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LES DÉPUTÉS REVIENNENT SUR LA LEVÉE DE L’INTERDICTION DES SOINS FUNÉRAIRES POUR LES SÉROPOSITIFS

Publié le par justin

LES DÉPUTÉS REVIENNENT SUR LA LEVÉE DE L’INTERDICTION DES SOINS FUNÉRAIRES POUR LES SÉROPOSITIFS
LES ASSOCIATIONS AIDES ET ELUS LOCAUX CONTRE LE SIDA (ELCS) ONT PROTESTÉ CONTRE LE VOTE PAR LES DÉPUTÉS D'UN AMENDEMENT AU PROJET DE LOI SANTÉ ABOUTISSANT, SELON EUX, À METTRE EN PÉRIL LA LEVÉE DE L'INTERDICTION DES SOINS FUNÉRAIRES POUR LES SÉROPOSITIFS, POURTANT PROMISE PAR LE GOUVERNEMENT.

"Séropositifs... les députés français vous préfèrent toujours cachés ou invisibles" écrivent les deux associations dans un communiqué. Recommandée par le Haut conseil à la santé publique mais également par de nombreux autres organismes, la levée de l'interdiction des soins funéraires pour les séropositifs est notamment soutenue par la ministre de la Santé Marisol Touraine.

En décembre 2014, la ministre avait indiqué qu'elle était favorable à la levée de l'interdiction au plus tard début 2016. Elle avait précisé à cette occasion que les soins devaient être réalisés dans des "lieux appropriés" comme des chambres funéraires.

Le projet de loi santé soumis au Parlement prévoit que cette obligation devra s'appliquer à tous les défunts, mais la mesure a été rejetée par un amendement proposé par des députés LR (Les Républicains) soutenus par des députés de gauche, estimant qu'elle revient à interdire purement et simplement les soins funéraires à domicile.

"Par ce revirement, les députés mettent en danger, en toute connaissance de cause, la sécurité et la bonne santé des thanatopracteurs" notent Aurélien Beaucamp, Président de AIDES et Jean-Luc Romero, Président d'ELCS qui dénoncent "l'aveuglement et l'archaïsme dont font preuve les parlementaires ayant voté cet amendement".

Les soins funéraires pour les personnes décédées séropositives ne pourront être autorisés sans une réforme globale des protocoles d'hygiène des thanatopracteurs valables pour toutes les maladies, explique de son côté l'association Aides qui milite pour mettre fin à "cette ultime discrimination symbolique au delà de la mort".

Alors que le projet de loi Santé, approuvé mardi en deuxième lecture par l'Assemblée, doit revenir au Sénat le 14 décembre, les deux associations appellent en dernier recours les sénateurs à "un peu plus de sagesse et de rationalité en suivant les recommandations des experts en santé publique".

(SOURCE AFP)

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