Trois personnes transgenres sauvagement agressées à Paris par une «brigade anti-trav»
Un des auteurs de l’expédition punitive contre trois transgenres dans le XVIIe arrondissement de Paris a été interpellé et placé en garde à vue.
Les réseaux sociaux ont servi une fois de plus de coup d’accélérateur. La diffusion d’une vidéo retraçant une expédition punitive à l’encontre de trois travestis a permis dès le lendemain l’interpellation d’un des auteurs des faits qui se sont produits dans la rue de la Jonquière dans le XVIIe arrondissement de Paris il y a plus de deux mois.
Les images, diffusées mardi, montrent une femme rouée de coups et frappée à l’aide d’un bâton par des inconnus qui revendiquent leur appartenance à une « brigade anti-trav ». La victime était accompagnée de deux travestis pris également pour cible.
Alerté, le maire du XVIIe, Geoffroy Boulard, a condamné à son tour « fermement ces actes inadmissibles et intolérables » sur son compte Twitter, avant d’effectuer un signalement auprès du commissariat.
Les victimes, qui avaient jusqu’ici gardé le silence « par peur des représailles », selon l’amicale des jeunes du Refuge, ont porté plainte ce jeudi matin.
Un rappeur du quartier
« Je me félicite de cette décision et j’invite les personnes victimes de ce type d’agressions à porter plainte », lance l’élu de droite.
Si les lieux ont pu être facilement identifiés, les auteurs sont difficilement reconnaissables. Mais des éléments ont permis de faire avancer rapidement les investigations des enquêteurs. L’auteur de la vidéo postée sur Snapchat a pu être identifié. Il s’agirait d’un rappeur du XVIIe connu sous le nom de Billal.
Le parquet de Paris n’a pas répondu à nos sollicitations. Mais selon nos informations, un des agresseurs a été interpellé et placé en garde à vue.
« Des transgenres ou des travailleurs du sexe se font agresser tous les jours en plein Paris. Mais c’est la première fois que ces scènes sont filmées. Ces images ont permis d’alerter l’opinion publique et les élus sur une réalité méconnue et inacceptable. La France ne peut fermer les yeux sur ce qui se passe sur son territoire »
.leparisien.fr
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