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Nîmes : un ancien acteur porno gay confronté à son passé

Publié le par justin

Nîmes : un ancien acteur porno gay confronté à son passé
L'ex-harder est visé par des quolibets dans l'établissement scolaire où il travaille en tant que surveillant. La CGT le soutient
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Un ancien acteur porno gay est dans la tourmente depuis le début de la semaine. Cet homme, aujourd'hui installé à Nîmes, est confronté à son passé de star du porno aux États-Unis. L'ex-harder se serait bien passé d'une telle publicité puisqu'il a complètement changé de vie et tourné la page de cette période.
 
Aujourd'hui, il travaille dans un établissement scolaire de Nîmes et c'est dans ce lycée que son passé l'a rattrapé. “Un élève est venu me voir en me demandant si je m'appelais Mathieu ou Nicolas (1). J'ai tout de suite compris qu'il se passait quelque chose. Car Mathieu X est mon nom d'acteur porno”, indique le jeune homme.
 
La suite ? “Dans la même journée, j'ai été traité de pédé et pris à partie par des élèves. Car un élève a trouvé une vidéo d'un de mes films et elle a été vue par plusieurs d'entre eux. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre et cela a créé un chahut indescriptible dans l'établissement. J'ai même dû me réfugier dans un local pour éviter d'être exposé à des violences.” Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Nicolas indique avoir été approché par le responsable de l'établissement pour qu'il renonce à son poste et quitte l'établissement. Ce que semble contester avec force le proviseur.
 
Les remous de la vidéo
 
Interrogée par téléphone, la responsable du lycée a préféré raccrocher au nez du journaliste qui tentait de recueillir son point de vue. Pour le rectorat de l'académie de Montpellier, l'affaire relève "de la vie privée" et on précise que l'ex-harder n'a pas été invité à quitter le lycée. Interrogée, la préfecture du Gard n'a pas souhaité commenter ce dossier qualifié de sensible. Pour l'administration, cette affaire est privée et doit le rester. Mais les insultes homophobes et le climat hostile font craindre le pire à l'ancien acteur qui occupe aujourd'hui une poste de surveillant. “Je ne peux pas quitter mes fonctions de cette façon. Je n'ai rien fait de mal et je ne peux pas me permettre de perdre mon emploi et me retrouver dans la précarité. Moi, j'ai simplement voulu réagir pour lutter contre les discriminations, notamment celles qui confondent homosexuels et pédophiles”, assure celui qui par le passé a vécu dans une forme de confort.
“J'ai gagné pas mal d'argent, c'est vrai. Des chauffeurs venaient me chercher dans les aéroports californiens et l'on me conduisait sur les tournages dans des voitures magnifiques. Je gagnais jusqu'à 1 500 $ par scène. Pour un film, on tournait jusqu'à trois ou quatre scènes.”
Argent claqué
 
Argent claqué, retour à la vraie vie, nécessité de trouver un poste avec de vrais horaires et un salaire “normal”. Nicolas quitte Paris où il a dépensé tout ce qu'il avait gagné et tente de s'installer dans le sud. Il change de vie et essaie de reconstruire une nouvelle existence à défaut de se reconstruire vraiment et d'évacuer les conséquences de sa vie de “pornstar “du hard gay américain.
 
À Nîmes, la révélation de son ancien métier et de sa sexualité ont provoqué des remous. Mais le jeune homme veut absolument conserver son emploi. Il indique avoir été mis en arrêt de travail pendant quelques jours. “Je veux reprendre mon emploi. On m'a proposé un poste aménagé pour ne pas être exposé aux insultes. Mais j'espère que cela va se calmer.” De son côté, le syndicat CGT Educ-action a saisi en urgence le rectorat de l'académie de Montpellier afin de demander “une protection immédiate” pour l'employé victime de propos et d'attitudes à “caractère explicitement homophobe”. Selon le syndicat CGT, le lycée en question multiplie les actions destinées à lutter contre les discriminations.
 
 
 
midilibre.fr
 
 
 

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