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Nîmes : menacé de mort dans son pays, Moussa,un homosexuel guinéen, a failli être expulsé dimanche

Publié le par justin

Nîmes : menacé de mort dans son pays, Moussa,un homosexuel guinéen, a failli être expulsé dimanche

Le jeune Guinéen, menacé de mort dans son pays, est retenu à Nîmes au centre de rétention administrative depuis plus d'un mois.

Après la manifestation de ce jeudi 26 avril , qui avait permis à des militants de plaider la cause de Moussa auprès d'un représentant de la préfecture, c'est un mélange de colère et de tristesse qui régnait dimanche, au même endroit.

 

Il faut dire que dans la nuit de samedi à dimanche, le jeune Guinéen de 28 ans, arrivé en 2015 à Nîmes avec une autorisation de travail, et retenu au centre de rétention administrative depuis plus d'un mois, a failli être embarqué de force vers son pays... où il est menacé de mort !

La honte absolue

Moussa a 28 ans. Il a fui la Guinée Conakry où son compagnon a été brûlé sous ses yeux. Il est arrivé à Nîmes en 2015, muni d’une autorisation de travail. Il y a fait sa vie, a été bénévole à l’association Aides, a été un des animateurs de la Pégoulade 2017. Mais s’il s’est produit sur de nombreuses scènes, il n’a pas de papiers.

 

Et dans la France de 2018, c’est synonyme d’enfermement dans un centre de rétention administrative (celui de Nîmes), avant le renvoi dans son pays d’origine. Jeudi dernier, un rassemblement a eu lieu devant la préfecture pour demander au préfet de lui accorder un titre de séjour.

Parce que Moussa est intégré, et parce qu’il risque la mort dans son pays en raison de sa notoriété et de son homosexualité. La réponse de l’État a été brutale. Moussa a failli être expulsé ce dimanche. "Un geste d’une totale inhumanité", a déploré RESF, lors d’un nouveau rassemblement de soutien. 

“Ils sont venus le chercher dans son lit à 3 heures du matin et l'ont conduit à Marseille, raconte Yves Carel, de RESF. Ils étaient huit et ils lui ont entravé les pieds pour le conduire à l'avion, mais le commandant leur a signifié qu'il n'y avait pas de place à bord. Des passagers se sont aussi manifestés. Et Moussa a été ramené à Nîmes.”

Si les manifestants ont applaudi cet heureux épilogue, ils sont aussi préoccupés. “D'ici samedi et la fin de sa rétention, il peut être expulsé à tout moment ! On va demander à rencontrer le préfet”, souligne Yves Carel. Elodie Attia, de l'association Aides (où Moussa était bénévole) a parlé avec le Guinéen ce dimanche. “Il était choqué et dans un état psychologique préoccupant. Ils ont encore menacé de l'emmener de force ce dimanche. Ce qu'il vit est inhumain”.

.midilibre.fr

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