Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Articles avec #homosexuels tag

Homophobie en Tchétchénie : « J’accueille deux réfugiés homosexuels chez moi (et j’ai enfin l’impression de faire quelque chose de concret dans ma vie) »

Publié le par justin

Homophobie en Tchétchénie : « J’accueille deux réfugiés homosexuels chez moi (et j’ai enfin l’impression de faire quelque chose de concret dans ma vie) »

Fabienne, 47 ans, et sa fille Alice, 20 ans, ont accueilli deux réfugiés du Daghestan qui ont fui l’homophobie de leur pays autant qu’une mort annoncée. Une rencontre qui a bouleversé quatre vies, et dont elles parlent pour alerter sur l’horreur d’une « épuration » toujours en cours.

 

NEON, magazine : Qu’est-ce qui vous a incité à vous engager dans ce combat ?
Fabienne :
 J’ai vu en avril-mai dernier ce qu’il se passait en Tchétchénie, les camps de concentration contre les gays, quelque chose qu’on n’imaginait plus entendre encore une fois, c’était insupportable. Un soir, j’ai regardé l’émission Quotidien, Vincent Dedienne et Hugo Clément en ont parlé, et j’ai contacté l’association 
Urgence Homophobie (anciennement Urgence Tchétchénie) dans la foulée. Je n’ai pas d’argent, je n’ai pas de temps, mais j’ai de la place, et ils cherchaient des hébergeurs. Face à quelque chose comme ça, est-ce qu’on reste à regarder, ou est-ce qu’on fait quelque chose avec ses moyens ? Moi, mes moyens, c’était une chambre. J’ai battu le pavé dans ma vie, mais là, j’ai eu l’impression de pouvoir servir vraiment à quelque chose, enfin une action concrète. J’étais en colère.

Le terme « camp de concentration » a beaucoup choqué. C’est ce qui vous a fait réagir ?  
J’ai déjà eu des engagements politiques, syndicaux… Mais là, j’ai 47 ans, je me suis battue longtemps, et rien ne bouge. A un moment, il fallait faire quelque chose de concret, au moins une fois dans sa vie. Et ça a été ça, je ne sais pas pourquoi : ça m’a paru insupportable d’avoir cette place chez moi alors que des gens en ont besoin.

Comment se déroule la procédure ?
J’ai envoyé un mail en mai, on m’a appelée un soir de septembre, parce qu’ils étaient vraiment en galère : ils avaient accueilli deux trentenaires, deux amis d’enfance. J’ai dit oui tout de suite, même si j’en ai discuté d’abord avec ma fille. Ils étaient déjà sur le territoire français, ils avaient été logés chez des amis, un peu à l’hôtel, et ils sont arrivés début septembre. Avant, l’association était passée nous rencontrer, pour créer de la confiance et voir où nous habitions.

Quel est leur statut ? 
Ils sont demandeurs d’asile. L’association fait tout ce qu’il faut pour que les démarches soient simplifiées, et ils ont été plutôt bien reçus en préfecture.

Une nouvelle vie à 4 a alors commencé… Ça a beaucoup changé la votre ?
Ils commencent à apprendre le français, et on essaye de leur parler français pour qu’ils puissent avancer plus vite, mais c’est vrai que quand on veut une conversation plus intime, Google Traduction est pratique. Ça restera des personnes importantes dans nos vies, quoi qu’il se passe après. Nous avons pris le temps d’aller vers eux, ils ont pris le temps de venir vers nous. 

Comment s’est passé leur départ ?
Ils viennent du Daghestan [République fédérale russe limitrophe de la Tchétchénie]. La situation est pratiquement la même, en tout cas la menace est identique, même s’il n’y a pas forcément de camp. Le magasin de l’un d’eux a été brûlé entièrement, il a reçu des menaces, et s’est fait éjecter de sa famille quand elle l’a appris, mis à la porte. Il a pris un visa de tourisme et il est parti. Le second, son ami d’enfance, l’a rejoint peu après. Il a décidé de partir quand son ex petit-ami a été tabassé à mort.

Vous saviez combien de temps cela allait durer ?
Pas du tout. L’un des deux vient de partir, car son amoureux l’a rejoint. Ils ont dormi ensemble quelques nuits à la maison, c’était vraiment la fête. Et ils ont trouvé un autre hébergement pour eux deux. Le second va sans doute rester encore plusieurs mois.

Et après ?
Ils ont plein de projets. En tant que demandeurs d’asile, ils ne peuvent pas travailler, mais ils avaient un boulot en Russie, et ils ont envie de faire plein de choses. De reprendre espoir. Ils ont heureusement un réseau d’amis russes, ils peuvent un peu sortir. Ça doit être extrêmement compliqué d’arriver dans un pays où on ne connaît personne, sachant qu’on ne rentrera jamais chez soi, qu’on ne reverra plus sa famille. Ils prennent ça de façon très pudique et optimiste.

Comment peut-on agir ?
Il y a des concerts de soutien qui sont organisés [le prochain en décembre]. Si on n’a pas de place, on peut aussi donner un peu d’argent, car ils n’ont droit à rien, et il faut les aider un minimum financièrement. Et en parler, beaucoup.

neonmag.fr

Voir les commentaires

États-Unis: Gabriel, enfant martyr mort sous les coups de son beau-père qui le pensait homosexuel

Publié le par justin

États-Unis: Gabriel, enfant martyr mort sous les coups de son beau-père qui le pensait homosexuel

Gabriel, un jeune Américain de 8 ans, a été contraint de manger son vomi et ses excréments pendant de longs mois avant de mourir sous les coups de son beau-père…

Quatre ans après la mort du petit Gabriel, le procès de sa mère et de son beau-père vient de débuter aux Etats-Unis. Les magistrats vont se pencher sur le décès du garçon de 8 ans, survenu en mai 2013, et sur les sévices qu’il a subis pendant de longs mois, rapportent plusieurs médias américains.

Soupçonné d’homosexualité

D’abord élevé par ses grands-parents, l’enfant est parti vivre chez sa mère et le compagnon de cette dernière huit mois avant sa mort. C’est là que son calvaire a commencé.

Pensant que Gabriel était homosexuel, Isauro Aguirre, son beau-père, lui a fait vivre un véritable enfer. Le jeune garçon a été contraint d’avaler son propre vomi, ses excréments mais aussi ceux du chat de la famille ainsi que la litière. C’est ce qu’a révélé l’autopsie menée sur le corps de l’enfant.

Brûlé avec des cigarettes, habillé en fille pour l’humilier

Le calvaire de Gabriel ne s’arrêtait pas là. Isauro Aguirre l’aspergeait aussi régulièrement de gaz poivré, lui brûlait la peau avec ses cigarettes, l’obligeait à s’habiller en fille pour le ridiculiser devant l’école et le faisait dormir dans un minuscule placard avec une chaussette dans la bouche et les yeux bandés.

Après huit mois de traitements atroces, l’enfant est décédé, frappé à coups de batte de baseball. « Lorsque les secours l’ont retrouvé, il était déjà dans un état de mort cérébrale », rapporte RTL.

Isauro Aguirre a décidé de plaider coupable. En revanche, l’homme de 37 ans a tenu à préciser à la barre : « Je n’ai jamais voulu qu’il meure. » Une défense bien légère au vu des faits qui lui sont reprochés

20minutes.fr/

Voir les commentaires

Harcèlement sexuel : les langues se délient aussi chez les hommes

Publié le par justin

Harcèlement sexuel : les langues se délient aussi chez les hommes

Depuis la révélation du scandale Harvey Weinstein, la parole se libère à Hollywood. Et si la liste des femmes concernées ne cesse de s'allonger, de premiers témoignages masculins émergent également.

 

Ils sont deux : James Van Der Beek et Terry Crews.

Comédiens à Hollywood, les deux hommes ont révélé avoir été, eux aussi, victimes d'agression sexuelle.

"Il m'a tripoté les parties intimes"

Le premier à avoir parlé est Terry Crews, 49 ans, un ancien joueur de NFL devenu acteur.

Sur Twitter, celui qui est notamment apparu dans le deuxième volet de la saga "Expendables", a expliqué que "toute cette histoire autour de Harvey Weinstein réveille chez [lui] un trouble de stress post-traumatique".

Et de décrire : "Ma femme et moi étions à Hollywood l'année dernière. Un grand ponte de Hollywood est venu vers moi et m'a tripoté les parties intimes. J'ai bondi et je lui ai dit : "Mais qu'est-ce que tu fais ?" Ma femme a tout vu et nous avons regardé ce type comme s'il était dingue. Il nous a juste souri comme un crétin."

S'il affirme avoir été sur le point de "lui botter son cul", Terry Crews explique s'être retenu en imaginant "les titres [de la presse] du lendemain : "Un Noir de 120 kilos se défoule sur un patron de Hollywood" ".

"Des hommes plus vieux et plus puissants m'ont tripoté le cul"

James Van Der Beek, héros de la série Dawson entre 1998 et 2003, a lui aussi réagi sur Twitter, ce jeudi, au scandale sexuel qui agite Hollywood : "Ce dont Weinstein est accusé est de l'ordre du crime. Ce qu'il a fait est inacceptable, dans n'importe quel métier. J'applaudis ceux qui prennent la parole".

Le comédien de 40 ans a ensuite évoqué son cas personnel : "Moi aussi, des hommes plus vieux et puissants m'ont tripoté les fesses et m'ont coincé contre le mur pour me faire des allusions sexuelles inappropriées quand j'était plus jeune."

Si l'identité des personnes incriminées par les deux acteurs n'a pas été dévoilée, la parole semble néanmoins se libérer à Hollywood. Chez les femmes, comme chez les hommes.

ledauphine.com

Voir les commentaires

RUSSIE: UN MILITANT HOMOSEXUEL RACONTE LES VIOLENCES POLICIÈRES EN TCHÉTCHÉNIE

Publié le par justin

RUSSIE: UN MILITANT HOMOSEXUEL RACONTE LES VIOLENCES POLICIÈRES EN TCHÉTCHÉNIE

Tabassage, humiliations et menaces de mort: un militant homosexuel russe a raconté lundi, une première à visage découvert, l'enfer des violences policières en Tchétchénie, république du Caucase russe très conservatrice.

Si des victimes ont déjà parlé à des médias sous couvert d'anonymat ou après avoir fui la Russie, Maxime Lapounov est devenu le premier à s'exprimer publiquement et à déposer une plainte depuis les révélations en mars dans la presse russe sur les persécutions subies par les homosexuels dans cette région à majorité musulmane.

"L'accusation principale contre moi était d'être homosexuel", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse.

Originaire d'Omsk, en Sibérie, M. Lapounov, 30 ans, dit avoir travaillé en Tchétchénie depuis 2015, vendant notamment des ballons près d'un centre commercial à Grozny, la capitale tchétchène.

Il affirme avoir été arrêté le 16 mars par des personnes en civil et emmené vers un poste de police où il a passé 12 jours dans une cellule.

"Toutes les 10 ou 15 minutes, ils (policiers, ndlr) venaient dans ma cellule en me disant que j'étais gay et qu'il fallait tuer des gens comme moi", affirme M. Lapounov, qui dit avoir ensuite été "battu très longtemps avec des bâtons (...) sur les jambes, les cuisses, les fesses et le dos".

"Ils se comportaient de manière très agressive, cruelle, en m'humiliant et m'insultant", assure-t-il, en affirmant avoir entendu quotidiennement "les cris et les demandes de grâce" des autres homosexuels arrêtés et torturés selon lui par la police.

Maxime Lapounov affirme avoir été contraint de laisser ses empreintes sur une arme et admettre dans une vidéo qu'il était homosexuel, avant d'être libéré le 28 mars et de quitter la Tchétchénie.

"La seule chose que je souhaite maintenant, c'est que justice soit faite", dit M. Lapounov, dont la conférence de presse a eu lieu dans les locaux du journal indépendant Novaïa Gazeta.

Ce journal a été le premier en mars à affirmer que des homosexuels étaient la cible de persécutions de la part des autorités tchétchènes. Des témoignages similaires ont ensuite été recueillis par plusieurs médias dont l'AFP.

Une enquête a alors été ouverte par le parquet général russe, mais les enquêteurs ont dit n'avoir reçu "aucune plainte officielle" de victimes.

Vendredi, la déléguée russe pour les droits de l'Homme, Tatiana Moskalkova, a annoncé avoir reçu la première plainte -- celle de Maxime Lapounov -- et l'avoir remise au Comité d'enquête russe, chargé des principales investigations dans le pays.

 

 

AFP

Voir les commentaires

L'ONU préoccupée par l'arrestation de dizaines de personnes LGBT en Azerbaïdjan, Egypte et Indonésie

Publié le par justin

L'ONU préoccupée par l'arrestation de dizaines de personnes LGBT en Azerbaïdjan, Egypte et Indonésie

13 octobre 2017 – Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est déclaré profondément préoccupé par l'arrestation de plus de 180 personnes perçues comme lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres en Azerbaïdjan, en Egypte et en Indonésie. Nombre d'entre elles auraient été maltraitées par les forces de l'ordre.

 

« En Azerbaïdjan, comme viennent de le dire plusieurs experts indépendants de l'ONU, plus de 80 personnes présumées homosexuelles ou transgenres ont été arrêtées à Bakou depuis la mi-septembre », a souligné vendredi le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, lors d'un point de presse à Genève.

 

« Certaines auraient subi des chocs électriques, des passages à tabac, des rasages forcés et diverses autres formes d'humiliation apparemment dans le but qu'elles se dénoncent et dénoncent d'autres personnes. Bien que toutes les personnes détenues aient été libérées, plusieurs ont purgé des peines de détention administrative pour 'hooliganisme' et 'résistance à un ordre de la police'. Beaucoup ont été obligées de subir des examens médicaux et les autorités ont divulgué aux médias les informations sur leur état de santé », a-t-il ajouté.

En Egypte, plus de 50 personnes ont été arrêtées ces dernières semaines en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre. Deux d'entre elles ont été arrêtées pour avoir brandi des drapeaux arc-en-ciel lors d'un concert et l'une pour avoir créé une page Facebook. Dans certains cas, des personnes auraient été arrêtées après avoir été piégées par des responsables des forces de l'ordre sur des applications et des forums de discussion sur Internet.

Les accusations incluent 'débauche habituelle', 'incitation à l'indécence et à la débauche' et 'adhésion à un groupe interdit'. Au moins dix hommes ont été condamnés à une peine de prison d'un à six ans, la plupart des autres sont en attente de jugement et quelques-uns ont été libérés. Plusieurs de ces détenus ont été soumis à des 'examens' physiques intrusifs. Dans de nombreux cas, les droits de procédure régulière semblent avoir été violés, a souligné le porte-parole du HCDH.

En Indonésie, plus de 50 personnes ont été arrêtées dans un sauna à Djakarta vendredi dernier, en raison de leur orientation sexuelle perçue. Alors que beaucoup ont été relâchés depuis, quatre hommes et une femme ont été inculpés en vertu d'une loi vague sur la pornographie, qui a été utilisée pour arrêter des personnes ayant eu des relations homosexuelles consensuelles.

« Arrêter ou détenir des personnes en fonction de leur orientation sexuelle ou de leur identité sexuelle réelle ou perçue est par définition arbitraire et viole le droit international », a dit M. Colville. « Arrêter et détenir des personnes pour s'être exprimé légitimement - y compris en arborant un drapeau arc-en-ciel - est également arbitraire et viole le droit des individus à la liberté d'expression ».

« Dans les trois pays, les autorités ont affirmé que les personnes arrêtées étaient impliquées dans la prostitution - bien que dans presque tous les cas, les accusés aient nié ces allégations ou indiqué avoir été contraints d'avouer leur participation. Quoi qu'il en soit, les experts des droits de l'homme des Nations Unies ont souligné que les États devraient abroger les lois qui criminalisent les travailleurs du sexe », a-t-il ajouté.

Selon le HCDH, l'Azerbaïdjan, l'Égypte et l'Indonésie devraient prendre des mesures immédiates pour libérer toute personne détenue sur la base de son orientation sexuelle ou de son identité sexuelle réelle ou perçue, abandonner les accusations fondées sur des lois vaguement formulées et discriminatoires et abroger ces lois conformément à leurs obligations juridiques internationales et les recommandations des Nations Unies. « Ils devraient également libérer immédiatement toutes les personnes détenues pour avoir légitimement exercé leur droit à la liberté d'expression », a dit M. Colville.

« L'Égypte devrait interdire d'urgence la pratique d'examens physiques intrusifs et l'Azerbaïdjan devrait immédiatement cesser de soumettre des personnes à des tests et examens médicaux imposés ou forcés qui violent l'interdiction internationale de la torture et des mauvais traitements », a-t-il ajouté. « Les allégations de torture et de mauvais traitements devraient faire l'objet d'une enquête rapide et approfondie ; et, s'ils sont reconnus coupables, les auteurs présumés devraient être punis ».

 

un.org

 

Voir les commentaires

La Tunisie s'engage à interdire la torture forcée par anal et génitale

Publié le par justin

La Tunisie s'engage à interdire la torture forcée par anal et génitale

Interdit en vertu du droit international, ces «examens de sonde» sont largement connus en Afrique comme les «tests de la honte»

La Tunisie s'est engagée à interdire les tortures anales et génitales forcées qui «testent» pour être gay.

Alors que le sexe homosexuel est toujours illégal, les médecins ont appelé le gouvernement à interdire les tests «cruels» et discrédités.

Et dans un état de progrès, le gouvernement semble avoir écouté.

Le ministre des droits de l'homme, Mehdi Ben Gharbia, a déclaré que ces examens ne peuvent plus être imposés par la force, physique ou morale, ou sans le consentement de la personne concernée.

Cependant, les juges peuvent toujours demander au suspect de subir la torture.

La Tunisie affirme que les hommes peuvent refuser de tuer les analgésiques et génitaux

«Cette personne a tout le droit de refuser, sans que son refus soit considéré comme une preuve d'homosexualité», a déclaré Ben Gharbia.

Il a insisté sur le fait que la Tunisie «s'engage à protéger la minorité sexuelle contre toute forme de stigmatisation, de discrimination et de violence».

Ces «tests» envahissants et humiliants impliquent d'examiner l'anus de quelqu'un pour voir s'ils avaient été pénétrés, vérifier les traces de sperme et prendre une photo pour «étudier» la forme du trou. Si elle est plus large, plus «probable», la personne s'est engagée dans le sexe gay, selon le test largement discrédité du 19ème siècle.

Interdit en vertu du droit international, ils sont largement connus en Afrique comme les «tests de la honte».

Les groupes de défense des droits de l'homme font preuve de "torture"

Campagne des droits de l'homme, Amnesty International et d'autres ont claqué ces tests de sonde comme torture.

Le Conseil national de l'Ordre médical en Tunisie a également critiqué les examens anaux.

En raison de leur «nature non scientifique», l'utilisation d'examens anaux pour tester ... devrait cesser totalement, quel que soit leur consentement », ont-ils déclaré.

Les médecins dans les villes tunisiennes de Sousse et Kairouan ont soumis au moins sept hommes accusés de sodomie en vertu de l'article 230 du code pénal aux examens anaux forcés en 2015, provoquant un mouvement de la société civile contre la pratique.

La Tunisie conserve trois ans de prison pour homosexualité

Bien que ces sondes n'aient pas été entièrement interdites, Amnesty International a déclaré que ce mouvement était «bienvenu».

Cependant, le gouvernement s'engage toujours à maintenir la peine de trois ans pour l'homosexualité.

Le président Beji Caid Essebsi a déclaré que cela ne serait pas abrogé.

"La société civile doit d'abord être préparée" pour un tel changement en Tunisie, a déclaré Ben Gharbia.

C.L.

Voir les commentaires

Le Beit Haverim appelle les rabbins à se pencher sur la question de l’homosexualité dans la Torah

Publié le par justin

Le Beit Haverim appelle les rabbins à se pencher sur la question de l’homosexualité dans la Torah

L’association s’est mobilisée contre la venue du Grand rabbin d’Israël Shlomo Amar qui a qualifié l’homosexualité d’abomination à plusieurs reprises

 

C'était sans doute une première pour le judaïsme français. Un groupe de Juifs manifestant contre les institutions juives. C’était le 12 septembre dernier lors de la venue de Shlomo Amar ancien Grand rabbin d’Israël qui était invité par le Consistoire.

Dehors les militants du Beit Haverim, une association LGBT juive font entendre leur colère. Ils reprochent au Consistoire d’inviter un homme homophobe. « Il rappelle que les homosexuels sont une abomination, que l’homosexualité est punie de mort, il a traité les juifs libéraux de négationnistes, » explique Alain Beit, dans un long entretien au Point.

Mais les actions politiques ne sont pas le cœur du militantisme du Beit Haverim. Alain Beit détaille la double nature de l’action de son association due au fait d’être une « double minorité ».

« En tant que juifs nous allons lutter contre l’antisémitisme et notamment dans le milieu homosexuel (qui se traduit souvent par une dénonciation de la politique LGBT d’Israël prétendument homophobe), mais également contre l’homophobie dans la communauté juive, explique-t-il. Ce combat est le plus dur. Il y en a énormément. Mais nous ne sommes pas pour autant une association politisée. Nous pouvons nous mobiliser contre l’extrême droite, mais chacun a des sensibilités politiques différentes au Beit Haverim.

Au-delà de la venue d’une personnalité religieuse, et de ses propos discriminants, le Beit Haverim qui se félicite d’avoir permis à des homosexuels de se rapprocher à nouveau de leurs racines juives, appelle à une réflexion en profondeur sur la nature du lien entre la tradition juive et l’homosexualité.

« Aucune recherche, aucune éducation n’est faite sur l’homophobie, déplore Alain Beit. Tout le monde nous récite à tue-tête ce passage du Lévitique : ‘Tu ne coucheras pas avec un homme comme tu couches avec une femme’, mais on parle ici simplement d’un acte sexuel. Est-ce qu’il m’est interdit, en tant qu’homme, d’aimer un autre homme ? Est-ce qu’il m’est interdit, en tant qu’homme, d’embrasser un autre homme ? Et les femmes ne sont même pas concernées par ce passage ! Donc, dire à partir de cette phrase que l’homosexualité est interdite, c’est un énorme raccourci ! Et j’aimerais que les rabbins, les spécialistes commencent enfin à se pencher sur la question ».

timesofisrael.com

Voir les commentaires

120 battements par minute nommé aux Oscars : les tweets homophobes du réalisateur Vincent Maraval font polémique

Publié le par justin

120 battements par minute nommé aux Oscars : les tweets homophobes du réalisateur Vincent Maraval font polémique

Vincent Maraval est amer : le film 120 battements par minute vient d'être choisi pour représenter la France aux Oscars 2018. Le responsable des ventes internationales du film concurrent Le Redoutable a dérapé sur les réseaux sociaux.

Oups, cramé... Agacé que le film Le Redoutable dont il est le responsable des ventes internationales n'ait pas été sélectionné pour représenter la France aux Oscars 2018, le réalisateur français Vincent Maravall'a fait savoir sur les réseaux sociaux d'une manière plutôt malhabile. Comme l'ont remarqué nos confrères des Inrocks, le réalisateur a totalement vrillé en s'en prenant au film de Robin Campillo, 120 battements par minute.

Choisi pour représenter la France aux Oscars 2018, 120 minutes par minute a été la cible de tweets homophobes de Vincent Maraval. Des tweets que le réalisateur n'a pas daigner supprimer malgré la polémique qui enfle sur les réseaux sociaux, et qu'il semble totalement assumer. « La désagréable impression de se faire enc... » a osé Vincent Maraval avant d'enchaîner une deuxième sortie soigneusement réfléchie : « J'ai vu le Campillo, ça m'a retourné ». Ce second tweet plutôt suspect, Les Inrocks a bien du mal à l'interpréter : « Le "retournement" en question indique-t-il sa grande émotion face au film de Robin Campillo ou serait-ce une allusion à la façon supposée dont les gays font l'amour? Suite à sa "désagréable impression de se faire enculé", on croit deviner... » remarquent nos confrères.

https://twitter.com/MARAVALV/status/910125277933707265?ref_src=twsrc%5Etfw&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.closermag.fr%2Fpeople%2F120-battements-par-minute-nomme-aux-oscars-les-tweets-homophobes-du-realisateur-vincent-maraval-font-polemique-748242

Vincent Maraval n'en pense « rien »

Á la suite de la publication de cet article sur le site des Inrocks, Vincent Maraval n'a pas daigné réagir sur les réseaux sociaux. Lorsqu'un internaute a demandé au réalisateur ce qu'il avait à répondre, Vincent Maraval a tout simplement répondu par un « rien ». Le réalisateur a le droit d'être déçu, mais de tels propos sont inqualifiables : « La mort est un sujet qui ne devrait jamais donner lieu à des plaisanteries grasses aux dépends de ceux qui en sont victimes » souligne Les Inrocks.

Voir les commentaires

Cyril Hanouna : le fondateur d'Urgence Tchétchénie le remercie et prend sa défense

Publié le par justin

Cyril Hanouna : le fondateur d'Urgence Tchétchénie le remercie et prend sa défense

En juin dernier, les places pour le concert organisé par l'association Urgence Tchétchénie ne se vendaient pas suffisamment. Son fondateur, Guillaume Mélanie était venu faire la promotion de l'événement sur le plateau de "Touche pas à mon poste". Un coup de pouce considérable, selon le fondateur de l'association.

Le 19 juin dernier, au Palace de Paris, Karima Charni animait le concert Urgence Tchétchénie aux côtés du fondateur de l'association du même nom, Guillaume Mélanie. Quelques jours avant le concert, la moitié des places n'étaient pas encore vendues. Face à la nécessité de remplir la salle, Guillaume Mélanie a accepté l'invitation de Cyril Hanouna de venir en parler sur le plateau de "Touche pas à mon poste". Un geste qui avait été jugé opportuniste pour l'animateur en pleine polémique sur ses sketchs homophobes. Un coup de pouce pour l'association: "La promotion dans 'Touche Pas à Mon Poste' nous a permis de vendre des places, de recevoir des dons mais aussi des propositions d'hébergement, de parler de la Tchétchénie...", a-t-il confié à Telestar.fr. Ce soir-là, Cyril Hanouna avait aussi promis d'acheter 150 places qu'il ferait gagner aux téléspectateurs de son émission. Une promesse tenue.

"C'est le dernier des homophobes"

Et bien au-delà de cette promotion télévisuelle, l'animateur suivrait leur combat de près, sans que personne ne le sache. "Cyril Hanouna m'envoie régulièrement des messages pour savoir comment ça avance, si on tient le coup... Et tout ça, il ne le dit pas dans les médias. Je veux bien être très vigilant sur l'homophobie et on a signalé ses dérapages mais on l'a tout a fait pardonné. Et je trouve que c'est quelqu'un qui a fait beaucoup contre l'homophobie". Au moment du concert, Cyril Hanouna préférait se faire discret sur ce sujet. "Il pouvait être présent au concert mais on a fait le choix de ne pas relancer la polémique. On a pris la décision ensemble. Il m'a dit : 'on est d'accord que j'adorerais venir et être avec vous mais j'ai peur que ce soit mal pris'. Et je lui ai dit que j'étais d'accord avec lui", explique Guillaume Mélanie avant de préciser que le trublion de C8 avait pris part au combat bien avant la polémique. "Pour moi, c'est le dernier des homophobes. Avant les dérapages, je l'avais déjà eu au moment où ça commençait à déraper en Tchétchénie. Il avait été l'un des premiers avec Yann Barthès à en parler à une heure de grande écoute", conclut-il, visiblement reconnaissant du soutien que lui a témoigné Cyril Hanouna dans l'ombre.

Grâce aux artistes et aux techniciens "qui ont travaillé bénévolement", le concert du 19 juin a été un succès pour l'association. Toutes les places ont été vendues. "On a fait entre 15 et 20.000 euros de bénéfice grâce à cette soirée. Tout cet argent nous sert à payer des billets d'avion, de train, un hébergement, leur donner de l'argent pour qu'ils puissent laver leurs vêtements, se nourrir. Ça nous permet d'aider un peu plus de dix personnes actuellement". Urgence Tchétchénie va bientôt changer de nom. Ce sera désormais Urgence homophobie: "On aimerait élargir nos actions à l'homophobie en général". L'association pourrait organiser un nouveau concert dès cet hiver.

.telestar.fr

Voir les commentaires

La communauté théâtrale pleure la mort de Michael Friedman à 41 ans

Publié le par justin

La communauté théâtrale pleure la mort de Michael Friedman à 41 ans

Il était surtout connu pour co-créer Bloody Bloody Andrew Jackson

La communauté théâtrale pleure la mort du compositeur et du parolier Michael Friedman. Il est mort samedi à 41 ans en raison de complications liées au VIH / sida.

Le Théâtre public a annoncé son décès.

 

Né le 24 septembre 1975 à Boston, Friedman était le plus connu comme co-créateur de la musique Bloody Bloody Andrew Jackson. Le spectacle était un regard sombre, satirique et rempli de roche au septième président des États-Unis.

Il a couru Off Broadway au Public avant de s'engager dans une édition limitée de Broadway en 2010.

La politique était toujours un élément crucial du travail de Friedman.

Au-delà des comédies musicales présidentielles, il était l'artiste fondateur des Civils, une troupe qui effectue un théâtre d'investigation. Il a également écrit des chansons basées sur les sentiments des électeurs lors des élections de l'année dernière.

De nombreux noms dans la communauté théâtrale expriment leur chagrin sur le passage de Friedman.

Le créateur de Hamilton Lin-Manuel Miranda tweeté samedi soir.

 

 

Plus de gens à la fois dans la communauté et les fans en général ont partagé leurs condoléances et leur chagrin.

Voir les commentaires

Une intelligence artificielle peut repérer l'homosexualité avec 90% de certitude grâce à la reconnaissance faciale

Publié le par justin

Dans sa séquence "Découverte" sur Soir Première, Alain Gerlache évoquait vendredi cette étonnante étude de chercheurs de l'Université de Stanford, publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology et disponible sur le Web: une intelligence artificielle est capable d'identifier l'orientation sexuelle d'hommes et de femmes à partir de photos de leurs visages, bien mieux que des humains, avec un degré d'exactitude allant jusqu'à 91%.

Depuis une base de données de 35.000 photos de visages

Les chercheurs se sont basés sur un corpus de 35.000 photos récoltées sur un site de rencontre américain où les profils sont publics, et où les gens affichent leurs préférences sexuelles, et ils ont fait analyser à l'intelligence artificielle les visages pour tenter d'y déceler des caractéristiques propres aux hétérosexuels et aux homosexuels.

Lorsqu'on lui présentait deux photos, l'une d'une personne homosexuelle, l'autre hétérosexuelle, l'intelligence a donné la bonne orientation sexuelle pour 81% des hommes, et 74% des femmes. Lorsqu'on lui présentait cinq photos de la même personne sous la main, ce taux de réussite grimpait à 91% pour les hommes, et 83% pour les femmes.

Avec les mêmes photos, les vraies personnes interrogées n'arrivaient à reconnaître l'orientation que pour 61 % des hommes et 54 % des femmes... Mais l'intelligence artificielle a pu traiter près de 35.000 photos afin d'arriver à ce résultat, ce qui n'est évidemment pas le cas pour les humains. Et que ces résultats s'inscrivent dans une situation où deux personnes sont présentées à l'IA, qui sait qu'une des deux est homosexuelle: on est donc dans une situation de comparaison entre deux visages.

Du bon... et du mauvais

Parmi les caractéristiques relevées, les femmes homosexuelles avaient des mâchoires plus larges et des fronts plus petits que les femmes hétéros. De leur côté, les hommes gays avaient des mâchoires plus étroites, des nez plus longs et généralement moins de pilosité.

Des résultats qui ont un bon côté, comme le relevait Alain Gerlache, "car cela tend à montrer qu'on ne devient pas, on naît et on est homosexuel", de quoi battre en brèche de fumeuses théories sur l'éducation, la maladie ou le choix. 

Mais aussi un très mauvais côté relevé par les chercheurs, inquiets que leurs méthodes pourraient être utilisées pour détecter l'orientation sexuelle d'une personne sans son consentement. "Nous avons été très troublés par ces résultats et avons passé beaucoup de temps à nous demander si on devait les rendre publics. On ne voulait pas nous-mêmes rendre possibles les dangers qu'on essaie de prévenir."

Les chercheurs voient là un risque énorme pour les communautés homosexuelles et transgenres:  "Les lois de plusieurs pays criminalisent l'homosexualité, et dans huit pays, dont l'Iran, la Mauritanie, l'Arabie Saoudite et le Yémen, elle est passible de peine de mort. C'est donc crucial d'informer les politiciens, les compagnies de technologies, et plus important encore, la communauté gay, d'à quel point les technologies basées sur la reconnaissance faciale peuvent être précises."

rtbf.be

Voir les commentaires

S'il n'y a pas de centre d'archives LGBT/sida, Delanoë et Hidalgo se partageront mes cendres sur la tête

Publié le par justin

S'il n'y a pas de centre d'archives LGBT/sida, Delanoë et Hidalgo se partageront mes cendres sur la tête

La mairie de Paris aura tout fait pour nous décourager et admettre que ce centre ne verrait jamais le jour.

Ironie du militantisme sida: après trente années de séropositivité, je n'ai toujours pas fait mon testament. J'ai méchamment procrastiné mais la principale cause est politique: j'attends qu'un centre d'archives LGBT/sida soit inauguré à Paris. En tant que fondateur d'Act Up-Paris, je possède des documents qui datent du tout début de l'association, et même avant. Et je tiens absolument à ce que ces raretés soient disponibles dans un lieu qui saurait les protéger. Aujourd'hui, ce projet reste en suspens et nous sommes nombreux à ne plus y croire tant la déception est grande. On aura tout fait pour nous décourager et admettre que ce centre ne verrait jamais le jour. 

Un des nombreux effets du succès du film 120 Battements par minute, c'est cette soif d'apprendre ce qui s'est passé lors des trois dernières décennies sur le front du sida. On disait d'Act Up que c'était la plus médiatique des associations de lutte contre le sida, on réalise que le souvenir de cette association s'est évaporé dans la conscience nationale alors que le sida reste la plus moderne des épidémies mondiales.

 

La fabrique de l'oubli

Les raisons de cet oubli sont nombreuses. La guerre contre le VIH n'est plus à la mode et on peut le comprendre car le monde est secoué par d'autres crises incessantes. Et puis, comme pour toute guerre, le syndrome du survivant a provoqué une amnésie volontaire chez les premiers concernés. Envie d'oublier, de reprendre sa vie après l'arrivée des multithérapies efficaces à la fin des années 1990, voyager, se marier, avoir des enfants.

Les médias, la culture générale, les universités ont délaissé avec soulagement le sujet. Pendant ce temps, les activistes ont jeté leurs archives, faute de pouvoir les adresser à une structure qui pourrait les sauver. Avec chaque décès, chaque déménagement, des milliers de cartons de documents source, de photos, de vidéos, d'affiches et de livres ont ainsi disparu et cette hémorragie historique se perpétue encore aujourd'hui.

La grande dispersion

Revient alors la plus grande arlésienne de la culture LGBT. Depuis plus de vingt ans, la mairie de Paris, la ville la plus touchée par le sida d'Europe, a laissé ce projet transversal pourrir dans les pires magouilles. Bertrand Delanoë renvoyait la faute à une opposition de droite qui refusait de voter le budget d'un centre considéré comme «communautariste». Un article récent de L'Express révèle les méandres de cet échec. Jean Le Bitoux, un des fondateurs du Gai Pied, a été payé (assez grassement d'ailleurs) pour travailler sur un projet. Un an plus tard, rien n'avait avancé et la mairie de Paris a étouffé l'affaire, consciente qu'elle avait choisi la mauvaise personne.

Depuis, les tentatives ne cessent de capoter. Dégoûté, Act Up-Paris a offert ses stocks aux Archives nationales. Le cinéaste Lionel Soukaz a offert ses milliers d'heures de films à la BNF. L'Académie Gay & Lesbienne possède encore quelques tonnes de documents dans son petit pavillon de banlieue. L'histoire de notre mouvement est éclatée dans plusieurs endroits qui font bien le travail mais, dans un pays où tout est centralisé, il n'y a toujours pas de lieu qui rassemble ces trésors, alors que des exemples existent dans certains pays voisins.

Un leadership invisible

Les gens demandent: «Mais pourquoi un centre d'archives LGBT/sida»? Je réponds alors, et même si ça choque, que je mets ça au même niveau que la Shoah, la guerre d'Algérie, l'histoire des Antilles. La mémoire est un enjeu essentiellement politique. Quand un pays laisse un pan de son histoire s'autodétruire, il contribue activement à la perte du souvenir des personnes qui ont lutté contre l'antisémitisme, contre la colonisation, contre le virus.

Si la France avait été un pays peu affecté par le sida, on comprendrait. Mais notre pays a été à la première place dans la recherche, dans la médecine, la vie associative, la collecte de fonds. Il y a deux pays leaders contre le sida: les États-Unis et la France. Ce leadership est aujourd'hui invisible, ce qui affecte toute recherche académique sur les gays, les lesbiennes, les bis, les personnes trans et le sida. Il faut y voir un mépris de la classe politique pour ces questions minoritaires qui sont communément vues comme une source de sujets dangereux pour l'universalisme hexagonal.

Et c'est criminel. Je ne vais même pas faire ici un exposé sur les milliers de familles qui ont jeté les souvenirs des disparus du sida. Je pourrais vous faire éclater en sanglots si je le faisais. Ces pestiférés ont été oubliés par la nation comme les témoins gênants du désintérêt national. Et pour cause. À travers les milliers de comptes-rendus de réunions d'Act Up, les noms des responsables sont clairement lisibles. Dès le début de l'association, notre travail était transparent, tout était écrit et diffusé. En étouffant la possibilité de consulter ces archives, la mairie de Paris cherche à dissimuler la cécité de son administration et détruit le souvenir de la crise sanitaire qui a profondément marqué la capitale.

Housing Works, projet modèle

Je vais vous raconter une bonne fois pour toutes ce que je m'acharne à répéter à chaque fois que j'aborde ce sujet. Il existe à New York une association que je cite toujours en exemple. Housing Works se charge depuis des décennies de financer des appartements thérapeutiques pour les malades du sida, les SDF ou ceux qui n'arrivent plus à se loger dans une ville extrêmement chère. Pour y arriver, Housing Works a trouvé un système simple, génial. Toutes les personnes qui meurent du sida, ou de toute autre maladie, peuvent faire un don de leurs livres et de leurs disques. L'association dispose d'un endroit dans Soho, très joli, une mini bibliothèque avec un salon de thé. Sur les rayonnages, tout un pan de l'histoire culturelle de la ville est ainsi à vendre.

Ce sont ces bénéfices qui permettent de donner un toit à ceux qui n'en ont plus et qui sont souvent en phase terminale. Vous y trouvez des livres d'art signés par les amis des personnes défuntes, une belle collection de vinyles, des essais sur tout et n'importe quoi. Quand vous achetez un livre, à prix réduit, vous ramenez chez vous un objet qui vient d'une personne que vous ne connaissez pas mais c'est une transmission sentimentale. Vous faites une bonne action qui diffuse la mémoire des oubliés.

Bien sûr, Housing Works n'est pas un centre d'archives LGBT. Mais il montre le degré de sophistication lié au souvenir. Et si de nombreuses structures associatives new-yorkaises ont disparu depuis l'arrivée des multithérapies, Housing Works vit toujours et a réussi à transposer la mémoire dans une entreprise commerciale à but non lucratif. C'est l'exemple qui montre que la mémoire a aussi des débouchés commerciaux, pratiques.

Nous ne lâcherons pas l'affaire

Apres le succès du film de Robin Campillo à Cannes, je disais dans Libération que si la mairie de Paris avait délégué la préparation de ce centre d'archives aux anciens d'Act Up, il serait aujourd'hui fonctionnel. Nous savons faire les choses. Pendant trois mois, Anne Hidalgo, prêtresse de la démocratie participative, n'a pas jugé nécessaire de répondre à cette tribune qui la mettait directement en cause. Il a fallu que je l'interpelle à plusieurs occasions sur Twitter pour qu'elle réponde la semaine dernière avec une formule consensuelle sans engagement, rejetant comme toujours la faute à la région, à l'État.

S'il n'y a pas de centre d'archives LGBT/sida, Delanoë et Hidalgo se partageront mes cendres sur la tête
S'il n'y a pas de centre d'archives LGBT/sida, Delanoë et Hidalgo se partageront mes cendres sur la tête

On connaît ça par cœur. Une proposition de rendez-vous? Une idée de l'agenda, une deadline? Vous plaisantez. Il faut garder ça dans le secret d'un mouvement LGBT sous la coupe du pouvoir défaillant des socialistes. Le meilleur moyen pour désespérer ceux qui voudraient y croire.

Nous en avons marre. Nous ne lâcherons pas l'affaire. Nous ne demandons pas un centre immense avec des dorures au plafond. Nous avons besoin d'un local et il n'a pas besoin d'être nécessairement dans le Marais où tout est décidément trop cher. On peut très bien aller dans le XIXe arrondissement où ailleurs. Ce centre d'archives doit être un lieu de travail qui nécessite une équipe restreinte mais passionnée.

Il faut de la place pour les stocks. Une petite salle d'exposition pour les objets les plus prestigieux ou les plus intimes avec un système tournant d'expos qui abordent à tour de rôle les questions identitaires et historiques. Et peut-être une salle assez grande pour y tenir des petites conférences qui mettraient en valeur les thèmes historiques développés par le centre. Nous ne voulons pas que ce centre soit dirigé par un apparatchik du milieu du sida venant de Aides ou du Crips ou de l'interLGBT. Nous ne voulons pas d'un Jean-Luc Romero qui a déjà assez de casquettes comme ça. On veut juste une personne sincère qui n'aurait pas des goûts de chiotte (ça existe).

Cette histoire est brillante, elle montre le monde associatif dans ce qu'il a de plus beau. Et je vous préviens. Si ce centre d'archives n'est pas ouvert avant ma mort, ce sera Anne Hidalgo et Bertrand Delanoë qui se partageront mes cendres sur leurs têtes. Le compte à rebours commence maintenant.

slate.fr/

Voir les commentaires

En Australie, des manœuvres politiques autour du mariage pour tous

Publié le par justin

En Australie, des manœuvres politiques autour du mariage pour tous

Le gouvernement libéral veut enterrer le dossier en s'en remettant à un référendum, mais cinq députés de la majorité se déclarent prêts à voter avec l'opposition pour faire passer le texte au Parlement.

Alors qu’en octobre dernier, le Sénat australien avait refusé la proposition gouvernementale d’organiser un référendum sur le mariage homosexuel, le débat est plus que jamais d’actualité après que cinq députés du Parti libéral au pouvoir ont demandé que le texte soit adopté par le Parlement, sans solliciter l’avis de la population. Ils se rangent ainsi du côté du Parti travailliste, qui jugeait en 2015 qu’un référendum serait trop coûteux et stigmatisant pour la communauté LGBT.
 
Lundi, après l’annonce des députés rebelles, une réunion du parti a eu lieu à huis clos pour décider si la loi serait soumise à un référendum ou seulement au Parlement. Le recours au vote populaire a été confirmé. Les libéraux, plutôt conservateurs sur les questions de société, espèrent ainsi que la consultation ne sera jamais organisée et que le projet passera aux oubliettes, quand bien même un récent sondage démontre que 61% des Australiens interrogés se déclarent favorables au mariage pour tous.
 
Liberté religieuse et consensus
En revanche, un vote au Parlement conduirait certainement à l’adoption de la mesure. En effet, le gouvernement n’y dispose que d’une très juste majorité. Si un seul député du Parti libéral vote contre l’avis majoritaire de sa formation, la loi passe. Une hypothèse fort probable, puisque les cinq rebelles ont affirmé qu’ils n’hésiteraient pas à voter avec l’opposition pour faire passer la loi.
 
Néanmoins, la nouvelle proposition de loi du député Dean Smith laisse penser qu’un consensus gouvernemental pourrait advenir, puisqu’elle introduit la protection de la liberté religieuse. Un compromis donc, qui autoriserait le mariage pour les homosexuels tout en laissant aux officiants la liberté de refuser de célébrer une union si elle va à l’encontre de leur conviction.

S’il est peu probable que le gouvernement entérine la loi avant les prochaines élections législatives de 2019, Dean Smith peut tenter de la faire passer en tant que «private member’s bill», c’est-à-dire en tant que loi proposée par un parlementaire qui n’est pas membre de l’exécutif.

Pour le moment, les unions civiles ne sont reconnues que par certains Etats australiens, mais l’adoption par des couples homosexuels est autorisée depuis 2002 dans la quasi-totalité du pays. L’Australie est l’un des derniers pays anglophones qui n’autorise toujours pas le mariage pour tous.

.liberation.fr

Voir les commentaires

Le Canada accueille des réfugiés homosexuels tchétchènes dans le plus grand secret

Publié le par justin

Le Canada accueille des réfugiés homosexuels tchétchènes dans le plus grand secret

Le Canada accueille depuis trois mois des réfugiés homosexuels tchétchènes dans le plus grand secret grâce à un programme clandestin unique au monde, révèle une enquête du Globe and Mail.

 

La stratégie a été gardée secrète pendant des mois au sein de l'appareil fédéral et parmi les organisations leur venaient en aide, pour ne pas nuire aux personnes qui tentent de quitter leur pays qui persécute les personnes de la communauté LGBT.

 

En date de cette semaine, 22 homosexuels tchétchènes ont trouvé refuge à Toronto et dans d'autres villes canadiennes. D'autres devraient arriver au Canada dans les prochains jours et les prochaines semaines.

Le journaliste John Ibbitson a parlé à Hamzat (nom fictif), un jeune homme tchétchène dans la vingtaine qui vient d'arriver au Canada. Il raconte avoir été arrêté en mars, puis battu et torturé afin de dénoncer d'autres hommes gays. Il dit avoir menti à ses tortionnaires.

 

Hamzat a par la suite fui en Russie centrale, où un ami l'a mis en contact avec une organisation russe qui vient en aide aux personnes LGBT. Il a vécu dans un refuge, à l'instar de plusieurs de ses confrères qui craignent pour leur vie.

Ce printemps, le journal russe d'opposition Novaya Gazeta a révélé que la Tchétchénie, une république musulmane profondément conservatrice, kidnappait, torturait et assassinait des homosexuels. Le leader politique Ramzan Kadyrov continue de nier qu'il existe des homosexuels dans son pays.

« Nous n'avons pas ce genre de personnes ici. Nous n'avons pas de gays et s'il y en a, emmenez-les au Canada. Emmenez-les loin d'ici pour que nous n'en ayons pas chez nous, pour purifier le sang de notre peuple », a-t-il déclaré à la chaîne HBO Sport plus tôt cette année.

.huffingtonpost.ca

Voir les commentaires

Colton Hayes (Teen Wolf) en colère contre le traitement des acteurs homosexuels à Hollywood

Publié le par justin

Colton Hayes (Teen Wolf) en colère contre le traitement des acteurs homosexuels à Hollywood

Colton Haynes, vu notamment dans Teen Wolf et Arrow, s'en est pris à la discrimination dont sont victimes les acteurs gay à Hollywood

Essentiellement connu pour les rôles de Jackson Whittemore dans Teen Wolf et de Roy Harper, alias Arsenal, dans Arrow, Colton Hayes, 29 ans, a fait son coming out en mai 2016. En couple avec Jeff Leatham, directeur artistique d'un atelier floral, l'acteur a demandé son compagnon en mariage au printemps dernier

Sur les réseaux sociaux, Colton Hayes n'hésite pas à partager sa vie privée avec ses nombreux fans à travers le monde. S'il figurera prochainement dans la distribution de la saison 7 de la sérieAmerican Horror Story, le comédien n'en semble pas moins très remonté contre l'industrie cinématographique américaine. Il vient de publier une série de tweets sans langue de bois.

"Hollywood est tellement foutu. L'accent est tellement mis sur votre vie personnelle et n'a rien à voir avec le talent que vous devez mettre sur la table", a écrit Colton Haynes dans un premier tweet. Avant d'ajouter dans un deuxième message : "Merci à Ryan Murphy[producteur de Glee, Feud, American Horror Story entre autres, ndlr], Greg Berlanti [notamment producteur de Supergirl, Blindspot, DC's Legends of Tomorrow, Riverdale, ndlr] et Jeff Davis [créateur d'Esprits criminels et producteur de Teen Wolf, ndlr]. Ils croient que les acteurs gay représentent plus que leurs vies personnelles."

Et Colton Hayes de conclure cette série de tweets, entre colère et accablement, par la sentence suivante : "Je suis désappointé par la manière dont Hollywood ne peut pas comprendre que jouer un personnage n'a rien à voir avec la manière dont vous vivez votre vie personnelle."

.programme-tv.ne

Voir les commentaires

UK un jeune trans se suicide dans sa propre chambre après sont coming out en famille

Publié le par justin

UK un jeune trans se suicide dans sa propre chambre après sont coming out en famille

RIP Leo Etherington. Il avait seulement 15 ans

Un jeune trans  c'est suicidé en utilisant un cordon de dressing dans sa propre chambre après sa sortie en famille, une enquête a été entendue.

Leo Etherington s'est pendu un après-midi quand sa famille croyait qu'il révisait les prochains examens.

Il avait seulement 15 ans.

Le parent célibataire Martin Etherington, dont la femme est décédée d'un cancer du sein en 2013, a déclaré dans un communiqué qu'il s'inquiétait initialement lorsque Leo ne descendait pas pour le dîner.

«Je l'ai entendu commencer à jouer son ukulélé dans sa chambre. Il s'est ensuite calmé et j'ai pensé qu'il étudiait pour ses examens ", a-t-il déclaré à l'enquête.

Léo n'est pas descendu pour dîner

Il a dit quand il a sonné une cloche que la famille appelait tout le monde à dîner, il n'était pas inquiet lorsque Leo ne descendait pas.

«J'ai sonné la cloche et [frère] Robert est descendu, mais je n'ai pas entendu Léo. Je pensais qu'il aurait pu écouter quelque chose sur ses écouteurs.

La porte de sa chambre était verrouillée, ce qui était à nouveau inusité. Je pensais qu'il s'était peut-être endormi. J'ai utilisé une pièce pour débloquer la porte et j'ai vu qu'il n'était pas à son bureau.

À ce moment-là, il vit Leo accroché sous son lit surélevé.

Le père a immédiatement appelé les services d'urgence à la maison à High Wycombe, Buckinghamshire.

Donner des RCR, mais sachant qu'il était trop tard

Il a rappelé comment, en dépit de la RCR, il savait qu'il était trop tard.

 «Je pouvais voir de la couleur de son visage et de la froideur de sa peau qu'il était mort», a déclaré Etherington.

L'homme de 15 ans, de High Wycombe, Bucks., Avait laissé une note de suicide qui a été trouvée par le détective Andrew Hall. Cependant, son père a déclaré que, malgré la colère de l'école qui ne lui permettait pas de changer son nom, Leo disposait d'un réseau d'amis et de famille.

L'école a refusé de permettre à un trans  de changer son nom

«L'école lui avait dit qu'il devait changer son nom. Il a dit qu'il était en colère contre l'école. J'ai dit que nous pourrions attendre jusqu'à 16 ans et changer légalement son nom alors ", a-t-il déclaré.

Le père a ajouté qu'il avait toujours accepté que Leo apparaissait comme gay et disait qu'il était trans.

Etherington a ensuite utilisé le nom de son fils donné à la naissance. Cela a également été fait par le coroner. GSN a expurgé le nom donné à la naissance.

«J'ai dit à Leo que je finirais toute opération chirurgicale quand le moment viendrait.

«J'ai parlé à [Leo] à ce sujet en rentrant de l'école afin qu'elle sache que j'étais ouvert à parler de ça», at-il dit.

«Lorsque nous sommes rentrés à la maison, Louise est allée à la fenêtre et a commencé à jouer son violoncelle. Puis elle s'est arrêtée et a dit: "Je pense que je suis trans".

Etherington a déclaré que pendant que le frère de Léo avait pris le temps de s'entendre avec l'identité de genre de Léo, aucun parent n'avait de problème. Il a dit que lui et Leo avaient assisté à des séances d'identité de genre avec CAMHS et le médecin de Leo, le Dr Bacon, avait déclaré que le NHS ne financerait pas la chirurgie de réadmission de genre.

«J'ai dit à Leo que je finirais toute opération chirurgicale quand le moment viendrait», a déclaré Etherington.

Le coroner condamne la mort à se suicider

Le coroner a jugé que la mort était due au suicide.

Dans son résumé de l'enquête à Beaconsfield, la coronarienne adjointe Alison McCormick a déclaré: «Je vais enregistrer une conclusion selon laquelle [Leo] Etherington est mort après s'être suspendu dans sa chambre à son domicile.

«Vous lui avez fourni tout ce qu'il a aidé et soutenu qu'elle aurait pu espérer. J'espère que vous pourrez vous réconforter de cela.

C.L.

Voir les commentaires

Education Nationale : l’importance d’aborder clairement le thème de l’homosexualité dans les collèges et les lycées.

Publié le par justin

Education Nationale : l’importance d’aborder clairement le thème de l’homosexualité dans les collèges et les lycées.

Il est possible de parler d’homosexualité, il est important d’en débattre, et il est primordial de le faire dans tous les collèges et les lycées de France.

La rentrée approche, et comme chaque année à cette époque, c’est le ministère de l’Education Nationale qui fait le plus parler de lui ! Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que c’est un ministère qui touche tous les citoyens français. Ainsi, tout le monde peut se permettre d’avoir un avis sur les réformes entreprises ou sur les idées du ministre qui y siège, puisque tout le monde est allé à l’école, tout le monde connait quelqu’un qui y est encore – que ce soit en tant qu’élève ou en tant que professeur – et tout le monde pourra être d’accord sur le fait que chaque réforme impactera une génération d’élèves qui formera la France de demain. Et ça, ce n’est pas rien.

Par conséquent, les sujets sensibles sont à éviter, au risque de se faire assaillir par les militants de la Manif’ pour tous, les sympathisants d’extrême droite ou les groupuscules religieux extrémistes (ou pas, d’ailleurs ; cf. le débat sur la représentation du clitoris dans les manuels de SVT)…!

Osons tout de même aborder celui de l’homosexualité, sans crainte, sans peur et surtout en toute honnêteté.

Nous avons donc rencontré Olivier*, professeur d’espagnol dans un collège de l’académie de Créteil, qui nous a donné son point de vue sur la question :

“J’enseigne dans un collège difficile, près de Paris, dans lequel l’homophobie et le sexisme sont très présents parmi les élèves. C’est un type d’homophobie bien particulier : j’appelle ça “l’homophobie d’ignorance”. En effet, beaucoup d’élèves n’ont malheureusement pas facilement accès à la culture, ou à d’autres environnements que ceux dans lesquels ils évoluent. Beaucoup d’entre eux vivent dans des cités dans lesquelles on prône une masculinité ultra puissante et où la tolérance n’a pas beaucoup de place.”

Olivier a ensuite évoqué le problème de la télévision en expliquant que le canular téléphonique de Cyril Hanouna avait fait beaucoup plus de mal qu’on ne pourrait se l’imaginer :

“Les seules images qu’ils ont des homosexuels sont bien souvent négatives ou exubérantes voire caricaturales, et viennent souvent des programmes qu’ils regardent à la télé. Je ne reviendrai pas sur ce qu’ils s’est passé l’an dernier dans l’émission de Cyril Hanouna, mais c’est quelque chose qui a eu un réel impact négatif dans l’image que se font les élèves des homosexuels, on a pu l’entendre dans leur discours… Beaucoup d’amalgames naissent de là… Imaginez alors l’angoisse d’un élève qui commence à découvrir que son orientation sexuelle ne sera sûrement pas la même que la plupart des autres.” 

Mais selon lui, tout n’est pas perdu, et on est souvent surpris par la maturité de beaucoup d’élèves quand on creuse un peu, derrière la carapace qu’ils s’obligent à avoir pour se protéger, paraître plus “cools” et ne pas s’exposer aux critiques des autres :

“Mais dans mon collège, on a décidé qu’il valait mieux être acteurs que spectateurs passifs de toute forme de discrimination. On s’est dit qu’on parlait depuis des années de racisme, qu’on commence de plus en plus à parler de sexisme, alors pourquoi n’aborderions nous pas le thème de l’homophobie ?”

C’est ainsi que certains professeurs de son collège se sont réunis afin de faire intervenir une association de lutte contre l’homophobie pour échanger avec toutes les classes de 4ème et de 3ème :

“L’homosexualité est un sujet qui reste encore un peu sensible dans certains établissements, nous avons donc estimé qu’il était plus judicieux de faire intervenir des professionnels. Au début, je dois vous avouer qu’on avait un peu peur des réactions des élèves, mais aussi des parents… Mais quel soulagement de voir que les intervenants, tous au top, savaient exactement comment s’adresser aux élèves sans les braquer. Les réactions étaient très vives, surtout de la part des garçons, au début de chaque intervention. Mais à force d’échanges, de débats et de témoignages d’homosexuels qui se sont faits rejetés par leurs parents, les élèves ont compris l’importance d’être ouvert d’esprit et tolérant aussi envers une orientation sexuelle différente. Ils ont naturellement mis ça en lien avec le racisme, sujet qui leur parle beaucoup, et tout s’est bien passé. Certains d’entre eux ont d’ailleurs eu des réactions super positives, limite émouvantes car inattendues de leur part.”

En ce qui concerne les parents, Olivier nous a expliqué que le collège s’attendait vraiment à des retours négatifs et l’équipe éducative y était préparée. Deuxième surprise : une seule famille s’est plainte.

Pour ce jeune professeur, il est donc primordial que plus de collèges et de lycées mettent en place ce genre d’intervention :

“Pour nous, c’était une victoire ! Quelques mois après l’intervention, on a demandé aux élèves de faire un retour anonyme à l’écrit sur leur vision de l’homosexualité et si elle avait évoluée depuis l’intervention de l’association. Nous avons pu voir les effets bénéfiques que cette intervention a pu engendrer ! On s’est dit que c’était des problèmes en moins pour la société française du futur : plus de tolérance et plus d’acceptation de l’autre. Que demander de plus ? En revanche, il faut vraiment qu’on se dise que le changement n’arrivera pas par en haut [ndlr : comprendre par le ministère], mais par en bas, avec nous, les professeurs.”

Il nous a d’ailleurs fait remarquer que, récemment, des progrès avaient aussi été faits grâce aux professeurs de SVT qui ont enfin eu ce que beaucoup d’entre eux voulaient depuis longtemps : la représentation du clitoris dans les manuels !

Notons tout de même que le ministère de l’Education Nationale s’engagerégulièrement pour lutter contre l’homophobie grâce à des lignes d’écoute et de soutien, mais aussi avec des campagnes nationales destinées à informer et sensibiliser les élèves et la communauté éducative (notamment grâce à des posters à afficher dans les établissements).

Un témoignage qui donne bon espoir, si tout le monde s’y met vraiment.

codesdegay.com

Voir les commentaires

Pologne: un recueil de lettres d'amours homosexuelles en tête des ventes

Publié le par justin

Pologne: un recueil de lettres d'amours homosexuelles en tête des ventes

Un livre posthume sur les amours de l'illustre écrivain polonais Jarosław Iwaszkiewicz arrive au sommet des ventes de livres dans un pays où l'homosexualité est encore condamnée.

Le romancier Jarosław Iwaszkiewicz décédé en 1980 revient en tête des ventes dans les librairies polonaises avec un recueil posthume de ses lettres d'amour intitulé Tout ce que vous voulez. Cet écrivain homosexuel, polyvalent et fécond, a régné plus de soixante ans sur les lettres polonaises et composé une œuvre variée et riche qui fait partie aujourd'hui d

Depuis 1945 jusqu'à sa mort son activité intellectuelle est étroitement liée à la vie de son pays. Iwaszkiewicz est élu député ainsi que président de l'Union des écrivains. Il devient rédacteur en chef de l'importante revue Twórczość (Création) et participe aux mouvements d'intellectuels du monde entier. Considéré comme le maître de la nouvelle, l'écrivain a laissé une quantité extraordinaire de textes dont certains comme Les Demoiselles de Wilko ont été portés à l'écran par les plus grands cinéastes.

Qualifié d'homme «supergay de la littérature polonaise», l'écrivain n'avait jamais cherché à cacher son homosexualité et l'avait même revendiquée. Il écrivait notamment dans ses journaux les détails de ses amours uranistes et rocambolesques. Un acte loin d'être anodin dans un pays où les responsables politiques et certains représentants de l'Église condamnent l'homosexualité.

En 2017, les couples homosexuels n'ont toujours aucune reconnaissance légale. En 2013, un sondage de l'institut CBOS indiquait qu'à peine 12% des Polonais estimaient que l'homosexualité était une chose normale. Malgré tout, Robert Biedron est devenu le premier maire ouvertement gay de la ville de Slupsk, en 2014, une ville de la côte baltique.

Une évolution des mœurs peut-être aidée par les écrits de Jarosław Iwaszkiewicz, considéré par les uns comme un romantique déchiré par la passion et par ses détracteurs comme un cynique avide de notoriété.

.lefigaro.fr

 

Voir les commentaires

Quand un réalisateur marocain appelle au viol d’homosexuels

Publié le par justin

Quand un réalisateur marocain appelle au viol d’homosexuels

Il aurait dû se taire. Voulant réagir à l’agression d’une jeune femme dans un bus à Casablanca, le réalisateur Mahmoud Frites a ouvertement appelé au viol des homosexuels.

« Je ne comprends pas ceux qui violent une ânesse, une malade mentale, une vieille femme, un nourrisson, leurs enfants et ne s’approchent pas de personnes qui rêvent d’être violées et seraient même prêtes à payer pour cela », écrit le réalisateur dans un message publié sur Facebook. Le post est accompagné d’une photo censée représenter un homosexuel marocain et sous-entendant que ces personnes là aiment qu’on les viole et qu’on les violente.

Quelques minutes seulement après sa publication, le réalisateur a été la cible de vives critiques « de la part d’homosexuels et de personnes encourageant l’homosexualité » le poussant à supprimer le messages et s’excusant à demi-mot en prétextant que c’était une simple plaisanterie.

 

bladi.info

Voir les commentaires

Stéphane Bern : "Grâce à mon compagnon, je suis plus serein"

Publié le par justin

Stéphane Bern : "Grâce à mon compagnon, je suis plus serein"

L’animateur qui fait aimer l’Histoire aux Français nous a reçus dans sa propriété du Perche. Avec Lionel, son compagnon.

Paris Match. Vous donnez vraiment l’impression d’être un homme nouveau. A quoi attribuez-vous cette transformation ?
Stéphane Bern. Pendant vingt ans, je n’ai vécu que pour mon métier. A cause de mon éducation de bon petit soldat, j’ai longtemps été incapable de refuser la moindre proposition. J’ai appris à dire oui uniquement aux choses qui me font plaisir, à moi et non aux autres. Je pense avoir réussi à trouver mon équilibre, tout en ne me prenant toujours pas au sérieux.

 

Une évolution peut également être due à un changement dans la vie privée…
La vie est une sédimentation de différentes époques, il ne faut jamais insulter l’avenir ni le passé. Je suis resté très ami avec Cyril, qui a partagé ma vie pendant plus d’une décennie. Il faut juste admettre que les sentiments peuvent évoluer. Les deux grandes histoires d’amour de ma vie se sont transformées en amitiés durables. J’aime la vie de couple et je suis complètement monogame. Mais la dérive des sentiments peut survenir et, un jour, on se rend compte qu’on n’est plus sur la même longueur d’onde. Il faut alors garder la complicité, accepter que l’amour se transforme, sans rompre le lien. Aujourd’hui, je considère Cyril comme un membre de ma famille.

Depuis que Lionel est entré dans ma vie, je ne cours plus après l'inaccessible

Vous avez un nouveau compagnon.
J’ai rencontré Lionel pour la première fois il y a seize ans. A l’époque, nous n’étions libres ni l’un ni l’autre. Et puis, l’année dernière, nos horizons réciproques se sont libérés et nous nous sommes retrouvés. Lionel travaille dans les nouvelles technologies. C’est un passionné d’histoire et de cuisine. Depuis qu’il est entré dans ma vie, je ne cours plus après l’inaccessible. Je suis davantage dans la sérénité.

Qu’appréciez-vous le plus en lui ?
Il a de vraies valeurs. Un véritable savoir-être. Il n’est pas attiré par ce qui brille, il adore la campagne. Lui comme moi avons les deux pieds ancrés dans la vraie vie. Si je m’avisais de prendre la grosse tête, ce qui serait étonnant après toutes ces années, il me remettrait aussitôt les idées en place ! Lionel s’adapte à toutes les situations. Il est tellement tout-terrain que je l’appelle mon 4 x 4 ! [Rires.] A l’aise aussi bien avec le prince Albert que dans la rue. Lorsque quelqu’un souhaite un selfie avec moi, il propose de prendre lui-même la photo ! Rien ne lui pèse. Il est d’un tempérament très serein. J’ai toujours un peu de mal à évoquer des choses personnelles : parler de sa vie privée, c’est se priver de vie.

Stéphane Bern et Lionel : la Une de Match saluée par Twitter

En Une de Paris Match cette semaine, Stéphane Bern pose avec son compagnon Lionel. Une première saluée par des personnalités du petit écran mais aussi par la twittosphère.

Une première qui restera dans l’histoire de Paris Match. Cette semaine, Stéphane Bern, animateur star de France Télévisions, a décidé d’ouvrir son jardin secret et de poser avec son compagnon Lionel. Depuis la création de notre magazine en 1949, c’est la première fois qu’un couple d'hommes est en couverture. Stéphane Bern a ainsi choisi de faire avancer les mentalités, bouger les lignes et pourquoi pas même bousculer certaines idées préconçues. Dans nos colonnes, la vedette du petit écran explique aussi son quotidien avec Lionel. Une vie entre bonheur et sérénité. «Depuis que Lionel est entré dans ma vie, je ne cours plus après l’inaccessible. Je suis davantage dans la sérénité (…) Il a de vraies valeurs. Un véritable savoir-être. Il n’est pas attiré par ce qui brille, il adore la campagne. Lui comme moi avons les deux pieds ancrés dans la vraie vie».

"Bravo"

Alors si le sourire des deux hommes illuminent notre numéro 3562, il remporte aussi tous les suffrages auprès des personnalités du petit écran. C’est le cas de Marc-Olivier Fogiel qui n’a pas hésité à féliciter son ami et collègue sur RTL pour son audace. «Bravo Stéphane et Lionel… l’air de rien ça veut dire beaucoup…»

Il y a aussi l’animateur Christophe Beaugrand qui a décidé de saluer Match, Stéphane et plus largement l’amour. «Très belle couv de Paris Match pour Stéphane Bern et son compagnon ! Et vive l’amour».

Mais bien au-delà du cercle médiatique, cette couverture est applaudie par la twittosphère. Beaucoup saluent la prise de position de Paris Match et bien plus encore l’engagement de l’animateur.

Avant Stéphane Bern, deux couples lesbiens avaient déjà figuré en Une de Paris Match. D’abord, en 1999, Amélie Mauresmo avec sa petite-amie. Puis, Muriel Robin avec sa compagne Anne Le Nen en 2006. Chacune de ces couvertures a contribué à sa façon à lutter contre l’homophobie

parismatch.com

Voir les commentaires

<< < 10 11 > >>