Viken Joshi : "J'espère que la réponse à ma demande d'asile sera positive"
"L'Ofpra a été très à l'écoute de mon histoire, l'entretien était très positif donc j'espère que la réponse à ma demande le sera aussi" lance Viken Joshi, jeune indien de 20 ans logé à Saint-Denis depuis août. Avec l'association Orizon Réunion, il a préparé les démarches pour obtenir l'asile en France. Il a rencontré l'Ofpra par visioconférence vendredi 17 novembre, afin de "raconter son histoire".
"Je devrais avoir une réponse avant la fin décembre par téléphone. Si c'est bon, j'obtiendrai le statut de réfugié politique, et on me donnera ma carte d'identité française" indique Viken. "J'ai senti beaucoup de bienveillance de la part des autorités et de l'Ofpra" raconte l'Indien originaire de la ville de Surate. "Vous savez, on ne sait jamais vraiment comment se passe un entretien, mais je suis plutôt confiant" déclare-t-il.
- "Je me sens bien ici" -
Étudiant dans le domaine des médias à Bombay, il souhaite "reprendre dès que cela sera possible ses études ici", à La Réunion. "Je suis venu sur l'île, car je n'avais pas besoin de visa. Même si j'ai aussi eu des moqueries dans la rue, je me sens bien ici" confie-t-il. Viken a quitté l'Inde en août dernier, après avoir été violé dans des toilettes publiques par un groupe de jeunes, puis par un policier dans un commissariat. Rejeté par sa famille qui attendait de lui "qu'il devienne normal", un ami lui a permis financièrement de pouvoir quitter le pays "qui lui manque malgré tout un peu aujourd'hui".
Pour lui, "retourner en Inde est impossible" désormais. Viken avoue qu'il "ne peut plus y vivre après avoir perdu la foi dans ses valeurs humaines". Si sa demande venait à ne pas être acceptée, il "n'a pas encore réellement réfléchi à la suite". Ce qu'il sait, c'est qu'il militera activement pour la cause LGBT : "il est de ma responsabilité morale de raconter mon histoire et d'en parler à tous mes frères et sœurs homosexuels".
En attendant d'avoir la réponse des services de l'État, Viken "apprend le français autant qu'il le peut" durant ses temps libres. Il raconte aussi avoir "rencontré plusieurs indiens" à Saint-Denis avec qui "il échange régulièrement".
hf/www.ipreunion.com
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