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BORDEAUX : 18 HOMMES CONDAMNÉS POUR RELATIONS AVEC DES PROSTITUÉS MINEURS

Publié le par justin

BORDEAUX : 18 HOMMES CONDAMNÉS POUR RELATIONS AVEC DES PROSTITUÉS MINEURS
LE TRIBUNAL A SURTOUT A PRONONCÉ DES PEINES AVEC SURSIS DE DEUX ANS À TROIS MOIS DE PRISON ET UNE PEINE DE QUINZE MOIS DE PRISON FERME SANS MANDAT DE DÉPÔT.DES PEINES À L’ENCONTRE DES DIX-HUIT HOMMES.
CES HOMMES, CHEF D’ENTREPRISE, ARTISAN, ARTISTE, CADRE DE BANQUE OU OUVRIER AGRICOLE, ÉTAIENT TOUS POURSUIVIS POUR AVOIR EU RECOURS AUX SERVICES DE PROSTITUÉS BULGARES MINEURS.

Les noms des dix-huit hommes de 36 à 74 ans, vont être inscrits au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes. C’est une des sanctions prononcées dans le délibéré de ce dossier, rendu mercredi par la présidente Anne-Marie Vollette.
Le tribunal n’a pas fait droit aux demandes de dispense d’inscription au bulletin numéro 2 du casier judiciaire , demandé par plusieurs prévenus.
En revanche, le tribunal a constaté l’abandon des poursuites du Ministère public pour les faits de corruption de mineur de 15 ans et pour les faits de corruption de mineur pour seize des dix-huit hommes. En début d’audience, la vice-procureur Sophie L’Angevin avait souligné que les critères qui définissent la corruption de mineurs dans le code pénal n’étaient pas établis, sauf pour deux des clients jugés. En raison, d’une part, de l’aspect physique des jeunes gens qui paraissaient plus vieux que leur âge et, d’autre part, de leur attitude très racoleuse à l’égard de leurs clients.
De même, le tribunal a rejeté les demandes d’indemnisation de préjudices liées aux constitutions de partie civile de plusieurs de ces jeunes gens et qui se montaient globalement à 97 900 euros. Le tribunal a relevé que les victimes ne justifiaient pas, à la lecture des rapports d’expertises psychiatriques, d’un préjudice moral.
Les parents de ses jeunes hommes seront jugés devant la cour d’assises pour proxénétisme aggravé. Des arguments que Me Bérangère Ader, qui défendait deux des prévenus, a soulignés dans ses plaidoiries. Elle a mis en exergue l’attitude des jeunes prostitués et le fait que plusieurs d’entre eux sont déjà apparus comme victimes dans un dossier identique il y a plusieurs mois, sans avoir pour autant cessé de se prostituer. Des arguments que le tribunal a entendus.

Article du sudouest.fr:

Ils sont chef d'entreprise, artisan, concierge, cadre de banque, ouvrier agricole, peintre en bâtiment, coiffeur, retraité, bénéficiaire de l'allocation adulte handicapé, etc. Tous sont des hommes, entre 36 et 74 ans, jugés depuis hier devant la première chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Bordeaux chargée des dossiers complexes, pour corruption de mineurs et recours à la prostitution d'un mineur de moins de 15 ans ou de plus de 15 ans, selon les cas.

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Les faits qui leur sont reprochés remontent à 2009 et 2010 et sont étroitement liés à un autre dossier toujours en cours d'instruction. Celui de parents roms bulgares qui prostituaient leurs enfants.

CERTAINS DÉJÀ CONNU DE LA JUSTICE

Ces dix-huit prévenus, dont quelques-uns sont déjà connus de la justice pour avoir détenu et diffusé des images pédopornographiques, reconnaissent tous avoir eu recours aux adolescents roms qui se réunissaient place André-Meunier et place Renaudel, à Bordeaux.

L'enquête conduite par la direction interrégionale de la police judiciaire, à partir d'une information qui lui a été fournie sur l'un de ces hommes, a conduit au démantèlement de ce réseau qui s'était constitué à Bordeaux. Les victimes sont tous aujourd'hui de jeunes hommes qui au moment des faits avaient entre 13 et 17 ans.

Ils se faisaient généralement passer pour plus âgés et sont parvenus à abuser certains clients qui, lorsqu'ils s'en sont rendu compte, ont cessé toute relation avec eux. Les clients emmenaient le plus souvent les jeunes prostitués à leur domicile. Les prestations étaient payées entre 10 et 30 euros.

Il apparaît que leur maturité physique a pu, dans certains cas, laisser croire à leurs clients qu'ils étaient de jeunes majeurs. Ce qui n'est cependant pas vrai pour tous. Anne-Marie Vollette, présidente de l'audience, a rappelé quecertains de ces jeunes gens ont déjà été victimes dans un dossier jugé devant le tribunal correctionnel il y a quelques mois avec d'autres prévenus. Ils ont néanmoinsCONTINUÉpar la suite à se prostituer.

DE 3 À 7 ANS DE PRISON

Certains des prévenus ont soutenu que la relation avec les jeunes bulgares, tout en ayant une réelle dimension sexuelle, a pris une connotation humanitaire. Au sens où ils ne payaient pas nécessairement une prestation mais donnaient de l'argent, achetaient des vêtements ou de la nourriture pour les parents,INSTALLÉS dans des squats.

La vice-procureur Sophie L'Angevin a indiqué aux nombreux avocats de la défense son intention, au terme des débats, de requérir pour la plupart des prévenus une relaxe partielle concernant la corruption de mineur. « Ce chef de prévention, qui obéit à des critères bien précis, a été retenu au début des investigations car nous n'avions aucune idée de la situation des mineurs victimes. Il est apparu par la suite que beaucoup se livraient à la prostitution. »

Elle convenait que certains pouvaient avoir un aspect physique les faisant paraître plus âgés. Le recours à la prostitution de mineurs est néanmoins un délit, qu'il s'agisse de solliciter, d'accepter ou d'obtenir une relation sexuelle tarifée. « Peu importe que les mineurs aient eux-mêmes sollicité cette prestation. Le délit est constitué », précisait Sophie L'Angevin. Avec des peines pouvant aller jusqu'à trois ans d'emprisonnement pour des mineurs de plus de 15 ans et jusqu'à sept ans pour des mineurs de moins de 15 ans.

Le procès se poursuit jusqu'à vendredi.

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