Arras: la première marche des fiertés (Gay...
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Arras: la première marche des fiertés (Gay Pride) est passée comme une lettre à la poste
Pas de provocations, pas de huées. Pas de skinheads, pas d’anti-gays. Plutôt des sourires éclairés parmi les passants que le cortège croisait.
Samedi, à l’heure des mariages hétéros à l’hôtel de ville, la première marche des fiertés sexuelles et de l’égalité des droits organisée par le groupe LGBTI et féministes d’Arras dans le centre-ville a reçu le renfort solidaire des collectifs de gays, lesbiennes, bisexuel(le)s, transsexuel(le)s et intersexuel(le)s venus en majorité de Lille. À plusieurs, on se sent plus forts, on montre volontiers sa différence, son choix de vie. Un jeu de visibilité qui a permis à quatre cents manifestants (comptage de l’organisation), plutôt jeunes, de brandir des slogans osés ou franchement drôles contre les « culs serrés », comme ils disent, et de chanter des refrains soit salaces, soit sensuellement féminisés !
Ça, c’est pour la rigolade. Plus effrayante est la vérité écrite sur la banderole à l’avant des marcheurs : « L’homophobie tue ». Mais, manque de préparation ou de moyens, la camionnette contenant une sono un poil défaillante en occultait la lecture la plupart du temps. La marche des fiertés commença par un discours très revendicatif prononcé place Foch par Marie Élan, l’animatrice du groupe arrageois. Le collectif (J’en suis j’y reste, LGBTI, les Flamands roses, Handirebellion) exige la fin des discriminations, des insultes, des violences, de la misogynie, des agressions liberticides. Tous ces gens ne veulent plus vivre cachés, ils aspirent à être intégrés à la société, respectés comme quiconque. À trois reprises, la tête de la marche a fait, non pas un sit-in, mais un « christ-in bout-in », clin d’œil moqueur envers une ancienne ministre hargneuse au moment du débat parlementaire sur le mariage pour tous.
La marche a été moins festive qu’à Lille, où la Gay Pride est pratiquée depuis 1996. C’était une volonté des LGTBI arrageois. À tort ou à raison ? Allez savoir… La musique, la mousse, les folles, les déguisements, les couleurs flashy et les danses jouent à fond l’adhésion du public. Mais bon, on est à Arras, deuxième ville de la région 59/62 où le pavé est battu pour la liberté sexuelle.
source:lavoixdunord.fr/