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NOUS N'ACCEPTONS NI LES GAYS, NI LES ANIMAUX UN COUPLE D'HOMOSEXUELS REFUSÉ D'UN GÎTE EN ITALIE

Publié le par justin

NOUS N'ACCEPTONS NI LES GAYS, NI LES ANIMAUX UN COUPLE D'HOMOSEXUELS REFUSÉ D'UN GÎTE EN ITALIE
HOMOPHOBIE - Un couple d'hommes s'est vu contraint d'annuler sa réservation d'une chambre d'hôtes dans un gîte de la région de Santa Maria en Italie après un message du propriétaire des lieux leur signifiant qu'il n'acceptait "ni les gays, ni les animaux".
 
Les deux hommes sont encore sous le choc. Il y a quelques jours, un couple de Napolitains décide de réserver une chambre dans un gîte situé à Santa Maria en Italie. Sur le papier tout semble parfait : piscine sur place, plage à proximité... Pour en savoir plus sur les lieux, ils prennent contact avec le propriétaire via WhatsApp - une application de messagerie instantanée. Si l'homme se montre dans un premier temps cordial, il change vite de ton lorsqu'il apprend que les deux hommes sont en fait en couple.
 
Dans le message, publié par le site de la Reppublica, le propriétaire n'y va pas par quatre chemins : "Excusez-moi si ça peut vous paraître d'un autre âge, mais nous n'acceptons ni les gays, ni les animaux". Choqués, les deux hommes ont immédiatement annulé leur réservation sans chercher à discuter davantage avec lui.
 
L'argent que moi et mon compagnon allions lui donner n'est-il pas le même que celui qu'il recevrait d'un couple hétérosexuel ?Massimo
 
Mais ils ne veulent pas en rester là. Dès le lendemain, Massimo, l'un des deux hommes, contacte l'association italienne de lutte pour les droits des personnes LGBT "Arcigay" afin de médiatiser l'affaire. "J'ai repensé aux images des pancartes affichées à l'entrée des magasins il y a 70 ans et qui disaient 'interdit aux chiens et aux Juifs', a-t-il confié à l'association Arcigay. Depuis, on dirait que beaucoup n'ont pas retenu la leçon". Avant de s'interroger : "L'argent que moi et mon compagnon allions lui donner n'est-il pas le même que celui qu'il recevrait d'un couple hétérosexuel ?"
 
Persécutions homophobes en Tchétchénie : pour le président Kadyrov, les gays des "démons"
Le jeune homme assure ne pas se laisser atteindre par cette histoire. Il pense en revanche à "l'impact qu'un tel message pourrait avoir sur un jeune homme qui se bat pour être reconnu et accepté". Et de conclure : "Personne ne devrait se sentir rejeté".
 
.lci.f

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Narbonne: le centre de dépistage du Sida a baissé le rideau faute de moyens

Publié le par justin

Narbonne: le centre de dépistage du Sida a baissé le rideau faute de moyens

Douche froide en plein été pour le Cdag (Centre de dépistage anonyme et gratuit du VIH et Hépatites) de Narbonne, l’annonce a été faite par l’ARS (Agence régionale de Santé), mi-juin, de la fermeture définitive de la structure. Depuis le 1er juillet, plus aucun dépistage n’est réalisé, «seuls les derniers résultats sont disponibles», a indiqué le Docteur Nathalie Morla qui était le médecin référent.

La raison de cette fermeture viendrait d’une décision administrative de l’Agence régionale de la Santé (ARS) qui n’a pas accordé le label Cegidd au centre narbonnais. Si le label n’est pas octroyé, les financements de l’ARS ne suivent logiquement pas. Pour le Docteur Nathalie Morla, les motivations de l’ARS sont floues: «J’ai été prévenue mi-juin. On nous a dit que le dossier n’avait pas été fait à temps puis ensuite que des conventions n’avaient pas été signées. Bien sûr, l’ARS nous a certifiés que cela ne remettait pas en cause la qualité de notre travail».

 

Malgré ce, le Docteur Morla n’aura plus la charge du centre et le personnel doit être affecté à d’autres tâches. Et pourtant l’activité du Cdag était loin d’être au ralenti: entre 1800 à 2000 visites par an. «Nous avons des migrants qui viennent au dépistage. Nous allions mettre en place des visites auprès des prostitué(e)s», a ajouté le Docteur Morla.

Le centre travaillait également en direction des mineurs et majeurs, quelle que soit leur orientation sexuelle. Selon une source proche du dossier, les cordons de la bourse ont craqué: «L’activité d’un Cegidd est plus importante qu’un centre de dépistage. Il aurait fallu doubler le personnel».

  • Un partenariat avec Perpignan?

Alors quelle solution pour les Narbonnais? Se rendre à Perpignan, Carcassonne ou Béziers. Pas toujours évident, surtout lorsque la population du Cdag était constituée de lycéens soucieux de leur santé. Au centre hospitalier, une réunion aurait été menée pour trouver une parade. Le centre de Narbonne pourrait devenir une «annexe» du centre de Perpignan et profiter ainsi d’une partie de son financement. Pour le moment, il s’agit d’une piste de travail sans garantie de réouverture du centre.

 

Malgré nos sollicitations, il n’a pas été possible de joindre, hier, le centre hospitalier de Narbonne, ni l’Agence régionale de Santé.

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Ecosse : l’amour au grand jour de deux femmes politiques

Publié le par justin

Ecosse : l’amour au grand jour de deux femmes politiques

Kezia Dugdale , chef du Parti travailliste écossais, et Jenny Gilruth, membre du Parlement écossais, Parti national écossais , ont rendu publique leur relation

 Elles ont tenu à remercier le soutien reçu de la part de leur famille et de leurs amis ces derniers mois .«Nous tenons à remercier nos amis, nos familles et nos collègues pour leur gentillesse au cours des derniers mois, pour leur amour et leur soutien.»
 

Dans une déclaration conjointe, Kezia Dugdale et Jenny Gilruth ont demandé à ce que leur vie privée soit respectée et ont déclaré qu’elles ne considéraient pas leur nouvelle relation comme une « information ».
 

Le premier ministre écossais, Nicola Sturgeon, a félicité le couple sur son compte Twitter.
 

Kezia Dugdale (née le 28 août 1981) est depuis le 15 août 2015 la chef du Parti travailliste écossais.

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Haiti : une loi pour criminaliser le mariage homosexuel

Publié le par justin

Haiti : une loi pour criminaliser le mariage homosexuel

Le Parlement haïtien est en train de débattre d’une loi pour interdire et sanctionner l’égalité du mariage, bien que Haïti n’ai jamais reconnu les unions homosexuelles.
 

Ce projet de loi du sénateur proposé par le sénateur Carl Murat Cantave, critique ouvertement la communauté LGBT responsable selon lui de tout ce qui est « mauvais » dans le pays.


Ce projet de loi intervient quelques semaines après que le Sénat ait adopté une résolution visant à ne pas donner aux LGBT , le « certificat de bonne vie » , une condition nécessaire pour obtenir un emploi, oudes documents de voyage.
Pour des raisons diverses, les haïtiens peuvent à tout moment avoir besoin de prouver qu’ils sont de bonnes vies et mœurs.


Ce sont les tribunaux de paix qui délivrent un « certificat de bonnes vies et mœurs ». Le juge de paix étant juge de proximité, atteste alors que ce résident de sa juridiction est de « bonne vie et mœurs ». Il est utile notamment pour les étudiants et les demandeurs d’emplois, car certains employeurs et universités l’exigent.


Président de « Kouraj » organisation unique de défense des LGBT en Haïti, Charlot Jeudy, a dénoncé l’attaque subie par les homosexuels par l’Etat, car « il y a des sénateurs qui expriment ouvertement leur homophobie, qui est une attaque claire contre nous  » .


« Toute la communauté LGBT en Haïti est préoccupée par les attaques récentes. Le projet de loi visant à interdire le mariage homosexuel en Haïti est une perte de temps, puisque la loi ne reconnaît pas le mariage de même sexe, maintenant ce qu’ils veulent c’est le pénaliser » a t – il dit.


En ce qui concerne le refus du certificat de bonne vie  aux homosexuels, Jeudy a considéré que «c’est très grave que le Parlement d’un pays en crise comme Haïti ne fonctionne pas pour améliorer la vie de ses citoyens. Ils doivent faire leur travail et  respecter les droits de tous » .


Ces dernières années, les dirigeants politiques et religieux en Haïti ont organisé plusieurs manifestations contre la communauté LGBT, et l’organisation Kouraj a été menacé ouvertement d’interdiction.

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Allemagne : La loi sur le mariage homosexuel entrera en vigueur à l’automne

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Allemagne : La loi sur le mariage homosexuel entrera en vigueur à l’automne

BERLIN — Le président de l’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier, a signé une loi légalisant le mariage homosexuel, ouvrant la voie à son entrée en vigueur au cours de l’automne.

Les législateurs ont approuvé le projet de loi le 30 juin lors de la dernière session parlementaire avant l’élection prévue en septembre dans le pays.

Ce dénouement est devenu possible après que la chancelière Angela Merkel eut déclaré qu’elle permettrait aux parlementaires de voter selon leur conscience.

Le bureau de la présidence a déclaré vendredi que le président Steinmeier avait signé la pièce législative jeudi. La loi entrera en vigueur le 1er octobre au plus tôt.

L’Allemagne permettait aux couples de même sexe d’être liés par des partenariats civils depuis 2001 mais ils ne bénéficiaient pas de droits matrimoniaux complets, étant privés de la possibilité d’adopter conjointement des enfants.

journalmetro.co

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USA : une Université chrétienne renonce à un don de 3 millions de dollars pour garder une association LGBT

Publié le par justin

USA : une Université chrétienne renonce à un don de 3 millions de dollars pour garder une association LGBT

Une université religieuse basée en Alabama a refusé un don d’une organisation chrétienne parce qu’elle a refusé la fermeture du groupe d’étudiants LGBT damandé par les donneurs


Samford University, un collège chrétien situé dans la banlieue de Birmingham, a reçu un don de 3 millions de dollars par la Alabama Baptist Convention, un groupe d’églises de l’Alabama.


Le don a été offert à la condition que Samford dissout l’organisation étudiante récemment créée, Samford Together, qui offre un «forum pour les étudiants qui veulent discuter de sujets liés à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre».
L’organisation baptiste, qui s’oppose à l’acceptation des problèmes LGBT et au traitement de ces problèmes comme d’habitude, était disposée à payer une somme importante pour supprimer l’organisation .


Au lieu de cela, l’Université a volontairement refusé le don important après que le conseil d’administration ait approuvé la décision.


Samford Together (Samford Ensemble), en tant qu’organisation, a été contrôlée et votée par la faculté de Samford en avril et a été agréée pour commencer à opérer sur le campus. L’organisation n’a pas encore été formellement reconnue par le conseil d’administration de l’école.


Le refus du don a « attristé » la Convention baptiste de l’Alabama.


« Nous croyons fermement que l’Ancien Testament et le Nouveau Testament sont sans équivoque contre l’homosexualité. Lorsqu’on s’attaque aux relations sexuelles de même genre, la Bible sans exception affirme que jamais un tel comportement sera approuvé comme mode de vie « .


La décision de Samford d’ignorer l’ingérence dans leurs affaires, même pour une donation si importante, est admirable, notamment en raison de son statut d’université «profondément enracinée dans sa mission chrétienne».
Selon un sondage PEW mené en 2017, le nombre d’Américains favorables au mariage homosexuel est  de 62%.
Chez les millénaires, il s’éleve à à 74%.
 

Avec un soutien aussi élevé parmi la majorité de leurs étudiants, Samford serait fou de faire taire une organisation LGBT.

 

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Le sénat américain confirme la nomination à la cour d’appel fédérale d’un avocat bloggeur homophobe.

Publié le par justin

Le sénat américain confirme la nomination à la cour d’appel fédérale d’un avocat bloggeur homophobe.

Jeudi, le sénat a confirmé la nomination à vie de John Bush, avocat dans le Kentucky, bloggeur et soutient de Donald Trump, au poste de juge à la cour d’appel fédérale à 51 voix contre 47.

John Bush s’est fait connaître pour avoir, sur le blog de sa femme, comparé l’avortement à l’esclavage comme les « deux plus grandes tragédies des Etats Unis d’Amérique ». Il avait également écrit un article pour protester contre la décision du département d’Etat de changer sur les passeports les mentions « Mère » et « Père » par respectivement « Parent 1 » et « Parent 2 ». Enfin, il est également un des soutiens du gouverneur Mike Huckabee connu pour ses positions conservatrices et même obscurantistes telles que l’isolement des séropositifs du reste de la population, le libre port d’armes, baser l’éducation des enfants sur les dix commandements, l’automatisation des peines de prison, l’interdiction du mariage homosexuel et bien sûr de l’avortement.

Les démocrates en minorité au Sénat ont pris position de manière forte et claire contre cette nomination qu’ils estiment injuste et totalement politisée. John Bush a pu cependant compter sur des soutiens de poids côté républicain, ceux-ci estimant que le blog de Bush n’était pas plus grave et insultant que certains blogs démocrates.

Les juges des cours d’appel fédérales sont nommés par le Président et confirmés par un vote au Sénat, nous sommes très loin du système français dans lequel le principe de séparations des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) empêche théoriquement toutes confusions politiques.


Jeudi, le sénat a confirmé la nomination à vie de John Bush, avocat dans le Kentucky, bloggeur et soutient de Donald Trump, au poste de juge à la cour d’appel fédérale à 51 voix contre 47.

John Bush s’est fait connaître pour avoir, sur le blog de sa femme, comparé l’avortement à l’esclavage comme les « deux plus grandes tragédies des Etats Unis d’Amérique ». Il avait également écrit un article pour protester contre la décision du département d’Etat de changer sur les passeports les mentions « Mère » et « Père » par respectivement « Parent 1 » et « Parent 2 ». Enfin, il est également un des soutiens du gouverneur Mike Huckabee connu pour ses positions conservatrices et même obscurantistes telles que l’isolement des séropositifs du reste de la population, le libre port d’armes, baser l’éducation des enfants sur les dix commandements, l’automatisation des peines de prison, l’interdiction du mariage homosexuel et bien sûr de l’avortement.

Les démocrates en minorité au Sénat ont pris position de manière forte et claire contre cette nomination qu’ils estiment injuste et totalement politisée. John Bush a pu cependant compter sur des soutiens de poids côté républicain, ceux-ci estimant que le blog de Bush n’était pas plus grave et insultant que certains blogs démocrates.

Les juges des cours d’appel fédérales sont nommés par le Président et confirmés par un vote au Sénat, nous sommes très loin du système français dans lequel le principe de séparations des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) empêche théoriquement toutes confusions politiques.


 

Vincent

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Homophobie dans un hôpital : On soigne pas les gays !

Publié le par justin

Homophobie dans un hôpital : On soigne pas les gays !

Voici ce qu’un patient de l’hôpital de Bourges aurait retrouvé dans sa chambre.

Bourges, commune du Cher, connue pour sa cathédrale et son Printemps, risque d’être connue également pour son homophobie. En effet, fin juin, un patient entre pour des douleurs au ventre. Stéphane est suivi à l’hôpital de Bourges depuis plusieurs longs mois pour ces mêmes problèmes. Hélas, aucun traitement ne fonctionne.

Mais cette fois-ci, Stéphane aurait eu l’effroyable surprise de découvrir un mot en rentrant dans sa chambre.

On soigne pas les gays

Son mari et lui ont signalé ce mot à la direction de l’hôpital qui selon les propos de son mari aurait classé l’affaire sans suite.

Stéphane et Mario ainsi que leurs amis ont entrepris une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux dans le but de dénoncer l’acte homophobe. Vous pouvez signer leur pétition sur le site de change.org

A notre connaissance, le couple n’a pas souhaité porter plainte. Ils entreprennent néanmoins de contacter le Procureur de la République notamment pour l’acte homophobe mais également pour les différents problèmes qu’ils auraient rencontré durant l’hospitalisation de Stéphane à l’hôpital de Bourges.

La direction de l’établissement a été contactée aujourd’hui par courriel dans le but de savoir où en était réellement l’enquête et si une campagne de lutte contre les LBGTphobies avait eu lieu ou était en projet au sein de l’hôpital de Bourges.

.inverti.f

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En Tunisie les homosexuels se cachent pour coucher

Publié le par justin

En Tunisie les homosexuels se cachent pour coucher

« Local ? » C’est l’une des questions les plus posées entre Tunisiens sur l’application de rencontre pour homosexuels Grindr. Et aussi un grand obstacle, si la réponse est « non ». Il existe néanmoins des lieux dédiés à ces jeunes, ou qui ont été secrètement privatisés pour eux. Quand la société rejette et condamne les amoureux, et surtout les homos, tout autant – si ce n’est plus – que la loi, tous les moyens sont bons à mettre en œuvre pour se retrouver en toute sécurité. Si certains espaces sont aujourd’hui réputés pour être “gay friendly” ou des “safe spaces”, certains homosexuels qui recherchent plus d’intimité ou de discrétion ont recours à d’autres lieux.

UNE CHAMBRE À LOUER POUR LES HOMOS

« Un plan cul sur Grindr m’a emmené dans le *******, en banlieue sud ; il m’a dit qu’il connaissait un endroit où on pourrait être tranquille. » Mehdi, à peine majeur, enchaîne les aventures qu’il rencontre à travers Grindr. Collée à une minuscule supérette, une maison fait l’angle d’une rue animée. « En général, on galère toujours à trouver un “local” pour un coup. Beaucoup vivent encore chez leurs parents ou n’ont tout simplement pas envie de ramener un inconnu chez eux. C’est un mec de Gabès qui connaissait ce filon, et notamment le propriétaire de la maison, un vieil homo qui a décidé de louer cet espace aux jeunes qui cherchent mais ne trouvent pas où coucher. »

En plein centre de cette ville de la banlieue sud, des couples d’hommes discrets réservent une heure ou une soirée pour passer du bon temps. « C’est un S+1 extrêmement étroit et poussiéreux. Dans la chambre, il y a deux lits à ras-du-sol d’une place chacun, dont les matelas sont atroces. Je ne pense pas qu’ils aient toujours le temps de changer les draps entre les différents visiteurs et puis ça sent l’humidité. Les meubles sont en vieux bois, il y a de grands tapis épais qui recouvrent presque toute la surface du sol. Mais le pire, je pense, c’est la finesse des murs ; comme la maison donne sur une rue hyper bruyante, tu entends tout ce qui se passe à l’extérieur et au final, tu ne te sens jamais réellement à l’aise. »
Les homosexuels tunisiens ont souvent du mal à trouver un endroit pour eux, sécurisé de plus. Il est d’autant plus difficile pour les jeunes des régions plus reculées ou conservatrices comme Gabès de trouver quelqu’un dans leur voisinage, les plus proches se trouvant souvent à Tunis ou à Sousse. Le moyen le plus simple consiste souvent à réserver une chambre, une maison ou un appartement, un compromis rassurant pour ceux qui n’ont pas toujours – si ce n’est jamais – confiance en leurs partenaires, généralement rencontrés sur le net.
Les petites annonces de maisons d’hôtes et autres établissements sur le Grand Tunis, disponibles à la location à l’heure ou à la journée, sont nombreuses et publiées sur la plupart des sites de petites annonces. Pour les homos, les bons plans se font connaître à travers le bouche-à-oreille ; la maison citée dans cet article n’est pas la seule à offrir ce service, d’autres existent en banlieue sud et les prix varient souvent entre 30 et 200 DT la nuit.

LE BAIN MAURE POUR UN COUP RAPIDE

« Tu payes 3 DT à l’entrée, et si tu veux un massage, il faut rajouter 2 DT », raconte Anis, 36 ans, électricien. Au cœur de la médina, dans une étroite ruelle, des hommes – souvent issus de la classe populaire – se retrouvent pour tirer leur coup. Ce hammam est le seul à avoir été “privatisé” pour les hommes homosexuels, sans pour autant que cela soit officiel.
« On te refile une clé, celle d’un casier où tu mets tes fringues après t’être déshabillé, et on te demande de donner tes objets de valeur pour qu’ils soient rangés ailleurs, plus en sécurité. » La discrétion est un must, les hommes ne se pavanent pas nus et ne se draguent pas ouvertement. » Pour savoir si l’on se plait l’un l’autre, on se propose des massages ou de se frotter le dos, si la réponse est positive, c’est bon. » Il existe néanmoins une certaine pudeur quant à exprimer ouvertement son intérêt pour les hommes. Les visiteurs ou habitués du bain maure sont silencieux et s’accostent discrètement et indirectement.
« On te donne autant de serviettes que tu veux et en général, on en prend plein parce qu’on les utilise pour cacher les petites fenêtres des cabines, histoire de faire notre truc à l’abri des regards. » Tout se passe très discrètement. Et silencieusement. « Tu te mets d’accord avec un mec et puis vous allez dans une cabine. » Ces petites cabines de 5 m² avaient été installées afin de permettre aux hommes de nettoyer leurs parties intimes ; avec le temps, elles ont plus ou moins gardé leur utilité avec une légère différence, puisque certains en profitent pour passer un bon moment.

« C’est pas vraiment propre, c’est assez sale en fait, un peu moins le dimanche matin et là, ça se bouscule. Sinon les gens viennent généralement en semaine, après le boulot à l’ouverture du hammam, vers 19h. On y retrouve pas mal d’hommes mariés, aussi. »
Si Anis a trouvé le courage de s’y aventurer et s’y rend régulièrement, d’autres ont peur de ce qui pourrait leur arriver si jamais ils décident de franchir le pas. « Je n’y suis jamais allé, j’en ai beaucoup entendu parler mais ce que j’ai entendu n’était pas forcément rassurant », confie Mehdi, 21 ans, étudiant. « Il n’y a pas de sécurité », poursuit-il, « ça peut dégénérer si quelqu’un fait un pas de travers. Je pense qu’il y a des codes à respecter, et c’est une pression que je ne pourrai pas supporter. » L’homophobie étant très répandue en Tunisie, même au sein de la communauté LGBT, certains hommes refoulent leur sexualité et tombent souvent dans la violence envers des partenaires ou autre homosexuels qui s’affichent.

DERRIÈRE LES PORTES D’UN APPARTEMENT LUXUEUX

Dernier arrêt.

Certains homos sont invités à se retrouver chez un fashion designer tunisien, qui organise de temps à autre des plans à plusieurs. Le jeune homme est en total accord avec sa sexualité, et n’a pas froid aux yeux quand il est question d’approcher des garçons pour leur proposer de venir chez lui. Aymen, 22 ans, a déjà fait l’expérience d’une soirée chez lui. « Je me souviens qu’un mec m’avait proposé d’aller chez lui parce qu’il avait un superbe appartement et qu’on pouvait être tranquille. Je ne m’attendais pas forcément à ce que ça tourne au plan à plusieurs… » Aymen était alors en couple avec Hosni qu’il avait rencontré depuis peu, et qui avait déjà passé quelques soirées chez le designer. « On ne sait jamais réellement comment ça va se dérouler. Il y a de l’alcool, du poppers, de la bouffe, beaucoup de bouffe, et une chose en entraînant une autre, on se retrouve à flirter. »
Aymen et Hosni s’y sont rendus une seule fois ensemble. Une fois arrivés, le designer, alors déjà en compagnie d’un autre jeune homme, les a accueillis chaleureusement. « L’ambiance était assez particulière, même si **** est un très bon hôte, je ne me sentais pas vraiment à l’aise, encore moins excité. Après, l’alcool aidant, la soirée m’était déjà plus agréable. On a commencé à rigoler, **** était devenu très tactile et tout s’est enchaîné assez rapidement. »
Se sentant en sécurité, les garçons n’en gardent pas un mauvais souvenir. « C’est assez difficile de se retrouver sans avoir peur des voisins, des gens voire de la police. Quand on trouve un espace où l’on est bien accueilli et où on peut passer un bon moment, on lâche pas le truc », confirme Hosni.

La loi tunisienne inflige une peine de 3 ans de prison ferme à toute personne reconnue coupable de “sodomie” (article 230 du code pénal). Alors que plusieurs voix s’élèvent pour en réclamer la suppression, d’autres souhaitent endurcir cette loi, voire instaurer la peine capitale. Les camps improvisés pour réfugiés sexuels risquent de se multiplier.

 

fawdha.com

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Des milliers de personnes contre la politique d’adoption anti-gay à Tel Aviv

Publié le par justin

Des milliers de personnes contre la politique d’adoption anti-gay à Tel Aviv

Plusieurs arrestations ont été effectuées tandis que les participants tentaient brièvement de bloquer les rues de la ville blanche

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Tel Aviv jeudi soir pour protester contre l’opposition du gouvernement à l’adoption d’enfants par des couples de même sexe, accordant la préférence aux foyers hétérosexuels, un positionnement dont il a fait part au début de la semaine.

Environ 10 000 personnes ont rejoint ce mouvement de protestation au centre de Tel Aviv, en face du complexe gouvernemental situé à proximité des tours Azrieli, selon les estimations des organisateurs.

Au moins huit personnes ont été arrêtées pour perturbations, a annoncé la police, alors que les manifestants avaient brièvement bloqué une route.

« Nous voulons l’égalité, l’égalité des droits, l’égalité entière et rien d’autre », ont crié les manifestants.

Chen Arieli, présidente de l’Aguda, le groupe de travail national israélien de la communauté LGBT, a déclaré dans un discours que ce mouvement avait pour objectif « de le faire savoir au Premier ministre, aux ministres et aux membres de la Knesset. »

« Nous ne sommes pas là seulement de manière à ce que vous puissiez dire au monde entier combien nous sommes un pays avancé, et de sorte que 30 000 touristes aient quelque chose à faire au mois de juin », en référence à la Gay Pride annuelle de Tel Aviv qui attire des dizaines de milliers de touristes par an.

Un certain nombre d’autres intervenants ont dénoncé la politique discriminatoire qui oppose les couples homosexuels – politique qui a été révélée par la réponse officielle de l’état dimanche à une plainte qui avait été déposée devant la Haute cour de Justice par l’Association des pères homosexuels israéliens et le centre d’action religieuse du mouvement réformé – et le ministère des Affaires sociales et le Procureur général.

La star israélienne Harel Skaat, lui-même homosexuel, qui a appelé cette semaine les jeunes membres de la communauté LGBT à refuser de servir dans l’armée et à cesser de payer leurs impôts pour dénoncer le positionnement adopté par le gouvernement, était également présent lors de la manifestation de jeudi.

La réponse de l’état, formulée conjointement par le ministère des Affaires sociales et le ministère de la Justice, indiquait s’opposer à l’adoption des couples de même sexe dans la mesure où ce type de foyer plaçait un « fardeau supplémentaire » sur les épaules de l’enfant, une déclaration qui a suscité l’indignation de la communauté LGBT et d’un grand nombre de politiciens de haut-rang. (L’état a ajouté que, pour la première fois, il permettrait aux couples en union libre depuis au moins trois ans à adopter).

La décision prise par l’état de ne pas changer sa position sur la question de l’adoption par les couples de même sexe « prend en compte la réalité de la société israélienne et la difficulté qu’il pourrait en résulter concernant l’enfant adopté », a indiqué le gouvernement dans la réponse dimanche, citant les services sociaux délégués à l’enfance.

La Haute cour a donné au gouvernement deux mois pour reconsidérer sa décision après que le ministre des Affaires sociales Haim Katz, qui a déclaré lundi que la réponse de l’état était formulée de manière malheureuse, a expliqué vouloir solliciter plus de professionnels pour avis.

 

Amir Ohana, le premier législateur du Likud ouvertement gay et militant des droits des homosexuels, a annoncé mardi qu’il ne voterait plus en faveur de la coalition gouvernementale jusqu’à ce que la recommandation de non-adoption pour les couples de même sexe ait été changée.

Dans un post publié lundi sur Facebook, Skaat a critiqué la ministre de la Justice Ayelet Shaked (HaBayit HaYehudi) ainsi que « les autres politiciens lâches comme vous. Vous ne nous méritez pas. Si seulement les millions de personnes qui ont assisté à la dernière Gay Pride de Tel Aviv – pour que vous puissiez vous glorifier de votre soi-disante acceptation du monde éclairé – pouvaient devenir une force alternative et vous mettre dehors. Il y a une nouvelle génération ici qui ne supportera plus votre hypocrisie ».

Depuis 2008, année où les couples de même sexe et les couples en union libre ont obtenu le droit d’adopter en Israël, 550 couples ont soumis des demandes d’adoption. Tandis que seulement trois couples homosexuels ont vu leurs demandes aboutir, plus de 1 000 couples hétérosexuels ont pu adopter des enfants sur la même période.

Un grand nombre de couples de même sexe adoptent des enfants dans d’autres pays.

Zvi Fischler, président de l’Association des psychiatres israéliens, a indiqué lundi qu’il n’y avait aucune preuve venant soutenir l’affirmation gouvernementale d’un « fardeau supplémentaire » pour l’enfant. Il a indiqué que « le positionnement de l’état est motivé par des facteurs autres que l’unique bien-être de l’enfant ».

Même dans les sociétés les plus éclairées, a-t-il ajouté au micro de la radio militaire, « il peut y avoir des secteurs de la population qui sont moins acceptés et l’enfant est en mesure de gérer ces choses »

.timesofisrael.com

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Chemsex : chez les gays, un accélérateur de péril

Publié le par justin

Chemsex : chez les gays, un accélérateur de péril

Overdoses, contaminations, isolement… La pratique à risques qui associe sexe et drogues de synthèse prend de court la communauté. Les associations organisent la prévention, avec des moyens limités.

Anthony (1), la trentaine, a une bonne situation : il vit à Paris, bosse dans la finance et a une bande d’amis autour de lui. Pendant plusieurs années et jusqu’à peu, ce barbu a aussi consommé pas mal de substances pour prendre son pied avec son compagnon. Leur truc à tous les deux ? Le chemsex. Cette pratique à risques où le sexe est associé à la prise de drogues - GHB, méthamphétamines ou cathinones, etc. - s’est démocratisée depuis une dizaine d’années avec l’apparition des applications de rencontres gays géolocalisées comme Grindr ou Scruff, et de nouveaux produits de synthèse accessibles à bas coût sur Internet. Elle procure, selon ceux qui la pratiquent, un plaisir sexuel plus important et plus intense. «C’était aussi pour compenser plein de choses : un problème d’estime de soi et un problème de performance», analyse aujourd’hui Anthony, qui a tout arrêté même s’il contrôlait sa consommation. Avec son compagnon, ils prenaient leurs produits par intraveineuse - ce que les usagers appellent slam. Mais une majorité de chemsexeurs les sniffe ou les ingère sous forme de «parachute» : un balluchon confectionné avec du papier à cigarette.

Mausolée

Le jeune homme a accepté de témoigner devant une bière dans un café du IXe arrondissement de Paris pour «faire prendre conscience du problème». Car en deux ans, Anthony a perdu deux de ses proches, eux aussi chemsexeurs. Son mec d’abord, en octobre 2015, après un accident «sous produit» chez eux. Il n’a pas survécu. Puis son meilleur ami, un an plus tard, à cause d’une overdose pendant un plan chems. Cette nouvelle mort prématurée a suscité beaucoup d’émotion sur Facebook, ainsi que de nombreuses discussions dans la communauté gay parisienne. «C’était typiquement quelqu’un qui disait gérer, se souvient Anthony, regrettant un tabou du milieu homo. Chacun a le droit de faire ce qu’il veut et ça ne sert à rien d’être moralisateur, mais est-ce que chacun a conscience de ses propres limites ?» Depuis deux ou trois ans, les décès de chemsexeurs, en particulier des slameurs, se sont banalisés ; ces derniers mois, des photos de leurs visages s’accumulent sur les pages Facebook de leurs proches, formant un mausolée numérique qui bouleverse la communauté gay. Certaines de ces morts sont attribuées à une surdose mortelle, un accident ou un arrêt cardiaque après un mauvais mélange. D’autres à des tentatives de suicide à cause d’un mal-être plus général «même s’il est toujours difficile de faire le lien entre un décès, un contexte et une pratique», précise Anne Batisse, pharmacienne du Centre d’évaluation et d’information sur les pharmacodépendances (CEIP) de Paris, rattaché à l’hôpital Fernand-Widal. Dans un rapport destiné à l’Agence nationale de sécurité du médicament, les CEIP de Paris et de Montpellier ont d’ailleurs rapporté cinq décès de slameurs sur 51 cas observés entre 2008 et 2013. Ce chiffre semble toutefois sous-estimé puisqu’à Paris, sur les 24 morts par overdose «toutes drogues confondues» recensées par la brigade des stups en 2016, au moins un quart l’ont été en contexte sexuel.

«En deux ans, j’ai quelques amis qui sont morts, cinq ou six anciens plans cul», confie à ce sujet Luc (1), 42 ans. Ce militant engagé depuis plusieurs années dans la lutte contre le sida invite toutefois à «ne pas céder à une panique morale». «C’est inquiétant car il y a des personnes en souffrance, complète cet ancien chemsexeur qui a arrêté il y a deux ans. Mais il faut aussi donner des clés à ceux qui veulent se défoncer pour le mieux et dire aux autres qu’on peut aussi s’amuser sans drogue.» Mêmes impressions du côté des professionnels de santé sexuelle. «Il y a toujours eu une culture de la consommation en contexte sexuel chez les gays, mais les produits actuels sont très addictogènes et auparavant il n’y avait pas de culture de l’injection, note le docteur Michel Ohayon, directeur du 190, un centre de santé sexuelle du IIIe arrondissement de Paris. L’écrasante majorité de la population des chemsexeurs ne slame pas. Mais elle peut se mettre en très grand danger en associant du GHB avec des stimulants. Certains en consomment tous les jours. Alors quand il y a des morts, évidemment cela m’inquiète, tout autant que cette progression phénoménale du chemsex à laquelle je ne trouve pas d’explications.» En six ans, son Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) a pris en charge plus de 300 hommes gays ou bisexuels en addictologie, dont 6 à 7 % de slameurs.

Pragmatisme

Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, car ces données ne permettent pas d’évaluer l’ampleur réelle des pratiques de chemsex, ni leurs conséquences sociales, infectieuses et psychologiques. «Il y a un vrai désarroi dans nos communautés face au chemsex, observe pour sa part Fred Bladou, chargé de la prise en charge addicto-communautaire pour l’association de lutte contre le sida Aides. Pourtant, le problème ne vient pas de l’usage des produits eux-mêmes, le problème c’est quand cet usage n’est pas maîtrisé, quand le produit prime sur la vie sexuelle, le travail ou les amis.»

La situation, préoccupante, fait d’ailleurs réagir l’organisation de lutte contre le sida : dans un texte publié dans nos colonnes qui appelle à des réponses pragmatiques sans alarmisme face à ce qu’elle définit comme «une crise sanitaire», Aides exhorte les gays, mais aussi les pouvoirs publics, à se réveiller, agir et s’organiser, tout en annonçant le lancement «à titre expérimental» d’une plateforme d’urgence doublée d’une ligne d’appel 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Gérée par trois militants formés au dépistage et à la prévention, cette initiative doit permettre, selon Fred Bladou, «d’apporter tout de suite des conseils de réduction des risques à des mecs dans l’urgence».

Depuis un an, en plus des 143 Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (Caarud) qui orientent et distribuent du matériel stérile (kits d’injection, pailles, préservatifs), des lieux d’écoute et de prise en charge ont également vu le jour pour informer sur le chemsex, mais aussi sur le VIH et le travail du sexe. «Les constats, on les a faits : le chemsex c’est en partie la conséquence d’un mal-être dans la communauté gay, souligne Stephan Vernhes, 44 ans, responsable du centre de santé sexuelle le Spot Beaumarchais, dans le IIIe arrondissement. Il faut développer des solutions comme l’auto-support, en recréant du lien et du bien être pour les homos.»

Chaque mardi soir dans ce local situé à quelques pas du Marais, une vingtaine de chemsexeurs se retrouvent autour de sodas, de gâteaux et de fraises Tagada. Certains ont la vingtaine, d’autres ont dépassé la cinquantaine. Beaucoup sont cadres, d’autres employés, chômeurs ou encore étudiants. Ici, ils savent qu’ils peuvent compter sur l’oreille bienveillante de leurs pairs et de professionnels de santé pour leur prodiguer des conseils.«La prévention est le premier outil à développer car les publics ne sont pas ou mal informés, soulève le docteur Nicolas Delimbeuf, psychiatre-addictologue du centre d’addictologie (CSAPA) de l’hôpital Marmottan, rencontré au Spot Beaumarchais. Il serait également nécessaire de faire de l’éducation aux produits et de déstigmatiser cette pratique afin d’améliorer la prise en charge.»

Dépistages rapides

La docteure Muriel Grégoire, du centre d’addictologie Villa Floréal d’Aix-en-Provence, est d’accord. «Il y a pas mal de boulot à faire car le personnel de santé n’est pas formé à la réduction des risques et puis il faudrait une réponse de la société sur le mal-être ressenti par les gens de manière générale», concède celle qui a été la première à suivre des slameurs à Marmottan, jusqu’à perdre un patient. La psychiatre-addictologue a aussi conscience des limites de la prise en charge actuelle des chemsexeurs, en particulier «en province»  «il n’y a aucun lieu identifié pour s’informer» et les professionnels de santé concernés sont trop peu nombreux.

«C’est vrai que les besoins, notamment financiers, sont importants»,reconnaît lui aussi Cyril Martin, responsable régional pour Aides en Occitanie. Dans le Sud, près de Nîmes, la branche locale de son association mène à ce jour l’action la plus innovante pour limiter la casse, à savoir des interventions depuis novembre dans une grosse (chem)sex party régulière où des militants formés à la réduction des risques réalisent des entretiens et tests de dépistage rapide, voire distribuent tout le matériel nécessaire aux dizaines de participants. Cette initiative a permis de dépister des infections au VIH et au virus de l’hépatite C (VHC), et d’orienter les chemsexeurs vers des professionnels de santé. Mais elle ne pourra pas être généralisée sans le soutien des autorités sanitaires. A ce sujet, la Direction générale de la santé (DGS) s’inquiète dans un mail adressé à Libération de ce que «le chemsex participe au maintien de la dynamique de l’épidémie de VIH et à l’augmentation des infections au VHC, notamment dans la population homosexuelle». Elle rappelle par ailleurs qu’elle a, entre autres, lancé en mars une stratégie nationale de santé sexuelle qui prévoit «la réduction des risques à destination des usagers, l’amélioration des connaissances sur ce sujet et la formation des professionnels de santé». Suffisant ?

(1) Les prénoms ont été modifiés.

liberation.fr

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ÉTATS-UNIS – MILIEU DE TRAVAIL Le tiers des jeunes LGBT pensent que leur orientation sexuelle les désavantage dans leur carrière

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ÉTATS-UNIS – MILIEU DE TRAVAIL Le tiers des jeunes LGBT pensent que leur orientation sexuelle les désavantage dans leur carrière

Rendue publique le 12 mai dernier, l'enquête d'opinion réalisée par le Boston Consulting Group auprès de 1636 jeunes diplômés LGBT révèle également que 45% d‘entre eux pensent que les entreprises françaises sont en retard sur leurs voisines européennes. 

Alors que le nouveau président élu a fait de la lutte contre la discrimination au travail l'un des objectifs de son quinquennat, une enquête d'opinion réalisée par le Boston Consulting Group auprès de jeunes LGBT (Lesbiennes, Gays, BI et Trans) devrait replacer ce sujet sensible au cœur du débat public.  

Centré sur les perceptions qu'ont les jeunes diplômés LGBT du monde professionnel, ce baromètre révèle qu'un jeune LGBT sur trois continue de considérer le coming out en entreprise comme un désavantage potentiel pour sa carrière. La moitié des 1636 personnes interrogées avoue également ne pas être sereine à l'idée de répondre à une question de leur manager sur leur couple. Enfin, 45% des sondés pensent que les entreprises françaises sont en retard sur leurs voisines européennes. Certains secteurs souffrent des clichés qui leur sont associés. C'est le cas notamment de la finance et de l'industrie, secteurs où les jeunes LGBT sont moins enclin à révéler leur orientation sexuelle. À l'inverse, le secteur public et les médias ou la culture sont très largement perçus comme " gay-friendly ".

Une transformation attendue des politiques de ressources humaine

Le baromètre identifie également les actions que les jeunes attendent en priorité de la part des entreprises. Selon cette enquête, l'intégration aux valeurs de l'entreprise, la garantie de ne pas avoir à travailler dans un pays hostile aux LGBT, l'égalité dans les avantages entre LGBT et les hétérosexuels, et la signature d'une charte, sont les quatre facteurs les plus importants pour les répondants. « Il est intéressant de constater que les attentes des étudiants se concentrent sur des actions qui relèvent de la politique de ressources humaines des entreprises », note Jean Mouton, directeur associé senior au BCG, dans un communiqué. «Ainsi, les entreprises peuvent dès aujourd'hui prendre des mesures efficaces pour améliorer leur politique en matière de diversité et d'inclusion, et bon nombre d'entre elles le font déjà. On remarque par exemple que le club des signataires de la Charte d'engagement LGBT de l'Autre Cercle, grandit d'année en année ».

Lancée en 2013 à l'initiative, notamment, de Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre des Droits des femmes, la charte d'engagement LGBT a jusqu'à présent été signée par une quarantaine d'entreprises. À travers cette charte, les entreprises s'engagent à mener quatre missions essentielles : créer un environnement inclusif (qui les intègre) pour les collaboratrices et les collaborateurs LGBT ; veiller à une égalité de droit et de traitement entre tou-te-s les collaboratrices et collaborateurs quelles que soient leur orientation sexuelle et identité sexuelle ou de genre ; soutenir les collaboratrices et collaborateurs victimes de propos ou d'actes discriminatoires et mesurer les avancées et partager les bonnes pratiques pour faire évoluer l'environnement professionnel général.

afp

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Berlin est-elle en train de devenir la capitale européenne du genre neutre ?

Publié le par justin

Berlin est-elle en train de devenir la capitale européenne du genre neutre ?

Un récent rapport indique qu’il serait simple et peu onéreux d’installer des toilettes neutre dans tous les batiments publics au sein de la capitale allemande.

Le ministre de la justice Dirk Behrendt affirme que ce changement pourrait réduire les situations de discriminations des personnes trangenres et intersexes. Le coût d’un tel changement n’excéderait pas 500 euros par unité, sachant que dans beaucoup de cas, il consisterait en un simple changement de signalétique.

Alors que Berlin était déjà en avance qu’en a l’intégration et le respect des LGBTQ, la capitale allemande continue de montrer le chemin à suivre.

Un « faux débat » ?

Selon Heine Schulze, membre du conseil d’administration du Schwules Museum qui expose sur la vie des LGBT à Berlin depuis 1985, les toilettes neutres ne sont qu’une représentation parmi d’autres du combat pour la reconnaissance des droits des LGBT.

Malgré les récentes avancées législatives avec entre autre l’ouverture du mariage aux couples de même sexe qui traduit une volonté globale d’avancer vers l’égalité des droits, culturellement, beaucoup reste à faire selon Jörg Steiner, directeur de la fédération allemande des gays et lesbiennes. En effet les violences et les discriminations faites aux personnes LGBT demeurent quotidiennes en Allemagne.

 

Vincent

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L'homosexuel chinois gagne un procès après avoir poursuivi l'hôpital pour un traitement de conversion forcée

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L'homosexuel chinois gagne un procès après avoir poursuivi l'hôpital pour un traitement de conversion forcée

L'affaire est décrite comme marquant par les défenseurs chinois des LGBTI

Un homme qui a été obligé d'avoir une thérapie de conversion gay a gagné un procès contre l'hôpital psychiatrique où il a subi la thérapie.

L'hôpital psychiatrique doit payer une indemnité et s'excuser auprès de l'homme, surnommé Yu, qui a été forcé dans l'établissement par sa famille. L'hôpital doit lui payer 5000 Yuan (736 $).

L'homme de 37 ans a été contraint à l'hôpital après avoir dit à sa famille qu'il était gay et divorcerait de sa femme selon un rapport de l'AFP .

Yu a déclaré à l'AFP l'année dernière que, pendant son séjour à l'hôpital psychiatrique, il était attaché à un hôpital pendant environ 20 jours. Il a été obligé de prendre une gamme de pilules destinées à «corriger» son homosexualité.

L'hôpital lui a diagnostiqué un «trouble de préférence sexuelle» et ne le laissait pas quitter l'établissement.

Le tribunal de la ville de Zhumadian a statué que Yu n'était pas suicidaire et que son traitement constituait une violation de sa liberté personnelle.

 

"Ce verdict est d'une grande importance pour les homosexuels, car aucune loi ne protège contre ces traitements forcés", a déclaré à l'AFP Peng Yanhui, directeur de l'ONG LGBT Rights Advocacy China.

La thérapie par conversion n'est pas correcte

La victoire de Yu est la seconde du genre en Chine. En 2014, Yang Teng a poursuivi avec succès le centre de consultation Xinyupiaoxiang à Chongqing après qu'on lui a dit que la thérapie par choc électrique et l'hypnose guériraient son homosexualité.

«C'est très important pour les homosexuels chinois», a déclaré Yang en 2014.

«C'est la première fois que les fonctionnaires du gouvernement, sur la base de la loi, adoptent une déclaration juste sur l'égalité des homosexuels. Nous pouvons prendre ce résultat et dire aux gens, y compris à tous les parents en Chine, et à tous les médecins qui s'engagent dans un «traitement de conversion gay», que la «conversion gay» est illégale.

L'homosexualité a été décriminalisée en Chine en 1997 et elle a éliminé l'homosexualité et la bisexualité de sa liste officielle de maladies psychiatriques en 2001.

Bien qu'il y ait eu une répression de la thérapie de conversion homosexuelle en Chine, les avocats déclarent qu'il est encore pratiqué dans tout le pays.

C.L.

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Le gouvernement catalan échoue à faire condamner un prêtre qui avait critiqué l’homosexualité

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Le gouvernement catalan échoue à faire condamner un prêtre qui avait critiqué l’homosexualité

Le gouvernement catalan avait déposé une plainte contre un prêtre, le père Ballester, qui avait critiqué la « gay pride » et rappelé  « que l’homosexualité est un péché grave ».

Lors d’une homélie prononcée dans sa paroisse de l’Immaculée Conception de L’Hospitalet de Llobregat, le Père Ballester avait dit :

« nous avons oublié que l’homosexualité est un péché grave, parce qu’il est contraire à la nature de l’homme, qui est appelé à se joindre à la femme pour que les deux deviennent une seule chair »

Le Père Ballester avait critiqué les défilés LGBT à Madrid et Barcelone et regretté que ces événements homosexuels montrent « cette honte publiquement ». Le prêtre avait ajouté « j’ai déjà trop de péchés pour ajouter celui de ne pas dire la vérité ».

Il n’en fallait pas plus pour que les autorités de la gauche catalane s’offusquent et crient au délit d’homophobie.

Mais la plainte du gouvernement catalan a échoué car il a été constaté que le prêtre n’avait commis aucune infraction et que ses déclarations relevaient de la liberté d’expression et d’opinion.

Le Père Ballester a exprimé sa satisfaction en apprenant que cette tentative d’intimidation resterait sans suite. Le prêtre espagnol a exprimé son espoir que « beaucoup d’ autres pasteurs » choisissent « d’annoncer la vérité sans crainte ».

http://lesobservateurs.ch

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Une jeune transgenre piège le gouverneur conservateur du Texas avec un selfie

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Une jeune transgenre piège le gouverneur conservateur du Texas avec un selfie

C’est une photo rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux: le selfie d’une jeune femme transgenre en compagnie de Greg Abbott, gouverneur du Texas connu pour ses positions hostiles aux transgenres depuis 2015.

Quoi de mieux qu’une photo pour faire passer un message? C’est l’idée originale qu’a eu Ashley Smith, une jeune militante transgenre. Radicalement opposée aux positions anti-transgenre du gouverneur du Texas Greg Abbott, elle a partagé sa photo sur Facebook le 15 juillet dernier, avec cette légende: 

 

 

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VIH, hépatites virales : après 32 ans de discrimination, la levée l'interdiction des soins funéraires est signée !

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VIH, hépatites virales : après 32 ans de discrimination, la levée l'interdiction des soins funéraires est signée !

C’est enfin officiel : l’arrêté permettant la levée de l’interdiction des soins funéraires pour les personnes séropositives au VIH ou à une hépatite virale a été signé le 12 juillet par la ministre Agnès Buzyn, et publié cette nuit au Journal officiel (1). Cette levée sera effective au 1er janvier 2018, 32 ans après son instauration, et six ans après les premières promesses de l’État. Si nos associations saluent bien sûr cette avancée historique, sa lenteur nous laisse un goût amer.

 
Cela fait des années, que nous, associations luttant contre le VIH/sida ou les hépatites virales, nous battons pour lever l’interdiction de pratiquer des soins funéraires de conservation des personnes séropositives au VIH ou à une hépatite virale, confortés par les avis du Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS), du Défenseur des droits, de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et du Haut conseil à la santé publique (HCSP).
 
Bien qu’aucun cas de transmission du VIH dans le cadre de soins funéraires n’ait été rapporté, cette interdiction prévaut depuis 1986. 32 ans de sentiment de fausse sécurité pour les thanatopracteurs, alors que l’application de précautions universelles pour tous les corps aurait dû être la norme (2). 32 ans d’une discrimination qui complique voire entrave l’accès au corps après le décès pour les proches des défunts, quitte à ce qu'ils voient un cadavre présentant des traces de décomposition, contribuant à empêcher leur processus de deuil.
 
Cette promesse de levée de l’interdiction nous avait été faite par le ministre Xavier Bertrand en 2011, sans aboutir. En 2012, nous obtenions la promesse formelle du candidat puis Président François Hollande. En 2015, cette levée d’interdiction aurait dû être rendue possible par la loi de modernisation du système de santé portée par Marisol Touraine. Il en a été autrement : les représentations les plus datées sur le VIH et ses modes de contamination l’ont emporté à l’Assemblée nationale. Depuis 2016, le gouvernement s’est engagé pour une levée de l’interdiction par voie réglementaire. Un processus long, en concertation avec les associations et les représentants-es de la profession, qui s’achèvera donc le 1er janvier 2018.
 
Nos associations feront désormais preuve d’une grande vigilance pour que cette nouvelle réglementation soit appliquée sur l’ensemble du territoire. Aucun « droit de retrait » ne saurait servir de prétexte à la perpétuation d’une discrimination sérophobe et à la diffusion d’informations mensongères et stigmatisantes sur le VIH et les hépatites virales.
 
Enfin, nos associations entendent poursuivre leur combat contre l’ensemble des discriminations et stigmatisations envers les personnes séropositives au VIH ou une hépatite virale. Ce combat passe par une lente et minutieuse liquidation de l’héritage juridique sérophobe des années 1980 et 1990.
 
 
(2) On estime à 30 000 le nombre de personnes vivent avec le VIH sans le savoir en France. Ce chiffre grimpe à 75 000 personnes pour l’hépatite C et 150 000 pour l’hépatite B (Source : Santé publique France). Le risque potentiel rencontré par les professionnels repose donc principalement sur la méconnaissance du statut sérologique des personnes.
 
Signataires : Actions Traitements, Act UP-Paris, Act Up Sud-ouest, AIDES, CHV (Collectif Hépatites Virales), ELCS (Elus Locaux Contre le SIDA), Fédération LGBT, Sidaction, SIS Animation, SOS Hépatites, SOS homophobie, TRT-5

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«En Tunisie, une chasse aux sorcières s'est déclarée contre les homosexuels»

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«En Tunisie, une chasse aux sorcières s'est déclarée contre les homosexuels»

 Traqués, soumis de force à un «test anal», emprisonnés... Les membres de la communauté LGBT vivent un calvaire en Tunisie. Témoignages.

El-Menzeh, le quartier chic des ambassades à Tunis. Mounir Baatour ouvre sa porte. Les traits tirés, la mine soucieuse, cet avocat de 46 ans semble crouler sous le travail. Il préside l’association Shams (soleil, en arabe) qui milite pour le droit des homosexuels et personnes LGBT en Tunisie. Au pays du Printemps arabe et de la nouvelle démocratie, le gouvernement continue à traquer sans relâche la communauté gay. En vertu de l’article 230 du Code pénal, «le crime de sodomie» est encore passible d’une peine de trois ans d’emprisonnement. Selon l’association, 47 personnes ont été arrêtées depuis le début de 2017. Une vingtaine est toujours derrière les barreaux.

«Les choses ont empiré depuis la chute de Ben Ali puis l’accès au pouvoir du parti islamo-conservateur Ennahdha, explique Mounir Baatour. L’Etat et la police persécutent les homosexuels. C’est une véritable chasse aux sorcières qui a été déclarée.»

Mounir Baatour a 18 ans quand il part à Grenoble pour poursuivre ses études de droit. C’est en France qu’il découvre sa sexualité et qu’il rencontre Laurent, avec qui il partage quinze ans de sa vie. Dans son entourage, son homosexualité reste taboue. «C’est un non-dit, on n’en parle jamais, confie l’avocat. Mais je m’estime chanceux, car j’entretiens des relations cordiales avec ma famille. La plupart des homosexuels sont reniés et expulsés de leurs maisons.» Après quelques années en France et son diplôme d’avocat en poche, Mounir rentre au pays et commence à exercer. Il fait de nombreux allers-retours entre Tunis et Paris. «Là-bas, il y avait un milieu et un tissu associatif où je pouvais m’épanouir. En Tunisie, c’est le néant.»

C’est en partie ce qui le pousse à rejoindre Shams. L’association a créé un service d’assistance sociale qui permet aux homosexuels de trouver un hébergement et un travail. Une aide juridique et psychologique gratuite a aussi été mise en place. Actuellement, Mounir Baatour défend bénévolement une dizaine de jeunes gens, risquant des peines de prison allant de quatre mois à trois ans.

Les locaux de Shams sont tenus secrets, par peur de représailles. Pourtant, le courage ne manque pas quand il s’agit de descendre dans la rue pour militer. Le 2 mai, une quinzaine de manifestants se sont réunis devant le siège du Conseil national de l’ordre des médecins. Raison de leur contestation? Le test anal, une pratique encore très répandue en Tunisie.

L’enfer du test anal

Pour «prouver» l’homosexualité d’une personne, un test anal est pratiqué par des médecins légistes réquisitionnés par l’Etat. Sans réelle validité médicale, ce contrôle consiste à rechercher «des fissures» et des signes de «dilatation», censés prouver une activité sexuelle régulière. L’examen fait office de preuve officielle pour la justice tunisienne. «C’est du grand n’importe quoi, déclare Karel Skala, chirurgien proctologue à Genève. Cette pratique n’est en aucun cas une preuve scientifique. Les fissures annales sont communes dans toutes les couches de la population. Quant à la dilatation, elle n’est présente que de manière minoritaire chez les homosexuels.» Pour le dire plus brutalement, l’ONG Human Rights Watch qualifie ce test de «torture».

Achref, un jeune homme de 24 ans, en a fait les frais l’été dernier. Alors qu’il se promenait dans les rues de Tunis, un groupe de policiers l’a arrêté. «Ils m’ont dit que j’étais trop efféminé pour être hétéro. Ils m’ont emmené au poste et enfermé dans une cellule. Le lendemain matin, ils m’ont forcé à faire un test anal qui s’est révélé négatif. Je me suis senti violé…» Défendu par Mounir Baatour, le jeune homme risque tout de même une peine de huit mois de prison. La faute de son air «trop efféminé».

«Kidnappé et tabassé»

Les kidnappings de personnes LGBT sont monnaie courante en Tunisie. Le corps de Batri, un jeune transsexuel originaire de Monastir, porte encore les traces des sévices infligés par ses agresseurs. «J’ai perdu l’usage de ma main, après avoir reçu un coup de couteau en pleine rue, sans que personne ne bouge. J’attends encore une greffe de peau.» Quelques mois plus tard, le cauchemar continue. Batri se fait kidnapper près de chez lui. «Des hommes sont sortis d’une voiture, m’ont capturé et enfermé dans une maison. Ils m’ont tabassé. L’un d’eux a essayé de me violer.» Le jeune transsexuel a réussi à s’enfuir. Un témoignage vidéo, où il raconte son histoire, est visible sur la page Facebook de l’association.

Le 3 avril, le Conseil de l’ordre des médecins a diffusé un communiqué appelant les médecins légistes «à informer les personnes qu’ils ont à examiner de leur droit de refuser l’examen anal». Une prise de position timide jugée insuffisante par Mounir Baatour. «Nous militerons tant que le gouvernement n’aura pas dépénalisé l’homosexualité et banni définitivement le test anal.» L’association a récemment reçu la grande médaille de la ville de Paris des mains de la maire Anne Hidalgo, pour son engagement en faveur des droits des LGBT.

 

24heures.ch

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La Maison Blanche a finalement parlé de la persécution de Tchechenie contre les homosexuels

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La Maison Blanche a finalement parlé de la persécution de Tchechenie contre les homosexuels
Le président de la Tchétchénie sur les homosexuels: «Ce sont des démons. Ils sont en vente. Ce ne sont pas des gens.
 
L'administration du président Donald Trump a finalement réagi à la persécution de Chechyna contre les homosexuels.
 
Ramzan Kadyrov, le président tchétchène, a parlé avec HBO pour dénier les rapports d'une «purge gay» dans la région.
 
Il a dit s'il y avait des gens homosexuels dans la région autonome russe, à qui il appelait «démons», «à vendre» et «pas de gens», ils devraient déménager au Canada.
La porte-parole du Département d'Etat américain, Heather Nauert, a déclaré que son département a trouvé que ces commentaires étaient «très préoccupants et aussi perturbateurs».
 
Elle a également affirmé que l'administration soulève le problème avec les autorités russes «au plus haut niveau».
 
Cependant, Trump et le secrétaire d'État Rex Tillerson ont tous deux refusé de parler des atteintes aux droits humains de Chechyna avec le président Vladimir Poutine au cours des dernières semaines.
 
Kadyrov a répondu aux questions du David Scott de HBO, qui a élevé la torture et le meurtre d'hommes homosexuels dans la république russe.
Scott a demandé: «Je voulais vous interroger sur le récurrent présumé, l'enlèvement et la torture des homosexuels dans la République».
 
A quoi Kadyrov a répondu: "Pourquoi est-il [Scott] venu ici? Quel est le but de ces questions?
'Ça n'a pas de sens. Nous n'avons pas ce type de personnes ici.
«Nous n'avons pas de gays.
«S'il en existe, prenez-les au Canada.
Dieu soit loué. Prenez-les loin de nous, donc nous ne les avons pas à la maison. Pour purifier notre sang, s'il y en a ici, prenez-les, dit-il.
 
Après avoir insisté sur la question, il a poursuivi: «Ce sont des démons. Ils sont en vente.
«Ce ne sont pas des gens.
"Dieu les damne pour ce qu'ils nous accusent. Ils devront répondre au Tout-Puissant pour cela ", a déclaré Kadyrov.
 
C.L.

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Le chef tchétchène Ramzan Kadyrov approuve des familles tuant leurs enfants homosexuels

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Le chef tchétchène Ramzan Kadyrov approuve des familles tuant leurs enfants homosexuels

"Même si c'est punissable en vertu de la loi, nous le tolérons toujours"

Le chef de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a déclaré qu'il tolère le meurtre d'hommes homosexuels par leurs propres familles.

Dans une récente interview avec David Scott de HBO Real Sport, Kadyrov a déclaré: «Si nous avons des gens [homosexuels] ici, je vous dis officiellement que leurs proches ne les laisseront pas en raison de notre foi, de notre mentalité, de nos coutumes, de nos traditions.

«Même si c'est punissable en vertu de la loi, nous la tolérons encore», at-il ajouté.

La Maison-Blanche s'est finalement prononcée contre le traitement des homosexuels par la Tchétchénie.

La porte-parole du département d'État américain, Heather Nauert, a déclaré que son département a trouvé ces commentaires «très préoccupants et aussi perturbateurs».

Elle a également affirmé que l'administration soulevait le problème avec les autorités russes au plus haut niveau.

Cependant, Trump et le secrétaire d'État, Rex Tillerson, ont tous deux refusé de parler des atteintes aux droits de l'homme en Tchétchénie avec le président Vladimir Poutine au cours des dernières semaines.

Dans le même entretien, Kadyrov a continué avec ses commentaires anti-gay: «Ce sont des démons. Ils sont en vente.

«Ce ne sont pas des gens.

"Dieu les damne pour ce qu'ils nous accusent. Ils devront répondre au Tout-Puissant pour cela ", a déclaré Kadyrov.

Il a également affirmé que la Tchétchénie n'a pas de personnes homosexuelles. Il a dit: "Nous n'avons pas de gays.

«S'il en existe, prenez-les au Canada.

'Dieu soit loué. Prenez-les loin de nous, donc nous ne les avons pas à la maison. Pour purifier notre sang, s'il y en a ici, prenez-les, a déclaré Ramzan Kadyrov.

Première interview des médias occidentaux avec Ramzan Kadyrov

Scott est la première personne à parler à Ramzan Kadyrov d'un média occidental.

Il a déclaré à SiriusXM : «C'était incroyablement intimidant. J'étais nerveux. Je suis toujours nerveux.

«Ce que vous devez vous soucier de ce que vous vivez, vous avez une vision très précise de l'histoire qu'ils ont voulu dire.

«Il a été capable de traquer et de vaincre ses critiques aussi loin que Dubaï et l'Autriche», at-il révélé.

Sur l'attitude de Kadyrov envers les homosexuels, Scott a déclaré: «[Le pays est] une société de combattants forcés par la force d'un homme fort.

«[Il] paie un prix cher - et certainement quiconque n'est pas en serrure avec ce régime, qu'il s'agisse de critiques politiques ou de journalistes ou d'hommes homosexuels - il n'y a pas de place pour ces personnes dans la république de Ramzan Kadyrov», a-t-il déclaré .

 

C.L.

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