La communauté LGBT est-elle devenue raciste ?
Selon certaines associations LGBT, un effort collectif est nécessaire pour se reconnecter avec les racines anti racistes de la communauté LGBT en valorisant les queers de couleurs et en combattant les clichés et les amalgames.
Alors que nous fêtons cette semaine les cinquante ans de la dépénalisation de l’homosexualité en Angleterre et au Pays de Galle, il convient de se rendre compte des avancées en terme de protection et de reconnaissance au niveau législatif pour les LGBT.
Notre communauté possède une longue histoire de soutien et d’actions en faveur des droits des minorités quelle qu’elles soient. Pourtant certaines tendances politiques ont créé une réelle fracture au sein de la communauté. En l’espèce, l’augmentation significative du vote d’extrême droite chez les homosexuels.
Comment l’extrême droite attire les électeurs homosexuels ?
La notion « d’homonationalisme », caractérise la volonté des partis d’extrême droite de mêler la fierté gay à la fierté nationaliste.
Par exemple en France, pour les dernières élections présidentielles, le Front National a recueilli beaucoup plus de vote de la communauté LGBT, en jouant sur la crise des migrants, alors que dans le même temps ce parti militait pour la suppression du mariage pour tous.
Dans la même logique, le parti d’extrême droite britannique UKIP, détournait le slogan LGBT « Some people are gay, get over it » (« certaines personnes sont gay, et alors ? ») en « some gays are UKIP, get over it » (« certains gays votent UKIP, et alors ? »), dans l’idée de banaliser ce vote dans la communauté.
Racisme et homophobie
Comme pour l’ensemble des communautés, il est difficile de faire des généralités, les LGBT comme n’importe quelle autre minorité n’est pas un monolithe uniforme de pensées et de comportements et c’est justement dans cet état de fait que la notion de « communauté » trouve ses limites.
Nous pourrions imaginer qu’être victime de discrimination conduirait à rejeter toute forme de discrimination, la réalité nous montre que ce n’est pas le cas. Face au racisme et à l’homophobie, il n’y a pas à avoir de réaction de communauté mais une réaction personnelle et individuelle. Nous ne sommes pas gays, noirs, blancs, asiatiques, nous sommes humains. Le terme même de « communauté » conduit au racisme, conduit à l’homophobie. Accepter de se définir à travers une communauté, c’est accepter de défendre ses intérêts et par la même de s’opposer à d’autres.
Pour vaincre les discriminations nous devons nous élever au-dessus des communautés et travailler dans l’intérêt général et non communautaire.
Les LGBT qui ont votés FN, bien que je ne partage pas leur choix, doivent être respectés. Considérer le vote FN comme une simple expression raciste ne peut pas suffire. D’une certaine manière, les électeurs gays du FN se sont détachés de leurs préoccupations communautaires pour voter pour un projet de société et en ce sens ils pensent aller vers ce qu’ils considèrent comme l’intérêt général.
Sommes-nous condamnés aux communautarismes ?
La vraie question ne serait-elle pas là ? La communauté nous rassure, nous protège, nous détermine mais nous enferme. La société actuelle nous pousse implicitement à faire partie d’une communauté pour ensuite condamner le communautarisme, tout ceci dans une logique guerrière du « diviser pour mieux régner ».
Tout nous pousse aujourd’hui à nous identifier à travers telle ou telle communauté rendant les enjeux de celle-ci primordiale pour nous également. La violence de nos sociétés n’est que l’expression de ces communautarismes, de ces « intérêts » qui s’opposent.
De ce fait et pour conclure, il n’est pas honteux d’être raciste en tant que gay, il est honteux d’être raciste en tant qu’humain… simplement.
Selon certaines associations LGBT, un effort collectif est nécessaire pour se reconnecter avec les racines anti racistes de la communauté LGBT en valorisant les queers de couleurs et en combattant les clichés et les amalgames.
Alors que nous fêtons cette semaine les cinquante ans de la dépénalisation de l’homosexualité en Angleterre et au Pays de Galle, il convient de se rendre compte des avancées en terme de protection et de reconnaissance au niveau législatif pour les LGBT.
Notre communauté possède une longue histoire de soutien et d’actions en faveur des droits des minorités quelle qu’elles soient. Pourtant certaines tendances politiques ont créé une réelle fracture au sein de la communauté. En l’espèce, l’augmentation significative du vote d’extrême droite chez les homosexuels.
Comment l’extrême droite attire les électeurs homosexuels ?
La notion « d’homonationalisme », caractérise la volonté des partis d’extrême droite de mêler la fierté gay à la fierté nationaliste.
Par exemple en France, pour les dernières élections présidentielles, le Front National a recueilli beaucoup plus de vote de la communauté LGBT, en jouant sur la crise des migrants, alors que dans le même temps ce parti militait pour la suppression du mariage pour tous.
Dans la même logique, le parti d’extrême droite britannique UKIP, détournait le slogan LGBT « Some people are gay, get over it » (« certaines personnes sont gay, et alors ? ») en « some gays are UKIP, get over it » (« certains gays votent UKIP, et alors ? »), dans l’idée de banaliser ce vote dans la communauté.
Racisme et homophobie
Comme pour l’ensemble des communautés, il est difficile de faire des généralités, les LGBT comme n’importe quelle autre minorité n’est pas un monolithe uniforme de pensées et de comportements et c’est justement dans cet état de fait que la notion de « communauté » trouve ses limites.
Nous pourrions imaginer qu’être victime de discrimination conduirait à rejeter toute forme de discrimination, la réalité nous montre que ce n’est pas le cas. Face au racisme et à l’homophobie, il n’y a pas à avoir de réaction de communauté mais une réaction personnelle et individuelle. Nous ne sommes pas gays, noirs, blancs, asiatiques, nous sommes humains. Le terme même de « communauté » conduit au racisme, conduit à l’homophobie. Accepter de se définir à travers une communauté, c’est accepter de défendre ses intérêts et par la même de s’opposer à d’autres.
Pour vaincre les discriminations nous devons nous élever au-dessus des communautés et travailler dans l’intérêt général et non communautaire.
Les LGBT qui ont votés FN, bien que je ne partage pas leur choix, doivent être respectés. Considérer le vote FN comme une simple expression raciste ne peut pas suffire. D’une certaine manière, les électeurs gays du FN se sont détachés de leurs préoccupations communautaires pour voter pour un projet de société et en ce sens ils pensent aller vers ce qu’ils considèrent comme l’intérêt général.
Sommes-nous condamnés aux communautarismes ?
La vraie question ne serait-elle pas là ? La communauté nous rassure, nous protège, nous détermine mais nous enferme. La société actuelle nous pousse implicitement à faire partie d’une communauté pour ensuite condamner le communautarisme, tout ceci dans une logique guerrière du « diviser pour mieux régner ».
Tout nous pousse aujourd’hui à nous identifier à travers telle ou telle communauté rendant les enjeux de celle-ci primordiale pour nous également. La violence de nos sociétés n’est que l’expression de ces communautarismes, de ces « intérêts » qui s’opposent.
De ce fait et pour conclure, il n’est pas honteux d’être raciste en tant que gay, il est honteux d’être raciste en tant qu’humain… simplement.
VINCENT
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