A 17 ans, lorsque ses parents découvrent son homosexualité, ils décident de la faire exciser pour la guérir, et la maltraitent.
"J'étais amoureuse d'une autre fille. Mais lorsque mon oncle l'a découvert, il a prévenu la police. Mais la rumeur s'était déjà propagée. Et, avant que les policiers ne viennent nous interpeler, la population avait déjà fracassée la porte de la maison où nous étions avec mon amie. Ils nous ont traînées de force, ils nous ont tabassées..."
Et contre toute attente, "c'est finalement la police qui m'a sauvée la vie. Ils nous ont emmenées à l’hôpital mais c'était trop tard. Ma copine est décédée de ses blessures. Je me suis enfuie.
Ma copine m'avait parlée d'une dame qui pouvait nous aider. Je l'ai rencontrée et elle m'a permis de quitter le pays.
Être homosexuelle au Sénégal c'est ne plus avoir d'amis, devoir vivre isolée... Pour la plupart des gens, nous sommes contagieux, et ils ont peur pour leurs enfants. Ils pensent que nous allons chercher à les endoctriner... J'espère un jour revoir mes parents, mais j'ignore si eux le souhaitent."
Marianne.