 

AFP

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Victor Meyniel est victime d'homophobie et prend son envol dans Rock In Rio: "La violence n'a aucune justification"

Publié le par justin

Victor Meyniel est victime d'homophobie et prend son envol dans Rock In Rio: "La violence n'a aucune justification"

 

Ce qui aurait dû être un moment d'amusement avec les amis s'est avéré être des moments d'agonie pour Victor Meyniel. Le jeune homme, qui a commencé à la Vine, aurait volontairement posté un Twitter sur sa photo de Twitter un visage saignant.

"Pour ceux qui disent que l'homophobie n'existe pas, bonjour et bonne semaine", a déclaré Victor à ses adeptes que, malgré l'épisode, tout se passe déjà bien. "La violence n'a aucune justification", a-t-il déclaré.

Sur Twitter, les amis et les célébrités ont commencé à envoyer des messages positifs au jeune homme qui a été conduit par beaucoup pour faire un bulletin d'occurrence. "Qui sont les scélérats qui ont fait cela? Ils devraient être punis et exposés ", 

https://twitter.com/victeiro/status/912304125844574208/photo/1?ref_src=twsrc%5Etfw&ref_url=http%3A%2F%2Fwww.superpride.com.br%2F2017%2F09%2Fvictor-meyniel-e-vitima-de-homofobia-e-apanha-no-rock-in-rio-violencia-nao-tem-justificativa.html

Il vaut la peine de se rappeler que la semaine dernière, une injonction judiciaire a mis l'accent sur le Brésil, car le pays a maintenant reculé et considère les gays et les lesbiennes comme malades.

 

 

 

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Une nouvelle Tchétchénie? Une centaine de gays et de personnes trans arrêtés en Azerbaïdjan

Publié le par justin

Une nouvelle Tchétchénie? Une centaine de gays et de personnes trans arrêtés en Azerbaïdjan

Des militants LGBT en Azerbaïdjan affirment que des douzaines de gays et de personnes trans ont été arrêtés et détenus « après plusieurs rafles dans Baku (la capitale) ». Et on rapporte et « des passages à tabac et de la torture ».

Si ces affirmations sont vraies, elles rappellent furieusement la campagne d’arrestation et de torture des gays dans la région semi-autonome de Tchétchénie.

Raids anti-LGBTQ en Azerbaïdjan

Selon une vidéo postée le 22 septembre par Javid Nabiyev (ci-dessous), le président de la  Nefes LGBT Azerbaijan Alliance, la police a effectué des rafles visant des gays chez des particuliers et dans des lieux publics . Il ajoute que la police a forcé les détenus à dénoncer leurs amis LGBT et leur a interdit l’accès à un avocat ou à des membres de la famille.

Dans les médias locaux, la police prétend que toutes les personnes arrêtées étaient des travailleurs du sexe ou des dealers. Un politicien a même affirmé que les détenus répandaient des infections sexuellement transmissibles, bien qu’aucune preuve n’ait été avancée.

Voici la vidéo de Javid Nabiyev’s sur les rafles de Baku:

https://www.facebook.com/nefeslgbt/videos
 

Des militants de Baku décrivent leur conditions de détention

L’association suédoise Civil Rights Defenders affirme avoir parlé anonymement à des militants de Baku et a publié le communiqué suivant:

Les militants signalent que les détenus ont été passés à tabac, insultés et ont subi des examens médicaux forcés. Les femmes trans ont eu leur tête rasée. Beaucoup ont été relâchés après avoir donné les noms d’autres personnes LGBTI, qui ont à leur tour été arrêtées et soumises au même traitement. Un nombre indéterminé de ces détenu.e.s ont été condamné.e.s à une détention administration comprise en 20 et 30 jours.

La police a été fait chanter plusieurs personnes LGBTI n’ayant fait leur coming-out pour les forcer à témoigner dans des affaires motivées politiquement, les menaçant de les outer si elles n’obéissaient pas. 

Les relations entre personnes de même sexe sont légales, mais le pays est toujours homophobe

Le pays a abrogé en 2000 ses lois anti-sodomie héritées de l’époque soviétique. Mais il est toujours compliqué pour les gays de faire leur coming-out. D’autant que ces dernières années le harcèlement des travailleurs du sexe gay par la police a été très médiatisé. La police a également ordonné le retrait d’un roman gay des librairies en 2009 et en 2014, un couple gay a dû fuir le pays après qu’un journal local a publié des informations personnelles sur eux.

En 2016, l’ILGA-Europe a classé l’Azerbaïdjan bon denier des 49 pays européens en termes de protection et d’égalité des personnes LGBTQ.

hornetapp.com

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Le filleul de l'ex-ministre australien est attaqué en faisant campagne pour le mariage entre personnes de même sexe

Publié le par justin

Le filleul de l'ex-ministre australien est attaqué en faisant campagne pour le mariage entre personnes de même sexe

Le Premier ministre Kevin Rudd appelle à un débat respectueux

L'ex-premier ministre de l'Australie Kevin Rudd a tweeté une photo de son filleul ensanglanté et blessé après une vicieuse attaque homophobe.

Sean Foster, 19 ans, faisait campagne pour le mariage homosexuel à Oxford Street à Brisbane lorsque l'incident s'est produit.

Selon un message Facebook de Bulimba 4 Marriage Equality , l'auteur non identifié a appelé Foster: "Je déteste les fagots fous!"

A quoi Foster a répondu: "C'est bon, je ne vous aime pas".

Le filleul de l'ex-ministre australien est attaqué en faisant campagne pour le mariage entre personnes de même sexe

Quand l'homme a demandé si Foster l'appelait un homophobe, il a répondu oui. C'est alors qu'il a frappé Foster dans la tête d'en bas, puis s'est précipité.

L'incident a incité Kevin Rudd à publier un tweet demandant un respect lors du plébiscite divisif.

Il a tweeté: "De nombreux avertissements à Turnbull sur ce que le vote par correspondance pourrait déclencher. Maintenant, mon filleul Sean a été frappé pour "  ".

'Honte à toi'

Beaucoup ont touché le défi de Rudd, des réponses twittantes de la condamnation à l'attaquant.

Nathan Brown a répondu: «Je suis désolé que cela soit arrivé à votre filleul Kevin Rudd. Malcolm Turnbull, vous et votre parti sont responsables de ces absurdités. Honte à toi.'

David Plunkett a également répondu: «Nous avons eu cette merde 2 en Irlande b4 notre vote en 15, c'était grâce à des gens comme Sean & Panti Bliss qui ne se sont pas calqués que l'égalité a gagné.

La police demande des informations sur l'incident.

C.L.

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76 hommes ont été expulsés du Koweït soupçonnés d'être homosexuels

Publié le par justin

76 hommes ont été expulsés du Koweït soupçonnés d'être homosexuels

Le même pays qui voulait créer un «système de détection homosexuel»

La morale du Koweït a déporté 76 hommes du pays dans une répression contre les «salons de massage gay».

La déportation de masse a eu lieu le mois dernier après que les autorités ont décidé de faire une répression «morale» contre l'homosexualité.

Mohammad Al Dhufairi a dirigé les raids qui ont clôturé 22 salons de massage soupçonnés d'être des "centres" pour l'homosexualité.

«Nous avons une politique de tolérance zéro à l'égard de tous les actes moralement désagréables et nous refusons de faire preuve de clameur avec quiconque enfreint les règles ou met en péril la santé des citoyens et des résidents koweïtiens», a commenté Al -Dhufairi à Al Seyassah Daily.

L'homosexualité est illégale au Koweït, comme c'est le transgender ou le «cross-dressing». Une personne reconnue coupable d'homosexualité peut faire face à une peine de 10 ans en prison si elle a moins de 21 ans. Les peines infligées aux personnes âgées de plus de 21 ans ont une peine de six ans de prison.

Le gaydar du Koweït

Dans une interview maintenant infâme, un fonctionnaire du ministère de la santé koweïtien a déclaré en 2013 qu'il voulait inventer un «système de détection homosexuel». Le système empêcherait les hommes homosexuels du Koweït et des autres pays du Conseil de coopération du Golfe (GCC).

Un universitaire de l'Université du Koweït, Rashed Al-Azmi a soutenu la déportation et la fermeture des salons de massage. Il a déclaré que les massages étaient autorisés comme une forme de thérapie, mais les gens n'étaient pas autorisés à prendre des vêtements et à toucher la peau nue.

«Nous vivons dans un pays conservateur et, par conséquent, nous devons respecter des mœurs spécifiques», a-t-il déclaré à Arab Times Online.

C.L.

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J'ai fait mon coming out devant mes potes à l'école et ça c'est bien passé

Publié le par justin

J'ai fait mon coming out devant mes potes à l'école et ça c'est bien passé

Passer de femme à homme lors de l'été 2017, c'est l'incroyable histoire de Bawi, élève au LISA à Angoulême. 

L'actualité permet d'apporter son lot de surprises et, bien heureusement, de nous conter de jolies histoires.

Bawi est étudiant au LISA à Angoulême. La ville est connue pour son Festival de la BD mais aujourd'hui, nous pouvons aussi la classer comme une agglomération où la bienveillance et l'ouverture d'esprit sont de mise. 

Bawi, avant de faire sa rentrée, était une jeune femme de 16 ans. Lors de son passage en classe supérieure, celui qui se surnomme "mec à boobs" sur twitter a décidé de ne plus se voiler la face et de s'accepter tel qu'il est vraiment : comme un homme. L'élève a alors décidé d'en parler à son professeur de Cinéma et Audiovisuel, monsieur Bussières. 

Sa réaction a été plus qu'honorable. L'enseignant l'a tout de suite encouragé à faire son coming out devant sa classe entière et n'a pas hésiter à changer son nom - celui que Bawi appelle son "dead name" - par celui qu'il a choisi, au genre masculin. 

L'incroyable réaction des élèves de sa classe

Le jeune homme s'est alors levé, accompagné de son amie, pour se présenter devant toute la classe. Il a raconté son histoire, la voix sûrement tremblante, la peur d'être jugé restant omniprésente. 

Après un silence, pas de réaction orale, mais des applaudissements. Ses camarades de classe le regardaient avec admiration en l'applaudissant. Bawi se souvient des grands sourires de certains, qui déterminaient une grande fierté de leur part.

Nous avons contacté une de ses camarades qui a assisté à la scène. La jeune femme a plus qu'approuver son acte de bravoure : "j'ai trouvé ça très courageux de sa part, c'est très agréable de voir qu'il s'assume totalement même auprès des gens qui l'entourent, des inconnus pour la plupart, et c'est d'autant plus agréable de découvrir que tout le monde a accueilli avec tolérance et compréhension ! Les applaudissements en témoignent".

L'étudiant a reçu de nombreux témoignages de félicitation sur son compte twitter, qui a vu son nombre de followers passer de 500 à 1530 abonnés. Un beau message d'espoir.

closermag.fr

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À l'aube du dimanche, j'ai eu une attaque pour le compte de l'homophobie

Publié le par justin

À l'aube du dimanche, j'ai eu une attaque pour le compte de l'homophobie

À l'aube du dimanche, j'ai eu une attaque pour le compte de l'homophobie, dans lequel 1 soumis a cassé une bouteille de 1 litre dans ma tête pendant que j'étais distrait.

Lui, la femme et un autre type qui était avec lui ont agressé physiquement le Dan Sant'Anna qui a essayé de me défendre à l'heure de la confusion, alors que comme prévu personne n'a rien fait pour aider. Même la sécurité du site (qui connaissait les agresseurs) n a rien fait , n'a pas appelé la police . Je n'ai pas le droit de me défendre parce que je me suis cogné la tête, j'ai été paralysé en essayant d'arrêter le saignement dans ma tête, plusieurs coupures sur mon visage, j'ai été lavé de sang à cause des coupures, ma chemise a dû aller à la poubelle, car elle avait du sang.


C'était quelque chose que je voyais à la télé, et je n'imaginais pas que ça allait m'arriver, mais c'est arrivé, et j'ai vu que nous ne serions jamais sûrs de gens comme ça.


Je remercie d'abord Dieu pour rien de grave qui s'est passé avec l'un de nous que nous étions là. À mes amis qui me accoururent et restés avec moi tout le temps, à tous ceux qui sont venus me rendre visite hier, et à tous les messages positifs que j'ai reçu hier, c'est grâce à vous que je ne me sens plus mal. Vous me ont à nouveau et je suis reconnaissant pour cela.

 

https://www.facebook.com/messyrizzard?hc_ref=ARTihfrMN6NRicPOtH2g6KbkpT2n4Q3AiPkxzTJUOT8ejBenDm0iblm52lKakL4KN2I

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L'étoile d'Instagram, King Luxy, aurait été arrêtée au Koweït pour avoir un visage féminin

Publié le par justin

 L'étoile d'Instagram, King Luxy, aurait été arrêtée au Koweït pour avoir un visage féminin

King Luxy * a visité le pays du Golfe Persique lorsqu'il a été arrêté au Kuwait Avenue Mall. Le jeune homme de 19 ans était censé être au Koweït pour une nuit avant de partir à Dubaï.

Le ressortissant polonais a décidé de rencontrer des amis au centre commercial. Luxy s'était délibérément habillée de façon remarquable pour ne pas attirer l'attention sur lui-même.

«En marchant dans les restaurants, j'ai été arrêté par un policier en état d'infidélité (Criminal Invistigation Department) se plaignant de la façon dont je me suis habillé et de mon visage« féminin », a déclaré Gayy à Gay Star News.

Six policiers ont ensuite arrêté Luxy  de force armée et emmenés dans son hôtel pour retirer ses affaires. Lorsqu'un policier l'aurait proposé.

"L'un des policiers m'a propose de faire du sexe avec lui alors que d'autres attendaient dans la salle", a déclaré M. Luxy.

«Il m'a donné une dernière chance: avoir des relations sexuelles, ou le poste de police. J'ai refusé et j'ai fini par être menottes.

"Il a appelé le poste de police et leur a dit qu'il apportait une troisième personne pour qu'ils" fassent un homme de moi ".

Spat, tête rasée et humiliée

Luxy a affirmé qu'il était détenu pendant plus de deux semaines, même s'il ne devait être tenu que pendant quatre jours. Il n'a pas été autorisé à contacter personne, même un avocat.

«Après avoir fouillé mon téléphone et découvrir que je suis un médiateur populaire des médias sociaux au Moyen-Orient, chaque heure quelqu'un ouvrirait la porte, rirait, crachait et m'humiliait, puis partez, dit-il.

«Ils m'ont battu, et ont pris des photos de moi avec leurs caméras personnelles de téléphones cellulaires.

«La police m'a rasé les cheveux et la force de marcher près de tous les autres détenus pour me faire honte.

«Ils me suivraient tous, me lançaient un coup de pied en blessant toute la partie inférieure du corps et me jurant en arabe.

Luxy a été conservé dans une cellule froide et infestée d'insectes et obligé à dormir sur le sol sans couvertures.

Avant sa libération, la police aurait obligé Luxy à signer une déclaration selon laquelle ils lui avaient renvoyé tous ses biens. Mais Luxy a déclaré que son Rolex regardait et comptait au moins 2500 Dinar koweïtiens (US $ 8290 / € 6900).

La police a réinitialisé le téléphone intelligent de Luxy afin qu'il n'ait pu accéder aux photos qu'il a prises alors qu'il était en prison et de ses documents de déportation. Mais les médias sociaux savent que Luxy a réussi à sauver les photos à ses «souvenirs» de Snapchat.

Interdit à vie

Luxy qui a été définitivement empêché de participer au Koweït voulait partager son histoire pour mettre en évidence les dangers auxquels sont confrontés les personnes LGBTI au Koweït.

«Si l'enfer existe, je suis sûr que c'est dans ce lieu», at-il dit.

La police koweitienne a été contactée pour commentaires et au moment de l'écriture n'ont pas répondu.

Pour des raisons de sécurité, King Luxy n'a pas voulu partager son vrai nom.

 

C.L.

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“Ils rigolaient quand je pleurais” : les victimes de la purge gay en Tchétchénie parlent des horreurs qu’ils ont vécues.

Publié le par justin

“Ils rigolaient quand je pleurais” : les victimes de la purge gay en Tchétchénie parlent des horreurs qu’ils ont vécues.

Certaines victimes de la purge LGBT en Tchétchénie commencent à parler des atrocités qu’ils ont vécues… Et leur récit fait froid dans le dos.

Ce que les victimes de cette horrible purge racontent semble, de prime abord, tout droit sorti d’un film d’horreur ou de livres d’histoire qui relatent les monstruosités commises par les nazis sur les populations qu’ils voulaient exterminer. La violence des mots serait presque égale à celle que l’on ressent lorsque l’on se rend compte que ce n’est ni un film d’horreur, ni une histoire de temps de guerre, mais bien le récit de faits qui se déroulent de nos jours dans une région du monde qui est aux portes de l’Europe.

C’est le Russian LGBT Network qui a récemment publié un rapport qui réuni les témoignages d’hommes qui ont subi la persécution tchétchène à cause de leur orientation sexuelle.

Les camps de concentration pour homosexuels ouverts en Tchétchénie au début du printemps 2017 seraient toujours en activité, selon ce même rapport, et ce malgré la pression internationale sur cette République du sud est de la Russie.

L’une des victimes a raconté comment les choses en sont arrivées jusqu’à là. Il est revenu sur ce qu’il a vécu avant 2017, quand les hommes gays étaient déjà humiliés et battus : “Ils m’ont tiré de ma voiture. Ils m’ont déshabillé. Ma chemise, mon jeans, même mes sous-vêtements.”

“Celui qui conduisait filmait tout ça, les autres me battaient. Ils ont fait ça pour me soutirer de l’argent.” 

Mais début 2017, ces attaques sont devenues de plus en plus organisées. La police se servait souvent d’excuses du type “contrôle de drogues” pour cibler les hommes qu’ils pensaient être gays.

L’une des victimes a raconté qu’un jour, sa voiture a été arrêtée par la police pour une fouille en quête de drogues. Lorsqu’ils ont vu que l’homme avait des bracelets et un sac qui contenait des produits de toilette, ils lui auraient demandé s’il était “pédé”.

“Si tu l’es, je te flingue direct.” lui aurait dit l’un des policiers.

 

Le rapport explique que les assaillant étaient souvent convaincus qu’ils faisaient ça pour “purifier la nation”.

L’un des hommes torturés a dit : “Ils nous ont dit franchement : ‘Vous avez été amené ici parce que vous êtes des pédés.’

‘Vous apportez la honte sur notre peuple. Vous ne devriez pas exister. Nous vous attraperons tous.’

‘Nous combattrons l’homosexualité dans la République Tchétchène.'”

 

Une autre victime a raconté son calvaire : “Ils m’ont jeté sur le sol et m’ont tabassé. Ils m’ont frappé à la poitrine et au visage avec leurs pieds, et ils m’ont fracassé la tête contre le sol.”

“L’un d’entre eux a dit : ‘ne le frappez pas jusqu’à ce qu’il soit en état de choc. A ce point là il ne sentira plus la douleur. On n’a pas besoin de ça.’

“Ils s’adressaient à moi en utilisant des pronoms féminins et me demandait de leur dire le nom d’autres hommes gays que je connaissais. Ils m’ont menacé de me tuer si je ne le faisais pas.”

Le rapport dit que la première vague d’attaque aurait été déclenchée en décembre 2016, lorsqu’un homme fut arrêté et que des preuves de son homosexualité furent découvertes dans son téléphone. On l’aurait alors forcé à donner les noms d’autres hommes gays et bisexuels en Tchétchénie qui, par la suite, devinrent victimes de cette purge qui sévit depuis le début de l’année.

Cela a donné l’idée aux autorités de piéger les victimes en utilisant les téléphones de ceux qu’ils avaient arrêtés.

Un homme a décrit la façon dont il est tombé dans ce piège en expliquant qu’il avait reçu un coup de téléphone d’un ami qui lui demandait de venir le rejoindre, mais il s’est vite rendu compte en arrivant qu’il s’agissait d’un piège :

“Les gens qui étaient avec lui portaient des uniformes de camouflage. Ils ont dit qu’ils allaient m’emmener. Ils ont commencé à me tabasser en me disant des choses humiliantes.”

“Ils ont dit que je n’étais pas un homme, juste une créature, que je n’étais rien. Que je ferais mieux d’être un terroriste plutôt qu’un pédé. qu’un torchon sale avait plus de valeur que moi.”

Certains témoignages sont encore plus effarants puisqu’ils décrivent en détails les maltraitances physiques qu’ont reçues certains hommes : “ils ont attrapé un mec qui aurait apparemment eu des contacts avec des terroristes. Ils lui ont mis un tube dans son anus. Ensuite, ils ont mis des barbelés à l’intérieur du tube. Puis ils ont retiré le tube. Et ensuite, ils ont tiré tout doucement le barbelé jusqu’à ce qu’il sorte.”

“On était tous assis sur le sol froid, toute la nuit. Tous ceux qui passaient devant nous nous mettaient des coups de pieds, nous crachaient dessus, nousinsultaient.” a déclaré l’une des sources. 

“Ils rigolaient quand je pleurais” : les victimes de la purge gay en Tchétchénie parlent des horreurs qu’ils ont vécues.

Ces témoignages continuent, d’horreurs en horreurs, évoquant des tortures à l’électricité durant lesquelles les gardiens riaient quand les torturés finissaient par pleurer ou des “cérémonies de la honte” où les familles des victimes étaient convoquées pour qu’on leur demande de tuer leur père, fils ou frère “honteux” afin qu’ils ne soient pas poursuivis.

Le rapport raconte aussi les violences familiales subies par les femmes bisexuelles et homosexuelles, fait qui n’a pas été aussi médiatisé.

L’association a voulu publier ces témoignages dans l’espoir que les souffrances inhumaines qu’on inflige aux personnes LGBT en Tchétchénie ne soient pas oubliées et afin que la communauté internationale réagisse enfin en punissant les responsables de ces atrocités.

Vous pouvez faire un don ici pour soutenir le Russian LGBT Network qui aide les victimes tchétchènes.

codesdegay.com

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BRESIL Un soldat gay dénonce la torture et l'homophobie à São Vicente

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BRESIL Un soldat gay dénonce la torture et l'homophobie  à São Vicente

Le policier militaire Adriell Rodrigues Alves Costa, 35 ans, prétend être victime d'intimidation, victime de préjugés pour être gay et la torture psychologique et physique dans le bataillon de police militaire 39ème à São Vicente, sur la côte de São Paulo. Dans la vidéo, il dit craindre pour la vie après les plaintes déposées à la commande et les affaires internes ont été ignorées.

« Si quelque chose arrive à ma vie, avec mon intégrité physique, la responsabilité est le commandant du bataillon, la police militaire et l'Etat, qui n'a rien fait pour enquêter sur mes plaintes. J'ai été torturé dans ce bataillon. Tortures physiques et psychologiques » il a dit l'enregistrement, affiché sur Internet.

Costa est un soldat pendant neuf ans. Après avoir payé tendre, il est allé travailler sur le 24e Bataillon à Diadema et Maua puis, tant dans la région métropolitaine de São Paulo. En 2011, il a été frappé alors qu'il travaillait, avait les mains blessées et depuis lors, il a agi dans des fonctions administratives dans les unités de police.

«J'ai choisi de venir à São Vicente. Bien que toujours travailler à São Paulo, j'ai choisi de venir ici parce qu'il est là où je vis, où mes parents. J'ai donc demandé le transfert. Aujourd'hui, je le regrette », dit-il. Côte est emballé avec 39 depuis le début de 2016, quand, selon lui, a commencé à subir des représailles.

« Je n'y ai pas accueilli par le commandant du bataillon. Il m'a dit que j'étais un poids mort, qui n'a pas été pour l'unité, parce que je suis venu avec des restrictions d'ordre médical. » Le problème a empiré lorsque le médecin de la 6e police commandement de l'Intérieur, responsable de la côte, il supprimé toutes les restrictions.

Selon Costa, ce sont les experts en orthopédie à l'hôpital de la police militaire (HPM) dans la capitale, qui a établi des restrictions. « Le médecin CPI-6 n'a pas évalué ma vie passée ou les antécédents médicaux. Il m'a fait capable d'exécuter [toute activité]. Pas de couvre-feu, j'ai été renvoyé au travail normal. »

 

Dans l'unité, comme le soldat, il a été forcé de travailler dans la construction, portant des boîtes et du bois, ainsi que des gravats. Les activités et la douleur occasionnée forcés de chercher systématiquement la salle d'urgence. «J'ai reçu des certificats, mais ils ont pas été acceptées dans l'unité. Je répondais par diverses procédures. »

La situation, at-il dit, empirait. « Ils avaient la pression physique et psychologique. Je suis interdit d'utiliser des ordinateurs pour empêcher tout document d'enregistrement, et entrer dans certaines chambres. On m'a même accusé et ont répondu à un processus de commandement qui m'a accusé de simuler la maladie », at-il dit 

préjudice

 

Si rien d'autre, Costa prétend toujours être la victime des préjugés et de persécutions pour des raisons d'orientation sexuelle. «J'ai entendu un câble que je devais « devenir un homme » Il m'a dit ... « Vous n'êtes pas un homme Vous n'êtes pas agir comme un homme » Décidément, l'enfer a commencé dans ma vie quand je suis venu à Baixada [Santos] ».

Le soldat dit qui a suivi tous les protocoles avant d'enregistrer la vidéo. Il a également dit que les plaintes enregistrées et de demander de l'aide au sein du bataillon lui-même, recherché la commande CPI, responsable de l'unité de police. A cherché sans succès un appui supplémentaire dans le PM l'ombudsman et aussi dans les affaires intérieures.

 

« Je crains, à tout moment, ils peuvent dire que je commis un crime ou fait quelque chose de mal. Il est un système dans lequel le pouvoir est concentré dans la personne que j'accuse. Si se joindre à deux ou trois et ils ont dit que je faisais quelque chose, est leur parole contre la mienne. si l'enregistrement vidéo, il était mon dernier recours « , at-il dit.

Costa dit qu'il est surveillé même à la maison. « Je crains pour ma vie. Je commençais à réaliser que les gens passaient devant ma maison prendre des photos avec des caméras à la main. Je suis un flic trébuché à cause des restrictions après l'accident. Je dois me défendre », dit-il.

Après tout, le soldat ne voulait pas quitter la société, dit-il honorera le contrat qui a été approuvé et payé. « Je veux juste être transféré ce bataillon. Il voulait aussi le ministère public et les droits de l'homme pourraient également suivre mon cas, puisque je ne suis pas le seul qui en souffre. »

 

remise SSP

 

Contrairement à les allégations de soldat, le Secrétariat de la Sécurité publique (SSP) a déclaré dans un communiqué que la police militaire « fournit le soutien nécessaire à la police qui apparaît dans cette vidéo. » La déclaration a dit qu'il a déjà été entendu par la commande et que les mesures pour résoudre le cas « sont prises. » Toujours dans la note du SSP, le dossier indique que la Division des affaires internes de la police militaire est aussi suit le cas.

 

C.L.

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Je suis reconnaissante que mon fils soit gay

Publié le par justin

Je suis reconnaissante que mon fils soit gay

Grâce à lui, j’ai appris tellement sur le courage, sur l’authenticité et sur l’importance d’être toujours soi-même.

 

Mon fils Jesse a 22 ans. Il mesure 5 et 7, a les cheveux brun foncé et les yeux noisette. Il est parmi les meilleurs de sa classe en hautes études commerciales. C'est un acteur et un chanteur talentueux. Il a une belle âme. Oh! et il est gay Je n'affirme pas ça à la légère, mais j'en suis venu à la conclusion que, comme tous ses autres qualificatifs – sa grandeur, la couleur de ses yeux, son grand sens de l'humour, sa compassion –, le fait qu'il soit gay fait partie de lui. Enlevez-lui n'importe quel de ces qualificatifs et ce ne serait plus lui.

 

Jesse nous a dit qu'il était gay il y a quatre ans. Un matin, avant de partir pour l'université. Je me souviens de ce jour comme si c'était hier. Jesse s'était levé tôt pour prendre le déjeuner avec nous. Quand il est arrivé dans la cuisine, mon mari lui a demandé s'il voulait un bagel avec du fromage à la crème. Il a répondu : «Oui. Et je suis gay.» Ces mots étaient sortis de sa bouche sans crier gare, comme si c'était une conversation anodine. Il nous a dit par après qu'il avait peur de flancher s'il ne crachait pas le morceau alors que son courage lui disait que c'était le bon moment.

 
En tant que parent, je crois que nous nous faisons tous une idée de ce à quoi ressemblera la vie de nos enfants.

Je suis reconnaissante que mon mari, comme moi, s'est précipité vers lui pour le serrer dans ses bras. J'aimerais dire que ça ne nous a rien fait à nous, deux personnes ouvertes d'esprit qui pensent que l'amour n'a pas d'orientation sexuelle et que tout le monde a le droit de marier la personne qui lui plait. Mais je dois être honnête : ce n'était pas une mince affaire. En tant que parent, je crois que nous nous faisons tous une idée de ce à quoi ressemblera la vie de nos enfants. Par-dessus tout, nous souhaitons qu'ils aient une vie aisée, qu'ils aient des opportunités égales, qu'ils soient acceptés, qu'ils fondent une famille. Lorsque leur vie suit un chemin et qu'il y a soudainement un nouveau virage – surtout un virage que nous n'avons jamais emprunté – c'est effrayant.

 

Bien que nous lui ayons tout de suite exprimé notre amour et dit que nous l'acceptions, à l'intérieur, nous étions tiraillés. Qui était ce garçon que je pensais si proche de moi et que je croyais si bien connaître? Qu'avait-il subi à l'école? Qu'est-ce que cette annonce allait changer pour lui? Pourrait-il se marier? Avoir des enfants? Mon cerveau fonctionnait à 100 miles à l'heure, mais je ne savais pas quoi faire, quoi dire. Je l'ai serré très fort et je lui ai dit que je l'aimais, mais je n'ai pas ajouté grand-chose. Tout ce que je savais, c'est que les prochaines étapes allaient avoir un impact significatif sur la vie de Jesse et sur notre relation avec lui.

 

«J'étais comme dans un brouillard.»

Je ne comprenais pas pourquoi il avait choisi ce moment pour faire son annonce – un jour déjà émotif pour lui, alors qu'il débutait un nouveau chapitre de sa vie en quittant la maison. Pourquoi à ce moment, alors qu'il savait qu'il fallait monter dans la voiture avec sa sœur (à qui il n'était pas encore prêt de dire qu'il était gai) pour le conduire à la résidence universitaire, nous laissant ainsi peu de temps pour absorber l'information et en discuter?

Mais, voilà, nous étions sur la route. Dans les heures qui ont suivi, j'étais comme dans un brouillard. Nous sommes arrivés à l'université, l'avons aidé à s'installer, avons rencontré ses colocs, l'avons embrassé et sommes repartis à la maison. Nous avons pleuré en pensant qu'il ne ramènerait pas de jolie fille chez nous et qu'il n'aurait pas d'enfant comme nous avons eu sa sœur et lui. Nous avons pleuré en pensant à ce secret qu'il avait dû garder jusque-là. Nous avons pleuré d'inquiétude : et s'il se faisait intimider? Et si ses amis ne l'acceptaient pas tel qu'il est?

Je savais déjà que j'acceptais mon fils et que je l'aimais inconditionnellement, mais de là à me dire reconnaissante qu'il soit gay? Je ne pouvais pas me faire à cette idée à ce moment-là.

Dans les semaines qui ont suivi, nous avons beaucoup discuté, nous avons lu, nous avons appris. Dans l'un des premiers articles que j'ai lus, l'auteure disait que, bien que l'annonce de l'homosexualité de son fils, quelques années auparavant, avait été un choc, non seulement acceptait-elle et soutenait-elle son fils, mais elle se disait reconnaissante qu'il soit gai. Elle était reconnaissante de l'impact qu'il avait eu sur elle, du fait qu'elle était aujourd'hui une meilleure personne, plus ouverte grâce à lui. Je savais déjà que j'acceptais mon fils et que je l'aimais inconditionnellement, mais de là à me dire reconnaissante qu'il soit gai? Je ne pouvais pas me faire à cette idée à ce moment-là.

«J'ai réalisé, un tant soit peu, à quel point cela a dû être difficile pour lui de garder un secret d'une telle ampleur.»

 

Nous avons réalisé que c'était assez commun pour les jeunes de faire leur coming-out alors qu'ils débutent une nouvelle aventure de leur vie (souvent l'entrée à l'université, justement). Ils peuvent partir à neuf et vivre à leur façon, être eux-mêmes. Je pense aussi que Jesse savait que nous aurions besoin de temps seul pour digérer l'annonce. Il savait l'amour inconditionnel que nous lui portions, mais aussi que nous aurions besoin de temps pour revoir les rêves que nous nous étions créés pour lui.

Puisque Jesse n'était pas prêt à dire qu'il était gai au reste de notre famille et de nos amis, nous avons gardé son secret quelques mois. Pendant cette période, j'ai réalisé, un tant soit peu, à quel point cela a dû être difficile pour lui de garder un secret d'une telle ampleur.

Jesse a mis quelques mois avant d'être prêt à faire son coming-out à tous. D'abord à ses amis et aux membres de la famille proches, puis à la famille étendue. Tous ceux que je connais ont été compréhensifs et gentils. J'en suis reconnaissante. Reconnaissante de nos amis et des membres de notre famille, mais aussi de la génération avec laquelle mon fils grandit. Les choses ne sont pas parfaites et il y a encore du chemin à faire, mais faire son coming-out aujourd'hui est bien différent d'il y a quelques années. Nos enfants n'ont plus les mêmes idées préconçues qui ont pu nous être inculquées, et le monde semble aujourd'hui bien plus inclusif. Du moins, notre partie du monde.

Grâce à lui, j'ai appris tellement sur le courage, sur l'authenticité, sur le fait d'être toujours soi-même.

En conclusion, je suis reconnaissante de Jesse. De son honnêteté, de son sens de l'humour, de sa compassion. Grâce à lui, j'ai appris tellement sur le courage, sur l'authenticité, sur le fait d'être toujours soi-même. Même si nous avons toujours été proches, le fait que Jesse peut être pleinement lui-même a solidifié encore plus notre relation. J'ai hâte de voir de quoi son avenir sera fait. Je sais que la vie sera bonne pour lui. J'ai hâte de rencontrer l'homme qu'il ramènera un jour à la maison, d'assister à leur mariage et peut-être de voir grandir leurs enfants. Et vous savez quoi? Je suis reconnaissante que mon fils soit gay.

 

.huffingtonpost

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Une Ottavienne voyage au cœur de l’homophobie

Publié le par justin

Une Ottavienne voyage au cœur de l’homophobie

Kaitlin Bardswich a voyagé pendant un an et demi dans plus de 25 pays hostiles à une partie de ce qu'elle est, c'est-à-dire lesbienne.

Un texte de Roxane Léouzon

La résidente d’Ottawa a rencontré des militants LGBT dans des endroits où il est dangereux, voire illégal, d’afficher son homosexualité ou une expression de genre hors normes. Elle veut maintenant sensibiliser les Canadiens à la réalité de ceux qui ne peuvent pas, comme elle, rentrer chez eux et être en sécurité.

« La personne qui m’a le plus marquée est un activiste LGBT, un homme gai du Bangladesh. Son nom est Xulhaz Mannan. Il a été très accueillant, il m’a invité à son appartement. Il parlait de l’organisme qu’il a fondé », a raconté Mme Bardswich.

M. Mannan a aussi parlé d’une rumeur selon laquelle une liste circulait parmi les cercles extrémistes, une liste de noms d’activistes gais à assassiner. Il a prédit que son nom était sur la liste.

« Il m’a expliqué que cette haine des personnes homosexuelles unit les extrémistes de plusieurs religions : des chrétiens, des musulmans, des hindous », a rapporté Mme Bardswich.

 

Une Ottavienne voyage au cœur de l’homophobie

Quelques mois plus tard, en regardant un reportage de la BBC, la voyageuse a appris que M. Mannan avait été tué.

« Lui et un de ses amis ont été poignardés à mort par plusieurs hommes dans le même appartement où je l’avais interviewé. C’était très difficile », s’est rappelée Mme Bardswich.

Vivre dans la peur

Une Ottavienne voyage au cœur de l’homophobie

L’histoire de M. Mannan n’est malheureusement pas unique. La plupart des activistes qu’elle a rencontrés dans ces pays vivent dans la peur.

« Ils craignent que leur famille découvre leur orientation sexuelle et les expulse de leur maison. Ils souffrent de brutalité policière, de menaces. Dans des cas extrêmes, ils ont peur d’être battus, envoyés en prison ou tués », a-t-elle résumé

En mai 2017

  • Les relations entre hommes sont illégales dans 72 États.
  • L’homosexualité est passible de la peine de mort dans 13 États.
  • Des arrestations pour ce motif ont été documentées dans 45 pays depuis trois ans.

Source : Association internationale des lesbiennes, gais, bisexuels, trans et intersexes

Pour sa propre sécurité, Mme Bardswich a d’ailleurs caché son orientation sexuelle.

« C’était parfois difficile pour moi de faire semblant d’être hétérosexuelle, mais j’avais le privilège d’être une citoyenne canadienne et de pouvoir entrer et sortir de ces pays, alors que ce n’est pas facile pour les gens de ces pays de venir au Canada », a-t-elle reconnu.

Je suis blanche, je suis cisgenre, je suis en santé et j’avais l’argent nécessaire pour faire ce voyage. Je reconnais que ce n’est pas tout le monde qui a cette chance.

 Kaitlin Bardswich

Dans presque chaque pays qu’elle a visité, on lui demandait comment immigrer au Canada et de l’aide pour entamer les démarches.

« La plupart des gens veulent rester dans leur pays, avec leur culture, leur famille, leurs amis. Mais quand ça devient presque impossible pour eux d’y survivre, ils veulent immigrer », a constaté Mme Bardswich.

Une Ottavienne voyage au cœur de l’homophobie

De l’aide canadienne

Selon la jeune femme, le Canada fait du bon travail pour accueillir des réfugiés LGBT, mais il pourrait faire plus.

« Un militant ougandais a récemment écrit un article dans le Guardian pour dire que les personnes LGBT en Ouganda ont besoin de soutien international, parce que leur événement de la fierté a été annulé cet été en raison d’enjeux de sécurité. Ce n’est qu’un exemple. Du soutien international est nécessaire partout », a-t-elle jugé.

De retour depuis environ un an et travaillant comme coordonnatrice aux communications pour des refuges pour femmes d’Ottawa, Mme Bardswich écrit maintenant un livre pour faire connaître toutes ces histoires aux Canadiens. Elle a aussi livré des conférences, notamment lors des festivités de Fierté dans la capitale, le week-end dernier. Elle espère que cela poussera ses compatriotes à être solidaires envers les personnes LGBT du monde entier.

http://ici.radio-canada.ca

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Les confidences d'Adouma sur son agression et son quotidien de gay au Maroc

Publié le par justin

Les confidences d'Adouma sur son agression et son quotidien de gay au Maroc

La semaine dernière, le YouTubeur Adouma a été agressé à Tanger, après avoir été la cible d'une publication homophobe du réalisateur Mahmoud Frites. Il nous raconte son agression et se confie sur son quotidien difficile d'homosexuel au Maroc.

Le vendredi 25 août, Adam Lahlou, alias Adouma sur les réseaux sociaux, montre à ses 200.000 fans sur Facebook des photos de l'agression dont il a été victime, deux jours après avoir été la cible d'un post homophobe du réalisateur Mahmoud Frites. Que s'est-il réellement passé ? Et qui est l'homme derrière le personnage "Adouma"?

Les confidences d'Adouma sur son agression et son quotidien de gay au Maroc
Les confidences d'Adouma sur son agression et son quotidien de gay au Maroc
Les confidences d'Adouma sur son agression et son quotidien de gay au Maroc
Les confidences d'Adouma sur son agression et son quotidien de gay au Maroc

"L'agression a eu lieu dans un quartier résidentiel de Tanger vendredi dernier en début d'après-midi", nous explique Adam Lahlou. "Deux hommes m'ont arrêté dans la rue sous prétexte de vouloir prendre des photos avec moi. Un troisième les a rejoints et c'est à ce moment qu'ils ont commencé à m'insulter. Ils ont essayé de voler mes affaires, mais heureusement je n'avais pas d'objet de valeur. Ensuite, ils m'ont frappé violemment", raconte-t-il encore sous le choc.

Sur le contenu des insultes, Adouma se dit gêné et ne nous en dira pas plus. Selon lui, l'agression a duré une vingtaine de minutes. "Les résidents aux alentours m'ont entendu crier et sont sortis pour voir ce qui se passait, mais personne n'a rien fait. Je me suis échappé en hélant un taxi, j'ai dû me mettre au milieu de la route pour qu'il s'arrête".

Adouma n'a pas porté plainte auprès de la police, "pour ne pas avoir de problèmes avec ma famille et ne pas laisser de trace écrite au niveau judiciaire", avance-t-il.  "J'ai peur des policiers, car il y a quelque temps, deux policiers m'avaient insulté dans la rue en me disant 't'es pas un homme, t'es gay'".

La Commission régionale des droits de l'Homme (CRDH) de Tanger nous indique ne pas avoir reçu de plainte et s'abstient de réagir à cette agression en l'absence d'éléments en sa possession.

Insulté par Mahmoud Frites dans un post homophobe

Deux jours avant l'agression d'Adouma, le réalisateur Mahmoud Frites avait posté une photo du YouTubeur apparaissant avec un caftan et une fausse poitrine, ainsi légendée: "je ne comprends pas les personnes qui violent une ânesse, une handicapée, une personne âgée, un nourrisson, leurs enfants et ne s’approchent pas de gens qui, non seulement rêvent d’être violés, mais qui en plus sont prêts à payer pour être violés".

Les confidences d'Adouma sur son agression et son quotidien de gay au Maroc

Violemment critiqué sur les réseaux sociaux pour cette sortie homophobe, Mahmoud Frites avait confirmé ses dires dans un message Facebook à l'un de ses contacts: "je parle d'un homo qui habite à Tanger et n'arrête pas de partager des vidéos qui contiennent des mots vulgaires pour exciter les jeunes garçons". Contacté par nos soins, le réalisateur Mahmoud Frites n'a répondu à nos sollicitations.

Particulièrement choquée par les propos du réalisateur Mahmoud Frites, une association française de défense des LGBT (lesbienne, gay, bi, trans), ADHEOS, a adressé une lettre ouverte au ministre de l'Intérieur français Gérard Collomb, lui demandant "l'interdiction de territoire français du réalisateur Mahmoud Frites après son appel public au viol des homosexuels".

Si Adouma établit dans son post Facebook un lien entre son agression et le post de Mahmoud Frites, il nous précise cependant que ses agresseurs n'ont pas fait référence aux insultes du réalisateur. Rien ne permet donc d'établir une relation entre les deux agressions. Mais une chose est certaine: Adouma est souvent ciblé par des attaques homophobes.

Les feux de la toile et l'envers du décor

À travers les confidences d'Adouma, on devine un homme blessé par des années de moqueries et d'insultes. "Je sais que j'ai un côté efféminé, les gens ne l'acceptent pas au Maroc. Mais c'est moi", confie-t-il, conscient qu'au Maroc, notoriété ne rime pas forcément avec sincérité. "On m'arrête tout le temps dans la rue pour prendre des photos avec moi. Mais les gens veulent-ils se moquer ou m'aiment-ils vraiment? Je ne sais pas", confie Adouma.

Adam Lahlou évoque sa jeunesse difficile marquée par la mort de son père, ses "problèmes psychiques" sur lesquels il ne donne pas de détail. Celui qui dit avoir "6 ans" - une manière de ne pas nous dévoiler son âge - ne veut pas s'étendre non plus sur les rapports avec sa famille. "Ils savent que je suis gay, mais quand j'ai commencé à poster les vidéos, ils ne l'ont pas accepté. Pour eux, je ne suis pas sur le droit chemin", se contente-t-il de déclarer.

C'est le 6 novembre 2016 qu'il a posté son premier "live", un peu par hasard, pour passer le temps en attendant des amis dans un café. Il est aujourd'hui suivi par plus de 200.000 personnes sur Facebook . Sa célébrité rapide est-elle le fruit d'une stratégie particulière ?  Il ne se pose pas vraiment ce genre de questions: "il y a eu de l'audience, donc j'ai continué en postant des vidéos sur des sujets variés: les tenues, le sport, etc. Il n'y a pas de message militant ou de but particulier".

Gagne-t-il sa vie avec ses vidéos? Adouma reste mystérieux sur ce point, dévoilant seulement qu'il avait "un autre travail" avant. Un emploi dont il ne précise pas la nature, et qu'il dit avoir quitté il y a 15 jours.

Avec ses voisins à Tanger, Adouma vit plutôt sereinement: "ils ne font pas d'histoire en général. Mais ces derniers temps, des personnes qui ne sont pas de la région me lancent régulièrement des vannes dans la rue". Le YouTubeur nous raconte que fréquemment, des personnes l'arrêtent dans la rue pour prendre des photos puis l'insulter. "Dernièrement, j'ai dû appeler un ami pour venir me chercher", déplore-t-il.

Un harcèlement qui se passe aussi dans le monde virtuel: "généralement, je reçois plus de 20 messages de menaces par jour, sur les réseaux sociaux ou même directement sur mon téléphone. On me dit 'tu es une honte pour le Maroc'. Je ne comprends pas : si je suis une honte pour eux, pourquoi continuent-ils à donner de l'importance à ma personne et à me suivre?", s'interroge-t-il.

"Un homo ne sera jamais en paix au Maroc"

Adouma est plus bon vivant que militant: "la société, je m'en fiche, cela ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, c'est moi", nous avoue-t-il en toute franchise. Il dit vouloir quitter son pays natal, dans lequel les relations homosexuelles sont toujours incriminées par l'article 489 du Code pénal: "Je demande aux associations de m'aider à quitter le Maroc, car je serai mieux accepté ailleurs. Une personne homosexuelle ne sera jamais en paix au Maroc parce qu'elle aura toujours peur des loups".

Le YouTubeur veut transmettre un message à tous les gays dans le monde: "vous êtes chanceux, amusez-vous bien, du moment que vous êtes dans des pays étrangers et pas au Maroc".

Rappelons cependant que dans 74 États, les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles ou transgenres risquent des peines privatives de liberté, dont 13 pays qui pratiquent toujours la peine de mort pour homosexualité.

http://telquel.ma

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"Gay, je refuse d'être abstinent pour donner mon sang. Je veux être traité comme un hétéro"

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Parti de Toulouse le jeudi 17 août, Frédéric Pecharman rallie Paris à pied dans l'espoir d'obtenir une rencontre avec la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Son objectif ? L'égalité entre les homosexuels et les hétérosexuels souhaitant donner leur sang. Il témoigne.

Si les homosexuels ont la possibilité, depuis juillet 2016, de donner leur sang – après plus de 30 ans d’exclusion –, ce don reste soumis à des conditions très strictes, dont l'abstinence durant douze mois. Ainsi, à l'issue d’un entretien et après avoir rempli un formulaire, seuls les hommes n'ayant eu aucun rapport homosexuel durant un an sont autorisés à donner leur sang. Les donneurs hétérosexuels, eux, ne sont pas soumis à cette abstinence.
 
C'est pour dénoncer ce qu'il nomme "une mascarade" que le président du collectif Homodonneur s'est lancé dans une épopée pédestre reliant Toulouse à la capitale. Parti jeudi 17 août, Frédéric Pecharman espère bien être reçu le 1er septembre, à l'issue de sa "Marche des donneurs", par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Malgré des ampoules et une tendinite, fatigué mais porté par une détermination qui ne faiblit pas, l'homme de 43 ans nous explique en quoi ces quelque 688 kilomètres parcourus le long des routes sont importants :
 
"Cette année, je joue les éclaireurs. Je suis seul à marcher. Mais l'an prochain, nous espérons bien pérenniser cette initiative. Nous voulons nous inscrire dans la tradition de la marche pour les droits civiques ou la marche des fiertés. Avec le collectif, j'ai décidé de lancer ce mouvement pour militer contre cette 'ceinture de chasteté', totalement absurde, qui nous est imposée lorsque nous, homosexuels, voulons donner notre sang. Pour obtenir vraiment le don du sang pour tous, il faut que l'abstinence sexuelle soit levée.
 
Marcher pour porter le message
 
Avec le collectif Homodonneur, nous avons établi un parcours de ville en ville, qui compte une quinzaine d'étapes. Je marche en moyenne 45 kilomètres par jour, mais j'adapte mon rythme au fur et à mesure. Depuis mon départ, j'ai développé une tendinite au tendon d’Achille, j'ai donc dû ralentir un peu le rythme. Je n'ai pas de répit. Je suis très fatigué, c'est un effort soutenu, intense. J'ai pris ma tente sur le dos, je dors la plupart du temps en camping sauvage ou privé.
Jeudi 24 août, j'ai effectué plus de la moitié du parcours, fixé à la commune de La Chapelle-Taillefert, dans la Creuse. J'ai parfois eu envie d’arrêter. Moralement, le tout premier jour a été difficile. Je n'étais pas sûr d'y arriver. Le soir, j'étais tellement à la bourre que j'ai dormi à la belle étoile, le ventre vide et sans m’être douché. Mais l'important, c'est de marcher, de porter le message.
 
L'abstinence une condition maintenant l'exclusion
 
Nous ne contestons pas le fait de sélectionner les donneurs, c'est normal. Mais nous sommes en désaccord avec les critères de sélection, qu'il faut réévaluer. En 1983, lorsqu'a été prononcée l'interdiction aux homosexuels de donner leur sang, c'était du bon sens. Il y avait un vrai risque sanitaire, notamment avec les groupes qu'on appelait à l'époque les "4H" (pour homosexuels, héroïnomanes, Haïtiens et hémophiles), et qui étaient plus contaminés par le virus du sida que le reste de la population.

Aujourd'hui, ça n'a plus de sens. Quand un Français donne son sang en moyenne deux fois par an, imposer l'abstinence sexuelle revient à maintenir l'exclusion des homosexuels ou des bisexuels. Car il est impossible de donner deux fois par an si on exige de vous une absence de rapports sexuels durant douze mois. Pourquoi devrions-nous choisir entre faire un don ou faire l'amour ? Cette pseudo ouverture est une vraie mascarade !

Cette mesure peut même s'avérer contre-productive : certains homosexuels voulant absolument donner leur sang ne vont pas faire mention de leurs récentes prises de risque. A mon sens, elle augmente les risques. Bien sûr, il faut être responsable et s'abstenir de donner quand on a des vies sexuelles trop agitées. Mais le don du sang est fondé sur une relation de confiance, et les institutions actuelles ont un préjugé négatif sur la personne homosexuelle.

En 2009, je me suis vu refuser un don de moelle osseuse

Nous souhaitons que la ministre de la Santé fasse lever cette condition, et que des moyens soient développés pour mettre en place le plasma sécurisé, qui consiste à congeler en quarantaine le plasma du donneur pendant deux mois. On convoque ensuite le donneur, pour le tester une nouvelle fois : son plasma est utilisé, s'il n’y a aucun souci. Ainsi, il n'y a pas de risque de transmission du VIH ou d'infections sexuellement transmissibles. 

En Italie, le don du sang pour les homosexuels et bisexuels existe, sans restriction, depuis 2001. En 2009, je me suis vu refuser un don de moelle osseuse, alors que je donnais mon sang depuis des années, avant de 'devenir' homosexuel. On m'a radié des fichiers, dès que j'ai indiqué ma nouvelle orientation sexuelle. Ça m'a mis dans une colère ! Ce n'est pas du luxe, un don de moelle osseuse… Quelqu'un attendait.
 
Je suis porté par cette cause, qui me prend aux tripes. Si mon talon ne me lâche pas, j'irai jusqu'au bout ! Que nous soyons ou non reçus au ministère de la Santé, nous continuerons le combat."
 
Propos recueillis par Chloé Pilorget-Rezzouk

nouvelobs.com

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Pologne: un recueil de lettres d'amours homosexuelles en tête des ventes

Publié le par justin

Pologne: un recueil de lettres d'amours homosexuelles en tête des ventes

Un livre posthume sur les amours de l'illustre écrivain polonais Jarosław Iwaszkiewicz arrive au sommet des ventes de livres dans un pays où l'homosexualité est encore condamnée.

Le romancier Jarosław Iwaszkiewicz décédé en 1980 revient en tête des ventes dans les librairies polonaises avec un recueil posthume de ses lettres d'amour intitulé Tout ce que vous voulez. Cet écrivain homosexuel, polyvalent et fécond, a régné plus de soixante ans sur les lettres polonaises et composé une œuvre variée et riche qui fait partie aujourd'hui d

Depuis 1945 jusqu'à sa mort son activité intellectuelle est étroitement liée à la vie de son pays. Iwaszkiewicz est élu député ainsi que président de l'Union des écrivains. Il devient rédacteur en chef de l'importante revue Twórczość (Création) et participe aux mouvements d'intellectuels du monde entier. Considéré comme le maître de la nouvelle, l'écrivain a laissé une quantité extraordinaire de textes dont certains comme Les Demoiselles de Wilko ont été portés à l'écran par les plus grands cinéastes.

Qualifié d'homme «supergay de la littérature polonaise», l'écrivain n'avait jamais cherché à cacher son homosexualité et l'avait même revendiquée. Il écrivait notamment dans ses journaux les détails de ses amours uranistes et rocambolesques. Un acte loin d'être anodin dans un pays où les responsables politiques et certains représentants de l'Église condamnent l'homosexualité.

En 2017, les couples homosexuels n'ont toujours aucune reconnaissance légale. En 2013, un sondage de l'institut CBOS indiquait qu'à peine 12% des Polonais estimaient que l'homosexualité était une chose normale. Malgré tout, Robert Biedron est devenu le premier maire ouvertement gay de la ville de Slupsk, en 2014, une ville de la côte baltique.

Une évolution des mœurs peut-être aidée par les écrits de Jarosław Iwaszkiewicz, considéré par les uns comme un romantique déchiré par la passion et par ses détracteurs comme un cynique avide de notoriété.

.lefigaro.fr

 

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Jessie Colter agressé à San Francisco !

Publié le par justin

Jessie Colter agressé à San Francisco !

Porn star et aussi escort, l’Américain Jessie Colter est sous le choc. Il a été agressé hier à San Francisco par deux prétendus clients. La police soupçonne qu’il s’agit de suprématistes blancs venus pour un rassemblement ce week-end…

https://twitter.com/jessiecolterxxx/status/900835734130614272?ref_src=twsrc%5Etfw&ref_url=http%3A%2F%2Fwww.pinktv.fr%2Fjessie-colter-agresse-a-san-francisco%2F

 

Si vous êtes un travailleur du sexe à San Francisco, S’il vous plaît lisez ça ! Si cela peut m’arriver, c’est que ça peut arriver à n’importe qui ! Ce post m’est très difficile à faire, mais je sens que je dois être fort. Pas seulement pour moi-même, mais pour les autres comme moi. Ce matin j’ai été agressé par un client. En fait il s’agissait de deux hommes disant vouloir de mes services. Ce n’est pas un secret, je suis un travailleur du sexe. Sans entrer dans les détails, j’ai réussi à riposter et je me suis échappé plus ou moins indemne. Mais je suis toujours sous le choc. J’ai porté plainte. Je sais que je vais bien et que tout est OK. Mais pour mes amis travailleurs du sexe, attention : il y a un rassemblement de suprématistes blancs ce week-end à San Francisco. Faites en sorte d’assurer votre sécurité. Je suis très chanceux. Je suis un grand garçon, mais ça ne veut rien dire quand ces choses arrivent. Vous devez être vigilants, tirez en une leçon. Je devine qu’ils ne s’attendaient pas à ce que le « pédé » soit capable de se défendre.

Aux nombreux tweets de soutien, Jessie Colter précise que depuis 9 ans qu’il est escort, jamais il n’a vécu cette situation. Et qu’heureusement, il n’y a qu’une partie de son visage qui est un peu tuméfiée et que ce n’est pas grave.
C’est la police de San Francisco qui suspecte des suprématistes blancs car des actes de violences racistes et homophobes émaillent leurs rassemblements.

Il n’y a pas un jour sans que des témoignages venus des USA apportent du crédit au fait que l’extrême droite américaine s’est vue pousser des ailes depuis l’élection de Trump à la présidence. Que même San Francisco n’y échappe pas est désespérant… 

pinktv.fr

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Les plus jeunes victimes du sentiment anti-LGBTI en Indonésie

Publié le par justin

Les plus jeunes victimes du sentiment anti-LGBTI en Indonésie

«Cela s'aggrave parce que les fondamentalistes religieux et les ultra-nationalistes forment les ennemis des LGBT».

Les jeunes en Indonésie sont les plus éloignés de la hausse de la rhétorique anti-LGBTI dans le pays.

Malgré le fait que l'homosexualité n'est pas illégale en Indonésie, il y a eu un sentiment croissant contre la communauté LGBTI au cours des deux dernières années .

Mais ce sont les jeunes qui représentent le poids de la campagne contre les personnes LGBTI selon une étude menée dans le cadre de la Revue des sciences sociales Asie-Pacifique.

Il a constaté que même si les lois du pays étaient plus indulgentes que leurs voisins, les attitudes sociétales étaient bien pires en Indonésie.

Cornelius Hanung, de l'expression ASEAN SOGIE (orientation sexuelle et identité d'identité de genre), a déclaré à South China Morning Post (SCMP) que la situation s'aggravait.

«Cela s'aggrave parce que les fondamentalistes religieux et les ultra-nationalistes forment les ennemis des LGBT. L'Indonésie doit voir sa diversité comme un atout, et non comme une menace ", a-t-il déclaré.

«Le rôle de la famille et le cercle le plus proche [des amis] pour les personnes LGBT est très important pour les aider à accepter leur propre acceptation sociale.

L'ASEAN SOGIE collabore avec l'organisation principale LGBTI de l'Indonésie, Arus Pelangi, pour empêcher les fondamentalistes religieux de criminaliser les personnes LGBTI.

«Tant de personnes LGBT vivent dans l'isolement et ont caché des vies. Il est difficile de les toucher tous », a déclaré à SCMP le directeur d'Arus Pelangi, King Oey.

«Comme si l'auto-acceptation n'est pas assez difficile, les jeunes LGBT en Indonésie doivent succomber à la pression familiale et entrer dans un mariage conventionnel juste pour l'amour d'une façade respectable.

«Les chanceux reçoivent un peu d'acceptation des médias sociaux, tandis que le reste est publiquement attaché pour avoir une petite affection envers leur partenaire.

«La perspective d'être désavouée par vos parents est la chose la plus effrayante qui rend les jeunes déprimés en Indonésie».

 

C.L.

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Homophobie en prison : cette violence que l’on tait

Publié le par justin

Homophobie en prison : cette violence que l’on tait
Brimades, insultes et viols : la majorité des détenus LGBT sont persécutés et condamnés à la loi du silence. Ceux qui osent parler dénoncent aussi la complaisance d’une partie des gardiens et l’inertie de l’administration pénitentiaire.
 
Alban (1) a pris dix ans ferme. Il est homosexuel et séropositif. Au début de son incarcération, l’homme de 46 ans a caché son orientation sexuelle et sa maladie. Mais quelques mois après son arrivée en maison d’arrêt, alors qu’il rentre de l’infirmerie où il reçoit son traitement, son dossier médical, barré des capitales rouges “VIH”, est resté sur la table de consultation, à la vue des suivants.
 
Le lendemain, Alban descend en promenade. Sans sommation, il est passé à tabac par un détenu qu’il n’a jamais vu. Il est désormais catalogué “homo” et assimilé à un “pointeur” (un violeur). Terrifié, il évite la cour et se cloître dans sa cellule. La semaine suivante, il se rend aux douches. Alors qu’il se déshabille, il a juste le temps de se retourner pour voir son agresseur d’il y a quelques jours se ruer sur lui avec deux autres détenus.
 
Ces derniers saisissent Alban, le collent contre le mur de la douche du fond pendant que le premier tente de lui enfoncer un manche à balais dans l’anus. Alerté par les cris, le codétenu d’Alban se jette dans la bagarre offrant un sursis à ce dernier. Alban porte plainte et écrit au procureur de la République.
L’idée d’une enquête est évoquée. Mais l’agression, pourtant rapportée à l’administration pénitentiaire, n’a pas été inscrite au registre des incidents. Pas de constatation. Pas de trace. Affaire classée. Aujourd’hui, il reste plusieurs années au compteur d’Alban. Plusieurs années de craintes quotidiennes, d’insultes, de coups et de viols.
 
.lesinrocks.com

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